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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

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Source : Le Parisien

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Actu Solidaires 78 Écologie Répression

Mercredi 28 juin – Rassemblement Mantes Appel aux Soulèvements de la Terre – Ce qui repousse partout ne peut être dissout

Appel unitaire à un rassemblement à Mantes-la-Jolie mercredi 28 juin 2023, 18 h 30 – Devant le tribunal de Mantes

Nous sommes rassemblés pour protester contre la dissolution du collectif Les Soulèvements de la terre (qui rassemble en fait des forces diverses : syndicalistes paysans, activistes du climat et de la biodiversité, associations écologistes, défenseurs du vivant, chercheurs scientifiques, militants pour une Terre vivable dans le respect des biens communs…).

Les organisations signataires n’ont pas forcément les mêmes appréciations concernant la façon de mener les combats face aux urgences écologiques.

Mais nous sommes toutes et tous inquiets de la bascule autoritaire du régime de Macron. Nous ne nous résoudrons pas à la remise en cause des libertés d’association, de manifestation, d’expression, ainsi que des droits de la défense que sous-tend le décret de dissolution.

Nous appelons à un rassemblement mercredi 28 juin à 18 h 30 sur les marches du Palais de justice à Mantes-la-Jolie.”

ATTAC, EELV, FFFRAC, Génération.s, LDH, LFI-Mantois insoumis, NPA, PG, PCF, PS, SUD-Solidaires


Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens – même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas le 20 juin.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrières-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur  d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures

Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore. 

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique : 

Par delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta!, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis …

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre : 

Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter la manière dont différents organisations et luttes locales existantes comptent le décliner localement :

lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux Etats-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

Enfin, pour nous aider à faire face à la répression qui touche le mouvement, n’hésitez pas si vous en avez les moyens à nous soutenir financièrement et à partager cet appel à dons le plus largement possible

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Le conseil lecture de la semaine Seule la lutte paie !

Une belle grève de femmes

Les Penn Sardin, Douarnenez 1924.

Douarnenez (Finistère), l’hiver 1924.
Dans les vingt conserveries de sardines, deux mille « filles d’usine » œuvrent nuit et jour, au gré des arrivages, à emboîter au plus vite ce poisson fragile. Elles sont là entre dix et quatorze heures d’affilée pour une paye minuscule versée par des industriels – dont même le ministre du Travail dit qu’ils sont « des brutes et des sauvages ».
Le 21 novembre, un patron refuse de recevoir des ouvrières exténuées. Les femmes de toutes les « fritures » descendent dans la rue. Le maire de la ville, un communiste, est à leurs côtés, et les marins-pêcheurs – leurs maris – aussi.
Bientôt, toute la France suit dans les journaux le détail de cette « grève de la misère » devenue un feuilleton national. La solidarité s’organise. Le patronat aussi. Des mercenaires armés arrivent de Paris.
Les Penn sardin auraient dû perdre ; la pauvreté leur commandait chaque jour de reprendre le travail. Après plus de six semaines à battre le pavé en sabots, elles ont pourtant gagné.
Récit d’une grève victorieuse.

L’autrice

Anne Crignon est journaliste à L’Obs et à Siné-Mensuel. Elle a rédigé l’article sur les Gilets jaunes dans Feu ! Abécédaire des féminismes présents (Libertalia, 2021). Originaire de Bretagne, elle s’est prise de passion pour l’épique lutte des sardinières de Douarnenez.

Parution : 26 mai 2023
Cahier couleur 16 pages
168 pages — 10 €

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Lecture Retraites

Les Utopiques N° 23 – Été 2023 : retraites : pas d’austérité pour Pépé et Mémé – En retraite, pas en retrait

Les Utopiques N° 23 – Été 2023 – Cahier de réflexions Union syndicale  Solidaires 

Le dossier de ce numéro a pour titre « En retraite, mais pas en retrait ». Il a l’ambition de traiter d’un point de vue syndical les questions liées à la retraite et plus globalement à la vieillesse. Anne Millant plante le décor : « Les vieux et les vieilles ; comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient ». Prolongeant le propos, Gérard Gourguechon parle de « L’intergénérationnel contre l’âgisme ». Les inégalités sociales générées par le capitalisme frappent de plein fouet les personnes âgées : Patrice Perret explique «L’évolution du pouvoir d’achat des personnes retraitées»; Bernard Ennuyer traite de « Vieillesse et inégalités de vie » ; Verveine Angeli démontre les discriminations subies quand on est « Vieux, vieille et immigré·e » ; enfin, Jean Vignes interroge et propose : comment « Vieillir en société » ?

