8 MARS : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes !
Ce 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser tou.tes ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps. En France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société patriarcale et raciste qui nous exploite, nous soumet et nous tue.
Nous sommes 2 millions de salariées dans la santé, le social et le médico-social. Nous sommes aides-soignantes, animatrices, auxiliaires de vie sociale, assistantes familiales, assistantes maternelles, éducatrices spécialisées, assistantes sociales, infirmières, agentes de service hospitalier, administratives, ouvrières, sage-femmes, aides à domicile, agentes d’entretien, …Nous sommes majoritaires dans les emplois du soin, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, de l’aide à domicile. Tous ces secteurs essentiels et vitaux sont sous-payés, peu ou pas reconnus…Au boulot, notre travail salarié fait tourner l’économie et nos établissements. Et à la maison, notre travail domestique est invisibilisé.
PARCE QU’ON EN A MARRE !
Marre d’une gestion de pandémie qui nous a particulièrement mises en danger.Marre des pantalonnades et fausses promesses du gouvernement.Marre du mépris du gouvernement sur les sujets concernant les femmes, quand il nomme ministre un homme suspecté de viol, ou quand il envisage de mettre sur le marché public le 3919 !Nous avons toutes et tous une raison de nous mettre en grève ce 8mars2021!
Ensemble, nous sommes puissan.tes.Les argentines nous l’ont montré en obtenant après plusieurs années de luttes le droit à l’IVG !
Ce sont nos batailles collectives, imaginées par nous-même qui feront bouger les choses afin que toutes les violences patriarcales cessent.
Santé, Social, Médico-Social toutes et tous en grève!
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir… à la DGFIP aussi.
Quelques rappels : pour une administration à 59 % féminisée, en catégories C et B, les 2/3 des agents sont des agentes alors que chez les A +, la tendance est inversée (mois d’1/3 de femmes, plus de 2/3 d’hommes). Des carrières hachées essentiellement pour raisons familiales, des volumes de promotion interne en baisse alors que les femmes se tournent principalement vers elles pour dérouler leur carrière, des rémunérations inférieures à celles de leurs homologues masculins…, la DGFip, à l’instar du reste de la Fonction Publique, ne garantit pas une égalité de traitement. Et l’arrivée des lignes directrices de gestion relatives au parcours professionnel va encore compliquer l’évolution de la carrière des femmes qui souvent se consacrent à l’éducation des enfants avant de se présenter à un concours, une sélection ou une liste d’aptitude. Le plan d’actions 2020-2021 de la DGFip en faveur de l’égalité professionnelle femmes-hommes ne présente pas de mesures permettant réellement d’avancer.
Solidaires Finances publiques invite, chacun et chacune, femmes et hommes, à s’inscrire dans les actions proposées en cette journée du 8 mars, à répondre au mot d’ordre de grève féministe, mais aussi tout le reste de l’année, au quotidien, par des changements de comportement sociétaux, familiaux et professionnels.
Femmes et hommes, nous sommes toutes et tous concerné·es ! Le 8 mars, c’est toute l’année !
Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.
62 % des agents de la FPT sont des agentes et 67, 5 % des contractuel.les sont des femmes.
C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se “fête” pas et n’est pas la “journée de LA femme” mais bien celle de la lutte pour les droits des femmes.
Pour que cela change au travail et à la maison : toutes en grève le 8 mars !
Ce samedi 20 février à Paris, le groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire organisait une manifestation contre sa dissolution. Un contre rassemblement unitaire antifasciste a été organisé en même temps dans un autre lieu, pour ne pas laisser la rue aux fascistes.
Ce contre rassemblement n’a pas été interdit par la préfecture (ce qui impliquerait un arrêté explicitant l’interdiction), qui s’est contentée de prétexter une déclaration trop tardive pour ne pas prendre de position officielle. À l’heure actuelle, il n’y a toujours aucun arrêté préfectoral interdisant notre rassemblement.
Toutefois, de nombreux·ses camarades ont été interpellé·es (au moins une quinzaine de gardes à vue en cours), contrôlé·es, fouillé·es, et verbalisé·es (plusieurs dizaines d’amendes de 135€) en justifiant qu’ils et elles « ont prévu de rejoindre une manifestation interdite ». Suite à quoi les camarades verbalisé·es ont été menacé·es d’interpellation et arrestation si ils et elles étaient recontrôlé·es dans le rassemblement prétendument interdit. Empêcher le SO de rejoindre le rassemblement est pourtant particulièrement irresponsable pour la sécurité des manifestant·es et la bonne tenue du rassemblement.
