Le syndicat SUD Santé Sociaux 78 a déposé un préavis de grève illimité à compter du 7 mars pour les motifs suivants :
– Octroi de la prime soins intensifs de 100€ à l’ensemble du personnel de ces secteurs
– 400 € net d’augmentation incluant les revalorisations du Ségur pour l’ensemble du personnel
– Amélioration des conditions de travail pour stopper la fuite des collègues
– Passage aux 32h / semaine (4J en 8H) et 30h (3N en 10h)
– Arrêt des rappels à domicile
Etc…
Ce préavis de grève concerne le public comme le privé et chacun·e peut donc se mettre en grève.
Catégorie : En grève !
Le syndicat SUD Santé Sociaux des Yvelines appel à la mobilisation le 8 mars pour la journée internationale de luttes pour les droits de femmes. C’est parce que nos métiers sont très féminisés que nous sommes exploitées, sous payées et méprisées par ce gouvernement. Il est temps de dire STOP à l’exploitation et d’être enfin reconnue comme il se doit.
RDV le 8 mars à Paris Gare du Nord à 13h30 pour un départ en manif à 14h.
Un premier RDV est organisé samedi 5 mars à partir de 13h à République
Au sommaire : Cimenterie, éducation, La Poste, logement… Versailles, Mantes-la-Villes, Mantes-la-Jolie, Guerville, Sandrancourt, Flins…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
En grève reconductible depuis le 10 janvier, après de nombreuses AG, rassemblements, audience au département, au rectorat, les AESH du 94 ont obtenu une audience au ministère de l’éducation nationale.
Un rappel des revendications et de la problématique du 94 :
Les AESH du 94 ont été incitées à signer un avenant à leur contrat qui les obligeaient :
à travailer 22h au lieu de 21h sans augmentation de salaire
accepter de couvrir parfois jusqu’à 15 établissements suite à la mise en place des PIALS
Ces modifications ne répondaient en rien aux demandes des AESH :
un statut de fonctionnaire
une formation régulière
un temps plein à 24h qui pourrait pallier au manque cruel d’AESH face aux 1300 élèves du Val de Marne sans AESH.
la suppression des PIALS
Une audience attendue mais très décevante :
L’administration au niveau du département et de la région a toujours eu le même discours en annonçant que la responsabilité était du niveau ministérielle. Malheureusement, lors de cette audience ministérielle, le discours n’a pas du tout répondu à nos attentes.
Les responsables en face de nous n’avaient apparemment pas eu connaissances des avenants et n’ont donc pas pu nous répondre sans accepter de regarder ceux que nous avions. Ils ont également annoncé que le grand nombre d’établissements (15) couvert par une AESH et inscrit dans les avenants n’était qu’hypothétique même si nos craintes étaient légitimes. Ils ont même osé affirmer que la nouvelle grille salariale nationale était une avancée vers un statut de fonctionnaire… pour 10€ par mois en plus… Nouvelle grille qui ne s’applique pas dans le 94 pour des raisons « informatiques ».
Les témoignages des AESH indiquant l’absence totale de formation malgré les demandes et plusieurs années d’enseignements ont également surpris sans pouvoir « l’expliquer ».
Concernant le nombre croissant d’élèves en situation de handicap, le ministère s’étonne sans proposer de solutions face aux démissions et aux difficultés de recrutement.
Les pials sont « encore en chantier » ce qui leur paraît normal malgré le fait que le 94 soit le seul département à ne pas réussir à mettre en place
Ils nous ont donc affirmé qu’ils allaient contacter le département du 94, comme s’ils découvraient la situation, sans pouvoir s’engager.
Des actions qui vont continuer :
La grève reconductible a de nouveau été votée lors de l’assemblée générale jeudi 10 février avec d’autres persepectives.
Mercredi 16 février à 14h : rassemblement devant le rectorat de Créteil avec les enseignantes
Jeudi 17 février à 9h : Assemblée Générale à la maison des syndicats
Jeudi 17 février à 14h30 : rassemblement devant la préfecture car la demande d’audience des unions départementales Solidaires, CGT, FSU et FO est restée sans réponse.
Une journée de grève nationale pour les conditions de travail des AESH semble s’organiser début avril.
Pour soutenir la grève illimitée des AESH du 94, versez à la caisse de solidarité :
https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne
Bilan du 1er février dans le social et médico-social : on était entre 200 et 250 à Versailles à l’appel de la SUD et CGT, dynamiques et motivé·es, l’article d’actu 78 est vraiment complet même si la journaliste n’a pas interrogé les syndicats, refus de recevoir une délégation (soi-disant pour des très bonnes raisons d’arrêts Covid, télétravail, etc.).
