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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation

Lundi 13 mars – Rassemblement à Versailles contre les fermetures de classes

Dans le 1er degré, ce sont 188 fermetures de classes pour 166 ouvertures qui sont annoncées. Ce ratio négatif de – 22 classes. trouverait sa justification dans la baisse du nombre d’élèves en primaire (147.473 cette année scolaire pour 145.540 élèves envisagés à la rentrée prochaine).

Même en conservant la dotation 2023, les 1233 élèves en moins annoncés dans notre département, ne permettraient pas, de couvrir en 2024, les postes nécessaires pour répondre aux nombreux besoins en termes de remplacements, de réduction des effectifs par classe dans tous les niveaux, de RASED et médecine scolaire reconstitués et développés…

Le constat est le même dans le 2nd degré où les DGH, notamment dans les collèges, sont en baisse de plus de 50 heures. Cette situation des plus inquiétantes aura pour conséquences des suppressions de classes et de postes, avec des effectifs toujours plus chargés dans les classes. Il manque de tout, partout, c’est pourquoi nos organisations syndicales condamnent les fermetures de classes, la baisse des moyens et l’insuffisance des créations de postes qui sont pourtant indispensables pour faire face aux besoins des établissements dans notre département.

Rassemblement à l’occasion de la tenue du CDEN des Yvelines, lundi 13 mars à partir de 17h à la préfecture des Yvelines, 1 rue Jean Houdon à Versailles.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Éducation

Écoles Espérance banlieues : une imposture pédagogique et sociale

Communiqué de Sud éducation 78

Le syndicat Sud éducation 78 souhaite réagir à la publication de l’article « Inscrire mes enfants à La Boussole : “Je regrette seulement de ne pas l’avoir fait plus tôt” » (édition du 15 février).Retour ligne automatique
Alors que ces dernières semaines des révélations ont mis en lumière de graves problèmes au sein de ce réseau (voir l’enquête du Média « Violence, racisme, maltraitance… La face cachée d’un réseau d’écoles privées », 9 décembre 2022), il est important de porter un autre point de vue sur ces écoles low cost et néo-coloniales que celui mis en avant dans Le Courrier.Retour ligne automatique
Pour toutes les personnes – personnels et familles – attachées au service public d’éducation ce réseau d’écoles qui célèbre ses 10 ans est une véritable provocation sociale, pédagogique et politique. Cette « vitrine » de l’enseignement privé hors contrat a vocation, de l’aveu même de ses fondateurs, à redorer l’image du hors contrat alors que de nombreuses dérives ont été pointées dans ce type d’établissements notamment dans un rapport de l’académie de Versailles de mars 2017.Retour ligne automatique
Quand Espérance banlieues communique sur ses classes à 15 élèves, nos écoles publiques se retrouvent avec 30 élèves… parce que non seulement les écoles Espérance Banlieues prospèrent sur le désengagement financier de l’État et des collectivités territoriales (mairies, département, région) mais surtout elles captent une partie de l’argent qui devrait revenir à l’école publique à travers la défiscalisation des dons de grands groupes du CAC 40 (à hauteur de 66 %) et des subventions publiques de centaines de milliers d’euros au nom de la politique de la ville (pratique qui a été retoquée dans la région Pays de la Loire mais pas encore en Île-de-France).Retour ligne automatique
Il s’agit d’une menace pour une école publique, gratuite et accessible à toutes et tous que nous défendons contre celles et ceux qui veulent fragmenter la société et casser le service public d’éducation qui reste la seule richesse de celles et ceux qui n’en ont pas. De nombreux articles ont révélé comment ces écoles qui appliquent les positions éducatives de la droite extrême ont été fondées par des militants issus des réseaux catholiques traditionalistes les plus radicaux et de la Manif pour tous, avec le soutien des nostalgiques du colonialisme et de l’OAS (comme l’association Secours de France).Retour ligne automatique
Concernant la pédagogie, nos collègues qui récupèrent dans leur classe les élèves passés dans ces écoles se sont publiquement inquiétés de la faiblesse de leur niveau scolaire et des graves lacunes dans la maîtrise des programmes scolaires, en particulier en histoire et en sciences (voir par exemple le témoignage de Jordi Le Cointe, professeur à Montfermeil dans les Cahiers pédagogiques). Des témoignages qui recoupent ceux de parents qui se sont sentis abusés par Espérance banlieues et que relate le journaliste Thierry Vincent dans deux articles de Off Investigation.

