Cette rubrique propose un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Informations forcément non-exhaustives, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Éducation : mobilisation au lycée Les Pierres Vives contre la baisse des moyens…
Versailles, l’ordre moral règne toujours… mobilisation homophobe des traditionalistes cathos
… et le site 78actu.fr rappelle que ce n’est pas une première :
Ce n’est pas la première fois que des campagnes d’affichages font polémique à Versailles. Parmi les précédents, on compte celle du site de rencontres extraconjugales Gleeden, l’affiche du film L’Inconnu du lac, les affiches d’une marque de lingerie ou encore la campagne anti-sida en 2016.
Il y a 8 ans, Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des militants néonazis, en plein Paris. En mai prochain, se tiendra le procès en appel de ses meurtriers, condamnés en première instance. Bien qu’il soit nécessaire que la justice reconnaisse la responsabilité des militants de l’organisation néonazie Troisième Voie qui s’en sont pris à Clément et à ses amis ce 5 juin 2013, cela ne saurait suffire car, par-delà la question judiciaire, il est impératif d’organiser une mobilisation politique et de replacer le meurtre de Clément sur le plan politique : la montée en puissance de l’extrême droite et de ses violences dans le monde.
Car 8 ans après sa mort, les forces fascistes contre lesquelles luttait Clément ne cessent de progresser. En plus de l’essor électoral du Rassemblement national, on a pu observer non seulement la persistance des violences perpétrées par des groupes d’extrême droite, mais aussi la circulation de leurs idées, des plateaux télés jusqu’au plus haut sommet de l’État. Depuis 8 ans, on a vu la chasse aux migrant-e-s s’intensifier, le racisme institutionnel et en particulier l’islamophobie gagner en légitimité et en intensité dans toutes les sphères de la société. On a vu le complotisme se développer et les actes antisémites augmenter. On a vu les violences policières s’étendre, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni-e-s. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s’étendant à celles et ceux qui luttent contre les idées réactionnaires, qu’illles soient antifascistes, syndicalistes ou militant-e-s LGBTQIA+.
Face au tournant autoritaire de l’État et à la radicalisation d’une large partie du champ politique français, nous serons dans la rue le 5 juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu’il menait.
Au lendemain du procès en appel des assassins de Clément Méric (25 mai – 4 juin, TGI d’Évry) :
MANIFESTATION ANTIFASCISTE SAMEDI 5 JUIN 2021 14H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
La Direction générale du travail a publié le 26 mai les chiffres concernant l’audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel (hors Fonction publique) et des branches professionnelles, basés sur l’addition des résultats des élections professionnelles dans les entreprises. Pour l’Union syndicale Solidaires, une véritable mesure de représentativité devrait prendre en compte l’ensemble des résultats électoraux, y compris ceux de la Fonction publique, de nombreux sujets touchant l’ensemble des travailleurs-euses de ce pays, quel que soit leur statut. L’étude des résultats complets permettra de comprendre les évolutions qui ont pu avoir lieu avec la mise en place des CSE, véritable attaque contre le syndicalisme de proximité, et le développement du vote électronique, qui expliquent sans doute la baisse de participation.
Solidaires est crédité d’un résultat de 3,68% (3,46 en 2017, +0,22%), qui est à mettre au regard de notre présence dans les entreprises concernées par ce calcul de la représentativité. Organisation encore jeune et très diversement implantée, très souvent combattue notamment par les directions d’entreprise, Solidaires est à ce jour présent dans un peu plus de 15% des entreprises ayant des élections professionnelles.
Solidaires progresse donc et en pourcentage et en voix (3000) par rapport au calcul de 2017. Alors même que les élections des salarié-es des TPE ont connu une participation plus faible, que celle aux élections professionnelles ont connu également une baisse de participation, cette progression montre que notre syndicalisme continue son implantation au sein des entreprises et au plus près des salarié-es. Solidaires avec ses organisations est reconnue représentative dans au moins 30 Conventions collectives nationales et locales, dans le secteur de la santé et du social, des journalistes et des médias, des prestataires de service, de l’industrie, du commerce et des services, de l’animation de la sous-traitance ferroviaire, de la culture… Par rapport à 2017, nous gagnons notre représentativité dans les conventions de la Prévention et de la sécurité, du caoutchouc, des régies de quartier et des sociétés d’assistance.
Solidaires est par ailleurs représentative dans la Fonction publique qui emploie plus de 5 millions d’agents.
