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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Idées, débats, cultures Poste / Télécom

“Le caché de La Poste” : rencontre/débat avec Nicolas Jounin

11/02/2021

Depuis près de vingt ans, les factrices et les facteurs sont soumis à un rythme infernal de réorganisations qui se traduit par des cadences de plus en plus infernales, une dégradation continue des conditions de travail, une perte du sens du travail. Au cœur de ce processus, la question de la quantification de la charge de travail. La Poste s’est progressivement doté d’outils, notamment numériques, pour donner l’apparence de la scientificité à ce qui est en fait un véritable vol du temps de travail. Le but de ses dirigeants : détruire de plus en plus d’emplois, en augmentant sans cesse la productivité des agents. Les conséquences désastreuses de cette politique, les postier·e·s les connaissent malheureusement trop bien. La population en perçoit des échos via la détérioration du service rendu, mais aussi par la médiatisation de situations dramatiques comme les suicides ou tentatives de suicides de facteurs/trices.

Nicolas Jounin est un sociologue qui ne se contente pas d’observer son objet d’étude depuis un laboratoire, puisque, dans le cadre de son enquête, il s’est fait embaucher comme facteur. Son livre démonte les mécanismes par lesquels La Poste impose la mise à sac d’une profession.

Sud PTT organise une rencontre/débat avec Nicolas, le 18 février à 18 heures, par zoom, afin d’échanger autour de son ouvrage. Que l’on soit militant, postier·e, ou plus généralement usager attaché à la défense du service public postal cette rencontre, comme la lecture du livre, est de nature à fournir des outils pour réfléchir et lutter ensemble.

lien zoom :
https://bit.ly/3tOAeSr

Une vidéo d’un entretien avec Nicolas Jounin et Brahim Ibrahimi (un camarade facteur de Sud PTT 92) réalisé par Mediapart.

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Actu Solidaires 78 Secteur associatif

Phase 1 ou phase 2 : Pas de Service National Universel dans nos assos !

La phase 2 dite « d’engagement » du SNU vient de se terminer avec le travail gratuit des jeunes pendant 15 jours, très majoritairement dans des associations.

On ne peut que s’inquiéter de voir des associations participer à un tel dispositif. Si la phase « d’engagement » n’apparaît pas militarisée (sauf pour les jeunes qui s’engageraient dans les armées), elle contribue à mise au pas de la jeunesse.

Les jeunes qui participent à cette phase d’engagement réalisent gratuitement et sous la contrainte des missions : « comme la dépollution d’un site, l’entretien d’un littoral, servir des repas à des personnes qui sont dans le besoin, s’occuper de personnes âgées dans des maisons de retraite. » actuellement réalisé par des bénévoles ou des salariéEs.

A la différence des bénévoles, ils n’ont pas choisi d’exercer ces missions malgré le détournement du terme d’engagement. Ils sont contraints, ne peuvent pas arrêter quand bon leur semble et ne disposent pas d’une voix dans le projet porté. Rappelons que les conséquences d’un refus de SNU amènent à l’exclusion du permis de conduire, du passage du baccalauréat et de (certains?) concours administratifs.

A la différence des salariéEs, ils ne sont pas rémunérés pour leur travail, ne sont pas représentés et ne disposent d’aucune protection du code du travail.

Ces jeunes constituent une main d’oeuvre gratuite sans droits ni voie de recours. Est-ce cela le travail décent dans les associations ? Alors même que le gouvernement promeut une inquiétante « société de vigilance », le SNU, peu importe sa phase, vise à soumettre la jeunesse, à lui apprendre à se taire, ette culture de la soumission est aux antipodes des valeurs que nous défendons dans notre travail associatif.

Phase 1 ou phase 2, pas de SNU dans nos associations. Boycottons le dispositif !

Syndicat Asso
31 rue de la grange aux belles
75010 Paris
tel: 01 40 18 18 13 du mardi au jeudi
fax: 01 43 67 62 14
contact@syndicat-asso.fr

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Actu Solidaires 78 Automobile

Quand Renault fait payer la crise aux salariés

Suppressions d’emplois, chômage partiel… La direction de Renault fait feu de tout bois pour générer du cash, au détriment des salariés. Les 100% de salaire net versés en cas de chômage partiel cachent bien des effets pervers.

Selon la direction de Renault « L’actuelle santé financière du Groupe est en partie due à une surcapacité des outils de production » (projet de chômage partiel présenté au CSE de Guyancourt le 01/02/21)

Mais qui en est responsable ? Qui impose des hausses de productivité en Fabrication, en Ingénierie et dans le Tertiaire au détriment des emplois et des conditions de travail ? Qui a fait construire de nouvelles usines dans des pays à bas coûts ? Ce ne sont pas les salariés.