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes concernent beaucoup d’anciennes et anciens. Trois articles y sont consacrés : « Des EHPAD hors de contrôle », par Jean-Marc Debéthune ; « Je travaille en EHPAD », par Anissa Amini ; « Crimes sexuels en EHPAD: ignorés ou impunis », par Anne Millant.

Prendre en compte les aîné·es, c’est aussi parler de santé, de soins, d’accompagnement. « La ménopause, c’est pas la mort,… c’est encore l’amour », telle est le thème d’une conférence gesticulée d’Axelle, Corinne, Hélène, Liliane, Marie-Christine, Odile et Pascale ; les propos d’une partie de l’équipe sont recueillis par Verveine Angeli. Michèle Béarez traite de « La santé des personnes retraitées », tandis que Loïc Damiani explique en quoi il s’agit « De nouveaux défis pour le service public municipal ».

Anne Millant l’affirme et le démontre : « La vieillesse [c’est aussi] de puissants tabous ». Un d’entre eux est d’ailleurs « La fin de vie », dont Gérard Gourguechon retrace l’histoire de la difficile prise en compte par la société.

Et en matière syndicale, comment ça se passe ? C’est ce que Gérard Gourguechon nous explique à travers « Les personnes retraitées dans les organisations syndicales ». Marylène Cahouet et Joël Chenet nous fournissent un éclairage sur « La construction de la section fédérale des retraité·es de la FSU ». Annie Dromernarre l’histoire d’ « Ensemble et Solidaires – UNRPA, une association qui traverse le temps », membre du Groupe des 9 organisations syndicales et associatives de retraité·es qui travaillent et agissent ensemble.

Avec l’association Vieux, inégaux, fous – Attention fragile, Dominique Le Vaguérèse-Boltanski raconte la brève mais fort intéressante histoire de « Mathusalem, le journal qui n’a pas peur des vieux ». Trait d’union avec la dimension internationale de notre syndicalisme, Patrick Le Tréhondat décrit les «Retraité·es en Ukraine : entre misère et douleur». Philémon « Macko» Dràgàn nous propose un entretien avec « Celle qui n’était pas sage », Geneviève Legay.

Pour ce numéro, nous livrons quatre articles hors dossier: « Vers une démocratie autogérée ? Dans et hors de l’entreprise », par Ophélie Gath ; « Pour une politique du travail », par l’équipe d’animation des Ateliers Démocratie et Travail ; « Six mois de manifestations et de grèves… On en cause ? », par Christian Mahieux. Enfin, poursuite des échanges avec la revue Libre pensiamento, nous reproduisons « Une bataille pour la défense du rail public gagnée », par Miguel Montenegro.

Comme d’habitude, de nombreuses illustrations accompagnent les articles. La couverture de ce numéro est de Christian Pigeon ; c’est la reprise d’un dessin de 2013, alors reproduit dans une série d’autocollants de l’Union syndicale Solidaires dans le cadre d’une lutte… pour le droit à la retraite : « Retraites : no austerity for papy and mamy », « Retraites : pas d’austérité pour pépé et mémé », « Retraites : solidaires avec pépère et mémère »

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

communiqué des associations Midi du MIE, Tara, la Timmy et Utopie 56 sur l’occupation place du Palais Royal.

Plus de 450 adolescents en détresse occupent pacifiquement la place du Palais Royal à Paris pour rompre le silence de l’État et demander une mise à l’abri immédiate.

