Toute la semaine, les ministres juraient que leur projet de réforme serait voté à l’assemblée nationale. Finalement madame 49.3 a encore frappé. Spontanément, partout dans le pays, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer ce déni de démocratie. La brutalité est une preuve de la fébrilité du gouvernement. Dans un contexte de colère populaire exacerbée et de mobilisations massives, nous ne pouvons pas laisser impunie pareille provocation : nous devons hausser le ton pour en finir avec ce projet de loi, et avec la politique brutale du gouvernement, menée dans l’intérêt exclusif des ultras-riches et des multinationales. Pour cela, nous avons quatre choses à faire :
► R e j o i n d r e l a g r è v e reconductible qui se poursuit dans de nombreux secteurs professionnels depuis le 07 mars (ramassage des déchets, SNCF, pétrole, électricité, etc…)
►Venir au dépôt, venir à l’atelier, venir sur nos lieux de travail pour participer aux assemblées générales et décider par nous mêmes de l’organisation de la grève.
►Participer à toutes les opérations « coups de poing », et aux blocages économiques organisés un peu partout en ce moment.
►Renforcer les manifestations prévues aux quatre coins du territoire, et en particulier celles qui auront lieu le 23 mars 2023.
Le gouvernement a donc choisi le passage en force. Dans tous le pays, des rassemblements et des manifestations ont démontré la détermination du mouvement social en cours.
Dans les Yvelines, Solidaires 78 appelle tous les salarié·es et tous les habitant·es à se rassembler et à se mobiliser.
À cette heure, nous ne connaissons pas encore tous les rendez-vous prévus pour les prochaines heures dans le 78.
Nous invitons donc chacune et chacune à rejoindre les manifestations (déclarées) de Mantes.
Ce vendredi 17 mars : marche aux flambeaux au départ de la gare de Mantes-la-Jolie suivie d’une AG festive à la salle Maurice Quettier de Limay
Samedi 18 mars à 10 heures pour une manifestation dans les rues de Mantes.
Communiqué de l’Union syndicale Solidaires
Ce gouvernement aura donc fait son choix : celui de ne pas risquer un vote contre sa réforme, celui de ne pas voir le rejet de la réforme franchir les portes de l’assemblée nationale.
C’est la mobilisation historique qui aura permis de repousser ce gouvernement dans ses retranchements.
Ce 49-3 dans ce contexte de colère sociale et de mobilisations massives, ajoute de l’huile sur le feu. Le gouvernement devra en assumer la responsabilité.
Solidaires, avec toutes celles et ceux qui se sont déjà mobilisé·es, en particulier par la grève, et le soutien de la majorité de la population, est déterminé à s’opposer à l’application de cette loi.
La colère doit renforcer nos luttes pour l’égalité, le partage des richesses, l’écologie, l’émancipation et en aucun cas servir de marchepied à une extrême-droite qui n’est pas la bienvenue dans nos mobilisations.
Solidaires continuera à construire dans les heures qui viennent, de la manière la plus unitaire possible, la réponse sociale à ce déni de démocratie et à exiger le retrait de cette loi injuste et illégitime.
Un certain nombre de metteurs en scène, réalisateurs et autres ayants droit d’oeuvres cinématographiques ont accepté de renoncer à leurs droits financiers au bénéfice des grévistes en lutte contre le projet de réforme des retraites.
La Ligue des Droits de l’Homme de Mantes et du Mantois et le ciné-club Tous au Ciné! organisent une projection-débat du film “La Sociale”, de Gilles Perret le 30 mars 2023 à 20h, au comptoir de Brel (Espace Jacques Brel – Mantes-la-Ville), projection suivie d’un débat sur l’accès aux droits.
L’entrée est donc gratuite et les dons recueillis seront reversés intégralement aux caisses de grèves.
Inutile de réexpliquer tous les méfais du projet de loi sur les retraites. Les énormes manifestations dans tout le pays montrent son rejet par l’immense majorité de la population.
Mais le patronat, les actionnaires et donc le gouvernement ont décidé l’épreuve de force ; les manifestations ne suffisent pas.
Il faut une grève interprofessionnelle.
Au lendemain du 7 mars, l’intersyndicale rassemblant CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse l’a clairement dit : elle « soutien et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement. »
Vous voulez nous soutenir ?
Alors il faut rejoindre la grève.
Vite, pour gagner vite.
Nous, cheminotes et cheminots, sommes en grève reconductible depuis une semaine. Il en est de même dans quelques autres secteurs.
Nous ne voulons pas d’une grève par procuration : pour nous aider à tenir, il faut que les autres secteurs s’engagent dans la grève et le blocage du pays !
Le meilleur moyen de soutenir celles et ceux qui sont en grève, c’est d’organiser la grève là où vous travaillez !
Le meilleur moyen de gagner vite, c’est d’agir ensemble !
La journée internationale de lutte pour les droits des femmes a été le signe d’une très forte mobilisation nationale : 70 000 personnes à Paris, plusieurs centaines de milliers partout en France pour près de 200 mobilisations. Ces chiffres sont historiques.
Quelques images du rassemblement du 8 mars à Mantes
Le mot d’ordre était commun : toutes les femmes s’opposent à la réforme des retraites. Les organisations syndicales et associations féministes ont manifesté pour faire des femmes les grandes gagnantes en obtenant le retrait de la réforme des retraites.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’ont compris : le 8 mars a été pour eux l’occasion de présenter des mesures censées améliorer les droits des femmes. Le plan interministériel présenté par la Première ministre ne contient pourtant aucune mesure sur la revalorisation des salaires. L’extension de l’index égalité professionnelle à la fonction publique et le conditionnement de l’accès aux marchés publics aux entreprises ayant une bonne note ne changera rien aux 28% d’écart de salaire. Aucune mesure non plus sur la création d’un service public de la petite enfance. Pourtant, 80% des salarié.es à temps partiel sont des femmes notamment car elles sont majoritairement en charge des enfants et des proches en situation de dépendance.
Le plan interministériel met l’accent sur la lutte contre les violences sans, pour l’instant, une réelle augmentation du budget associé. 2 milliards pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles : voilà ce qu’aurait dû prévoir ce nouveau plan d’action.
Rien non plus sur une réelle mise en œuvre de la loi de 2001 sur l’éducation à la vie sexuelle et affective. Pourtant, c’est l’éducation, la prévention et la formation qui permettront de construire une société plus égalitaire.
Les femmes migrantes, précaires et étrangères sont les grandes oubliées de ces annonces. Garantir l’égalité pour toutes, c’est prendre en compte toutes les femmes.
Enfin, l’annonce de la constitutionnalisation de l’IVG est une victoire pour les droits des femmes. Les associations féministes et les parlementaires de gauche se battent depuis des années pour l’obtenir. Nous attendons de ce projet de loi que le droit à l’IVG soit garanti dans la constitution comme étant un droit fondamental et une liberté, condition indispensable pour sécuriser ce droit pour les années à venir. Cette annonce doit maintenant suivre avec l’amélioration concrète de l’accès à l’avortement en France.
Le comité d’organisation de la #GrèveFéministe du 8 mars appelle à poursuivre les mobilisations dès demain avec les organisations de jeunesse, samedi pour la mobilisation intersyndicale et tous les autres jours.
Le monde du travail est totalement déséquilibré : les patrons et les hiérarchies sont puissants si on reste isolé·e. Au quotidien il y a également un grand nombre d’injustices, d’irrégularités ou de non respect du code du travail. Les syndicats sont des outils créés par les travailleuses et les travailleurs pour se défendre au quotidien et pour améliorer nos conditions de travail : le nombre et la solidarité font notre force.
A Solidaires, nous ne voulons pas en rester au statu quo : nous agissons pour gagner de nouveaux droits. Par exemple, nous nous battons pour un SMIC minimum à 1700 euros net et une augmentation générale des salaires, pensions et minimas sociaux de 400 euros par mois.
L’Union syndicale Solidaires c’est plus de 110 000 adhérentes et adhérents membres de syndicats, dont les SUD, en fonction du secteur professionnel dans le privé comme dans le public. Nous agissons aussi toutes et tous ensemble dans les territoires via nos unions départementales et locales.
Se syndiquer à Solidaires, c’est renforcer un syndicalisme démocratique qui est indépendant des patrons, des gouvernements et des partis politiques.
Écologiste et anticapitaliste, féministe, antiraciste, LGBT+, antifasciste et internationaliste, Solidaires porte des valeurs au quotidien qui visent à améliorer le monde dans lequel nous vivons, en luttant pour l’égalité des droits et pour mettre en place à toutes les échelles un système économique qui préserve la planète.
Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.
Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.
En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.
En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.
Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.
C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève.
Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…
Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.
Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.
Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.
Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du 9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.
Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.
Pour accompagner le mouvement social et informer sur les rdv locaux dans le département, le syndicat Sud éducation 78 propose un bulletin de lutte “quandonveutmadaire”
Le 8 mars, ce n’est ni la fête des mères, ni la fête des femmes, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Nous appelons à la grève féministe en solidarité avec nos sœurs du monde entier, notamment iraniennes, afghanes et kurdes qui subissent une remise en cause de leurs droits fondamentaux et qui payent parfois de leur vie leur résistance acharnée à l’oppression. Nous soutenons nos sœurs ukrainiennes confrontées à une guerre cruelle et meurtrière dont un grand nombre vit en exil ou ont à affronter la peur des bombardements et les exactions des soldats russes. Nous soutenons nos sœurs féministes russes qui manifestent contre ces menées militaristes au prix souvent de leur liberté.
Nous appelons à la grève féministe pour gagner l’égalité au travail et dans nos vies, pour garantir notre indépendance économique.
En France, le gouvernement s’attaque de nouveau et frontalement aux femmes avec une réforme des retraites, qui va les percuter de plein fouet. Au cœur de la lutte contre cette réforme, le 8 mars est l’occasion demettre sur le devant de la scène la situation et les revendications des femmes et d’amplifier la mobilisation. Le 8 mars 2020 a été la dernière manifestation avant l’enterrement de la réforme des retraites à points ! Faisons du 8 mars 2023 celui du retrait de cette nouvelle réforme de régression sociale majeure. Ensemble, nous gagnerons !
Toujours payées un quart en moins, concentrées sur les emplois moins bien rémunérés et à temps partiels, les femmes sont de plus en plus nombreuses à ne pas pouvoir boucler les fins de mois. Au lieu de sanctionner les entreprises qui discriminent, au lieu d’augmenter les salaires et les pensions,de lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, ce gouvernement et le patronat veulent imposer une réforme des retraites violente et injuste. Contraintes par des salaires plus faibles et des carrières plus courtes du fait de la prise en charge des enfants et des aîné·es, nous touchons déjà aujourd’hui une pension en moyenne inférieure de 40% à celle des hommes. Reporter encore l’âge de départ, alors que nous sommes nombreuses à partir en retraite avec une carrière incomplète dégradera encore notre situation. Nous refusons de travailler plus pour gagner moins ! Au contraire, mener des politiques volontaristes pour l’égalité des salaires et des taux d’emploi procurerait des cotisations supplémentaires supérieures au déficit invoqué par le gouvernement pour justifier la réforme des retraites.
Handicapées, nous subissons d’autant plus les violences sexistes, y compris sexuelles, qu’elles soient privées, institutionnelles, médicales, ou économiques. Nous ne voulons plus être invisibles, privées de nos droits à l’auto-détermination, à l’éducation, à l’autonomie, à l’emploi, aux soins, et à la procréation pour celles souhaitant devenir mère. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle de l’ensemble de l’espace public, des logements, des écoles et lieux de formations, professionnels ou de loisirs.
Travailleuses sans papier, nous voulons être déclarées et pouvoir cotiser. Pas question, comme le fait le projet de loi asile immigration, de donner les pleins pouvoirs aux patrons pour décider de notre régularisation !
Privées d’emploi, nous ne voulons pas que la durée de notre indemnisation, comme le prévoit désormais la loi, dépende des aléas de la conjoncture économique.
Nous refusons de subir les effets du projet de loi sur le logement Kasbarian-Bergé actuellement en discussion qui criminalise les locataires et occupantes précaires mises dans l’illégalité en accélérant les mises à la rue, précarisant encore davantage celles qui subissent des violences et des inégalités.
Nous appelons à la grève féministe pour défendre le droit à l’avortement toujours menacé ou criminalisé dans le monde. En France, ce droit doit être inscrit dans la Constitution ! Il doit aussi être effectif sur l’ensemble du territoire avec le maintien et la réouverture de maternités et hôpitaux de proximité.
#MeToo a mis en lumière que les violences contre les femmes et les filles étaient partout. Nous voulons enfin en tous lieux être respectées et 2 milliards pour l’accompagnement des victimes, la mise en œuvre des politiques de prévention pour assurer la fin des violences sexistes et sexuelles. Nous en avons assez de l’impunité des agresseurs ! Nous voulons une réelle solidarité avec les victimes ! Nous voulons que les lois existantes soient complétées et appliquées !
De bons salaires, de bonnes retraites, c’est la garantie de notre indépendance économique. Pas question, de dépendre de nos pères, de nos conjoints ou de toute forme de patriarcat !
Nous voulons du temps pour vivre, un vrai partage des tâches domestiques et parentales, une réduction du temps de travail pour toustes ! Nous voulons des services publics pour socialiser ces tâches et prendre en charge nos enfants et nos parents !
Nous voulons avoir les moyens de faire nos choix de vie et de vivre librement notre orientation sexuelle et nos identités. Nous voulons mettre fin aux attaques et discriminations misogynes, racistes et LGBTQIAphobes. Celles-ci sont relayées par les discours de l’extrême droite dont l’ADN est la haine de l’« autre ».
Nous voulons une éducation non sexiste, la mise en place effective d’une éducation à la sexualité et au consentement, la fin des stéréotypes dans les manuels scolaires et une orientation scolaire et professionnelle non genrée.
Le 8 mars, on s’arrête toutes et on manifeste. On fait la grève féministe.
On montre la solidarité et la force des femmes. Le 8 mars, on grève, on débraye, on agit. Faisons du bruit à 15h40, heure à laquelle chaque jour les femmes arrêtent d’être payées.
Le 8 mars, toustes ensemble, on envahit les rues contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires, contre les violences sexistes et sexuelles et en solidarité internationale avec les femmes du monde entier.
Ras le bol du patriarcat !
Organisations nationales : APEL-Egalité, Attac France, Collectif National Droit des Femmes, CGT, CNT-Solidarité Ouvrière, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, FSU, Fédération Nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), L’Assemblée des Femmes, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Marche Mondiale des Femmes France, Mouvement des Femmes Kurdes (TJK-F), #NousToutes, On arrête Toutes !, Planning familial, Réseau féministe “Ruptures”, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France, Union des femmes socialistes (SKB)France, UNEF (union nationale des étudiant•e•s de France ), Union Syndicale Solidaires,
Organisations locales : Collectif CIVG Tenon, Le Planning Familial 94, ZORA Paris, Fédération Régionale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles du GrandEst, Fédération Régionale des CIDFF d’Auvergne Rhône-Alpes
En soutien : Ensemble!, Gauche Eco Socialiste, Génération S., Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF), NPA, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti communiste français, Union Communiste Libertaire,