Environ 5000 à Paris avec plus de syndicats
Prochaine grosse échéance le 15 mars (anniversaire de la CC66 menacée +++ notamment)
Ce mardi 8 février 2022, les personnels du collège La Vaucouleurs de Mantes-la-Ville (78) ont voté la grève pour le jeudi 10 février contre une nouvelle suppression de poste de secrétaire
Mardi 1er février, nous avons en effet appris la suppression d’un poste administratif, qui s’ajoute à la disparition d’un autre poste administratif à l’intendance, après un départ à la retraite en janvier 2022.
Dès le jeudi 3 février, une grève avait déjà été décidée et votée à l’unanimité des 38 présent·es pour lundi 7 février. Cette détermination des personnels a conduit le Dasen à accorder une audience en urgence à une délégation de personnels, le vendredi 4 février. Durant cet échange, le Dasen a affirmé son soutien à l’équipe et demandé d’attendre le groupe de travail du mardi 8 février, qui pourrait décider de sauver le poste. Les personnels, partagé·es, ont accepté de suspendre le mouvement.
Mais le groupe de travail réuni ce jour n’a donné aucune assurance pour le maintien du poste.
Le rectorat, responsable de cette suppression de poste, ne tient compte ni des besoins des familles, accrus depuis la crise sanitaire, ni des spécificités de l’établissement :
nécessité d’un accompagnement individualisé pour les demandes de bourse et l’utilisation des fonds sociaux, en augmentation constante depuis 3 ans en particulier grâce au travail des secrétaires, qui maintiennent un contact humain avec les familles.
établissement classé en zone Politique de la ville.
travail coopératif essentiel avec les professeur·es pour une orientation de qualité des élèves de 3e qui sont rarement sans affectation grâce à cela.
travail de constitution et de suivi de dossiers important du fait de la présence des trois dispositifs de l’école inclusive : UPE2A, Ulis et Segpa, situation quasi unique dans le département.
Nous ne pouvons accepter la logique d’économie qui préside aux choix de l’institution et se traduit par des suppressions de postes administratifs en plus des suppressions de classe que nous subissons déjà depuis 4 ans.
Les personnels administratifs ne sont ni un “privilège” ni un “luxe”. Bien que souvent oublié·es et invisibilisé·es, elles et ils font pleinement partie de la communauté éducative et leurs missions sont essentielles dans le service public d’éducation que nous voulons pour nos élèves et pour leurs familles, digne, accueillant et humain.
C’est pourquoi les personnels seront en grève le jeudi 10 février, avec le soutien des fédérations de parents. Ils et elles se rendront devant le rectorat et exigeront d’être reçues en audience pour le maintien du poste administratif.
Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques…
Depuis le début du mandat du ministre Blanquer, le démantèlement du service public d’éducation s’accélère. Dans le second degré par exemple, le ministre a supprimé 7900 postes, soit l’équivalent de 166 collèges. Les besoins sont criants en termes de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques. En particulier, depuis mars 2020, la crise sanitaire nécessite des créations de postes en masse, pour faire face de manière durable à la pandémie, mais aussi pour compenser les inégalités scolaires qui se sont accrues avec celle-ci.
Cette période de l’année voit l’arrivée dans les académies, les départements puis les établissements les moyens pour la préparation de la rentrée 2022, avec les fameuses dotations horaires globales (DHG). Vous trouverez dans cet article tous les outils pour analyser ces DHG et construire des mobilisations pour revendiquer les moyens nécessaires. Contre les baisses de moyens, contre la réforme en cours de l’éducation prioritaire, pour un plan d’urgence, mobilisons-nous !
Vous trouverez en pièce jointe la brochure de SUD éducation consacrée à ces questions.
Volume et utilisation de la DHG : seule la lutte paie
Lutter ensemble pour des moyens suffisants pour tous les établissements
La dotation nationale est répartie entre les académies puis entre les départements. La dotation départementale est discutée et votée en CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) mais, comme en CA, l’administration a le dernier mot en cas de refus des organisations syndicales. Courant janvier, les chef·fes d’établissement reçoivent les Dotations horaires globalisées (DHG) de la part du rectorat ou des DSDEN. Il faut l’obtenir auprès du·de la chef·fe d’établissement ou en sollicitant votre syndicat SUD éducation local. Il faut également obtenir les prévisions d’effectifs pour l’année suivante pour pouvoir calculer le nombre d’élèves par division (E/D) et le H/E (nombre d’heures /nombre d’élèves). Plus que le nombre total d’heures de la DHG, c’est le nombre d’heures par élève (H/E) qui est un bon indicateur de l’évolution réelle des moyens.
# Ce H/E doit être comparé à celui de l’année précédente : en fonction de la situation locale (rapport de force avec l’administration, capacités de mobilisation), il faut envisager une mobilisation en cas de baisse, ou même de stagnation.
- Pour appuyer son argumentation, on peut, avant même les discussions autour de la répartition des moyens par discipline, calculer la structure à l’aide de la grille des horaires réglementaires, et ainsi évaluer les dispositifs et postes menacés
- De même, on peut ainsi calculer le nombre d’heures dont on aurait besoin pour faire face aux besoins réels de l’établissement, sans tenir compte de l’enveloppe, mais en tenant compte du nombre de divisions qui doivent être créées pour que les seuils soient respectés, des dispositifs mis en place ou prévus par les équipes (dédoublements, coanimation, projets divers)…
Cette approche concrète de la DHG permet d’argumenter auprès des collègues, mais aussi des parents d’élèves. A l’aide de cette analyse de la DHG, il faut réunir les collègues en heure d’information syndicale, et informer les parents d’élèves, dans le but de sensibiliser l’ensemble des personnes concernées pour construire ensemble une réponse combative.
# Il s’agira pour les militant·es dans les établissements du second degré d’obtenir du rectorat et des DSDEN un abondement de ces DHG pour faire face aux besoins. Il ne faudra donc pas entrer dans le jeu de la hiérarchie et nous laisser diviser : il ne s’agit pas pour nous de gérer la pénurie, ce que nous voulons, c’est une augmentation des moyens alloués à l’éducation, pas prendre des moyens aux autres établissements qui en ont tout autant besoin ! La lutte locale doit donc être le moteur d’une mobilisation plus large. Pour cela, toutes les formes de mobilisation sont bonnes à prendre, en fonction de la situation locale, et ne s’excluent pas les unes les autres : vote et motions en CA, pétitions, actions médiatiques, manifestations, blocages, grève. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’obtient pas de moyens supplémentaires sans rapport de force.
La mobilisation
Souvent, les établissements qui se mobilisent rivalisent d’imagination pour défendre leur DHG ! Il ne s’agit donc certainement pas ici d’expliquer comment monter sa mobilisation, mais de donner quelques conseils, qui répondent à des questions fréquemment posées en période de lutte.
Comment informer les personnels et les parents d’élèves ?
Pour les personnels, rien de plus simple. Tou·tes les salarié·es ont droit à une heure mensuelle d’information syndicale, déposée par n’importe quel collègue au nom de SUD éducation par exemple (article 5 du décret du 28 mai 1982, circulaire n° 2014-120 du 16 septembre 2014). Des représentant·es syndicaux·ales peuvent venir y assister : n’hésitez pas à contacter le syndicat. Par ailleurs, en période de lutte notamment, les collègues peuvent se réunir en Assemblée générale hors du temps de travail n’importe quand, en salle des professeur·es par exemple.
En ce qui concerne les parents d’élèves, on a le droit de distribuer des tracts aux élèves en-dehors du collège, pour qu’ils·elles transmettent une information aux parents. Souvent, les chef·fes d’établissement n’apprécient pas la démarche, mais insistons : il n’y a rien d’illégal là-dedans. Par ailleurs, on peut organiser des Assemblées générales communes avec les parents d’élèves en dehors des heures de cours, annoncées par le bais des tracts, en profitant d’un rapport de force favorable avec l’administration : un·e chef·fe d’établissement n’ose que rarement empêcher l’entrée à des parents d’élèves venu·es s’informer auprès des personnels d’un mouvement naissant…
La grève, comment et quelles conséquences ?
La grève est un droit fondamental, garanti par la constitution et le statut général des fonctionnaires : Loi 83 – 634 du 13/07/1983, article 10. Les salarié·es du second degré n’ont pas à se déclarer grévistes à l’avance ni à prévenir leurs élèves. C’est à l’administration de compter le nombre de grévistes. Une journée de grève implique un retrait d’un 1/30e du salaire (Circulaire 74 – 411 du 7 novembre 1974). Si des journées de grève ont lieu le vendredi et le lundi suivant, le week-end peut aussi être comptabilisé dans les journées de salaires retirées.
Les relations avec l’administration
Les personnels en grève font généralement des demandes d’audience auprès de l’administration. Celles-ci, généralement tendues, peuvent gagner en efficacité avec un rassemblement au pied de la DSDEN ou du rectorat. Nous encourageons les collègues à faire appel aux représentant·es de SUD éducation pour les accompagner en audience : pour argumenter avec combativité, souvent résister à l’agressivité de l’administration, et avoir un témoin extérieur pour attester et rendre compte de ce qui s’y dit.
Organiser le refus d’heures sup : un argumentaire
La Dotation horaire globalisée (DHG) est divisée en heures-postes (HP) et Heures supplémentaires annualisées (HSA). Le refus collectif des heures supplémentaires non imposables est donc un enjeu majeur de la préparation de la rentrée : en effet, pour assurer les horaires réglementaires de service des élèves, l’administration se voit obligée de créer un poste ou un bloc de moyens provisoire, et donc de transformer ces HSA en heures postes. Si besoin en est, quelques arguments pour convaincre les collègues de refuser les heures supplémentaires.
Refuser les heures supplémentaires, c’est protéger ses conditions de travail.
On peut légitimement être tenté, au vu de la baisse continue de notre pouvoir d’achat, d’accepter des heures sup au delà des deux heures imposables – en particulier si le·la chef·fe d’établissement insiste lourdement ! Cependant, on peut être amené·e à le regretter bien vite une fois le service accepté : une classe en plus, autant de copies à corriger, de parents à rencontrer. Prendre des heures (et donc des classes) supplémentaires, c’est prendre le risque de faire moins bien son travail ou de subir de gros coups de stress et de fatigue.
Refuser les heures supplémentaires, c’est lutter contre les suppressions de postes
Depuis quinze ans, le schéma des suppressions de postes est bien rodé : on transforme des heures postes en heures supplémentaires, en poussant les collègues à les accepter. Puis on supprime les heures supplémentaires par petit morceau pour réduire encore les budgets de l’éducation nationale, en supprimant tel projet, tel dédoublement, etc.
Refuser les heures supplémentaires, c’est favoriser la stabilité et créer des postes dans son établissement
Lorsqu’une équipe disciplinaire refuse collectivement un nombre suffisant d’heures supplémentaires, le volant d’HSA peut devenir un BMP. Dans ce cas, cela signifie un·e adulte en plus dans le collège ou le lycée, un·e collègue de plus avec qui mener des projets et des actions. Mieux encore, s’il y a déjà un BMP dans l’équipe, le refus d’HSA peut transformer ce BMP en poste fixe. Dans ce cas, cela permet à l’équipe d’avoir un·e titulaire de poste en plus, ce qui favorise une stabilité qui est toujours très importante pour les établissements. Ainsi, refuser les HSA, c’est partager le travail et créer de l’emploi ! De même pour les projets (tutorats, coanimations, remédiation) : l’idéal est qu’il soit intégré dans les services, et qu’ils soient donc rémunérés en heures postes. En effet, s’ils sont en HSA (ne parlons même pas des HSE), ils sont plus encore à la merci de la politique de l’établissement, et seront la première variable d’ajustement à la DHG suivante.
Et les HSE ? Lutter contre la caisse noire des chef·fes
Il faut être très vigilant·e sur le nombre d’heures mises en cartographie, c’est-à-dire librement utilisable au cours de l’année. Ces heures seront transformées en Heures Supplémentaires Effectives (1 HP = 36 HSE), véritable « caisse noire » des chef·fes d’établissements. Ces heures sont normalement payées au coup par coup, uniquement lorsqu’elles ont déjà été faites (projet, sortie, soutien, club…) et après déclaration auprès de l’administration. Mais beaucoup de chef·fes les « gardent sous le coude » et les distribuent « à la tête du client », en fin d’année, pour soigner les relations entre la direction et certains personnels de l’établissement… L’attribution en est donc très opaque et a pour conséquence directe d’accentuer les inégalités de salaire et d’induire une concurrence entre les équipes et entre les personnels. Il faut donc s’assurer que cette cartographie soit réduite au strict minimum au profit des heures postes. Il peut être intéressant de poser une question diverse sur l’utilisation des HSE de l’année antérieure lors du CA sur la DHG (à déposer à l’avance pour qu’il y ait une réponse). Le·la chef·fe d’établissement se sent souvent obligé·e de répondre s’il·elle souhaite abonder une dotation en carto : s’il·elle ne le fait pas cela révélera l’opacité de des HSE et ne manquera pas d’interpeller les parents d’élèves et d’être relevé dans une motion.
Suppression de 440 postes à la rentrée 2022 : des conséquences désastreuses dans les académies
Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges. Les personnels de l’Éducation nationale dénoncent unanimement le manque de personnels enseignant·es, d’AESH, de Vie scolaire, médico-sociaux, administratifs et techniques… Le manque de personnel a considérablement dégradé les conditions de travail des personnels qui y pallient en effectuant des missions étrangères à leurs obligations et sans formation. Ainsi nombre de personnels s’improvisent assistant·es de service social, AESH ou infirmier·e.
Le ministère poursuit son entreprise de casse du service public en supprimant 440 postes dans les collèges et les lycées à la rentrée 2022.
Ces suppressions de postes aggravent les inégalités scolaires et sociales et conduisent à augmenter le nombre d’élèves par classe au détriment de la qualité de l’enseignement.
Enfin, la mobilité des personnels est largement entravée par ses suppressions de postes.
Alors qu’il faut investir dans le service public d’éducation en créant des postes à hauteur des besoins afin de construire une école plus égalitaire à la hauteur des enjeux sociaux actuels, le ministre Blanquer préfère investir dans l’enseignement privé qui voit au contraire son budget augmenter.
SUD éducation revendique un plan d’urgence pour le service public d’éducation.
évolution par académie :
Aix-Marseille +3
Amiens -18
Besançon -15
Bordeaux -19
Clermont-Ferrand -15
Corse +10
Créteil -84
Dijon -25
Grenoble – 52
Guadeloupe +3
Guyane +57
La Réunion +12
Lille -89
Limoges -15
Lyon +8
Martinique +21
Mayotte +120
Montpellier +21
Nancy-Metz -17
Nantes -49
Nice 0
Normandie -54
Orléans-Tours -49
Paris -11
Reims -16
Rennes -62
Strasbourg -15
Toulouse -8
Versailles -24
Voir en ligne : La page complète de la fédération SUD éducation consacrée aux DHG
Les AESH du 94 sont en grève illimitée depuis le 10 janvier : elles ont besoin de notre soutien !
Nous sommes accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH).
Nous travaillons dans les classes d’écoles, collèges, lycées, pour aider les élèves en situation de handicap dans les apprentissages.
Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier. Nous faisons souvent ce travail depuis plusieurs années, mais nous n’avons toujours pas un vrai salaire.
Nous nous voyons imposer des temps partiels de 21 heures rémunérés 728 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté.
(image Le Parisien)
Nous demandons “Un vrai statut, un vrai salaire et des recrutements”
Nous serons en grève « illimitée » à partir du 10 janvier car nous voulons obtenir enfin un vrai statut avec des droits et en finir avec la précarité. Nous sommes actuellement obligé-es d’attendre 6 ans pour avoir un CDI et continuer à toucher moins de 750 euros par mois. Nous sommes contraint-es, pour la plupart d’entre nous, d’enchainer plusieurs emplois pour survivre.
Cette situation de grande précarité a des conséquences pour les élèves. Il y a peu de volontaires pour occuper ces postes. Il manque de nombreux-ses AESH. Beaucoup démissionnent car ils-elles ne peuvent pas vivre décemment. En conséquence, des élèves en situation de handicap sont en souffrance car ils ne peuvent être accompagnés par un-e AESH voire parfois ne peuvent être accueillis en classe. Tous les élèves pâtissent de cette carence d’AESH.
Avec les PIAL, le temps d’accompagnement des élèves diminue
En cette rentrée scolaire, la Direction académique met en œuvre les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé) voulus par le Ministre Blanquer.
Le Ministre de l’Education Nationale et ses représentants dans le département tentent de nous imposer une prise en charge simultanée de plusieurs élèves et/ou d’intervenir auprès d’élèves d’établissements différents, mettant en cause les cumuls d’activités (cantine, accueils, étude, …) qui nous sont vitaux pour augmenter le maigre salaire que nous verse l’Education nationale !
Ainsi, au lieu de concéder un vrai statut et un vrai salaire aux AESH, d’en recruter davantage pour répondre aux besoins des enfants, le gouvernement voudrait nous imposer une mobilité forcée et un nombre très important d’enfants à suivre (en diminuant pour tous leur temps d’accompagnement).
De surcroît, la Direction académique prévoit d’augmenter notre temps de travail à 22 heures, sans augmentation de salaire ! C’est inadmissible ! Qui peut accepter de travailler plus sans être rémunéré-e en conséquence ?
Pour 700 EUROS par mois : pas un élève de plus, pas une heure de plus, pas un établissement de plus !
Tant que les AESH n’auront pas un vrai statut et des conditions de salaire et de travail acceptables, la scolarisation des élèves en situation de handicap restera chaotique voire impossible. Le respect des droits des élèves en situation de handicap nécessite que l’Etat cesse de se dérober à ses obligations et fournisse enfin les moyens.
Nous n’acceptons pas cette situation !
Nous voulons être respecté-es.
Nous voulons que les droits des élèves en situation de handicap soient respectés.
Pour l’abandon des PIAL, pour obtenir un vrai salaire et un vrai statut !
Voilà pourquoi, avec nos syndicats FO, FSU, CGT et SUD, nous serons en grève à partir du 10 janvier. En comptant sur votre soutien et participation financière en abondant cette Caisse de solidarité !
Bien cordialement,
Le comité d’organisation de la grève des AESH du 94 avec les syndicats FO, FSU, CGT et SUD.
Voir en ligne : CAISSE DE SOLIDARITE POUR LES AESH DU 94 EN GREVE ILLIMITEE
P.-S.
Un article de presse sur la grève : https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-les-accompagnants-deleves-en-situation-de-handicap-demarrent-une-greve-illimitee-lundi-07-01-2022-QJGAFB6KVRG2REPMZY7CLLZALU.php
Dans les Yvelines aussi la mobilisation des AESH est bien réelle :
Un article du site Reporterre sur la situation à EDF
«On en a ras le bol de bosser comme des esclaves pour que des entreprises privées se fassent du pognon.» C’est ainsi que Philippe Page Le Mérour, président (CGT) du comité social et économique (CSE) central d’EDF, a résumé à Reporterre l’état d’esprit des salariés. Mercredi 26 janvier, à l’appel des quatre principaux syndicats du secteur — CGT, CFDT, FO et CFE–CGC, plus d’un tiers des salariés d’EDF (37,2%) étaient en grève, selon la direction. Des rassemblements sont prévus, notamment devant certaines centrales nucléaires du groupe, comme à Golfech (Tarn-et-Garonne) et Gravelines (Nord). Des baisses de production d’électricité sont possibles, de l’avis de l’ensemble des sources syndicales interrogées par l’AFP, mais elles ne devraient pas pénaliser les ménages et les entreprises. C’est dire si la décision du gouvernement de relever de 100 à 120 térawattheures (TWh) le volume d’électricité qu’EDF est obligé de vendre à bas coût à ses concurrents ne passe pas.
Ce relèvement provisoire du plafond de l’Arenh — pour «accès régulé à l’électricité nucléaire historique» — avait été annoncé par Barbara Pompili et Bruno Le Maire le 13 janvier dernier en complément de la baisse de la taxe sur l’électricité. Objectif, contenir à 4% l’envolée du prix du tarif réglementé de l’électricité, qui aurait pu atteindre 44,5% le 1er février selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE). En compensation, la Commission européenne avait accordé à EDF qu’elle relève son prix fixe de vente pour l’Arenh de 42 à 46 euros par mégawattheure (€/MWh). Un montant à comparer aux quelque 222 euros que valait un mégawattheure sur le marché de gros de l’électricité en décembre 2021. EDF avait estimé que cette obligation gouvernementale allait lui faire perdre entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. «Nous sommes scandalisés que l’État organise le pillage de l’entreprise», avaient réagi les administrateurs salariés du groupe. La mesure tombait au plus mal, alors qu’EDF traverse déjà une zone de turbulences : problème de combustible sur l’EPR de Taishan en Chine, nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), mise à l’arrêt prolongé de cinq réacteurs après la découverte de corrosions.
Lire aussi : EDF dans la tourmente
Les représentants du personnel d’EDF ont déclenché un droit d’alerte économique, ont-ils annoncé le 19 janvier. Une réunion entre le CSE et la direction est prévue le 4 février. «Une perte de 8 milliards d’euros signifie qu’il va y avoir des renoncements. Nous avons besoin de savoir lesquels : toucheront-ils les recrutements? L’entretien du parc nucléaire? Les investissements dans les énergies renouvelables? Nous allons poser toutes ces questions à la direction», explique M. Page Le Mérour. S’ils ne sont pas convaincus par les réponses apportées par la tête du groupe, les représentants du personnel pourront exiger une expertise comptable détaillée de la situation de l’entreprise.
Mais pour les salariés, le relèvement du plafond de l’Arenh n’est que l’arbre qui cache la jungle de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité en Europe. «Il faut renationaliser EDF, sortir du marché de l’électricité et abolir ce système concurrentiel qui a fait preuve de son inconsistance et de son inefficacité pour les usagers comme pour les salariés», clame le président du CSE central du groupe. «Nous dénonçons le marché de l’électricité», renchérit Anne Debregeas, ingénieure de recherche en économie et fonctionnement du système électrique et élue Sud Énergie à EDF.
Le marché européen en cause?
De quoi parlent-ils? En France, après 1946, toute la chaîne de production et de distribution de l’électricité était un service public assuré par EDF, entreprise d’État en situation de quasi-monopole. En 1996, l’Union européenne engagea l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité avec la première directive du «paquet énergie». Trois piliers à ce texte : le libre choix du fournisseur pour les consommateurs, la liberté d’établissement pour les producteurs et le droit d’accès au réseau pour tous les utilisateurs. En France, la transposition de ce processus se fit par étapes : en 1999 pour les plus gros industriels, en 2004 pour tous les professionnels et les collectivités locales, en 2007 pour les particuliers. Plusieurs fournisseurs «alternatifs» d’électricité émergèrent : de grands électriciens comme Total ou Engie, mais aussi des start-up ou des groupes comme E.Leclerc. Ils sont une quarantaine aujourd’hui et fournissaient de l’électricité à 28,1% des particuliers fin septembre 2021 sur le marché résidentiel, selon la CRE [1]. Même si depuis le début de la crise des prix, plusieurs d’entre eux ont mis la clé sous la porte.
Selon Mme Debregeas, le système électrique, qui nécessite des investissements planifiés de très long terme et exige la coordination la plus fine des moyens de production pour équilibrer l’offre et la demande à chaque instant, ne se prête pas à la compétition entre acteurs. Ce processus de création d’un marché de manière artificielle aurait donc accouché d’un monstre : «Pour faire vivre une concurrence qui n’existait pas — de nombreux fournisseurs ne produisent pas d’électricité et disposent seulement d’un service commercial et d’un bureau de trading —, des dispositifs complètement ésotériques ont été inventés», déplore la chercheuse. Parmi ces mesures, l’Arenh, mis en place en 2010 par la loi Nome pour forcer EDF à partager sa rente nucléaire — EDF bénéficiant en effet d’un vaste parc nucléaire construit grâce à de l’argent public et amorti, qui la rend insurpassable par ses concurrents.
Autre aberration pour Mme Debregeas, les prix de gros sur le marché européen obéissent à une tarification dite au «coût marginal» [2], c’est-à-dire qu’ils «correspondent au prix du mégawattheure produit par la centrale la plus chère à un instant donné, généralement une centrale à gaz». En clair, le prix de l’électricité est indexé au prix du gaz, très volatile, et au prix de la tonne de CO2. Dans la situation d’un effondrement des prix de marché, cela peut conduire certains électriciens à vendre en dessous de leurs coûts de production, fragilisant ainsi leur situation financière et, par ricochet, leur capacité d’entretien du parc et leur capacité d’investissement. À l’inverse, dans la situation actuelle où le prix du gaz fossile et de la tonne de CO2 se mettent à flamber, c’est le prix de l’électricité en Europe qui s’embrase — «y compris dans un pays comme la France où le mix électrique est à 93% décarboné», regrette Mme Debregeas. Ainsi, la création du marché européen a rendu le prix de l’électricité extrêmement fluctuant… au grand dam des consommateurs et d’EDF.
Mécanique infernale
La réforme de 2015 du tarif réglementé de l’électricité [3] — le fameux «tarif bleu» de la majorité des particuliers inscrits à EDF —, en intégrant le prix du marché à son mode de calcul, a encore aggravé cette volatilité.
Le marché de l’électricité est un échec, insistent donc les syndicalistes. Il n’a pas tenu sa promesse de baisse des factures. «Au contraire, on a pris 50% d’augmentation du prix de l’électricité hors inflation depuis 2007, sans compter l’explosion de cette année. Des entreprises commencent à fermer parce qu’elles ne peuvent plus se payer le courant», dénonce Mme Debregeas. D’après Le Monde, 150 entreprises métallurgiques auraient coulé sans les mesures de contention des prix du gouvernement.