SUD éducation 78 revendique depuis toujours l’intégration de l’enseignement privé dans un unique service public laïc gratuit.Retour ligne automatique
Dans notre département cela concerne particulièrement le réseau Espérance Banlieue avec les cours la Boussole de Mantes, Charles-Péguy de Sartrouville et La Galiote de Poissy.Retour ligne automatique
Localement dans le Mantois, cela concerne La Boussole, mais aussi toutes les écoles confessionnelles : groupes scolaires Notre-Dame et Mathurin Cordier et l’école Eva de Vitray.

Limay, le 23 février 2023

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Éducation Université

CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE ! CONTRE LE RACISME ! SOLIDARITÉ AVEC UN ÉTUDIANT VIOLENTÉ PAR UN ENSEIGNANT À L’IUT DE MANTES

Blocus de l’IUT de Mantes-la-Jolie de l’UVSQ le 14/02/23

Communiqué de l’UEY


Une cinquantaine d’étudiant.es de l’IUT de Mantes-la-Jolie de l’UVSQ ont bloqué les portes d’entrée du bâtiment le mardi 14 février 2023 à partir de 7h30 en solidarité suite à l’agression d’un professeur sur un élève ayant eu lieu le jeudi 9 février. Dans un couloir du rez-de-chaussée, l’enseignant a poussé violemment l’étudiant contre une porte en lui criant dessus « bah alors, tu n’as pas d’amis ? C’est normal que tu n’aies pas d’amis ! ».
Cette agression, corroborée par des témoins, est l’ultime étape d’une série de harcèlements moraux et de propos racistes tenus par des enseignant.e.s contre leurs étudiant.e.s


Quelques exemples, l’enseignant s’est exclamé en classe « Comment ont-ils pu voter pour un sale arabe comme toi » suite à une élection des délégués. Lorsque des élèves viennent demander un barème à l’enseignant sur une évaluation, l’enseignant explique en rigolant que la moitié de la note se fait en fonction de la tête – en mimant avec la main le faciès par
un geste de grimage. Ou encore, lors d’un TP à l’atelier mécanique, l’enseignant a demandé aux étudiant.e.s musulmans de levé la main. Ensuite , il leur a mis un outil d’usinage appelé « queue de cochon » dans les mains en s’exclamant « être content
d’avoir fait toucher une queue de cochon à des musulman.e.s”.

Certain.e.s étudiant.e.s ont des dispenses médicales pour ne plus subir les cours et les remarques qui vont avec.
Certain.e.s membres tentent de justifier en parlant de « son humour noir », de « sa personnalité », d’autres parlent « du côté vieux jeu des pédagogies ». Nous rappelons que, ces remarques à répétition, notamment à l’encontre étudiant.e.s racisée.e.s, sont
condamnables et n’ont pas leurs places ni à l’université, ni ailleurs dans la société. En Assemblée générale, les étudiant.e.s ont voté la continuité du blocage jusqu’à la mise à pied à titre conservatoire de l’enseignant le temps de l’enquête.


