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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 En grève !

17 mars – Augmentation des salaires et des pensions : journée de grève et de manifestations interprofessionnelles

Les luttes sur les salaires continuent et doivent s’amplifier – En grève le 17 mars

Après un mois de janvier marqué par des luttes multiples, notamment dans l’éducation et le secteur social, et la grève interprofessionnelle du 27 janvier, le mois de février a vu encore d’autres mobilisations naître autour des revendications d’augmentation des salaires (RATP, Chimie..). Dans le même temps, les annonces de bénéfices faramineux des plus fortunés ou des entreprises du CAC40 ont continué : 237 milliards de plus pour les 5 personnes les plus fortunées de France pendant la pandémie…(rapport Oxfam) !

Et pour l’ensemble de la population ? Pas d’augmentation du SMIC, pas de valorisation du point d’indice dans la fonction publique, et des augmentations très limitées lors des Négociations annuelles obligatoires (NAO)… tandis que l’inflation s’emballe et les prix à la consommation augmentent !

Ce mois de mars, sera marqué par des mobilisations féministes, écologistes et antiracistes et verra aussi plusieurs secteurs professionnels se mobiliser, dans la santé et le social, à l’inspection du travail, dans l’éducation… Parce que pour les salarié-es, les précaires, celles et ceux qui subissent des discriminations, un monde où le capitalisme ronge tout est invivable et inacceptable !

Faisons converger ces luttes, où la question salariale est centrale !

Solidaires revendique :

- un SMIC à 1 700 euros net
- la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
- l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations)
- le RSA pour les moins de 25 ans

Grève et manifestations le 17 Mars

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Éducation En grève ! Luttes féministes Précarité

Sud éducation – Précarité des femmes, inégalités salariales : c’est non !

Ce tract a été publié le 12/02/2022

L’égalité salariale et la lutte contre la précarité sont des enjeux essentiels de l’émancipation des femmes. Pourtant, les politiques d’emploi dans le secteur public comme dans le privé reproduisent, voire aggravent les inégalités et la précarité.

  • Les femmes gagnent 23% moins que les hommes !
  • 78 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes !
  • Dans la Fonction publique, les femmes gagnent en moyenne 16,4% de moins que les hommes.
L’Éducation nationale, mauvais élève de l’égalité salariale !

Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent 13,6% de moins que les hommes.

Salaire brut moyen d’un enseignant du public : 3 373 euros,
Salaire brut moyen d’une enseignante : 2 997 euros.

Salaire brut moyen d’un non-enseignant : 2 361 euros,
Salaire brut moyen d’une non-enseignante : 1 890 euros.

Les temps partiels

Les femmes sont sur-représentées parmi les personnels travaillant à temps partiel, car le partage des tâches reste encore aujourd’hui inégal dans la société : les femmes effectuent 72 % des tâches ménagères et 65 % des tâches parentales. Cette division genrée du travail a des conséquences sur la rémunération et sur l’avancement. En 2019, dans le premier degré, 11 % des enseignantes sont à temps partiel contre 3 % des hommes. Dans le second degré, 11 % des enseignantes contre 4 % des hommes.

Les heures supplémentaires

Alors que 74,2 % des enseignants du second degré public font au moins 1 HSA, ce chiffre est de 65,5 % chez les enseignantes. De même, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA et 33,7 % des femmes. La politique de Blanquer d’augmentation des heures supp’ aggrave les inégalités salariales, tout en dégradant les conditions de travail de chacun⋅e.

Les femmes sont moins promues que les hommes

Dans le 1er degré, en 2019, 16,1 % des hommes ont accédé à la hors classe et 7,7 % à la classe exceptionnelle, alors que 11,5 % des femmes ont accédé à la hors classe et 3 % à la classe exceptionnelle.
Dans le second degré, en 2019, chez les certifié⋅es, 27,8 % des hommes ont accédé à la hors classe contre 24,4 % des femmes, et 7,1 % des hommes à la classe exceptionnelle contre 5,2 % des femmes.
Le système de promotion et de notation favorise les progressions de carrière des hommes et aggrave donc les inégalités.

