Au sommaire : université et racisme, mobilisation retraites…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org





Au sommaire : université et racisme, mobilisation retraites…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org





À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, comme dans plus de 70 pays, L’Union syndicale Solidaires appelle à la grève sur les lieux de travail, dans les foyers, dans les écoles et les universités. Pour interrompre toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Pour se réapproprier tous les espaces publics.
Les femmes représentent 90 % du personnel de caisse des magasins, 70 % du personnel de santé et de soutien et 67 % du personnel d’entretien. En France, 70 % des personnes précaires sont des femmes. Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers. Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques : salaires extrêmement bas, temps partiels… Et les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
Solidaires réaffirme que ce ne sont pas aux femmes de payer le prix de la crise sanitaire, économique et sociale et nous nous opposons aux politiques patriarcales, sécuritaires, nationalistes, néolibérales et extractivistes dont les femmes sont les premières victimes. Aides à domicile, assistantes d’élèves en situation de handicap (AESH), enseignantes, soignantes, travailleuses sociales… Les grèves se multiplient dans les métiers féminisés. Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des revalorisations salariales, des emplois stables et durables : à travail de valeur égale, salaire égal ! Revendiquons la régularisation des sans papiers !
La grève féministe est notre outil commun pour bâtir un monde libéré de toutes oppressions et violences patriarcales et racistes. Sa dimension internationaliste est fondamentale. Construisons alliances, réflexions et mobilisations permanentes par delà les frontières, occupons tous les espaces, soyons uni·e·s, visibles et solidaires.
Le 8 mars, mettons-nous en grève, investissons la rue et rejoignons ou impulsons localement les initiatives, rassemblements et manifestations féministes : arrêtons tout !


Nous vous proposons de nous retrouver jeudi 23 février pour décider de la suite de la mobilisation aux Mureaux et alentours
Au local de l’UL CGT (sous l’espace Gérard Philipe) à 18h30
Nous avons, ensemble, réalisé plusieurs tractages en gares (Les Mureaux, Meulan Hardricourt) et au marché de Bécheville, plusieurs rassemblements devant la mairie des Mureaux, des départs conséquents pour les manifestations à Paris, participé aux manifestations à Mantes, ainsi que réussit la Marche aux flambeaux de vendredi dernier de la gare des Mureaux l’hôpital intercommunal à Meulan.
La mobilisation continue jusqu’au retrait.
Localement, comme partout dans le pays, mobilisons-nous pour gagner.
Notamment pour appeler et réussir une forte mobilisation les 7 et 8 mars (et après), décidons ensemble de ce que nous nous pouvons organiser localement (tractages, débats de rue film… toutes les propositions que vous ferez).
Plus nous pommes nombreuses et nombreux, plus nous sommes fort.es.
Ensemble, en nombre, retrouvons-nous jeudi 23 pour décider ensemble de nos actions locales.
N’hésitez pas à relayer ce message.
Invitez vos parents, sœurs, frères, ami.es, voisin.nes, collègues pour construire ensemble la mobilisation jusqu’au retrait !
Voici le nouveau numéro de Virus, journal syndical de la section du CH Versailles.
Bonne lecture

Lors de la publication le 16 février des résultats financiers du Groupe Renault pour 2022, Luca De Meo s’est réjoui d’avoir dépassé les objectifs et d’avoir 3 ans d’avance sur son plan « Résurrection » de réduction des coûts. A quel prix pour les salariés et l’entreprise !