Alors que se profilent des menaces de nouvelles mesures antisociales, le rôle des organisations syndicales est de construire les mobilisations qui empêcheront ces nouveaux reculs sociaux. Si clivage il doit y avoir, il n’est pas entre syndicats « représentatifs » ou « considérés comme non représentatifs », mais bien entre ceux qui acceptent et accompagnent les politiques libérales et ceux qui les refusent et les combattent.
Dans les entreprises, les services et les administrations, Solidaires continuera de mettre en oeuvre un syndicalisme de contre-pouvoir qui lie défense quotidienne des salarié-es et transformation de la société.
Le collectif des FFFRAC ( Fortes Fières Féministes RAdicales et en Colère) du Mantois donne rendez-vous dimanche 30 mai à 11h au marché de Mantes La Ville pour La fête de toutes les femmes : Célébrons toutes les femmes !
Toutes les femmes qui sont importantes dans nos vies : mères et sœurs, biologiques, adoptives ou de cœur… la sororité est à l’honneur !C’est l’occasion de montrer aux femmes qui nous inspirent que nous les aimons, qu’elles soient mères ou non, qu’elles se battent pour l’être ou qu’elles ne souhaitent pas l’être, qu’elles soient comblées, seules ou accompagnées. Et pas qu’une seule journée par an ! La fête des mères n’est pas seulement commerciale, elle perpétue un monde machiste qui renvoie les femmes aux seules tâches domestiques et à la maternité, perpétuant ainsi toutes les inégalités et toutes les exploitations.
Comprendre ce qu’est la fête des mères, c’est œuvrer à la déconstruction des représentations sexistes, faire advenir un monde où les femmes ne soient plus définies par leurs corps, c’est sortir de l’ordre patriarcal. Parce que :
Nous refusons les injonctions à la maternité et que nous ne sommes pas que des ventres. Fêtées une journée, exploitées toute l’année, ça suffit !
Nos corps, nos vies nous appartiennent
Nous le dirons ensemble, en déclaration, en femmage, en chanson…
FORTES FIÈRES FÉMINISTES RADICALES et en COLÈREF.F.F.R.A.Cfffrac@protonmail.comRejoignez-nous sur Facebook : FFFRAC**Féministes Fortes Fières Radicales et en Colère! Collectif du Mantois
L’Union syndicale Solidaires avec le peuple palestinien !
Israël mène une politique colonialiste d’expulsion, d’apartheid et de nettoyage ethnique contre les communautés palestiniennes, au mépris des résolutions internationales mais avec le soutien tacite ou affirmé de nombreux gouvernements dont celui de Macron, après ceux d’Hollande et Valls. Sans ce soutien, la situation pourrait être différente.
On ne peut mettre à égalité les colonisateurs et les colonisés.
Ceux qui piétinement les résolutions de l’ONU et ceux qui demandent leur application.
Ceux qui expulsent, enferment, blessent et tuent et ceux qui veulent être libres.
Ceux qui colonisent depuis 1948, en détruisant maisons et accaparant les terres, et ceux qui résistent.
Pour le gouvernement sioniste israéliens les palestiniens sont indésirables en Palestine.
Le peuple palestinien subit la violence du gouvernement sioniste, des colons et de l’extrême droite israélienne que cela soit à Jérusalem-Est, en Israël, en Cisjordanie ou à Gaza. Une nouvelle fois, il subit les raids meurtriers à Gaza.
Mais le peuple palestinien ne rompt pas et l’Union syndicale Solidaires se félicite de l’unité du mouvement ouvrier palestinien lors de la grève générale du 18 mai dans toute la Palestine historique.
Avec elles et eux, tant que les droits fondamentaux du peuple palestinien ne seront pas respectés, l’Union syndicale Solidaires :
– appelle au démantèlement du régime d’occupation militaire et colonial d’Israël dans les territoires qu’il occupe.
– appelle à des sanctions contre l’État d’Israël qui ne respecte pas le droit international, et un embargo sur tous les échanges commerciaux, militaires et de recherche.
– appelle au désinvestissement des entreprises françaises en Israël, et au boycott des produits israéliens.
Alors que le peuple palestinien subit l’horreur, non seulement le gouvernement français n’agit pas et continue ses relations avec ce gouvernement meurtrier, mais il réprime celles et ceux qui souhaitent exprimer ici leur solidarité avec les Palestiniens et les Palestiniennes et leur interdit de manifester…
Israël est un État colonial qui ne respecte pas le droit international. Notre combat se situe à ce niveau et nous refusons les amalgames, venus droite et de gauche, et réaffirmons notre combat contre l’antisémitisme et tous les racismes qui n’ont pas leur place dans nos luttes. De même, là bas comme ici, nous ne soutiendrons pas les polices qui répriment violemment aux ordres de gouvernements.