Les revendications de SUD éducation pour l’égalité salariale :
  • l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, avec un salaire unique aligné sur le plus favorable ;
  • l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
  • le maintien des avantages préférentiels pour les femmes tant que l’égalité des salaires et de la prise en charge des enfants n’est pas réalisée, vers la majoration des retraites du niveau des inégalités de salaires constatées
  • la neutralité des congés maternité, un congé parental mieux réparti entre les parents et mieux rémunéré,
  • La notation des agent⋅es dans l’Éducation, les jurys de concours et de certification doivent être profondément réformés pour mettre fin aux mécanismes de cooptation patriarcale
  • la suppression de la précarité (dont sont victimes majoritairement les femmes), par une titularisation sans condition de toutes et tous les précaires, et l’arrêt du recrutement de nouveaux et nouvelles précaires ;
  • le développement des services de la petite enfance (modes de garde individuels et collectifs) pour que les choix professionnels (temps partiels, disponibilités, congés parentaux…) puissent en être vraiment.
Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire !

À l’occasion du 8 mars, SUD éducation rappelle sa revendication d’une mesure sociale pour les personnels de l’Éducation nationale qui ont un rôle essentiel dans la scolarisation des élèves en situation de handicap et dont 90 % sont des femmes : un vrai statut de la Fonction Publique pour les AESH.
La contractualisation des AESH = une des cause des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l’Éducation nationale

Les femmes sont surreprésentées dans les professions les moins rémunérées : 92 % des AESH sont des femmes. Le salaire moyen des AESH est de 750 euros nets par mois pour des contrats de 24h. Nombre d’AESH sont contraint·es de cumuler plusieurs emplois dans l’Éducation nationale et le périscolaire pour pouvoir vivre.

Le 8 mars, tou·tes en grève : nous ne nous tairons pas !

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.
C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Continuons à nous mobiliser pour l’égalité !

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Actu Solidaires 78 En grève ! Santé-Social

7 mars : en grève à l’appel de Sud Santé Sociaux 78

Le syndicat SUD Santé Sociaux 78 a déposé un préavis de grève illimité à compter du 7 mars pour les motifs suivants :
– Octroi de la prime soins intensifs de 100€ à l’ensemble du personnel de ces secteurs
– 400 € net d’augmentation incluant les revalorisations du Ségur pour l’ensemble du personnel
– Amélioration des conditions de travail pour stopper la fuite des collègues
– Passage aux 32h / semaine (4J en 8H) et 30h (3N en 10h)
– Arrêt des rappels à domicile
Etc…
Ce préavis de grève concerne le public comme le privé et chacun·e peut donc se mettre en grève.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Luttes féministes Santé-Social

Sud Santé- sociaux 78 : le 8 mars grève pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes

Le syndicat SUD Santé Sociaux des Yvelines appel à la mobilisation le 8 mars pour la journée internationale de luttes pour les droits de femmes. C’est parce que nos métiers sont très féminisés que nous sommes exploitées, sous payées et méprisées par ce gouvernement. Il est temps de dire STOP à l’exploitation et d’être enfin reconnue comme il se doit.
RDV le 8 mars à Paris Gare du Nord à 13h30 pour un départ en manif à 14h.
Un premier RDV est organisé samedi 5 mars à partir de 13h à République

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Industrie Luttes logement

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 27


Au sommaire : Cimenterie, éducation, La Poste, logement… Versailles, Mantes-la-Villes, Mantes-la-Jolie, Guerville, Sandrancourt, Flins…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Source : Libé
Source : 78actu.fr
Source : Le Parisien

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : La Gazette en Yvelines

Source : 78actu.fr

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Éducation En grève ! Précarité

AESH : Audience au ministère mais toujours pas de solutions

En grève reconductible depuis le 10 janvier, après de nombreuses AG, rassemblements, audience au département, au rectorat, les AESH du 94 ont obtenu une audience au ministère de l’éducation nationale.

Un rappel des revendications et de la problématique du 94 :
Les AESH du 94 ont été incitées à signer un avenant à leur contrat qui les obligeaient :
- à travailer 22h au lieu de 21h sans augmentation de salaire
- accepter de couvrir parfois jusqu’à 15 établissements suite à la mise en place des PIALS
Ces modifications ne répondaient en rien aux demandes des AESH :
- un statut de fonctionnaire
- une formation régulière
- un temps plein à 24h qui pourrait pallier au manque cruel d’AESH face aux 1300 élèves du Val de Marne sans AESH.
- la suppression des PIALS