Pour retrouver une marge opérationnelle au goût des « investisseurs » (comprenez les banques, les fonds d’investissement et les milliardaires qui ne savent plus où placer leur fortune), Renault a donc choisi de réduire de 25% ses capacités industrielles et ses investissements.

La réduction des coûts passe aussi par le chômage partiel : il est payé entièrement par l’Etat et par les salariés. Ce qui n’empêche pas Renault de continuer à supprimer 4600 emplois en France, sans compter les prestataires…

Chômage partiel saison 2

La Direction de Renault, la CFE/CGC, la CFDT et FO ont signé un nouvel accord dit « Contrat de Solidarité et d’Avenir pour l’année 2021 » permettant à Renault de prolonger le chômage partiel :

  • Jusqu’à quand ? Du vendredi 19 février jusqu’au moins la mi-avril 2021, voire décembre 2021.
  • Qui ? Toutes les activités des établissements d’Ile-de-France sont concernées. Les Directions Métier doivent remonter des listes dites « d’exception » de salariés exclus du chômage partiel selon la criticité de leur travail. Mais « si des sollicitations professionnelles sont demandées ponctuellement », la direction prévoit la « possibilité d’envisager des périodes de suspension totale d’activité qui alternent avec des périodes d’activité normale ou réduite », et bien sûr sans délai de prévenance !
  • Quand ? Tous les vendredis, soit 20% de la durée légale de travail (proratisée pour les temps partiel)
  • Avec quelle indemnisation ? 100% du salaire net, mais avec la perte d’1 jour de congé pour 5 jours chômés, sauf en cas de formation pendant les périodes chômées.

Une Direction de Renault très imaginative

Faute d’accord, Renault aurait dû mettre la main à la poche puisque c’était le dispositif d’Activité Partielle (AP) classique qui s’appliquait (ligne 2 du tableau au verso).

Un accord d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD, décliné dans la Métallurgie par un accord « ARME » pour Activité Réduite de Maintien dans l’Emploi, bien mal nommé), lui aurait permis de débourser seulement 8 % du salaire normal (cotisations sociales comprises) lors des périodes chômées (ligne 3 du tableau).

Mais avec le Contrat de Solidarité et d’Avenir (ligne 4), c’est le jackpot : Renault ne paie pas un centime !

Du cash pour Renault, la double peine pour les salariés

Quand Renault économise du cash grâce au chômage partiel, les salariés eux subissent la double peine : d’abord en perdant des jours de congés, ensuite en perdant aussi leur « salaire différé ». Lors du chômage partiel, l’employeur est exonéré de cotisations sociales. Ces cotisations font partie du salaire et permettent de financer les périodes de chômage, les soins médicaux ou les retraites. C’est du « salaire différé ».

Les exonérations de cotisations sociales sont autant d’argent en moins dans les caisses de retraite et de la sécurité sociale. Elles sont le terreau des futures baisses des pensions de retraite, des remboursements médicaux et des allocations chômage.

La justice sociale, c’est pour quand ?

Dans le cadre du chômage partiel de longue durée, l’employeur doit indiquer sa « décision, ou non, d’appliquer aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés pendant la durée de recours au dispositif d’activité réduite » (art 1, ARME 30/07/2020).

  • En guise d’efforts des dirigeants, la direction annonce que « s’ils sont amenés à être placés en APLD, ils contribueront dans les mêmes proportions que les autres salariés »… à condition qu’ils soient au chômage partiel.
  • Les cadres dirigeants pourraient avoir une baisse de leur part variable annuelle du fait du contexte économique. Mais le montant et la répartition de la PVG (Part Variable Groupe) ne sont jamais communiqués.
  • Et il n’est toujours pas question de plafonner les salaires des cadres dirigeants et des mandataires sociaux, et de ne pas verser de dividendes. Encore une occasion ratée de la direction de répondre à une demande largement partagée de plus d’équité dans les rémunérations.