À un moment où l’extrême droite et l’État brandissent de concert l’« islamogauchisme » en faisant de toute personne affirmant une position antiraciste une alliée de l’islamisme, où le gouvernement criminalise une partie de sa population par l’adoption de la loi sur le séparatisme, ce même gouvernement confirme, par le pouvoir de sa préfecture, son positionnement politique favorable à l’extrême droite en l’autorisant à défiler. Il s’agit pourtant de la même extrême droite que celle qui a des liens directs avec des attentats terroristes, que ce soit par les financements qu’elle reçoit de Brenton Tarrant (auteur d’un attentat ayant causé 51 victimes contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande) ou encore par la présence de Maxime Brunerie (auteur d’une tentative d’assassinat sur le président de la République Jacques Chirac) à la manifestation de ce jour.
Si le gouvernement en place entend donc dissoudre Génération Identitaire pour des raisons purement électorales, nous ne pouvons que constater qu’il les autorise à battre le pavé comme ils le veulent, tout en interdisant les contre-manifestations, en instrumentalisant les règles sanitaires pour sanctionner celles et ceux qui ont participé à ce rassemblement.
Nous exigeons le retrait de toutes les contraventions reçues par les personnes qui ont participé·es à cette contre-manifestation, et la libération de tou·tes les camarades qui sont actuellement détenu·es en garde à vue !
Nous avons également à déplorer l’intervention de la BRAV-M, qui une fois de plus s’est autorisée à charger sans raison des militant·es hors du rassemblement, qui étaient simplement en train de discuter aux abords d’une bouche de métro avant de s’en aller après la dispersion prématurée du rassemblement. Cette charge soudaine sans aucune sommation a violemment poussé nos camarades dans les escaliers du métro et s’est poursuivi jusque dans ses couloirs, ce qui est particulièrement dangereux. Nous demandons à ce que la préfecture de Police de Paris mette un terme à l’existence de cette brigade violente qu’est la BRAV-M et que la traque aux militant·es cesse.
La répression, seule réponse de la part de la préfecture de police de Paris, témoigne d’un évident tournant autoritaire dans la gestion de la contestation. Néanmoins, il apparaît que la mobilisation ne saurait seulement être résumée à un échec. En effet, la pression exercée par ce rassemblement, conjuguée aux diverses autres initiatives, a suffisamment entravé la manifestation prévue par Génération Identitaire pour que celle-ci se limite finalement à un rassemblement.
Face aux identitaires, nous continuerons d’amplifier nos mobilisations. Nous devons plus que jamais participer activement à la création d’alliances entre les différents groupes opprimés et mettre en place un véritable front antifasciste large, regroupant organisations syndicales, antiracistes, antipatriarcales, etc.
Organisations signataires : Comité pour Clément, Jeune Garde Antifasciste, Nouveau parti anticapitaliste, Union communiste libertaire, Union syndicale Solidaires, La Horde.
La Région, présidée par Madame Pécresse, est en train d’équiper les lycées franciliens d’un réseau de vidéosurveillance.
C’est scandaleux !
Au lycée de Villaroy à Guyancourt, le montant de cette opération s’élève à presque 50 000 € (caméras de surveillance autour et sur le lycée). Ce projet au coût démesuré survient en pleine crise sanitaire. Pendant ce temps, les élèves et les personnels doivent payer eux-mêmes leurs masques et les besoins en personnels d’entretien (agentes/agents) et de surveillance humaine (AED) ne sont pas couverts…
La communauté éducative s’interroge : cette vidéosurveillance est-elle nécessaire ? Est-elle souhaitée ? Sommes-nous donc si menacés que cela ? Devons-nous être placés sous surveillance ? Quelle société nous impose-ton ? Vivre sous la peur et le menace ? Qu’engendre la peur et la suspicion ? Que cherche Mme Pécresse, présidente de la Région, qui va financer ce réseau de surveillance : une société de craintes, de défiance et donc de tricherie, de dissimulation ? Quelle image donne-t-on à nos jeunes en évoluant dans un climat d’inquiétude perpétuelle ? La peur comme outil de contrôle, comme outil de soumission. Faire peur pour tout contrôler ! Nous faire peur pour nous paralyser devant les décideurs, nous faire peur pour nous faire taire ! A quoi mène le tout sécuritaire ? Moins d’attentats, d’agressions depuis 10 ans ?
Décidons collectivement de nous tenir debout et refusons de prendre cette décision sous l’effet de la peur, en risquant de perdre encore un peu plus de notre liberté.
Le plus scandaleux serait que personne ne trouve cela scandaleux !!