Il ne permet pas non plus de faire face ni aux besoins monumentaux de maintenance et de remise à niveau du parc nucléaire ni aux exigences de la transition énergétique. «RTE, dans ses scénarios, évalue le besoin en investissements pour la décarbonation de 20 à 25 milliards d’euros par an. Aujourd’hui, EDF en est à 12-13 milliards, illustre l’élue Sud Énergie. Il y a quelques années, les effectifs du centre de recherche ont été baissés au motif que les cours de l’électricité étaient bas et que les résultats du groupe étaient donc mauvais. Curieuse manière d’anticiper les besoins de recherche pour la transition!»
Par leur grève, salariés et syndicats d’EDF espèrent enrayer cette mécanique infernale. Mais M. Page Le Mérour se dit inquiet : «Maintenant que la boîte est dans le rouge, le gouvernement va sûrement nous ressortir du congélateur le projet Hercule de démantèlement d’EDF, en nous expliquant que c’est la solution pour faire face à ses difficultés financières.» Ce projet, qui consistait à scinder EDF en trois entités — une entreprise publique pour les centrales nucléaires, une autre cotée en Bourse pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables et une troisième pour les barrages hydroélectriques — avait été repoussé aux calendes grecques par le gouvernement en juillet 2021.
Au sommaire : Mantois, Poissy…
Automobile, éducation, grève…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Victoire express des grévistes d’un sous-traitant de PSA-Poissy !
Ils ont voté la grève à l’unanimité des présents ce vendredi 14 janvier, revendiquant la régularisation de leurs droits aux congés payés, le remboursement des cotisations de mutuelle injustement prélevés, le versement du treizième mois et une augmentation de 150€ pour tous. Après seulement 3 jours de grève, les salariés d’ISS, un sous-traitant sur le site de PSA-Poissy, ont obtenu leurs revendications face à une direction qui jusqu’ici niaient une bonne partie de leurs droits.
Comme le rapporte le journal de Lutte Ouvrière, les 16 ouvriers de l’entreprise, tous nettoyeurs de cabine, avaient pris l’habitude de se réunir pour échanger sur leurs difficultés et les manquements de leur direction. Ils avaient notamment remarqué que leur employeur leur prélevait une cotisation pour une mutuelle qui disait ne rien savoir d’ISS et refusait donc de rembourser les médicaments des salariés, cotisation dont les salariés demandaient donc le remboursement. Et alors que, depuis plusieurs mois déjà, ils exigeaient une revalorisation de leurs salaires, bloqués depuis des années, ils se sont aperçus début janvier que certains d’entre eux n’avaient pas reçu leur treizième mois, alors que d’autres s’étaient vu verser une simple « prime de gratification » à la place.
C’est pour mettre un terme à ce mépris de leur direction que les salariés, réunis en assemblée générale vendredi dernier, ont voté la grève à l’unanimité. Ils ont fait valoir leurs revendications, notamment lors de marches organisées dans l’usine, et ont suscité le soutien des salariés des autres boîtes de PSA-Poissy qui partagent la revendication d’une augmentation de salaire. En réaction, l’employeur ISS a d’abord essayé de faire venir des salariés du site de PSA-Sochaux pour remplacer les grévistes à Poissy et espérait ainsi casser la grève, mais les salariés de Sochaux ont refusé et menacé d’étendre la grève à leur propre site. La direction a ensuite cherché à diviser les grévistes en proposant de négocier avec chacun des salariés en grève un part un, piège dans lequel ne sont pas tombés les grévistes, qui ont imposé à la direction de discuter avec l’ensemble des grévistes réunis dans la même pièce. La grève n’a duré que trois jours mais ils ont obtenu une victoire complète, toutes leurs revendications ont été satisfaites, y compris une augmentation de salaire de 100€ sur les 150€ qu’ils demandaient, ainsi que le 13e mois et des primes paniers.
Cette victoire express est une illustration de la force de la grève comme méthode pour imposer nos revendications. Un exemple important qu’il s’agit d’élargir aux nombreux autres secteurs où les travailleurs voient leurs conditions de travail attaquées, voir sont menacés de licenciements. C’est dans ce sens-là que nous appelons tous ses secteurs à s’organiser pour imposer une réponse d’ensemble aux offensives patronales, à commencer par rejoindre l’appel à la grève du 27 janvier comme point de départ pour faire reculer les attaques du gouvernement et du patronat sur les services publics et les salaires, et imposer des conditions de travail dignes !