Une réponse en demi-teinte de la présidence de l’UVSQ
Une enquête administrative interne à destination du président de l’UVSQ Alain BUI, a été initiée. La direction, à travers sa directrice générale des services et le directeur des affaires
juridiques, a attentivement écouté les étudiant.es pendant l’après midi en faisant passer des entretiens individuels et collectifs ouverts à tout.e.s. Pour la suite, la directrice générale des services souhaite mener des entretiens avec les enseignant.e.s mises en cause.
CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE ! CONTRE LE RACISME !
SOLIDARITÉ AVEC UN ÉTUDIANT VIOLENTÉ PAR UN ENSEIGNANT À L’IUT DE MANTES

Pourtant, des étudiant.es avaient déjà fait remonter des problèmes de harcèlement et de racisme à la direction de l’IUT. Tous ces événements s’ancrent dans un contexte particulièrement complexe pour l’IUT. Réforme des BUT, faible taux d’encadrement, manque de moyens matériels, bâtiments vétustes, ambiance conflictuelle suite à deux exclusions d’enseignants en 2021 suite à du harcèlement moral sur des étudiant.e.s, futur déménagement dans « Mantes Université »… De plus, l’année 2020-2021 a été marqué par l’exclusion et la mutation de deux enseignants suite à du harcèlement morale avéré contre les étudiant.e.s. Depuis un an, une ambiance conflictuelle s’est installé entre le personnel et la direction avec les étudiant.es au milieu.
Face à la violence et au racisme, une réponse populaire !
En total soutien, le syndicat étudiant de l’UVSQ l’UEY (Union des étudiant.e.s des Yvelines) a accompagné les étudiant.e.s mobilisé.e.s toute la journée. Les étudiant.e.s issu.e.s des
quartiers populaires et massivement racisé.e.s qui se mobilisent collectivement à Mantes-la-Jolie, cela interpelle ! Particulièrement, avec le souvenir de 2018 et des lycéen.ne.s de
Mantes humilié.e.s par la police. Notamment, en pleine contre-réforme des retraites, où le pouvoir a peur que les étudiant.e.s rentrent dans la bataille.


Nous revendiquons :
– L’éloignement de l’enseignant pour protéger l’étudiant victime de l’agression.
– Le déclenchement d’une commission disciplinaire et d’une véritable enquête avec la participation des étudiant.e.s.
– Le déblocage de moyens humains et matérielles pour accompagner les étudiant.es dans la reconstruction d’un lieu d’étude propice à la transmission des connaissances.

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Éducation En grève !

Communiqué de presse des grévistes du collège Sully du 2 février 2023

Partageons nos forces, rejoignons nous dans la lutte !

Nous, personnels du collège Sully en grève reconductible contre la réforme des retraites depuis le mardi 31 janvier, appelons à nous rejoindre dans le mouvement, dans la durée.

Dans des établissements de France et des Yvelines, d’autres collègues ont décidé de reconduire la grève. Nous appelons donc à nous coordonner entre grévistes du public et du privé, avec les parents d’élèves, pour nous donner de la force et mener des actions ensemble, contre cette réforme qui nous touche tous. Contactez nous : sullyenlutte@asselma.eu

Et, pour renforcer le mouvement localement, nous participerons et appelons à participer aux actions dans le Mantois : la marche aux flambeaux vendredi 3 février à 18h à la gare principale, avec des cortèges d’établissements, et le samedi 4 février pour la manifestation hebdomadaire à 10h sur le Parvis de la Collégiale.

Pour suivre l’agenda des actions et des réunions locales sur la réformes des retraites, consultez les agendas agendamilitant.org et solidaires78.org

Pour tenir dans la durée, une caisse de grève du Mantois est également disponible, contactez caissedegrevedumantois@asselma.eu

le lien vers l’émission de radio où les grévistes de Sully ont été interviewés : https://actualitedesluttes.info/emission/au-lycee-hennaf-de-bagnolet-ca-bloque-au-college-sully-ca-greve

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Éducation Luttes féministes

Revalorisation des enseignant·es : le Ministère va accroître les inégalités salariales entre les hommes et les femmes  !