Les effets pervers du chômage partiel

  • Perte de congés  : Au rythme d’un CTI ponctionné toutes les 5 semaines, les compteurs de certains vont se vider. La direction pourra alors puiser dans d’autres compteurs (compte transitoire, congés principaux….)
  • Charge de travail : La direction aurait « d’ores et déjà constaté une réduction « naturelle » de la charge, due à la réduction de la diversité et de la complexité des projets à développer qui génère une baisse du budget de la R&D en 2021 ». C’est en contradiction totale avec la réalité du terrain. Beaucoup de salariés au chômage partiel doivent faire en 4 jours le travail de 5. En télétravail, les journées à rallonge provoquent une dégradation de la vie privée, et du temps de travail non pris en compte pour les APR et les ETAM en Horaire Variable.
  • Inégalités : Le chômage partiel à la carte est source d‘inégalités au sein des services. Dans un même UET, des salariés peuvent ou non chômer de manière parfois arbitraire. Des salariés classés « gris » dans le tableau des compétences et éligibles à la RCC (Rupture Conventionnelle Collective) peuvent être exclus du chômage partiel tandis que leurs collègues classés « bleus » et a priori indispensables le sont…
     
Télécharger le tract du 1er février 2021
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Actu Solidaires 78 Santé-Social

Le nouveau Virus, journal de la section Sud Santé de Versailles

Le numéro de février de Virus, le journal de la section Sud Santé sociaux du centre hospitalier de Versailles est sorti !

ÉDITO :
Alors que nous espérions que le gouvernement avait compris que les personnels soignants méritaient autre chose que du mépris, il récidive avec la mission Laforcade en continuant de diviser les salarié·es par catégorie.
Cela est inadmissible. La colère continue de monter chez les hospitalier·es, avec dernièrement les Sages-Femmes qui sont montées au créneau pour faire entendre leur ras le bol. Il est temps d’unir nos forces et de montrer au gouvernement que nous avons marre d’être méprisé.es, marre d’être discrimé·es, marre d’avoir des salaires de misère. C’est pour cela que nous appelons à un premier signe fort, puisque notre milieu professionnel
est en très grande majorité féminin, mobilisons nous lors de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes qui a lieu le 8 Mars. C’est aussi la date de la prochaine mobilisation des Sages-Femmes.

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Actu Solidaires 78 Luttes féministes

À Versailles, 7 févier, #JusticePourJulie !

Un appel national venant de plusieurs organisations et collectifs féministes a été suivi dans de nombreuses villes dimanche 7 février à 14h30 devant les palais de justice, tribunaux, mairies ou places.

Devant le Palais de justice de Versailles, les Fffrac du Mantois, NousToutes 78 ou d’autres groupe, étaient une trentaine avec pancartes et banderoles à réclamer justice pour Julie.

Julie a été violée en réunion par 22 pompiers de Paris alors qu’elle avait entre 13 et 15 ans. Après huit ans de procédures judiciaires douloureuses et trois juges d’instruction, la Cour d’Appel de Versailles, en novembre 2020, rend un verdict inhumain et déqualifie les faits de “viols en réunion”, en délit d'”atteinte sexuelle”, pour seulement trois d’entre eux. Les dix-neuf autres sont relaxés.

En France, la requalification des viols en atteintes sexuelles est courante et concerne majoritairement les mineur-e-s (qui représentent 54% des victimes de viol). Le 10 février la Cour de cassation décidera si les faits sont finalement requalifiés en viol et donc jugés aux assises.

Soutien total à Julie face à l’impunité des violeurs et la culture du viol.

JUSTICE POUR JULIE ET POUR TOUTES LES AUTRES VICTIMES !STOP JUSTICE SEXISTE !

Pour en savoir plus : https://www.humanite.fr/violences-sexuelles-laffaire-julie-sera-t-elle-requalifiee-en-viol-699752

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Actu Solidaires 78 Luttes féministes

Les FFFRAC du Mantois préparent le 8 mars dans la rue pour la grève des femmes !

Samedi matin  6 février le marché de Mantes la Jolie fut joyeusement animé par une déambulation sonore d’une quarantaine de personnes  à l’appel des des Fffrac. Banderole, pancartes colorées et imagées aux slogans féministes, casseroles et  instruments de musique, chants et slogans combatifs, mettaient l’ambiance !

Cette dernière répétition locale avant la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du  8 mars qui sera marquée par une GRÈVE des femmes. Une grève féministe dont le mot d’ordre “On arrête toutes” ce jour là, fait déjà son chemin : on arrête de bosser, de briquer, de cuisiner, de laver, de repasser, de consommer, de soigner etc… Une grève totale quoi !

Des prises de paroles ont expliqué pourquoi et comment cette grève des femmes est nécessaire et possible  et rendu hommage aux  courageuses femmes de ménage d’un  hôtel du groupe Accord en grève depuis plusieurs mois  pour un salaire, des horaires et conditions de travail décentes. Car si les femmes s’arrêtent … tout peut s’arrêter !

Alors rendez-vous le lundi  8 mars où une grande manifestation aura lieu à Paris, appelée par de nombreuses organisations et syndicats dont Solidaires !


Appel national (On ArreteToutes) au 8 mars : 

https://www.youtube.com/embed/GiYEjs5xuUU?hl=fr


Le chant de la grève des femmes (sur l’air de Cadet Roussel ) – création Fffrac   :  chanté le 6 février


Si on arrête de briquer

Si on  arrête de cuisiner

Si on arrête de bosser 

Si on arrête de consommer

Alors l’usine et l’hôpital,supermarchés, écoles sont mal…

On ,on, on arrête toutes, 

En grève en grève le 8 mars

Si on arrête de faire l’ménage

Si on arrête de soigner,

Si on arrête de travailler

car on est les plus mal payées

Qu’on arrête de prendre soin des gosses,

des  vieux, des jeunes et même du boss…     

On,on, on arrête toutes,

En  grève, en grève le 8 mars

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Actu Solidaires 78 Idées, débats, cultures Luttes féministes Qui sommes-nous ? Ressources juridiques

Union syndicale Solidaires dans les Yvelines : nous lire, nous rencontrer…

Santé, industrie automobile, culture, télécoms, éducation, presse, monde associatif, finances publiques, rail, etc.

Les syndicats de l’Union syndicale Solidaires sont bien présents dans notre département.

Vous pouvez suivre leur actualité – et celles des luttes sociales, féministes et écologistes – en vous abonnant à la lettre hebdomadaire.

Vous pouvez également nous rencontrer chaque mardi, de 17 h à 19 h, lors de notre accueil syndical à la librairie La Nouvelle Réserve, 5 Rue du Maréchal Foch, 78520 Limay.

N’hésitez pas à solliciter également le numéro vert mis en place au niveau national.

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Actu Solidaires 78 Luttes féministes Revue de presse

Avant la grève du 8 mars, les FFFRAC sur bpm radio et LFM radio

“Parce que les inégalités hommes femmes sont toujours un sujet d’actualité, le collectif FFFRAC (Fortes, Fières et Féministes et Radicales et en Colère) appelle à un rassemblement à Mantes-la-Jolie ce samedi 6 février de 11h à midi Mantes la Jolie.Un rassemblement qui sonne comme une “répétition” en préparation de la journée de la femme, ce 8 mars 2021 ou l’association compte mettre en place une grève des femmes.

Cette mobilisation féministe ouverte à tous a pour objectif de dénoncer les violences sexistes, les discriminations et les inégalités dont sont encore bien trop souvent victime les femmes. Pour en apprendre davantage sur le concept de la grave des femmes nous avons rencontré Fabienne Lauret représentante du collectif FFFRAC.

Bonne écoute !”

Un reportage réalisé par Jésus Zoumara

à réécouter ici

Interview de Fabienne, membre du collectif FFFRAC (Fortes, fières, féministes, radicales et en colère). Elle présente la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, et nous parle de la dernière répétition du collectif à Mantes la Jolie, prévue samedi 6 février.

à réécouter ici (à 3mn35)

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Actu Solidaires 78 Automobile

APLD : déclaration SUD Renault au CSE du 1er février 2021

Les représentants du personnel de l’établissement Renault de Guyancourt étaient consultés ce matin sur « la mise en œuvre par décision unilatérale d’un dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) dans les Établissements d’Ile-de-France ».

Comité Social et Économique extraordinaire du 01/02/2021 : Information/Consultation sur le projet de mise en œuvre par décision unilatérale d’un dispositif d’APLD dans les Établissements d’Ile de France.

Déclaration SUD

Selon la direction, le recours au dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) serait inévitable dans nos établissements d’Ile de France. Dans le même temps, la mise en œuvre au plus vite du plan Renaulution entraîne des changements complexes d’organisation dans toutes les directions : ingénierie, qualité, design, supply chain, etc. Chacun est exhorté à se retrousser les manches pour exécuter sans discuter cette nouvelle stratégie. A un moment où la tâche est immense, où il serait nécessaire de recréer du lien dans les nouvelles organisations, il nous est imposé une mise en activité partielle. Cherchez l’erreur !

Le recours à l’APLD n’est pas fondé dans notre établissement.

La direction met en avant une « réduction naturelle de la charge en 2021, due à la réduction de la diversité et de la complexité des projets à développer et à une priorisation des activités ».

