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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Automobile Industrie

Des voix pour SUD pour une autre voie

Profession de foi des candidates et des candidats SUD aux élections du Comité Social et Économique de Renault Guyancourt/Aubevoye/Vélizy du 21 au 23 novembre 2022.

Non au démantèlement de Renault

La fuite en avant pour réduire les coûts et récupérer du cash met en danger l’avenir de Renault et de ses salariés. La perte de compétences place Renault sous un seuil critique et nous met sous pression.
  • Ventes de Horse et du Technocentre, délocalisation dans l’Ingénierie/Tertiaire, réductions d’emplois… Faisons obstacle à cette casse sociale et industrielle par notre mobilisation individuelle et collective.
  • Le transfert des salariés de la maintenance des moyens d’essai de l’Ingénierie dans une autre société a suscité une forte mobilisation. Celle-ci a permis d’en réduire l’impact et d’empêcher d’autres transferts.
  • La stratégie de Luca De Meo et JD Senard interroge. La crise de l’Alliance n’en finit pas. Renault fait entrer Geely dans son capital alors que la concurrence et les tensions avec la Chine s’intensifient. Les délocalisations et le démantèlement de Renault déstabilisent les collectifs de travail et réduit ses capacités industrielles.
  • L’avenir des salariés qui travaillent en France sur des activités thermiques ou transverses est menacé. Le statut de ceux transférés dans Ampère n’est pas connu. Servons-nous du vote SUD pour montrer notre désaccord !

La transition écologique doit se faire pour et avec les salariés

Si notre modèle actuel doit absolument se transformer face aux enjeux environnementaux, cette mutation ne doit pas se faire au détriment des salariés du secteur automobile.
  • Face aux enjeux climatiques, il faut développer des moyens et des compétences en Ingénierie et embaucher.
  • La voiture électrique permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants, mais elle est chère. La production d’électricité, la fabrication et la fin de vie des batteries posent toujours d’énormes problèmes.
  • Le thermique et l’hybride sont des savoir-faire à ne pas abandonner pour l’instant.
  • Diversifier nos activités permet de ne pas dépendre des aléas d’un seul secteur.
  • Le secteur automobile ne peut à lui seul résoudre tous les problèmes environnementaux. L’urgence climatique impose un changement de notre modèle de société, de ses modes de production, de consommation et de décision.

Des acquis sociaux à défendre et de nouveaux droits à conquérir

Avec la signature par la CFDT, la CFE/CGC et FO d’une nouvelle convention collective de la Métallurgie, la direction a pu mettre fin aux accords Renault et à 70 ans de conquêtes sociales. C’est le sombre bilan du syndicalisme d’accompagnement.
  • Un nouveau système de classification des emplois, impactant fortement notre évolution salariale et professionnelle, et des nouveaux accords d’entreprise vont voir le jour, rendant nécessaire de nouvelles résistances.
  • Il faut une Augmentation Générale des Salaires pour tous au moins du niveau de l’inflation, y compris pour les salariés en Dispense d’Activité dont les revenus stagnent, et une remise à niveau des salaires des femmes.
  • Pour arrêter de s’autofinancer, l’allocation télétravail doit prendre en compte les frais de chauffage, les indemnités kilométriques doivent être augmentées, l’avance des frais professionnels rétablie et le pool taxi réaligné.
  • Les bureaux partagés doivent être réaménagés pour réduire les nuisances sonores et les salariés qui le souhaitent doivent disposer d’un poste de travail nominatif.
  • Toute heure travaillée doit être payée ou récupérée. SUD a fait condamner Renault pour écrêtage illégal du compteur Horaire Variable des ETAM et absence de consultation par les Cadres de leurs heures de travail.
  • Le temps passé en télétravail doit être mieux encadré et la déconnexion ne pas être à la seule charge du salarié.