Une audience attendue mais très décevante :
L’administration au niveau du département et de la région a toujours eu le même discours en annonçant que la responsabilité était du niveau ministérielle. Malheureusement, lors de cette audience ministérielle, le discours n’a pas du tout répondu à nos attentes.
Les responsables en face de nous n’avaient apparemment pas eu connaissances des avenants et n’ont donc pas pu nous répondre sans accepter de regarder ceux que nous avions. Ils ont également annoncé que le grand nombre d’établissements (15) couvert par une AESH et inscrit dans les avenants n’était qu’hypothétique même si nos craintes étaient légitimes. Ils ont même osé affirmer que la nouvelle grille salariale nationale était une avancée vers un statut de fonctionnaire… pour 10€ par mois en plus… Nouvelle grille qui ne s’applique pas dans le 94 pour des raisons « informatiques ».
Les témoignages des AESH indiquant l’absence totale de formation malgré les demandes et plusieurs années d’enseignements ont également surpris sans pouvoir « l’expliquer ».
Concernant le nombre croissant d’élèves en situation de handicap, le ministère s’étonne sans proposer de solutions face aux démissions et aux difficultés de recrutement.
Les pials sont « encore en chantier » ce qui leur paraît normal malgré le fait que le 94 soit le seul département à ne pas réussir à mettre en place
Ils nous ont donc affirmé qu’ils allaient contacter le département du 94, comme s’ils découvraient la situation, sans pouvoir s’engager.

Des actions qui vont continuer :
La grève reconductible a de nouveau été votée lors de l’assemblée générale jeudi 10 février avec d’autres persepectives.
Mercredi 16 février à 14h : rassemblement devant le rectorat de Créteil avec les enseignantes
Jeudi 17 février à 9h : Assemblée Générale à la maison des syndicats
Jeudi 17 février à 14h30 : rassemblement devant la préfecture car la demande d’audience des unions départementales Solidaires, CGT, FSU et FO est restée sans réponse.
Une journée de grève nationale pour les conditions de travail des AESH semble s’organiser début avril.

Pour soutenir la grève illimitée des AESH du 94, versez à la caisse de solidarité :
https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne

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Actu Solidaires 78 En grève ! Santé-Social

Retour sur la grève du 1er février dans le secteur médico-social

Bilan du 1er février dans le social et médico-social : on était entre 200 et 250 à Versailles à l’appel de la SUD et CGT, dynamiques et motivé·es, l’article d’actu 78 est vraiment complet même si la journaliste n’a pas interrogé les syndicats, refus de recevoir une délégation (soi-disant pour des très bonnes raisons d’arrêts Covid, télétravail, etc.). 

Environ 5000 à Paris avec plus de syndicats

Prochaine grosse échéance le 15 mars (anniversaire de la CC66 menacée +++ notamment)

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Éducation En grève !

Le Rectorat de Versailles tranche dans le vif des personnels administratifs des collèges

Ce mardi 8 février 2022, les personnels du collège La Vaucouleurs de Mantes-la-Ville (78) ont voté la grève pour le jeudi 10 février contre une nouvelle suppression de poste de secrétaire

Mardi 1er février, nous avons en effet appris la suppression d’un poste administratif, qui s’ajoute à la disparition d’un autre poste administratif à l’intendance, après un départ à la retraite en janvier 2022.

Dès le jeudi 3 février, une grève avait déjà été décidée et votée à l’unanimité des 38 présent·es pour lundi 7 février. Cette détermination des personnels a conduit le Dasen à accorder une audience en urgence à une délégation de personnels, le vendredi 4 février. Durant cet échange, le Dasen a affirmé son soutien à l’équipe et demandé d’attendre le groupe de travail du mardi 8 février, qui pourrait décider de sauver le poste. Les personnels, partagé·es, ont accepté de suspendre le mouvement.
Mais le groupe de travail réuni ce jour n’a donné aucune assurance pour le maintien du poste.

Le rectorat, responsable de cette suppression de poste, ne tient compte ni des besoins des familles, accrus depuis la crise sanitaire, ni des spécificités de l’établissement :
- nécessité d’un accompagnement individualisé pour les demandes de bourse et l’utilisation des fonds sociaux, en augmentation constante depuis 3 ans en particulier grâce au travail des secrétaires, qui maintiennent un contact humain avec les familles.
- établissement classé en zone Politique de la ville.
- travail coopératif essentiel avec les professeur·es pour une orientation de qualité des élèves de 3e qui sont rarement sans affectation grâce à cela.
- travail de constitution et de suivi de dossiers important du fait de la présence des trois dispositifs de l’école inclusive : UPE2A, Ulis et Segpa, situation quasi unique dans le département.

Nous ne pouvons accepter la logique d’économie qui préside aux choix de l’institution et se traduit par des suppressions de postes administratifs en plus des suppressions de classe que nous subissons déjà depuis 4 ans.
Les personnels administratifs ne sont ni un “privilège” ni un “luxe”. Bien que souvent oublié·es et invisibilisé·es, elles et ils font pleinement partie de la communauté éducative et leurs missions sont essentielles dans le service public d’éducation que nous voulons pour nos élèves et pour leurs familles, digne, accueillant et humain.

C’est pourquoi les personnels seront en grève le jeudi 10 février, avec le soutien des fédérations de parents. Ils et elles se rendront devant le rectorat et exigeront d’être reçues en audience pour le maintien du poste administratif.

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Dans l’éducation : DHG, postes… luttons pour plus de moyens

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques…

Depuis le début du mandat du ministre Blanquer, le démantèlement du service public d’éducation s’accélère. Dans le second degré par exemple, le ministre a supprimé 7900 postes, soit l’équivalent de 166 collèges. Les besoins sont criants en termes de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques. En particulier, depuis mars 2020, la crise sanitaire nécessite des créations de postes en masse, pour faire face de manière durable à la pandémie, mais aussi pour compenser les inégalités scolaires qui se sont accrues avec celle-ci.

Cette période de l’année voit l’arrivée dans les académies, les départements puis les établissements les moyens pour la préparation de la rentrée 2022, avec les fameuses dotations horaires globales (DHG). Vous trouverez dans cet article tous les outils pour analyser ces DHG et construire des mobilisations pour revendiquer les moyens nécessaires. Contre les baisses de moyens, contre la réforme en cours de l’éducation prioritaire, pour un plan d’urgence, mobilisons-nous !
Vous trouverez en pièce jointe la brochure de SUD éducation consacrée à ces questions.

Volume et utilisation de la DHG : seule la lutte paie

Lutter ensemble pour des moyens suffisants pour tous les établissements

La dotation nationale est répartie entre les académies puis entre les départements. La dotation départementale est discutée et votée en CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) mais, comme en CA, l’administration a le dernier mot en cas de refus des organisations syndicales. Courant janvier, les chef·fes d’établissement reçoivent les Dotations horaires globalisées (DHG) de la part du rectorat ou des DSDEN. Il faut l’obtenir auprès du·de la chef·fe d’établissement ou en sollicitant votre syndicat SUD éducation local. Il faut également obtenir les prévisions d’effectifs pour l’année suivante pour pouvoir calculer le nombre d’élèves par division (E/D) et le H/E (nombre d’heures /nombre d’élèves). Plus que le nombre total d’heures de la DHG, c’est le nombre d’heures par élève (H/E) qui est un bon indicateur de l’évolution réelle des moyens.

# Ce H/E doit être comparé à celui de l’année précédente : en fonction de la situation locale (rapport de force avec l’administration, capacités de mobilisation), il faut envisager une mobilisation en cas de baisse, ou même de stagnation.

  • Pour appuyer son argumentation, on peut, avant même les discussions autour de la répartition des moyens par discipline, calculer la structure à l’aide de la grille des horaires réglementaires, et ainsi évaluer les dispositifs et postes menacés
  • De même, on peut ainsi calculer le nombre d’heures dont on aurait besoin pour faire face aux besoins réels de l’établissement, sans tenir compte de l’enveloppe, mais en tenant compte du nombre de divisions qui doivent être créées pour que les seuils soient respectés, des dispositifs mis en place ou prévus par les équipes (dédoublements, coanimation, projets divers)…

Cette approche concrète de la DHG permet d’argumenter auprès des collègues, mais aussi des parents d’élèves. A l’aide de cette analyse de la DHG, il faut réunir les collègues en heure d’information syndicale, et informer les parents d’élèves, dans le but de sensibiliser l’ensemble des personnes concernées pour construire ensemble une réponse combative.