Mais la direction se garde bien, dans son diagnostic de la situation, de mentionner la réduction des effectifs, pas vraiment « naturelle » celle-là, de 1900 salariés dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective.

Car finalement, c’est bien une charge de travail accrue pour les salariés qui restent. D’autant que l’usage de l’activité partielle ne s’accompagne d’aucune révision des objectifs individuels, d’aucune remise en cause des jalons projets, si ce n’est, à l’inverse, pour fixer des objectifs toujours plus déconnectés de la réalité de raccourcir d’un an la durée de développement des véhicules.

Pour une journée de chômage partiel, ce sont quatre jours d’intense activité et d’horaires à rallonge, avec une dégradation manifeste de l’équilibre vie privée/vie professionnelle.

Dans le contexte de généralisation du télétravail et de neutralisation du portail MTT, il devient impossible de maîtriser et reconnaître le temps de travail effectif des ETAM, grands perdants de l’activité partielle.

Le recours à l’APLD, c’est « touche pas au grisbi » pour Renault et la double peine pour les salariés.

L’APLD est une mesure de soutien aux entreprises financée par l’Etat et l’Unedic. A ce titre, Renault reçoit une allocation égale à 60 % du salaire brut retenu dans la limite de 4,5 Smic. D’autre part, l’indemnité versée par l’employeur au salarié étant considérée comme un revenu de remplacement, elle est exclue de l’assiette de cotisations et contributions de Sécurité sociale.

Pour maintenir la rémunération nette des salariés à 100%, le Contrat de Solidarité et d’Avenir (CSA) – accord si mal nommé – réussit l’exploit de ne faire porter les efforts que sur les seules épaules des salariés. Au rythme d’un jour ponctionné toutes les 5 semaines, le compteur CTI ne suffira pas pour certains d’entre nous. Qu’à cela ne tienne, la direction puisera dans les congés principaux si nécessaire, congés si précieux pour permettre à tous de décompresser.

En résumé, quand Renault économise du cash grâce au chômage partiel, les salariés eux subissent la double peine : d’abord en perdant des jours de congés, ensuite en perdant aussi leur « salaire différé ». Les exonérations de cotisations de l’employeur sont autant d’argent en moins dans les caisses de retraite ou de la sécurité sociale. Elles sont le terreau des futures baisses des pensions de retraite, des remboursements médicaux ou des allocations chômage.

La justice sociale, c’est pour quand ?

L’accord de branche de la métallurgie (dit A.R.M.E.) stipule dans son article premier que l’employeur doit indiquer sa « décision d’appliquer, ou non, aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés pendant la durée de recours au dispositif d’activité réduite ».

La direction a décidé de ne pas suivre cette juste recommandation. Considérant que les cadres dirigeants pourraient voir leur part variable annuelle amputée dans le contexte économique actuel, elle annonce que « s’ils sont amenés à être placés en APLD, ils contribueront dans les mêmes proportions que les autres salariés ». La direction ignore manifestement la différence entre égalité et équité.

Plus cynique encore, l’annonce que « l’entreprise appliquera des principes de modération salariale pour ses cadres dirigeants ». Nos dirigeants savent parfaitement présenter des chiffres quand ils évoquent leurs objectifs de profitabilité, de génération de cash et de réduction d’effectifs. Mais quand cela touche à leur intérêt personnel, ce n’est que vague promesse…

Aucun engagement non plus de Renault de non-versement de dividendes aux actionnaires, sujet pourtant si symbolique !
Pourtant les pistes ne manquent pas, SUD suggère par exemple :

  • le prélèvement à tous les cadres dirigeants d’un jour de CTI. Le montant correspondant serait versé dans le fonds de solidarité, toutes charges comprises.
  • la mise en place d’une progressivité dans la ponction des congés, en fonction des revenus.
    La direction a raté une belle occasion de s’attaquer aux inégalités salariales indécentes dans le Groupe, ignorant délibérément une demande largement partagée par les salariés de plus d’équité de traitement.

Toutes ces raisons conduisent les élus SUD à émettre un avis défavorable sur ce projet.

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Actu Solidaires 78 Éducation Revue de presse

Grève du 26 janvier : Sud éducation 78 à radio bpm

– Interview de William, enseignant, Souad, accompagnante d’élèves en situation de handicap, et Véronique Hummel, professeure documentaliste, tous trois membres du syndicat Sud éducation 78. Ils reviennent sur leurs conditions de travail et leur situation en marge des deux grèves du 26 janvier et du 4 février.

À réécouter ici

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