Depuis 77 jours, plus de 700 jeunes venus trouver refuge en France, survivent à même le sol, sans eau courante ni électricité, dans une école désaffectée du XVIe arrondissement de Paris. Malgré l’urgence de la situation, malgré la menace de groupuscules d’extrême-droite, une demande d’évacuation sanitaire par l’Agence régionale de santé et plus d’une trentaine d’alertes faites aux institutions, ni le Gouvernement, ni la préfecture d’Île-de-France, ni la mairie de Paris n’ont répondu aux appels au secours de ces jeunes. C’est pourquoi, associations et jeunes ont décidé de se déplacer sur la place du Palais Royal, en face du Conseil d’État et d’y rester jusqu’à ce que des solutions d’hébergement dignes leur soient proposées.

Le 4 avril 2023, 160 mineurs en recours, accompagnés de quatre associations, ont investi l’école Erlanger, inoccupée depuis quatre ans. Ces adolescents, arrivés en France sans leurs parents, se sont vus refuser une prise en charge en tant que mineurs par les départements d’Île-de-France, et tous ont lancé un recours devant le juge des enfants. Mais, en attente de leur audience, ils n’ont d’autre soutien que celui fourni par les associations citoyennes. Cette occupation avait pour but de mettre fin à l’errance et d’interpeller les institutions sur la situation de ces jeunes, contraints de survivre à la rue sans pouvoir même y poser une tente.

Ils sont aujourd’hui plus de 700 dans l’enceinte de l’école, et chaque jour une dizaine d’autres jeunes sans protection rejoignent le lieu pourtant déjà largement saturé. Les associations Médecins du Monde et la Croix Rouge assurent régulièrement des permanences médicales sur place, et constatent de nombreux problèmes de santé en lien direct avec des parcours migratoires souvent traumatisants, mais aussi avec la situation de précarité extrême de ces jeunes : plusieurs d’entre eux ont déjà dû être hospitalisés, et certains sont dans un état physique ou psychologique très inquiétant. Mardi 13 juin dernier, le directeur de l’Agence Régionale de Santé s’est rendu sur place, et a alerté la Préfecture d’Ile-de-France sur la nécessité d’une mise à l’abri immédiate, car au vu des conditions sanitaires et globales, aucun suivi médical efficace et à la mesure des problèmes rencontrés ne peut être effectué sur place.

Par ailleurs, depuis le 4 avril, plusieurs manifestations rassemblant des personnes liées à des partis ou à des groupuscules d’extrême droite se sont tenues devant l’école. Des groupes tels que « Némésis », « les Natifs », ou encore « Reconquête » ont pris pour cible les jeunes de la rue Erlanger, menaçant d’actions violentes pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des jeunes comme des bénévoles et des citoyens intervenant dans l’enceinte de l’école.

Pourtant, malgré ce contexte de danger imminent, malgré 20 courriers à la Préfecture d’Île-de-France, 16 au gouvernement et les interpellations de nombreux députés, les institutions semblent se désintéresser complètement de la situation de ces jeunes. La seule réponse donnée à cette occupation a été une procédure d’expulsion demandée par la mairie de Paris, sans proposition de mise à l’abri. L’audience a eu lieu le 12 juin dernier, et la décision d’expulsion rendue le 30 juin prochain. Mais, les conditions de survie sont aujourd’hui telles qu’un délai si long n’est plus tenable, car à tout moment un drame peut arriver.

En cette journée mondiale des réfugiés, il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prenne en considération la souffrance de ces adolescents qui, au-delà de leur statut administratif, sont venus, au péril de leur vie pour la plupart, chercher refuge et protection en France. L’actualité l’a encore prouvé, le non-accueil et l’abandon tuent. Comme l’a rappelé le comité des droits de l’Enfant de l’ONU le 2 juin dernier, la France doit appliquer le principe de présomption de minorité jusqu’à décision du juge des enfants.