Luca De Meo a annoncé avoir dépassé les perspectives financières prévues pour 2022, alors que celles-ci avaient déjà été revues à la hausse en juillet 2022. La marge opérationnelle du Groupe Renault a plus que doublé à 2,6 milliards d’euros en 2022, soit un taux de 5,6% contre 2,8% en 2021.
La direction de Renault évoque même « un record » du Free cash-flow opérationnel de l’Automobile de 2,12 milliards d’euros en 2022 [1].
Ces résultats financiers sont le fruit de la « thérapie de choc » menée par celui qui a pris le fauteuil de Carlos Ghosn en 2020.
Depuis 2019, Renault a réduit de 50 % son « point mort », le niveau à partir duquel est atteint l’équilibre entre coûts et bénéfices. Pour atteindre cet objectif, la pression à la réduction des coûts a été très forte que ce soit en interne, notamment par la réduction de la masse salariale, l’intensification du travail pour les salariés qui restent et les délocalisations d’activité, ou en externe. Les fournisseurs en ont aussi été victimes, ce qui a entrainé une série de fermeture de sites particulièrement dans les fonderies françaises.
La hausse du prix de vente des véhicules se poursuit alors que les ventes sont en baisse. Le revenu moyen par voiture vendue augmente de 33 %. Renault a privilégié la production et la vente des modèles les plus rentables, poussant les prix vers le haut, au détriment des clients les moins fortunés et des classes populaires.
Le bénéfice net (part du groupe) est cependant négatif (-338 millions d’euros) du fait de la dépréciation comptable de 2,3 milliards d’euros enregistrée au premier semestre 2022 liée à la sortie de Renault de Russie.
Renault va proposer le versement d’un dividende à ses actionnaires pour la première fois depuis 2019 à hauteur de 0,25 euro par action, soit 74 millions d’euros au total.
Luca De Meo vise maintenant la prochaine étape de son plan « renaulution » qu’il a intitulé la « rénovation ». Cette phase va consister dans le découpage du groupe Renault : vente de l’activité GMP Thermique/Hybride au chinois Geely (projet « Horse »), filialisation de l’Ingénierie Véhicule Thermique/Hybride d’une part (projet « Power ») et d’une entité dédiée aux véhicules électriques et aux logiciels d’autre part (projet « Ampere »).
Le siège social de Horse et de Power risque d’être délocalisé en Espagne alors que la direction de Renault et les syndicats CFDT, CFE/CGC et FO se vantaient d’avoir signé un accord en décembre 2021 qui « positionne la France au coeur des activités industrielles, technologiques et de recherche et développement pour renforcer Renault Group dans son rôle de pilier de l’écosystème automobile français » (Accord d’entreprise « Renouveau France 2025 »). Encore un effet d’annonce.
[1] Résultats complets :
Grève féministe + Retraites le 8 mars et on reconduit !
Au mois d’octobre 2022, des usager.e.s de l’Espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères à Dijon ont découvert deux caméras de surveillance dissimulées. Ce matériel de vidéosurveillance visait les accès à ces deux lieux. Cette surveillance est digne de la plus crasse des barbouzeries et illustre à la perfection la criminalisation et la répression des luttes.
Malheureusement, ces méthodes de barbouzes durent en toute impunité depuis bien trop longtemps et sont encore d’actualité quand on apprend qu’un militant du collectif « Bassines non merci » a ainsi découvert une caméra dissimulée devant son domicile, puis une balise GPS sur son véhicule.
Notre organisation syndicale est scandalisée de la surveillance politique de ces deux lieux et de toutes les personnes qui les fréquentent. SOLIDAIRES 21 souhaite obtenir rapidement une réponse de la part des pouvoirs publics.
Les militant.e.s de SOLIDAIRES 21 s’organisent et fréquentent depuis longtemps ces deux lieux hautement symboliques de la lutte politique à Dijon. Loin des clichés et des figures repoussoir, l’Espace Autogéré des Tanneries et le Quartier Libre des Lentillères sont des espaces insérés dans le tissu associatif et politique de la ville.
Récemment, l’Espace autogéré des Tanneries a apporté une aide précieuse aux organisations du mouvement social comme lors de la lutte contre la réforme des retraites en 2019/2020 (soirées de soutien, espaces de discussion, etc). Plus récemment encore, notre organisation syndicale a organisé son Assemblée Générale annuelle aux Tanneries le jeudi 09 décembre 2021. Ce jour-là, c’est plus d’une trentaine de militant.e.s de notre organisation qui ont été surveillé.e.s et fiché.e.s dans le cadre de leur action syndicale, un scandale !