Comme aujourd’hui à Limay, syndicalistes internationalistes nous exprimons nos solidarités avec les Palestiniens et Palestiniennes dans leur droit à l’autodétermination et appelons aux rassemblements et manifestations de soutien à venir, dès samedi prochain 22 mai.
Au quotidien et dans la rue, soutien aux palestiniennes et palestiniens !
Limay, 19 mai 2021
Les syndicats palestiniens appellent à une action immédiate et urgente des syndicats internationaux
Les syndicats palestiniens et les organisations de travailleurs et travailleuses de toute la Palestine historique appellent nos frères et sœurs du mouvement syndical mondial à prendre des mesures immédiates en solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour la liberté et la justice.
Alors que les foules de colons et les forces d’occupation israéliennes poursuivent leur campagne de violence et de nettoyage ethnique contre les Palestiniens et Palestiniennes à Gaza, à Sheikh Jarrah, à Lydd et à Haïfa, les travailleurs et travailleuses palestiniennes subissent le poids de cette violence. Nous sommes même à l’avant-garde de la lutte pour notre libération.
Cette semaine, les mouvements militants et les syndicats palestiniens ont organisé une grève générale dans toute la Palestine historique. C’est la première grève de l’histoire récente qui rassemble les Palestiniens et Palestiniennes, peu importe où nous nous trouvons.
Cependant, pour parvenir à notre libération, nous avons besoin de la solidarité de nos camarades, amis et amies du mouvement syndical international. Alors qu’Israël intensifie ses attaques et sa brutalité, nous avons plus que jamais besoin de cette solidarité et nous en avons besoin de toute urgence. Il faut empêcher la machine de guerre israélienne de poursuivre ses massacres.
Nous vous appelons à vous tenir à nos côtés. À vous exprimer. À agir. En tant que syndicats internationaux, nous avons une fière tradition de résistance à l’oppression. Nous avons le pouvoir de mettre fin au soutien des régimes racistes. Le mouvement syndical mondial a toujours joué un rôle clé et inspirant par son engagement courageux en faveur des droits humains. Il a également adopté de sanctions concrètes, novatrices et dirigées par les travailleurs et travailleuses contre les régimes oppressifs. Le boycott syndical de l’apartheid d’Afrique du Sud est un exemple brillant de cette tradition de solidarité efficace.
Dans l’esprit de l’internationalisme et de la solidarité, nous appelons les syndicats du monde entier à :
Publier des déclarations publiques claires de solidarité avec le peuple palestinien et à exprimer leur soutien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël pour l’amener à respecter ses obligations en vertu du droit international.
P articiper aux futures grèves générales appelées par les organisations populaires et les syndicats palestiniens en organisant des manifestations et des veillées à ces dates.
Contribuer à des fonds juridiques pour soutenir les Palestiniens et Palestiniennes arrêtés par Israël et s’engager à contribuer à des fonds pour soutenir les futures actions de grève.
Prendre des mesures immédiates et concrètes pour s’assurer que les syndicats eux-mêmes ne soient pas complices du soutien et du maintien de l’oppression israélienne. Par exemple, en désinvestissant les fonds de pension des entreprises complices de l’occupation israélienne, en encourageant les travailleurs et travailleuses à refuser de manipuler des produits israéliens et/ou en soutenant les membres qui refusent de construire des armes israéliennes.
Le 22 mai 2021
General Unio n of Palestinian Women Professional Associations Federation including: Palestine Dental Association Palestinian Bar Association Palestine Doctors Association Palestinian Pharmacists Syndicate Agricultural Engineers Association General Union of Health Service Workers General Union of Agricultural and Food Industries Workers General Union of Service and Private Business Workers General Union of Construction Workers General Union of Textile and Garment Workers Syndicate of Workers in Popular and Civil Organisations Veterinary Association Palestine New Federation of Trade Unions General Federation of Independent Trade Unions
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Grève dans les laboratoires…
18 mai : grève des techniciens de laboratoire du plateau technique d’Eurofins Biolab aux Mureaux (Yvelines)
Une technicienne expose les revendications des grévistes : ” Nous voulons être reconnus comme personnel de santé. Nous sommes les oubliés du Ségur ! Pourtant, nous avons beaucoup donné depuis le début de la crise sanitaire et en échange, il y a toujours ce manque de considération. On nous explique que si on ne veut pas faire d’heures supplémentaires, on a qu’à changer de métier. Pareil si on ne veut pas travailler quand on est cas contact.”