Sud éducation – Lycée Villaroy , le 15 février 2021
Sud éducation 78 – Lycée Villaroy Contact presse – Robert B. : 06 11 10 40 64
Pour tout contact : 06 71 48 60 88 | sudeducation78ouvaton.org Permanence d’accueil syndical dans le Mantois : Tous les mardis de 16 à 18 heures – Librairie La Nouvelle Réserve (Limay)
Noyées au sein d’un matraquage médiatique sur la pandémie, le gouvernement et Macron tentent régulièrement de caser des mesures portant atteinte aux libertés publiques, au droit à la vie privée, à la liberté d’expression et de manifestation, au contrôle démocratique de la force publique.
En effet, le contexte de crise sanitaire et d’état d’urgence permanent, qui induit mécaniquement une crise économique, est propice à cette dérive. En sortant du confinement en mai 2020, il avait été question de remplacer la simple déclaration de manifestation en une demande d’autorisation auprès de la préfecture, il aurait donc fallu lever le doigt avant de protester publiquement.
Revue de détail des principales mesures….
1-Le maintien de l’ordre
Depuis septembre 2020, un véritable arsenal de mesures s’accumule. Le nouveau schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) confirme l’utilisation d’armes de guerre, du LBD éborgneur à la grenade de désencerclement, le canon à eau et les tanks feraient leur entrée systématique dans la capitale.Quant aux méthodes, les contacts musclés avec les manifestant.es et la permanence de la présence martiale de groupes d’interventions sont devenus la règle, avec la présence permanente de la BAC (brigade anti-criminalité). Le discours, lui, couvre les violences et les justifie en mentant délibérément (cf. ci-contre ). Les Brave-M (brigades de répression de l’action violente motorisées), elles, ont été instaurées par le Préfet de police de Paris Lallemand en 2019. Un copier-coller des voltigeurs de feu Charles Pasqua, assassins de Malik Oussekine pendant la contestation étudiante contre le projet de loi Devaquet. Les pelotons de voltigeurs motoportés (PVM) seront alors dissous…
2 -Fichage
Les décrets du 2 décembre 2020 étendent le fichage de toute la population. Les techniques le permettent à grande échelle avec une puissance de collecte et d’archivage quasi illimitée. Il suffisait d’ouvrir la boite de pandore réglementaire, en catimini, pour violer la protection des données personnelles.Le champ est très large car il suffit qu’il y ait une présomption d’une pseudo atteinte aux valeurs républicaines (voir ci-contre) : collecte des opinions politiques, philosophiques, religieuse, syndicales, l’état de santé, les pratiques sportives et même les facteurs de fragilité familiaux, sociaux, économiques… Avec ces derniers décrets, faits et gestes, “habitudes de vie” (écrit textuellement), l’opinion ou l’opinion supposée, la présomption, l’intention -ensemble de critères aux contours mal définis -, pourront être récoltés. Pour sans nul doute établir un profil, un étalonnage de la dangerosité de chacun et chacune ! La docilité deviendrait la norme, le macronisme dans toute sa dérive, une société qui « se tiendrait bien sage » en quelque sorte… le Conseil d’État vient de valider ces trois décrets, au nom de « la sûreté de l’État ». Et plus seulement au nom de l’ordre public.
3 -Répression
Le projet de loi « Sécurité globale » resserre le carcan sécuritaire qui s’en prend aux libertés individuelles et collectives, politiques et syndicales… Permettre aux forces de police de filmer par un drone ou par caméra-piéton est un nouveau moyen de menacer, d’intimider les manifestant.es.Qui pourraient être irrémédiablement reconnu.es et poursuivi.es par la suite, ou au mieux catalogué.es dans un fichier de la police. Les prérogatives de la Police nationale pourraient également être déployées vers la police municipale et des entreprises privées de sécurité. C’est, de fait, aggraver une situation où abus de pouvoir et violences policières se multiplient ! Le 24 novembre dernier, 338 députés ont voté en première lecture ce projet qui permettrait les violences policières sans aucune preuve, en interdisant toute image de fonctionnaire en opération. La liberté de la presse, et la liberté tout court, sont ainsi bafouées. Associée au SNMO, cela permettrait également à la police de sélectionner les lieux de reportage et de filtrer les journalistes, attitrés, pas trop regardants.