Alors que les femmes vont être particulièrement impactées par la réforme des retraites que le gouvernement tente de nous imposer, le Ministère a ouvert des concertations au sujet de la revalorisation salariales des enseignant·es, PsyEN et CPE sans faire aucune mention des inégalités salariales entre les hommes et les femmes.

Pour SUD éducation, il est inadmissible de penser une politique salariale à l’échelle de notre ministère sans inclure la question de la réduction des inégalités de genre alors que les salaire des enseignantes est inférieur de 13% à celui des enseignants.

Les écarts de salaire se creusent lorsqu’on regarde la situation de l’ensemble des personnels puisque plus de 90% des 132 000 AESH sont des femmes et gagnent en moyenne à peine 900 euros par mois en raison des temps incomplets imposés.

Les inégalités entre les salaires des enseignantes et des enseignants résultent du décrochage salariale entre le 1er et le 2nd degré. Dans le 1er degré, on compte 83,9% de femmes alors que les femmes ne représentent que 58,5% des effectifs enseignants du second degré, or le salaire des professeur·es des écoles est en moyenne de 2407 euros net mensuel moyen à temps complet et de 1697 euros nets mensuel pour un temps partiel ou incomplet contre 2695 euros nets en moyenne pour un temps plein et 2008 pour un temps partiel pour les professeur·es certifié·es.

De plus, les inégalités salariales résultent de la surreprésentation des femmes parmi les personnels qui bénéficient des temps partiels de droit pour la naissance ou l’adoption d’un enfant ou pour prendre soin d’un proche. 12,1% des enseignantes travaillent à temps partiel contre 5,8% des enseignants. Les hommes bénéficient davantage que les femmes de temps partiel pour raison thérapeutique, pour créer une entreprise, pour des tâches liées à un mandat électif ou sur autorisation alors que les femmes bénéficient davantage de temps partiel pour élever un enfant ou pour donner des soins à un proche.

La politique de missions et d’heures supplémentaires aggravent les inégalités. Pourtant le “Pacte” s’inscrit dans cette logique du “travailler plus pour gagner plus”. Tous les personnels ne sont pas libres d’augmenter leur temps de travail, en particulier les femmes qui assurent davantage de tâches domestiques et qui prennent plus en charge l’éducation des enfants. Conditionner les augmentations de salaire à la réalisation de nouvelles missions engendre une aggravation des inégalités.

Enfin, les hommes sont favorisés dans l’accès à la classe exceptionnelle : les femmes ne représentent par exemple que 74% des effectifs de la classe exceptionnelle pour les PE, soit 10% de moins que pour l’ensemble du corps. Chez les certifiés, elles représentent 59% de la classe exceptionnelle contre 64% dans l’ensemble du corps.

Les missions dans lesquelles les hommes sont surreprésentées sont valorisées dans le passage à la classe exceptionnelle.

SUD éducation revendique une vraie politique de lutte contre les inégalités salariales avec des mesures destinées à les corriger : le maintien du salaire pour les personnels en temps partiel de droit et la part de femmes promues à la classe exceptionnelles doit respecter celles du corps des personnels du corps.

Le Ministre doit abandonner le “Pacte” et la politique des missions et heures supplémentaires.

Le “Pacte” et la réforme des retraites sont de nouvelles attaques contre les femmes.

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Actu Solidaires 78 Éducation

17 mars – Pédagogie Freinet : Stage découvrir, démarrer, enseigner – dans le 1er et 2d degré

Stage de formation syndicale, vendredi 17 mars aux Mureaux, organisé par SUD éducation 78 et la CGT éducation 78, avec la participation du groupe ICEM nord ouest francilien.

Inscriptions obligatoires (pour obtenir les modèles de demande d’autorisation d’absence) auprès de
Sud éducation 78 : sudeducation78@ouvaton.org
ou
CGT éducation 78 : cgteducaction78@gmail.com

Rappel : Tous les personnels ont le droit à 12 jours de formation syndicale par an, les droits ne s’usent que si on ne les utilise pas ! Faisons en usage !”