C’est pourquoi, en désespoir de cause et afin d’être entendus, ces jeunes accompagnés des associations n’ont eu d’autre choix que de sortir pour partie de l’école et d’occuper pacifiquement la place du Palais Royal, face au conseil d’État. Tous resteront devant ce lieu “garant des droits et des libertés”, pour appeler le gouvernement à ouvrir le dialogue, à respecter le droit international et à proposer un hébergement ainsi qu’un accompagnement adapté à leur situation ainsi qu’à leur vulnérabilité.

et voilà la fin avec l’arrivée de la police

https://www.leparisien.fr/societe/paris-des-centaines-de-jeunes-refugies-occupent-la-place-du-palais-royal-premieres-tensions-sur-place-20-06-2023-MEMVPDGBWNFQ3B44C4D7VFJIR4.php

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Luttes migrant·es Pourquoi des prisons ? Répression

Un rapport au vitriol sur les centres de rétention administrative

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce l’« inertie » des autorités et des conditions de rétention « gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux ».

Les observations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté ont été transmises le 19 mai à la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi qu’aux ministres de l’intérieur et de la santé, Gérald Darmanin et François Braun. Sans réponse depuis.

https://www.lemonde.fr/article-offert/lcgmlugznoyl-6178673/un-rapport-au-vitriol-sur-les-centres-de-retention-administrative

Recommandations relatives aux centres de rétention administrative de Lyon 2 (Rhône), du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), de Metz (Moselle) et de Sète (Hérault)

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Précarité

Déremboursement des soins dentaires : Non au démantèlement de la Sécu !

Après les retraites, le gouvernement continue sa politique de démantèlement soutenu de notre protection sociale. Il a ainsi annoncé que l’Assurance Maladie réduirait à partir du 1er octobre le taux de remboursement des soins dentaires de 70 à 60 %.

Les soins dentaires restent une charge importante pour les assuré-es malgré la mise en place du « reste à charge zéro » depuis le 1er janvier 2020 pour ce type de soins. Ce coup de rabot est une nouvelle remise en cause de l’accès aux soins. Les complémentaires santé annoncent déjà une augmentation des cotisations, ce qui conduira à une fragilisation des populations sans complémentaire santé, nécessairement les plus précaires. Selon l’INSEE, 1,6 million de personnes ont renoncé à des soins médicaux ! Rappelons que les complémentaires font payer en proportion du risque et ne remboursent qu’en fonction des cotisations. Ainsi la prise en charge par les mutuelles et non la Sécu des lunettes et des prothèses auditives a provoqué, depuis 2019, une augmentation des tarifs des complémentaires individuelles de santé de 23 %, pour une inflation de 10,6 %.

Et le gouvernement ose justifier cette baisse du taux de remboursement par une volonté d’améliorer la prévention ! En réalité c’est le démantèlement de la Sécu qu’il vise !

De plus, au même moment, le Ministre des finances annonce des « mesures d’économie » d’au moins 10 milliards d’euros sur les dépenses sociales. Les premières mesures concerneraient la réduction des dépenses sur les arrêts maladie et sur les autres frais de santé notamment les médicaments. La fin du « quoi qu’il en coûte », mais bien sûr et comme toujours sur le dos des malades qui feront les frais de la politique d’austérité de ce gouvernement. Hors de question de remettre en cause les énormes profits des laboratoires pharmaceutiques ni ceux des réseaux privés de soins qui taillent des croupières au détriment du service public de santé.

Solidaires exige le retrait des mesures de restrictions sur les soins dentaires et les arrêts de travail dont le ministre du budget dit vouloir « limiter le coût ». A la place, le gouvernement ferait mieux d’agir contre la forte dégradation des conditions de travail, l’augmentation des accidents de travail et des « burnout ». Solidaires exige la mise en place d’un régime universel, solidaire et égalitaire d’Assurance Maladie prenant en charge 100 % des frais médicaux !

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 sera discuté à l’automne. Il sera plein des sales coups du gouvernement. L’Union syndicale Solidaires appelle les travailleurs-euses à se mobiliser fortement pour la sécu et empêcher les projets néfastes du gouvernement.

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Écologie Répression

Communiqué du S

Communiqué du S

Salut tout le monde,

Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un g rave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les États font le pari de la terreur et de notre passivité.