4 -Stigmatisation
L’idée même de la loi sur le séparatisme est de diviser la société en stigmatisant une partie de la population, annoncée par Macron aux Mureaux le 2 octobre 2020, en banlieue parisienne. Oubliée la galère quotidienne partagée par nombre d’autres villes dont ce Président ne dit pas un mot : le chômage qui explose, les boulots précaires et mal payés, le logement, l’avenir bouché des jeunes, la pollution environnementale, les services publics démantelés, les violences contre les femmes, les contrôles de police au faciès… Mais comme le précise la tribune unitaire dans le journal Le Monde : « ce projet porte en lui les germes de la division avec la stigmatisation de l’islam et de ses pratiquants. ( l’intégralité de l’appel ici : https://solidaires.org/Il-n-y-aura-pas-de-mobilisation-reelle-contre-les-derives-sectaires-sans-une )
5 -Vers la fabrique du consentement
Ce que veut ce gouvernement pour notre société : museler la jeunesse, lui formater l’esprit à la docilité quitte à remettre en place aujourd’hui un très coûteux Service National Universel, chercher à briser toute velléité émancipatrice de futurs citoyen.iennes dès 2026, un programme militaire pour les jeunes et bien “tendres” encore à 16 ans… Le SNU, rendu obligatoire, ce serait aussi la banalisation du travail gratuit et le vol de temps de liberté pour 800 000 jeunes. (https://solidaires.org/Non-au-Service-national-universel-22642 )
Alors, pour nos libertés, on ne cède rien… et nous serons là le 20 mars contre les violences policières !
La direction peut installer la vidéosurveillance pour surveiller les salarié·e·s ?
Non ! La vidéosurveillance ne peut être installée sur un lieu de travail qu’à des fins de sécurité des biens et des personnes à titre dissuasif ou pour identifier les auteurs de vols, de dégradations ou d’agressions.
Les caméras peuvent être installées au niveau des entrées et sorties des bâtiments, des issues de secours et des voies de circulation.
Elles peuvent aussi filmer les zones où sont entreposés de la marchandise ou des biens de valeur.
Elles ne doivent pas filmer les salarié·e·s sur leur poste de travail (sauf circonstances particulières : salarié·e manipulant de l’argent, mais la caméra doit davantage filmer la caisse que le/la caissier·e).
Les caméras ne doivent pas filmer les lieux de pause ou de repos, les toilettes ou les locaux syndicaux.
Si des dégradations sont commises sur les distributeurs alimentaires par exemple, les caméras ne doivent filmer que les distributeurs, et non toute la pièce.
Sur le lieu de travail comme ailleurs, les salarié·e·s ont droit au respect de leur vie privée.
Pour voir les autres questions, téléchargez le document :
Connaitre-ses-droits-Solidaires, un outil au service des salarié·e·s… quel que soit leur statut !
L’ensemble des fiches « Connaître ses droits pour les faire appliquer » est disponible à cette adresse :
Les syndicats membres de Solidaires appartiennent à des secteurs professionnels très divers, du secteur public ou du secteur privé : banques et finances, chimie, commerce, culture, énergie, métallurgie, nettoyage, santé, services, transports, éducation… Solidaires entend promouvoir un syndicalisme de contre-pouvoir qui lie défense quotidienne des salarié·e·s et trans-formation de la société :
• Un syndicalisme de lutte pour la construction de réels rap-ports de forces pour contrer les politiques libérales.
• Un syndicalisme de lutte pour la mise en œuvre de projets alternatifs favorables aux salarié·e·s, chômeur·euse·s, pré-caires…
En résumé, Solidaires c’est d’abord le constat que le syndicalisme qui se satisfait des miettes lancées par les directions des entreprises ne permet jamais de négocier d’égal à égal avec des patrons toujours plus arrogants. Seul un syndicalisme fort peut avoir ce rôle important et nécessaire de contre-pouvoir au patronat et aux pouvoirs publics. Pour cela, nous avons besoin de tous et toutes !
Lundi dernier le journal en ligne Actu 78 sonne l’alarme, s’appuyant sur 4 cas de violences conjugales déclarés ou signalés dans 4 villes du département pour le seul 8 février… Mais cela est-il suffisant ? Notons que cette gravissime question de société figure toujours et encore étonnamment dans la rubrique “faits divers” entre l’accident de voiture et le vol à la tire… C’est pour le moins incongru et choquant quand cela fait des années que les mouvement féministes dénoncent cette situation et demandent des moyens (sociaux, éducatifs et financiers) à la hauteur pour enrayer ce fléau, le journal n’a pas un mot sur les causes profondes de cette aggravation. Par ailleurs ce journal ne prend même pas la peine de signaler les numéros d’urgence officiels à appeler. Alors nous vous les signalons dans cette affiche qui devrait être apposée au minimum dans tous les panneaux municipaux de toutes les villes ! N’hésitez pas à la proposer dans votre localité.
Alors oui, la situation sanitaire, les confinements, le couvre feu et le télé travail étendu ont considérablement le stress, la fatigue et donc les tensions et les violences dans les familles, principalement contre les femmes.
A un mois du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et le lendemain de la très commerciale St Valentin, paradoxalement journée particulièrement meurtrière pour les femmes, Solidaires 78 réitère son total engagement féministe et contre le système patriarcal. Nous appelons à participer aux initiatives locales et parisiennes pour le 8 mars qui manqueront pas de traiter la question des violences conjugales et des féminicides et de proposer des solutions.
Depuis quelques années nous constatons une multiplication des attaques de la hiérarchie contre des militants et militantes de SUD éducation, preuve que notre syndicalisme, nos principes et prises de position dérangent l’administration. Faute d’avoir de réels arguments à apporter à nos revendications quant à l’amélioration du service public d’éducation, la hiérarchie nous répond lâchement sur le terrain administratif et disciplinaire à travers des sanctions plus ou moins assumées selon les cas.
Depuis 2019, ce ne sont pas moins de 5 affaires de répression qu’ont eu à subir les militants et militantes de SUD éducation dans différentes académies.
2019, Bobigny (93) : l’administration lance deux procédures disciplinaires et deux mutations forcées contre 4 collègues du collège République, dont 3 militant·es de SUD éducation malgré un dossier vide.
2020, Melle (79) : suite à un arrêté du 9 mars, trois enseignant·es, tou·tes adhérent·es de SUD Éducation, sont suspendu·es à titre conservatoire pour une durée de quatre mois, dans l’attente d’éventuelles suites disciplinaires. En septembre, les 3 collègues sont convoqué en conseil disciplinaire avec une 4ème collègue à la surprise générale. Là aussi leur dossier est vide. Ce qu’on leur reproche ? Avoir fait grève contre la réforme du bac !
2020, Bordeaux (33) : trois enseignant·es du lycée François Mauriac de Bordeaux, syndiqué·es à SUD éducation, ont reçu une lettre de la rectrice indiquant qu’elle engageait contre elles et eux une procédure disciplinaire. Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé·es pour faire barrage à la mise en œuvre de la réforme du bac Blanquer.
2020, Strasbourg (67) : suspendu depuis le 10 février suite à son interpellation lors du piquet de grève qui a eu lieu au lycée Marie Curie à Strasbourg le jeudi 6 février contre les E3C, Yann, AED et adhérent à Sud éducation, est convoqué le mercredi 1er juillet à 10H à une commission consultative paritaire. Après avoir consulté le dossier à deux reprises, il apparaît que celui-ci repose sur une énonciation lacunaire et incohérente des faits reprochés à Yann.
2021, Bobigny (93) : le 4 février, Hélène, enseignante à l’école Marie Curie et militante à SUD éducation, est notifiée par mail de sa mutation dans l’intérêt du service. Ce qu’on lui reproche ? Avoir usé de sa liberté pédagogique et avoir relayé la souffrance au travail vécue par une très grande partie de l’équipe de son école en raison notamment de l’attitude de l’inspectrice de la circonscription.
La répression ne s’abat pas que dans l’éducation mais aussi sur nos camarades qui luttent dans leurs secteurs : Anissa, représentante SUD Santé-Sociaux à l’EHPAD de Livry-Gargan, Aline, représentante SUD Route à H&M Logistics, Boualem et Saliha, représentant·es SUD Conseil Départemental 93 …
À cette répression administrative et disciplinaire ciblée, il faut rajouter les multiples attaques politiques, médiatiques et judiciaires qu’a eu à subir SUD éducation 93 ces dernières années : plainte pour discrimination, demande de dissolution de notre syndicat, attaques constantes et affligeantes du ministre sur les plateaux télé et studios de radio, jusqu’à encore ce week-end à l’Assemblée nationale où, l’amendement porté par le député Reda (LR), proposait tout bonnement de permettre au gouvernement de dissoudre un syndicat nous utilisant comme épouvantail.
Si notre syndicalisme dérange c’est bien parce que nous portons haut et fort une vision plus juste de la société. Que nous portons haut et fort un projet pour une école plus juste et émancipatrice. Que nous portons, chaque jour, sur le terrain, les revendications de nos collègues pour la défense de nos conditions de travail, pour des moyens à la hauteurs, pour un réel service public d’éducation.
Les militantes et militants de SUD éducation ne se laisseront pas abattre et continueront chaque jour de vous défendre, de relayer et de construire les luttes pour plus de justice sociale.