Aussi, les militant.e.s de notre organisation syndicale profitent et participent aux nombreux événements organisés au Quartier Libre des Lentillères. Cet îlot de verdure, de terres maraichères et d’expérimentations diverses est un espace des plus précieux dans une ville où la frénésie bétonnière écrase chaque brin d’herbe et rase le moindre arbre voulant s’élever.
Notre organisation syndicale apporte très clairement son plein soutien aux personnes qui font vivre ces lieux.
Notre organisation syndicale dénonce avec force la surveillance politique dont nos militant.e.s ont fait l’objet dans le cadre de leur action syndicale.
Notre organisation syndicale soutiendra les éventuelles démarches judiciaires visant à éclaircir les responsabilités et à mettre un coup d’arrêt à de telles pratiques.
D’ores et déjà, SOLIDAIRES 21 appelle à participer au bal masqué contre l’espionnage de l’État envers ses opposant·es politiques qui est organisé ce samedi 18 février à 14h, place du Bareuzai à Dijon.
Enfin, SOLIDAIRES 21 appelle à participer aux manifestations des 25 et 26 mars dans le Poitou pour mettre fin au projet des « Méga-Bassines ».
Soyons Solidaires !
Rendez-vous à Limay, salle Christiane Faure, rue des 4 chemins à Limay à partir de 19 h pour un moment de fête et de lutte !
Nous savons tous qu’avec une journée par-ci par-là, Macron ne reculera pas. Il nous faut une grève prolongée, jour après jour, comme l’ont compris le rail, la chimie et l’énergie qui appellent à 3 jours les 6, 7 et 8 février. La reconduction se décide entre collègues, même hors des journées d’action.
Comment ?
Des préavis sont posés par les syndicats pour toute la durée du mouvement. Il est donc possible de reconduire la grève, sans prévenir son employeur (sauf 1er degré) chaque jour.
On a tous des contacts avec les établissements voisins : allons les chercher ! Discutons, demandons à nos représentants syndicaux de poser une heure d’information syndicale dans les établissements du quartier, de la ville, tractons devant les établissements, faisons des communiqués de presse pour informer que nous reconduisons et coordonnons-nous !
Comment ?
Chaque personnel a droit à une heure d’information syndicale chaque mois, sur temps de travail, sans perte de salaire. Il est possible d’envoyer un courrier pour déposer une heure dans un autre établissement que le sien.
A personne de décider à la place des grévistes ! Et pour cela, le meilleur outil c’est l’assemblée générale. On prend du temps, tous ensemble pour décider, sur son lieu de travail, dans son bassin de vie… : en AG, chacun parle à égalité pour proposer des actions, ou simplement donner son avis et voter.
Comment ?
En AG, pour permettre à tout le monde de s’exprimer, on peut noter des tours de parole. L’AG est en dehors du temps de travail. Il faut la réunir pour toute décision importante, voire tous les jours.
La grève n’est pas un sacrifice ! Perdre une journée de salaire n’est pas une fatalité : des caisses de grève peuvent être créées pour atténuer la perte de salaire. La grève, elle n’est pas faite pour rester chez soi, c’est au contraire le moment d’être visible, de se réunir entre collègues, d’occuper l’espace physique et médiatique (l’établissement, la rue avec des banderoles, la presse). C’est l’occasion de se réunir, de débattre, et pourquoi pas, de faire la fête !
Comment ?
Dans le Mantois, écrire à caissedegrevedumantois@asselma.eu (après retrait de salaire). Ailleurs, montez votre propre caisse ou aller voir sur caisse-solidarite.fr
Un peu partout en France, aussi dans le 78, la grève a été reconduite la grève après le mardi 31 (lycée Charles de Gaulle à Poissy, collège Sully à Rosny-sur-Seine).
Ne les laissons pas seuls !
Tout l’agenda des mobilisations locales est sur sudeducation78.ouvaton.org et sur solidaires78.org

Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.
Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.
Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février. A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à ALBI pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes.
Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeler député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.
Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.
L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.
Paris, le 11 février 2023