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Luttes logement Rail Revue de presse Secteur associatif

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 44

Au sommaire : grève dans l’éducation, manifestations contre la réforme des retraites, violence managériale, luttes logement – Poissy, Mantes, Plaisir, Trappes, Versailles


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org



Source : 78actu.fr

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Éducation En grève ! Retraites

SUD éducation En grève reconductible le 31 janvier pour nos retraites ! 

Le gouvernement s’attaque une nouvelle fois au système de retraites. Pour SUD éducation, le mot d’ordre est clair : pas un jour de plus, pas un euro de moins ! Notre priorité est de mettre en échec ce gouvernement au service des capitalistes. Au-delà, SUD éducation revendique plus que jamais le retour à la retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles) et 37,5 annuités.

La journée de grève du 19 janvier, à l’appel d’une intersyndicale unie, a été un succès historique. La prochaine date nationale de grève du 31 janvier doit être plus forte encore. et être le point de départ d’un mouvement reconductible massif, seule garantie de notre victoire. SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à la grève reconductible à partir du 31 janvier.

D’ici le 31 janvier SUD éducation mettra donc tout en œuvre pour construire et engager fermement cette reconduction afin de hisser le rapport de force à la hauteur de l’enjeu :

  • en organisant partout des AG d’établissements et/ou de territoires ;
  • en tournant dans les écoles, les établissements et les services pour convaincre de la nécessité de la reconduction ;
  • en prenant des initiatives militantes (type marches aux flambeaux), voire des temps de grève interprofessionnelle localement, lorsque c’est possible ;
  • en ouvrant une caisse de grève nationale, destinée aux grévistes de l’éducation et notamment aux plus bas salaires, à reverser dans les caisses de grève locales par le biais de ses syndicats départementaux.

La lutte ne doit pas se limiter à notre secteur, il est important de mettre tout en œuvre pour construire un mouvement de masse. Face aux attaques injustifiées de ce gouvernement au service des capitalistes, seule une action collective interprofessionnelle puissante permettra d’inverser le rapport de force. La convergence des luttes doit émerger de stratégies et de revendications unifiantes. Il s’agit de mettre en lien les différents secteurs du privé comme du public, à toutes les échelles (AG interpros, comités de luttes, intersyndicales).

C’est ainsi que nous pourrons prendre notre avenir en main et construire un mouvement historique capable de renouer avec la victoire, ouvrant la voie à une période offensive de reconquête des acquis sociaux.

Éducation

Dans notre secteur également, les motifs de mécontentement ne manquent pas. La nouvelle menace à l’horizon concerne le collège. En effet, il s’agit du seul secteur à ne pas avoir subi de contre-réforme d’ampleur depuis le début du mandat de Macron, c’est désormais en cours ! Les conséquences sont la remise en cause des statuts, l’explosion des missions supplémentaires, notamment pour les PE amené·es à enseigner en collège. L’enseignement de la technologie, qui perd une heure en 6e, en est d’ores et déjà la première victime.

L’identification du cycle 5e-4e-3e comme objet de la réforme, couplé à la découverte des métiers dès la 5e, montre bien le risque de l’introduction de l’orientation dès cette période. Ces projets ne sont pas nouveaux, et convergent vers un objectif: la remise en cause du collège unique, et la mise en œuvre d’une orientation précoce. Pour SUD éducation, la réponse est sans ambigüité : non au projet Macron-Ndiaye de réforme du collège ! Non à la casse du collège unique !

Par ailleurs, la mobilisation contre le projet de réforme du lycée professionnel reste une priorité : les dernières annonces de la ministre chargée de la formation professionnelle dans le cadre de la concertation en cours ne nous rassurent aucunement, et SUD revendique l’abandon pur et simple du projet.

Les conditions de travail se dégradent plus largement. Face aux suppressions de postes, les mobilisations locales se multiplient et SUD éducation les soutiendra partout. Alors que des écoles, établissements scolaires et universités sont menacées de coupures d’électricité, donc de fermeture, pour SUD éducation ce n’est pas à l’éducation et à ses personnels de payer la crise énergétique ! Par ailleurs, la question salariale reste centrale dans notre secteur comme dans le reste de la société : il faut d’urgence une augmentation à la hauteur de l’inflation pour l’ensemble des personnels, quel que soit le stade de la carrière et sans contrepartie. Il faut également une égalité dans les traitements et les primes aux personnels. Si les AED et AESH ont enfin gagné le droit à bénéficier de l’indemnité REP/REP+, il est d’autant plus intolérable qu’elle soit minorée que ces personnels sont les plus mal rémunéré es.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, la situation est tout particulièrement critique pour les collègues les plus pauvres et les plus précaires. Les perspectives d’accès à un poste de titulaire se sont encore réduites pour les collègues précaires, puisque la LPR a ancré le principe de la généralisation des emplois précaires et que les universités, asphyxiées par l’austérité budgétaire, ont réduit drastiquement les recrutements de titulaires au cours des quinze dernières années. Le montant des vacations, dont vivent un nombre important de collègues précaires à la recherche d’un poste de titulaire, n’a pas été revalorisé et tombe encore plus bas en dessous du SMIC. La mensualisation du paiement des vacations, seule disposition progressiste de la LPR, est loin d’être mise en place dans la totalité des universités; quand elle l’est, elle demeure insatisfaisante, avec des paiements tardifs aux montants irréguliers. Pour SUD éducation, l’amélioration des conditions de rémunération des précaires payé-es en vacation est une urgence. Les missions accomplies par ces collègues correspondent à des besoins permanents: SUD éducation revendique de manière urgente leur contractualisation, étape vers la titularisation de l’ensemble des collègues précaires qui le souhaitent dans le cadre d’une politique de créations de postes massives.

Luttes sociales

La mobilisation féministe du 8 mars approche. La lutte pour l’égalité de genre est une dimension centrale du combat mené par SUD éducation, dans un ministère où plus de 73% des personnels sont des femmes. SUD éducation porte la perspective d’une véritable grève féministe pour le 8 mars. Pour mettre en avant les secteurs féminisés, SUD éducation portera en intersyndicale nationale la date du 8 mars comme prochaine date de mobilisation et de grève pour les AESH, qui luttent pour une amélioration de leurs conditions d’emploi, de rémunération et de travail.

SUD éducation fera le lien avec la réforme des retraites : en effet, un allongement de l’âge légal de départ à la retraite, ainsi qu’une baisse des pensions pour les personnels qui choisiront de partir dès celui-ci, touchera davantage les femmes que les hommes, notamment au vu des plus faibles rémunérations qui servent de base au calcul des pensions et du fait de leurs carrières davantage hachées.

SUD éducation dénonce également la dimension validiste de cette réforme qui va davantage exposer les personnes malades, en situation de handicap, âgées à des situations fragilisantes.

De plus en plus de personnels sont confrontés à des situations d’élèves et de familles privés de papiers et de domicile ou d’hébergement, élèves en situation de handicap qui ne bénéficient pas des aides dont elles et ils auraient besoin. De nombreux personnels, à travers l’ensemble du territoire, viennent en aide à des familles à la rue en occupant des écoles. SUD éducation condamne l’inaction de l’État, soutient et encourage les actions de solidarité (manifestations, grèves, occupations, actions juridiques…) avec des élèves et familles en difficulté et s’opposera à toute forme de répression destinée à bâillonner ces actions.

Familles sans toit, école inclusive sans moyens, maltraitance, droit à l’éducation bafoué… Les fronts de lutte se multiplient : SUD éducation fait de la lutte pour le respect des droits de l’enfant une priorité de son intervention.

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