Yvelines. Rambouillet : grève au laboratoire de l’hôpital
Quasiment toute l’équipe du laboratoire de l’hôpital de Rambouillet a participé à la grève ce mardi. Ils s’estiment “les oubliés” de la crise sanitaire.
A Rambouillet (Yvelines), si six laborantins été réquisitionnés, la plupart des 23 membres du personnel étaient en grève ce mardi, à l’appel de la CGT.
« Nous sommes un maillon essentiel de l’hôpital. Nous nous relayons 24h sur 24 et 7j sur 7, or, nous avons été oubliés des revalorisations de salaires », soulignent les grévistes devant le centre hospitalier de Rambouillet (Yvelines).
Quel avenir pour les salarié·es de l’entrepôt Hachette de Maurepas-Coignières ?
La perspective d’un déplacement du centre de logistique vers Allainville d’ici 2026 se confirme. Les personnels s’inquiètent des difficultés pour accéder au site prévu par la direction, situé à plus de 30 minutes de leur site actuel, et ne savent pas encore quelles conséquences la modernisation du travail aura sur les emplois, sans compter ce que deviendront les dizaines d’intérimaires constamment employé·es par Hachette. De nouveau, la modernisation et le profit, au détriment des conditions de vie des salarié·es !
Un policier est mort assassiné. Cet acte profondément regrettable et inadmissible devrait interroger sur les missions de la police, ses moyens et sa formation. Or à l’inverse et comme toujours, il sert de surenchère sécuritaire et liberticide nauséabonde de la part de tout un personnel politique de même que médiatique. Surtout que pendant ce temps-là, un autre fait divers tout aussi grave avait lieu au travers de la mort d’une assistante sociale du département de l’Aube lors d’une de ses visites à domicile dans le cadre d’un accompagnement professionnel personnalisé. Pour ce fait divers, ni relais médiatique ni déclaration politique, ou presque.
La liste des assistant-es sociaux tué-es ces dernières années dans l’exercice de leur fonction est longue. Aussi ce nouveau drame mériterait tout autant des manifestations d’hommage et de soutiens aux assistant-es sociaux lesquels figurent en bonne place des premier-es de corvée, chargé-es de panser les plaies d’une société malade de la dilution des liens sociaux et de la destruction des cadres collectifs et dispositifs permettant pourtant d’amortir la misère sociale. Outre l’indispensable renforcement de leurs moyens et de leur protection, il mériterait que le gouvernement se mobilise réellement face aux véritables urgences sociales, en supprimant les causes plutôt que de participer au bruit de bottes sécuritaire qui ne sera d’aucun effet. C’est d’un véritable plan de lutte contre la pauvreté, pour la mise en place de services publics sociaux dont la société a besoin. Nous n’avons pas besoin de lois liberticides et sécuritaires qui n’arriveront jamais à pallier les effets délétères de la misère sociale.
Ce qu’il nous faut, ce sont d’assistant-es sociales en nombre, protégées et reconnues dans leurs fonctions, dotées des moyens à hauteur des enjeux dans un contexte d’aggravation des inégalités et de paupérisation des populations fragiles. Des politiques sociales luttant réellement contre le chômage et les discriminations, pour l’accroissement des salaires, pour la mise en place de services publics utiles à la population, voilà les urgences que nous revendiquons et exigeons. Maintenant.
De l’agitation, des heurts, des cris, des enthousiasmes, des impatiences, des émotions vives, mais aussi des découvertes, des étonnements, des doutes et des contestations : voilà ce qui se passe dans nos classes, bien loin des représentations qui voudraient que les enseignant·es fassent cours, transmettent, gardent le contrôle de séances bien programmées et que les élèves écoutent, récitent, obéissent en bougeant le moins possible. La confrontation de ces rôles, que nous attribuent l’école et la société, et des réalités de la classe crée inévitablement des étincelles. Étincelles de colère et de désarroi, étincelles de joie et de vie, mais peut-être aussi étincelles d’émancipation. Ces récits d’expériences, qui partent des paroles d’élèves, dans ce qu’elles disent et contestent de l’école, comme de la société et du monde, tentent ainsi d’illustrer la possibilité d’une autre classe et d’une autre école, de celles qui permettent l’expression de la vie et esquissent un chemin vers l’émancipation de tou·tes.