Je tiens d’abord à remercier celles et ceux qui, dans ce champ de mines, m’ont porté, tenu la main, protégé, promulgué les premiers soins (ralentissement de l’hémorragie, massage cardiaque, intubation etc.) et m’ont tout simplement permis de rester en vie. Je tiens également à remercier les soignants qui, à chaque stade, ont pris soin de moi et m’aident encore aujourd’hui à reconquérir mon corps et ma tête. Je ne peux que vous faire part du bien fou que j’ai ressenti à ma sortie du coma devant la solidarité massive qui s’est exprimée : assemblées, textes, tags, dons, musiques, actions et messages divers de camarades de par le monde. L’écho de vos voix et des rugissements de la rue nous a aidé, mes proches et moi, à ne rien lâcher. Pour tout cela, je vous dis à t outes et tous un grand merci. Vous avez été énormes.

Tout ceci nous rappelle qu’il est primordial qu’aucun tabassage, qu’aucune mise en geôle, qu’aucune mutilation, qu’aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l’ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n’a rien d’accidentel, c’est dans leur fonction. Beaucoup trop d’histoires dans le monde nous rappellent qu’il n’y a pas plus vrai que la formule « ACAB ». Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu’à maintenant, la pérennité.

La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d’ici et d’ailleurs en font actuelleme nt l’amer expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d’augmenter drastiquement la répression, autant par des nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l’ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte, et porter collectivement l’idée qu’il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.

Néanmoins, notre force n’a pas grand-chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c’est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.

Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats !

Vive la Révolution !

A vite dans les luttes.

Le S

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Ressources juridiques

Il fait trop chaud au boulot, on fait quoi ?

Les risques du travail en pleine chaleur

Les épisodes de canicule se multiplient. Hors ils sont dangereux pour la santé au travail : au-delà de 33 °C, le risque d’accident est accru ou lorsque la température
nocturne est supérieure à 25 °C.


Risques pour la santé : quand une personne est exposée de manière prolongée à une chaleur excessive, elle peut développer des pathologies diverses : œdèmes, céphalées, spasmes, nausées, vomissements, et dans les cas les plus graves perte de connaissance pouvant conduire à la mort.
Au premier signe de malaise, confusion… il faut mettre la personne dans un endroit frais, la rafraîchir, et faire le 15 ! La personne qui fait un malaise devra déclarer un accident de service pour bénéficier des droits attachés, surtout si le médecin fait le lien entre les conditions de travail et le malaise.


Ce qu’on peut faire


La loi prévoit que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salarié-es, en y intégrant les conditions de température. Il doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes (art. L 4121-1 du code du travail).


La législation ne prévoit pas spécifiquement des températures maximales de travail mais l’employeur doit prendre des mesures pratiques de prévention :

– organisation du travail pour éviter les tâches fatigantes physiquement, aménagements horaires

pour travailler plus tôt, ou moins longtemps, pauses régulières,

– mise en place de mesure de protection collective (stores, volets, ventilation, etc )

– mise à disposition en quantité suffisante d’eau fraîche et potable à proximité des postes de

travail, distribution d’eau,

– mise à disposition de pièces de repli climatisées, d’abris…


Si la situation devient intenable, n’hésitez pas à demander l’intervention des représentant-es syndicaux-ales pour :


– obliger l’employeur à prendre les mesures de prévention
– de déclencher un droit d’alerte (DP, CSE ou CHSCT) pour situation de danger grave et imminent… cela vous permettra si rien n’est fait de faire des droits de retrait. (plus d’infos sur 2 fiches (actualisées en 2020) :


une pour le public :

et la seconde pour le privé : http://la-petite-boite-a-outils.org/fiche-n-6-danger-grave-et-imminent-le-droit-dalerte-et-le-droit-de-retrait-dans-le-secteur-prive


– demander la réunion dans l’urgence des CHSCT ou CSE pour acter des mesures.
– faire intervenir la médecine du travail ou de prévention pour les personnes vulnérables

Contre la chaleur au travail on peut agir syndicalement !

Documents à télécharger :

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