# Il s’agira pour les militant·es dans les établissements du second degré d’obtenir du rectorat et des DSDEN un abondement de ces DHG pour faire face aux besoins. Il ne faudra donc pas entrer dans le jeu de la hiérarchie et nous laisser diviser : il ne s’agit pas pour nous de gérer la pénurie, ce que nous voulons, c’est une augmentation des moyens alloués à l’éducation, pas prendre des moyens aux autres établissements qui en ont tout autant besoin  ! La lutte locale doit donc être le moteur d’une mobilisation plus large. Pour cela, toutes les formes de mobilisation sont bonnes à prendre, en fonction de la situation locale, et ne s’excluent pas les unes les autres : vote et motions en CA, pétitions, actions médiatiques, manifestations, blocages, grève. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’obtient pas de moyens supplémentaires sans rapport de force.

La mobilisation

Souvent, les établissements qui se mobilisent rivalisent d’imagination pour défendre leur DHG  ! Il ne s’agit donc certainement pas ici d’expliquer comment monter sa mobilisation, mais de donner quelques conseils, qui répondent à des questions fréquemment posées en période de lutte.

Comment informer les personnels et les parents d’élèves  ?

Pour les personnels, rien de plus simple. Tou·tes les salarié·es ont droit à une heure mensuelle d’information syndicale, déposée par n’importe quel collègue au nom de SUD éducation par exemple (article 5 du décret du 28 mai 1982, circulaire n° 2014-120 du 16 septembre 2014). Des représentant·es syndicaux·ales peuvent venir y assister : n’hésitez pas à contacter le syndicat. Par ailleurs, en période de lutte notamment, les collègues peuvent se réunir en Assemblée générale hors du temps de travail n’importe quand, en salle des professeur·es par exemple.

En ce qui concerne les parents d’élèves, on a le droit de distribuer des tracts aux élèves en-dehors du collège, pour qu’ils·elles transmettent une information aux parents. Souvent, les chef·fes d’établissement n’apprécient pas la démarche, mais insistons : il n’y a rien d’illégal là-dedans. Par ailleurs, on peut organiser des Assemblées générales communes avec les parents d’élèves en dehors des heures de cours, annoncées par le bais des tracts, en profitant d’un rapport de force favorable avec l’administration : un·e chef·fe d’établissement n’ose que rarement empêcher l’entrée à des parents d’élèves venu·es s’informer auprès des personnels d’un mouvement naissant…

La grève, comment et quelles conséquences  ?

La grève est un droit fondamental, garanti par la constitution et le statut général des fonctionnaires : Loi 83 – 634 du 13/07/1983, article 10. Les salarié·es du second degré n’ont pas à se déclarer grévistes à l’avance ni à prévenir leurs élèves. C’est à l’administration de compter le nombre de grévistes. Une journée de grève implique un retrait d’un 1/30e du salaire (Circulaire 74 – 411 du 7 novembre 1974). Si des journées de grève ont lieu le vendredi et le lundi suivant, le week-end peut aussi être comptabilisé dans les journées de salaires retirées.

Les relations avec l’administration

Les personnels en grève font généralement des demandes d’audience auprès de l’administration. Celles-ci, généralement tendues, peuvent gagner en efficacité avec un rassemblement au pied de la DSDEN ou du rectorat. Nous encourageons les collègues à faire appel aux représentant·es de SUD éducation pour les accompagner en audience : pour argumenter avec combativité, souvent résister à l’agressivité de l’administration, et avoir un témoin extérieur pour attester et rendre compte de ce qui s’y dit.

Organiser le refus d’heures sup : un argumentaire

La Dotation horaire globalisée (DHG) est divisée en heures-postes (HP) et Heures supplémentaires annualisées (HSA). Le refus collectif des heures supplémentaires non imposables est donc un enjeu majeur de la préparation de la rentrée : en effet, pour assurer les horaires réglementaires de service des élèves, l’administration se voit obligée de créer un poste ou un bloc de moyens provisoire, et donc de transformer ces HSA en heures postes. Si besoin en est, quelques arguments pour convaincre les collègues de refuser les heures supplémentaires.

Refuser les heures supplémentaires, c’est protéger ses conditions de travail.

On peut légitimement être tenté, au vu de la baisse continue de notre pouvoir d’achat, d’accepter des heures sup au delà des deux heures imposables – en particulier si le·la chef·fe d’établissement insiste lourdement  ! Cependant, on peut être amené·e à le regretter bien vite une fois le service accepté : une classe en plus, autant de copies à corriger, de parents à rencontrer. Prendre des heures (et donc des classes) supplémentaires, c’est prendre le risque de faire moins bien son travail ou de subir de gros coups de stress et de fatigue.

Refuser les heures supplémentaires, c’est lutter contre les suppressions de postes

Depuis quinze ans, le schéma des suppressions de postes est bien rodé : on transforme des heures postes en heures supplémentaires, en poussant les collègues à les accepter. Puis on supprime les heures supplémentaires par petit morceau pour réduire encore les budgets de l’éducation nationale, en supprimant tel projet, tel dédoublement, etc.

Refuser les heures supplémentaires, c’est favoriser la stabilité et créer des postes dans son établissement

Lorsqu’une équipe disciplinaire refuse collectivement un nombre suffisant d’heures supplémentaires, le volant d’HSA peut devenir un BMP. Dans ce cas, cela signifie un·e adulte en plus dans le collège ou le lycée, un·e collègue de plus avec qui mener des projets et des actions. Mieux encore, s’il y a déjà un BMP dans l’équipe, le refus d’HSA peut transformer ce BMP en poste fixe. Dans ce cas, cela permet à l’équipe d’avoir un·e titulaire de poste en plus, ce qui favorise une stabilité qui est toujours très importante pour les établissements. Ainsi, refuser les HSA, c’est partager le travail et créer de l’emploi  ! De même pour les projets (tutorats, coanimations, remédiation) : l’idéal est qu’il soit intégré dans les services, et qu’ils soient donc rémunérés en heures postes. En effet, s’ils sont en HSA (ne parlons même pas des HSE), ils sont plus encore à la merci de la politique de l’établissement, et seront la première variable d’ajustement à la DHG suivante.

Et les HSE  ? Lutter contre la caisse noire des chef·fes

Il faut être très vigilant·e sur le nombre d’heures mises en cartographie, c’est-à-dire librement utilisable au cours de l’année. Ces heures seront transformées en Heures Supplémentaires Effectives (1 HP = 36 HSE), véritable «  caisse noire  » des chef·fes d’établissements. Ces heures sont normalement payées au coup par coup, uniquement lorsqu’elles ont déjà été faites (projet, sortie, soutien, club…) et après déclaration auprès de l’administration. Mais beaucoup de chef·fes les «  gardent sous le coude  » et les distribuent «  à la tête du client  », en fin d’année, pour soigner les relations entre la direction et certains personnels de l’établissement… L’attribution en est donc très opaque et a pour conséquence directe d’accentuer les inégalités de salaire et d’induire une concurrence entre les équipes et entre les personnels. Il faut donc s’assurer que cette cartographie soit réduite au strict minimum au profit des heures postes. Il peut être intéressant de poser une question diverse sur l’utilisation des HSE de l’année antérieure lors du CA sur la DHG (à déposer à l’avance pour qu’il y ait une réponse). Le·la chef·fe d’établissement se sent souvent obligé·e de répondre s’il·elle souhaite abonder une dotation en carto : s’il·elle ne le fait pas cela révélera l’opacité de des HSE et ne manquera pas d’interpeller les parents d’élèves et d’être relevé dans une motion.

Suppression de 440 postes à la rentrée 2022 : des conséquences désastreuses dans les académies

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques… Le manque de personnel a considérablement dégradé les conditions de travail des personnels qui y pallient en effectuant des missions étrangères à leurs obligations et sans formation. Ainsi nombre de personnels s’improvisent assistant·es de service social, AESH ou infirmier·e.

Le ministère poursuit son entreprise de casse du service public en supprimant 440 postes dans les collèges et les lycées à la rentrée 2022.

Ces suppressions de postes aggravent les inégalités scolaires et sociales et conduisent à augmenter le nombre d’élèves par classe au détriment de la qualité de l’enseignement.

Enfin, la mobilité des personnels est largement entravée par ses suppressions de postes.

Alors qu’il faut investir dans le service public d’éducation en créant des postes à hauteur des besoins afin de construire une école plus égalitaire à la hauteur des enjeux sociaux actuels, le ministre Blanquer préfère investir dans l’enseignement privé qui voit au contraire son budget augmenter.

SUD éducation revendique un plan d’urgence pour le service public d’éducation.

évolution par académie :
Aix-Marseille +3
Amiens -18
Besançon -15
Bordeaux -19
Clermont-Ferrand -15
Corse +10
Créteil -84
Dijon -25
Grenoble – 52
Guadeloupe +3
Guyane +57
La Réunion +12
Lille -89
Limoges -15
Lyon +8
Martinique +21
Mayotte +120
Montpellier +21
Nancy-Metz -17
Nantes -49
Nice 0
Normandie -54
Orléans-Tours -49
Paris -11
Reims -16
Rennes -62
Strasbourg -15
Toulouse -8
Versailles -24

Voir en ligne : La page complète de la fédération SUD éducation consacrée aux DHG

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Éducation En grève ! Précarité

Solidarité avec les grévistes AESH du 94 !

Les AESH du 94 sont en grève illimitée depuis le 10 janvier : elles ont besoin de notre soutien !

Nous sommes accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH).

Nous travaillons dans les classes d’écoles, collèges, lycées, pour aider les élèves en situation de handicap dans les apprentissages.

Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier. Nous faisons souvent ce travail depuis plusieurs années, mais nous n’avons toujours pas un vrai salaire.
Nous nous voyons imposer des temps partiels de 21 heures rémunérés 728 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté.


(image Le Parisien)

Nous demandons “Un vrai statut, un vrai salaire et des recrutements”

Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier car nous voulons obtenir enfin un vrai statut avec des droits et en finir avec la précarité. Nous sommes actuellement obligé-es d’attendre 6 ans pour avoir un CDI et continuer à toucher moins de 750 euros par mois. Nous sommes contraint-es, pour la plupart d’entre nous, d’enchainer plusieurs emplois pour survivre.

Cette situation de grande précarité a des conséquences pour les élèves. Il y a peu de volontaires pour occuper ces postes. Il manque de nombreux-ses AESH. Beaucoup démissionnent car ils-elles ne peuvent pas vivre décemment. En conséquence, des élèves en situation de handicap sont en souffrance car ils ne peuvent être accompagnés par un-e AESH voire parfois ne peuvent être accueillis en classe. Tous les élèves pâtissent de cette carence d’AESH.

Avec les PIAL, le temps d’accompagnement des élèves diminue

En cette rentrée scolaire, la Direction académique met en œuvre les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé) voulus par le Ministre Blanquer.
Le Ministre de l’Education Nationale et ses représentants dans le département tentent de nous imposer une prise en charge simultanée de plusieurs élèves et/ou d’intervenir auprès d’élèves d’établissements différents, mettant en cause les cumuls d’activités (cantine, accueils, étude, …) qui nous sont vitaux pour augmenter le maigre salaire que nous verse l’Education nationale !

Ainsi, au lieu de concéder un vrai statut et un vrai salaire aux AESH, d’en recruter davantage pour répondre aux besoins des enfants, le gouvernement voudrait nous imposer une mobilité forcée et un nombre très important d’enfants à suivre (en diminuant pour tous leur temps d’accompagnement).

De surcroît, la Direction académique prévoit d’augmenter notre temps de travail à 22 heures, sans augmentation de salaire ! C’est inadmissible ! Qui peut accepter de travailler plus sans être rémunéré-e en conséquence ?
Pour 700 EUROS par mois : pas un élève de plus, pas une heure de plus, pas un établissement de plus !

Tant que les AESH n’auront pas un vrai statut et des conditions de salaire et de travail acceptables, la scolarisation des élèves en situation de handicap restera chaotique voire impossible. Le respect des droits des élèves en situation de handicap nécessite que l’Etat cesse de se dérober à ses obligations et fournisse enfin les moyens.

Nous n’acceptons pas cette situation !
Nous voulons être respecté-es.
Nous voulons que les droits des élèves en situation de handicap soient respectés.
Pour l’abandon des PIAL, pour obtenir un vrai salaire et un vrai statut !


Voilà pourquoi, avec nos syndicats FO, FSU, CGT et SUD, nous serons en grève à partir du 10 janvier. En comptant sur votre soutien et participation financière en abondant cette Caisse de solidarité !

Bien cordialement,

Le comité d’organisation de la grève des AESH du 94 avec les syndicats FO, FSU, CGT et SUD.

Voir en ligne : CAISSE DE SOLIDARITE POUR LES AESH DU 94 EN GREVE ILLIMITEE

P.-S.

Un article de presse sur la grève : https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-les-accompagnants-deleves-en-situation-de-handicap-demarrent-une-greve-illimitee-lundi-07-01-2022-QJGAFB6KVRG2REPMZY7CLLZALU.php

Dans les Yvelines aussi la mobilisation des AESH est bien réelle :

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