L’autrice
Jacqueline Triguel est professeure de français et syndicaliste en collège. Elle participe au collectif Questions de classe(s) ainsi qu’au groupe Freinet second degré d’Île-de-France.
Parution : 3 juin 2021 278 pages — 10 € ISBN physique : 9782377292080 ISBN numérique : 9782377292097
Le ministre Blanquer a fait de l’école inclusive la vitrine de sa politique éducative. Or sur le terrain, les personnels de l’Éducation nationale dressent un constat alarmant de la scolarisation des élèves en situation de handicap. L’école inclusive de Blanquer ne parvient pas à assurer l’accompagnement de la scolarité des élèves en situation de handicap. Voici plusieurs raisons :
L’administration ne parvient pas à recruter des personnels AESH en nombre suffisant pour accompagner les élèves qui ont des notifications MDPH. Pourquoi ? Parce que les conditions salariales sont trop mauvaises !
À cause des temps incomplets imposés, les AESH travaillent en moyenne 24h pour 750 euros !
Parce que l’administration s’entête à parler de « missions » d’AESH et refuse de reconnaître qu’il s’agit d’un vrai métier.
Pour pallier le manque de personnels, les services départementaux mutualisent les moyens dans les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Avec cette mutualisation, les élèves accompagné-e-s perdent des heures d’accompagnement et les AESH prennent en charge davantage d’élèves sur des plus petites quotités horaires, en passant d’un établissement scolaire à l’autre. Dans les PIAL, seule la logique comptable prévaut : ce ne sont pas les besoins qui déterminent les moyens, mais les moyens disponibles qui déterminent la quotité d’accompagnement.
La formation des personnels est toujours insuffisante et le nombre d’élèves par classe reste généralement trop élevé pour véritablement garantir un maximum de réussite aux élèves en situation de handicap.
Les AESH se sont massivement mobilisé-e-s le 8 avril pour revendiquer la reconnaissance de leur métier avec la création d’un vrai statut de la Fonction Publique avec un temps de travail à plein-temps et un salaire complet. La reconnaissance du métier d’AESH est indispensable pour assurer une véritable inclusion scolaire.
Face au mépris du gouvernement et à la casse du service public d’éducation, soyons solidaires !
Pour gagner un véritable statut pour les AESH, il faut se mobiliser massivement, tou-te-s ensemble, AESH, enseignant-e-s, CPE, AED… l’accompagnement de la scolarité des élèves en situation de handicap est l’affaire de tou-te-s.
SUD éducation revendique un statut d’Éducateur-trice Scolaire Spécialisé-e intégré dans la Fonction Publique avec un temps plein d’accompagnement à 24h.
Contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour connaître le rendez-vous de mobilisation !
Les droits des AESH, c’est l’affaire de toutes et tous !
Il y a 8 ans, Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des militants néonazis, en plein Paris. En mai prochain, se tiendra le procès en appel de ses meurtriers, condamnés en première instance. Bien qu’il soit nécessaire que la justice reconnaisse la responsabilité des militants de l’organisation néonazie Troisième Voie qui s’en sont pris à Clément et à ses amis ce 5 juin 2013, cela ne saurait suffire car, par-delà la question judiciaire, il est impératif d’organiser une mobilisation politique et de replacer le meurtre de Clément sur le plan politique : la montée en puissance de l’extrême droite et de ses violences dans le monde.
Car 8 ans après sa mort, les forces fascistes contre lesquelles luttait Clément ne cessent de progresser. En plus de l’essor électoral du Rassemblement national, on a pu observer non seulement la persistance des violences perpétrées par des groupes d’extrême droite, mais aussi la circulation de leurs idées, des plateaux télés jusqu’au plus haut sommet de l’État. Depuis 8 ans, on a vu la chasse aux migrant-e-s s’intensifier, le racisme institutionnel et en particulier l’islamophobie gagner en légitimité et en intensité dans toutes les sphères de la société. On a vu le complotisme se développer et les actes antisémites augmenter. On a vu les violences policières s’étendre, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni-e-s. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s’étendant à celles et ceux qui luttent contre les idées réactionnaires, qu’illles soient antifascistes, syndicalistes ou militant-e-s LGBTQIA+.
Face au tournant autoritaire de l’État et à la radicalisation d’une large partie du champ politique français, nous serons dans la rue le 5 juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu’il menait.
Au lendemain du procès en appel des assassins de Clément Méric (25 mai – 4 juin, TGI d’Évry) :
MANIFESTATION ANTIFASCISTE SAMEDI 5 JUIN 2021 14H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE