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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation

Alerte de la FCPE pour les écoles de Porcheville

Aux parents d’élèves du groupe scolaire Nelson Mandela

La FCPE « Les écoles de Porcheville » vous alerte

Pour la rentrée scolaire de septembre compte tenu de l’augmentation des effectifs des enfants en primaire, l’ouverture d’une quatrième classe est nécessaire.

Dans le cas contraire, avec 82 élèves, cela ferait des classes de 28 toutes à double niveau, donc pas les meilleures conditions pour l’apprentissage par les enfants et pour l’enseignement par les professeurs-es des écoles. Cela sans compter l’arrivée probable d’enfants supplémentaires avec la livraison des logements de la cité des Orchidées. Pour la FCPE, cela est inadmissible. Le 23 juin nous avons donc demandé la nomination d’un-e enseignant-e supplémentaire. Notre courrier a fait l’objet d’un refus. Un deuxième courrier, signé par les représentants-tes FCPE élus par les parents d’élèves ainsi que par Mme DIEZ maire adjointe aux affaires scolaires vient d’être adressé à la Direction départementale de l’éducation nationale. En cas de nouveau refus nous comptons sur le soutien et l’implication des parents dès la rentrée, afin d’obtenir les moyens nécessaires à un enseignement de qualité pour nos enfants et leurs professeurs -es.

Comptant sur votre soutien. Bonnes vacances !

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antifascisme Écologie Éducation Idées, débats, cultures Lecture

Les Utopiques – numéro 20

Pour lutter efficacement contre l’extrême droite et ses idées, il est nécessaire de la (re)connaître. Dans cette optique, Les Utopiques dressent un portrait de la situation actuelle en France.

Loin de se limiter à sa dimension électorale, au Front national/Rassemblement national du clan Le Pen, ou encore à Zemmour, l’extrême droite est plurielle et active dans de nombreux champs.

Elle est ainsi aujourd’hui omniprésente dans plusieurs médias grand public. Un article de l’Observatoire des médias (Acrimed) analyse les relations ambivalentes de l’extrême droite avec les médias. Un autre présente un phénomène en pleine expansion : les youtubeurs d’extrême droite. Grégory Chambat (L’école des réac-publicains : la pédagogie noire du FN et des néoconservateurs, Libertalia, 2016) analyse l’action des « réac-publicains » dans le domaine de l’éducation.

Le traitement par l’extrême droite des questions environnementales, ce qu’on peut qualifier d’écofascisme, est au sommaire. On y lira également comment les extrêmes droites tentent de s’infiltrer dans les mouvements sociaux, comme les Gilets jaunes, et les formes que prend son implantation dans la police.

Le racisme, où l’antisémitisme occupe une place particulière, est évidemment une donnée centrale de la pensée des extrêmes droite et donne lieu à plusieurs textes.

Il en est de même de l’approche néofasciste du rôle des femmes, ramenées au traditionnel rôle maternel et soumises au chef naturel.

Au sommaire aussi, un tour d’horizon mondial des fascismes de notre temps et des résistances antifascistes : Espagne, Italie, Brésil, États-Unis…

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Actu Solidaires 78 Éducation

Pédagogie L’apprentissage de la lecture, un enjeu politique

Article extrait du nouveau numéro du journal de Sud éducation 78 : Méfiez-vous des syndicalistes !

L’apprentissage de la lecture, un enjeu politique

Depuis déjà trois années, notre académie connaît une forte remise en question de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture en cycle 2. En effet, à l’image de l’académie de Paris, le plan lecture a fait son entrée au sein de la formation de chaque ensei­gnant·e de CP et de CE1.
De nombreux·ses enseignants·es s’inter­rogent fortement sur la pertinence de ce dispositif ainsi que les conditions de sa mise en place. En effet, les enseignants·es sont régulièrement conviés·es sur des journées de formation durant lesquelles est présentée la seule et unique manière d’enseigner la lecture en CP. Il s’agit de la méthode syllabique pure, amenée comme résultant d’un « consensus » dont la légitimité, non discutable, repose sur des travaux et expérimentations issus uniquement de la « neuroscience ». En convoquant les neurosciences comme un rempart, Monsieur le ministre met en oppo­si­tion le pragmatisme de ses réformes­ à la pédagogie en marginalisant d’autres approches scientifiques ainsi qu’en muselant la liberté pédagogique des enseignants·es.
Ces directives, autant dans la forme que dans le fond, tendent à déstabiliser en profondeur ce qui fait le métier même de l’enseignant·e soit sa fonction de pédagogue. La liberté pédagogique, en est l’essence même.
De plus, cette manière d’entrevoir l’apprentissage de la lecture semble bien désuète au regard des recherches­ menées depuis 130 ans. Jules Ferry lui-même réfutait déjà le « lire, écrire, compter » aujourd’hui prôné par Monsieur le ministre « Les anciennes méthodes avec le programme restreint au lire, écrire, compter, produisaient des élèves sachant bien lire, écrivant cor­rec­tement, comptant à merveille, peut-être mieux que ceux d’aujour­d’hui et il se peut que l’éducation que nous voulons donner nuise un peu à la discipline mécanique de l’esprit. Seulement, entre eux et les autres, il y a cette différence : c’est que ceux qui sont les plus forts sur le mécanisme ne comprennent rien à ce qu’ils lisent, tandis que les nôtres comprennent. Voilà l’esprit de notre réforme. » Jules Ferry.
Ainsi, regrettant d’une part, ce rétropédalage pédagogique, nous pouvons nous interroger d’autre part sur cette obligation d’application de ce « plan lecture ». Ce nouveau dispositif oblige à revoir la manière d’enseigner la lecture, celle-ci devant être complè­tement « déconnectée » de la compréhension et les textes 100 % déchiffrables uniquement construits avec les sons déjà étudiés, nous laissant facilement entrevoir la pauvreté de ces écrits. Il ne s’agit plus de lecture mais de déchiffrage. Tout comme le constat que l’on ne peut pas apprendre « à nager sur un tabouret » l’apprentissage de la lecture doit se faire sur un texte, avec plus ou moins de résistance, mais un contenu riche et enthousiasmant, dans une réelle situation de lecteur·rice.
Lire c’est aussi et surtout comprendre, il apparaît alors clairement la volon­té réelle derrière ce nouveau dispositif… un choix avant tout politique.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Éducation : le grand vide…

Dans l’éduc, les résultats définitifs au concours de profs des écoles dans l’académie de Versailles : 1430 postes, 428 admis-es. Qui fera donc la rentrée? 

D’un côté, nous avons les personnels en poste qui sortent épuisés de leur année scolaire, soumis à des pressions hiérarchiques de tous ordres, dans la digne ligne du New public management, leur demandant d’évaluer leur école, de s’autoévaluer eux-mêmes et elles mêmes, de faire des fiches projets pour l’année suivante, de s’inscrire à des formations, de participer à des réunions vaines… sans compter les perspectives accablantes pour la rentrée, face à la baisse de moyens sur le département (fermetures de classe, classes surchargées, postes supprimés). Cet épuisement conduit trop de nos collègues à penser ou acter leur démission.  

De l’autre côté, nous avons nombre de personnels précaires qui reçoivent progressivement un courrier de non-reconduction de leur contrat ou une convocation à un entretien de non-renouvellement.  

Et pour finir, nous avons les résultats officiels des concours de recrutement qui tombent. A commencer par le concours de professeur-es des écoles : 1430 postes proposés au concours. 428 admis-es. Soit 1002 postes non pourvus par des stagiaires à la rentrée.  

La conclusion ?   

Entre les collègues épuisé-es, les collègues que l’administration se fait un plaisir de chasser (souvent pour ne pas les CDIser), et les postes non pourvus aux concours: qui donc fera la rentrée?    Face à la volonté de démanteler le service public d’éducation, seules la solidarité et les actions collectives permettront de construire les résistances!   

Rejoignez-nous!

Sud éduc 78   

Voir aussi : http://solidaires78.org/2022/06/06/scandale-des-jobdating-la-consequence-dannees-successives-de-casse-du-service-public-deducation/

Invitation au space de la Fédé ce lundi 27/06 soir

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Éducation

Le nouveau “Méfiez-vous des syndicalistes”, journal de Sud éducation 78 est sorti !

Le nouveau numéro du journal de Sud éducation 78 est sorti !
A découvrir ici et bientôt dans vos casiers…
Au sommaire :
- Édito : Macron est toujours là… nos luttes aussi !
- Quel avenir post-covid et post-Blanquer ?
- Petite histoire personnelle du collectif AESH 78
- Prof·es des écoles : le jeu des mutations
- Numérique : tablettes pour tou·tes ?
- Répression(s)
- Dossier : La grève
- Histoire : aux origines du syndicalisme dans l’éducation
- Pédagogie : l’apprentissage de la lecture, un enjeu politique
- Élections 2022 : pourquoi voter Sud éducation ?
- Rébu(t)s

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Éducation

L’école n’a pas besoin de “grands débats”, mais d’un plan d’urgence

Le ministre de l’Éducation a récemment annoncé au micro d’une radio locale la tenue de “grands débats” à compter de la rentrée de septembre dans les écoles et les établissements.

Cette annonce consiste à recycler celle d’Emmanuel Macron lors du mouvement des Gilets jaunes. Après des années de dégradation du service public d’éducation, cette nouvelle manœuvre du gouvernement ne poursuit qu’un but : essayer de convaincre les personnels de renoncer à l’expression de leurs revendications.

Pour SUD éducation, l’école a besoin d’un plan d’urgence. Rémunération, recrutement, titularisation des contractuel⋅les, formation, conditions de travail, abrogation des contre-réformes de l’éducation, inclusion, transition écologique : SUD appelle les personnels à mettre dès aujourd’hui en discussion les revendications, en vue de construire une mobilisation puissante à partir de la rentrée de septembre.

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Éducation Précarité Ressources juridiques

Renouvellement du contrat AESH : connaître ses droits, les défendre  !

Depuis juin 2014, le contrat doit être renouvelé en CDI à l’issue de 6 années de CDD. Depuis juin 2019, le code de l’éducation prévoit dans son article L917-1 que les contrats des personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap (AESH) soient établis pour trois ans.

Les premiers CDD de trois ans établis au 1er septembre 2019 arrivent à terme le 31 août 2022. Sur l’ensemble du territoire ce sont des milliers de collègues qui vont être concerné·es par leur renouvellement.

Dans cette fiche, SUD éducation fait le point sur ces conditions de (non)renouvellement et les actions à envisager.
Les employeurs publics ne peuvent pas faire n’importe quoi !

Les conditions de renouvellement des agent·es contractuel·les de la Fonction publique ne sont pas encadrées par des garanties suffisamment contraignantes ; les employeurs, DSDEN ou chef·fes d’établissement pour les AESH, ont ainsi une trop grande latitude pour décider arbitrairement de ne pas renouveler un contrat.

Cependant, comme dans toute situation arbitraire, il existe quelques leviers qui permettent de ne pas totalement se laisser faire :

délai de prévenance : l’administration doit respecter un préavis pour vous notifier le renouvellement ou non de votre contrat (article 45 du décret n°86-83 du 17 janvier 1986). Ce délai diffère en fonction de votre ancienneté :

vous avez moins de 6 ans d’ancienneté, votre contrat doit être renouvelé en CDD ; le délai de prévenance que doit respecter l’employeur est de 2 mois ;

vous avez 6 ans d’ancienneté, votre contrat doit être renouvelé en CDI ; le délai de prévenance que doit respecter l’employeur est de 3 mois.

Pour calculer votre ancienneté, il faut prendre en compte l’ensemble de vos contrats, y compris s’il y a une interruption inférieure à 4 mois entre deux contrats. Le délai se décompte à partir de la date de fin de contrat.

Si votre contrat est proposé au renouvellement, vous disposez ensuite de 8 jours pour faire connaître votre décision.

⚠ Vous avez plus de 3 ans d’ancienneté mais moins de 6 ans (car avant le CDD de trois ans vous avez déjà eu un contrat de 1 ou 2 ans) : il faut signer le CDD de trois ans, même si avant son terme vous devez être CDIsé·e. Dans ce cas, un avenant sera établi à la date anniversaire des 6 ans de CDD pour le transformer en CDI.

entretien préalable au non-renouvellement : un entretien préalable au non-renouvellement est obligatoire. Celui-ci doit être distinct d’un entretien professionnel (circulaire relative à la réforme du décret 86-83 du 20-10-2016). Vous devez être convoqué·e à cet entretien par écrit et avez la possibilité d’être accompagné·e par un·e représentant·e syndical·e. C’est un·e supérieur·e hiérarchique qui doit mener cet entretien (pilote du PIAL, IEN, chef·fe d’établissement).

motivation du non-renouvellement : si la décision de non-renouvellement n’a pas à être « formellement motivée », elle doit cependant être justifiée par « l’intérêt du service » ou « l’insuffisance professionnelle de l’agent », et cela reste à prouver ! Des éléments tangibles et matériellement établis doivent motiver la décision. La circulaire n° 2019-090 du 5-6-2019 cadre de gestion précise dans son 2.3 “en cas de contentieux, tout non renouvellement qui reposerait sur un motif étranger à l’intérêt du service serait considéré par le juge administratif comme entaché d’une erreur de droit”.

En cas de non-renouvellement on fait quoi ?

La première des solutions à envisager pour instaurer un rapport de force en vue d’obtenir le renouvellement de votre contrat, c’est de chercher des solidarités internes à l’école ou à l’établissement, auprès des autres personnels. Ne restez pas seul·es, faites part de votre situation autour de vous, si possible avant que la décision ne vous soit notifiée.

Si vous pensez que votre non-renouvellement n’a pas été fait dans les règles ou que vous souhaitez le contester, contactez au plus vite le syndicat SUD éducation de votre département afin de prendre conseil et d’organiser la riposte. Même si obtenir satisfaction risque d’être compliqué, nous avons déjà remporté des batailles et il est important de ne pas rester sans réponse face à l’arbitraire des chef·fes. Plusieurs types de recours juridiques peuvent être envisagés selon les situations.
Attention

⮊ Si vous ne souhaitez pas renouveler votre contrat, rien ne vous oblige à le signaler par écrit, contrairement à ce que demandent les DSDEN. Dans l’optique où vous souhaiteriez prétendre à l’allocation de retour à l’emploi nous conseillons de ne laisser aucune trace écrite d’un refus de votre part de renouvellement de contrat et de réclamer une fois votre contrat arrivé à terme votre attestation employeur et votre attestation Pôle emploi.

⮊ Il ne peut pas y avoir de période d’essai en cas de renouvellement de CDD.

⮊ En cas de problème, contactez le syndicat SUD éducation de votre département.
SUD éducation revendique pour les AESH :

un statut de la Fonction publique par la création d’un nouveau métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;

+400 euros pour les plus bas salaires et la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement pour les AESH ; l’attribution de l’indemnité REP/REP+ ;

des moyens pour l’école inclusive, l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;

des moyens pour une politique de formation initiale et continue ambitieuse ; la création de brigades de remplacement.

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antifascisme Éducation

Victoire face aux parlementaires Les Républicains : Sud Éducation 93 pas dissout !

C’est une victoire puisque notre syndicat attaqué pour la troisième fois (après deux plaintes de Blanquer classées sans suite) est toujours debout et déterminé !

C’est surtout une victoire politique puisque c’est sur le fond que la demande de dissolution portée par les cinq parlementaires Les Républicains a été déboutée : les ateliers en non mixité organisés par Sud Éducation 93 ne sont pas discriminatoires, ni contraires aux valeurs d’égalité et de fraternité et notre syndicat est reconnu tout à fait légitime pour les organiser. La commission antiraciste de notre syndicat aura su porter jusque devant la justice la nécessité de cadres d’organisation et d’élaboration en non mixité comme moyen de lutter contre les discriminations ! Les réunions en non-mixité, les stages et la pédagogie antiracistes sont des outils au service de la construction de nos luttes : la droite et l’extrême droite l’avaient bien compris ! Cette décision devrait désormais faire date et permettre, nous l’espérons, de renforcer nos luttes et notre camp face aux attaques.

Le quinquennat Macron / Blanquer aura été marqué par les offensives contre le monde du travail, à la fois économiques et idéologiques. Les sorties réactionnaires sexistes, racistes, lgbtiphobes contre nos élèves, leurs parents (en particulier les mamans d’élèves) et nos camarades ont rythmé notre quotidien, faisant le lit de l’extrême droite, permettant l’émergence d’Eric Zemmour, la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle et une extrême-droite toujours plus décomplexée dans la rue et les médias. Plus que jamais, il nous faut lutter contre l’extrême-droite et ses idées.

Les menaces de dissolution de notre syndicat se sont inscrites dans ce contexte, cinq années rythmées par les attaques réactionnaires et liberticides. Ce sont les plus précaires en première ligne : les personnes subissant des discriminations et les plus pauvres, qui ont été les premières victimes des attaques et des réformes. L’arrivée de Pap Ndiaye, censée rompre cette dynamique, ne nous berce pourtant pas d’illusions !

Nous réaffirmons notre solidarité avec tous les collègues et camarades réprimé·es, tous les collectifs attaqués ou menacés de dissolution et nous savons l’urgence de s’atteler à construire un bloc de résistance anticapitaliste et antiraciste, faisant toute leur place à la parole et à l’auto-organisation des personnes concernées, pour faire face aux prochaines attaques.

A Sud Éducation 93 nous sommes aujourd’hui fièr·es d’être toujours debout, d’infliger une défaite aux RéacPublicains mais surtout d’affirmer une victoire pour un syndicalisme qui se saisisse de l’antiracisme et qui donne les moyens à nos collègues et camarades de s’organiser pour transformer l’école et la société.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Scandale des Jobdating : la conséquence d’années successives de casse du service public d’éducation

L’académie de Toulouse, dès le 30 mars, et l’académie de Versailles, à partir du 30 mai, ont mis en œuvre une procédure de “jobdating”. Celle-ci fait aujourd’hui scandale. Il s’agit d’une procédure accélérée de recrutement de personnels contractuels enseignants, mais aussi d’infirmiers et AESH. Les entretiens de recrutement durent entre 20 et 30 minutes et sont menés par des inspecteurs·trices. La seule condition de recrutement, pour les postes d’enseignant·es, est d’être titulaire d’un bac +3 minimum. 

SUD éducation dénonce sans ambiguïté aucune cette procédure. Le caractère expéditif du recrutement laisse entendre à la société que les compétences professionnelles et les connaissances disciplinaires nécessaires pour exercer les missions concernées sont minimales. Il jette le discrédit sur les parcours de formation initiale dont ont bénéficié les professeur·es actuellement en poste. Ce nouveau mode de “prof bashing” est renforcé par la communication effectuée autour de ces job dating par les rectorats et les médias qui s’en emparent. 

Cette procédure révèle l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public d’éducation après plusieurs décennies de casse par les gouvernements successifs. Le métier n’attire plus les étudiant·es, comme en témoignent les chiffres des concours du premier et du second degré. Le nombre d’admissibles au CRPE, à titre d’exemple, est cette année particulièrement inquiétant. Les causes de cette crise du recrutement sont connues : déclassement salarial, moyens insuffisants, contre-réformes successives, casse de la formation initiale. Pour SUD éducation, il est plus que jamais nécessaire d’exiger un plan d’urgence pour l’éducation qui prenne en compte tous ces aspects. 

Pour autant, les futur·es collègues qui sont recruté·es en ce moment ne sont pas à blâmer. Au contraire, SUD éducation les assure dès à présent de tout son soutien dans les épreuves qu’ils et elles auront à affronter. Partout, SUD éducation défendra ces collègues précaires, comme nous l’avons toujours fait. 

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