Des activités sociales et culturelles mieux partagées

La grille de subvention doit être réévaluée pour que tous les salariés, quels que soient leurs revenus et leur situation familiale, puissent partir en vacances, accéder aux sports, aux loisirs et à la culture à un coût abordable, y compris à Aubevoye.
  • Un « compteur subvention » doit permettre à chaque salarié de connaitre à tout moment le solde de sa subvention et d’utiliser celle-ci en totalité.
  • Le processus de subventionnement des vacances doit être simplifié pour que la totalité de la subvention allouée vienne se déduire de la facture du salarié, avec des conditions de subventionnement moins contraignantes.
     

Telles sont les actions prioritaires que les élus SUD mèneront avec vous !

Télécharger la profession de foi SUD

Des candidates et des candidats qui vous représentent

1er collège : Ouvriers et Techniciens Professionnels
Loïc ThibaultMohamed Cheikh
2ème collège : Employés, Techniciens et Agents de Maitrise (ETAM)
Christian MorelChristine SeignéEmmanuel RinguetStéphanie BoudierJérôme ThierryIsabelle Folliot
Jean-Jacques AndréAnne MartinonOlivier HuglinSiham RemiliSébastien CapelleCéline Bécaud
Olivier ChalumeauWilly HuaultOlivier AubierSimon Le GourvellecChristophe DelaineJérôme Rawyler
3ème collège : Ingénieurs et Cadres
Emmanuelle Cohen-SolalPascal LabbéCécile Thomas-PoignantStéphane GuillemetSylvie SanguiolPascal Bodin
David AllenicDelphine PetitjeanFabrice HeurtelOlivier LouisetFrançois GuérinDenis Mozzo
Pascal LauwersTin Tan Tai Hang
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Automobile Industrie

Renault – On sait ce qu’Ampere…

Le 8 novembre, Luca De Meo a annoncé le démantèlement de Renault et fixé des objectifs de marge opérationnelle à deux chiffres pour chaque nouvelle entité. Ce saucissonnage augure de nouvelles délocalisations et dégradations des conditions de travail dans l’Ingénierie et les Fonctions support.
Bien plus qu’une nouvelle réorganisation, c’est le démantèlement de Renault que Luca De Meo a annoncé dans sa conférence de presse du 8 novembre. Le contrat de travail de 2406 salariés Renault de notre établissement sera transféré dans Ampere grâce à l’article L1224-1 déjà utilisé en 2021 dans la Maintenance de l’Ingénierie. Chaque entité devra renégocier ses accords collectifs… à la baisse, comme son budget CSE.Cette « révolution » va recréer de la complexité, des silos voire des doublons, et mettre en concurrence les équipes du Technocentre et d’Aubevoye scindées en plusieurs entités juridiques. Comment dans chaque entité arbitrer ensuite les priorités, quel fournisseur choisir : à l’intérieur ou à l’extérieur du groupe… ?[…] La suite à lire ici https://sudrenault.org/on-sait-ce-qu-ampere

Power/Ampere : les élus SUD de Guyancourt et Aubevoye demandent une expertiseLe découpage de notre établissement en plusieurs entités juridiques aura d’importantes répercussions en termes organisationnels et de conditions de travail. C’est pourquoi les élus SUD souhaitent que le CSE fasse appel à un cabinet d’experts indépendants avant la mise en oeuvre de ce projet.https://sudrenault.org/power-ampere-les-elus-sud-de-guyancourt-aubevoye-demandent-une-expertise

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Actu Solidaires 78 Automobile Licenciements

Sud Renault – CAR22 : moins de départs en RCC, plus de démissions et de risques psychosociaux

L’accord « Renouveau 2025 » visait 1153 départs dans le cadre de la RCC du 1er janvier au 30 septembre 2022. Il y en aura finalement 634 dont 375 à Guyancourt/Aubevoye, auxquels s’ajoutent 186 démissions sur l’établissement qui se vide de ses compétences, laissant en tension les salariés qui restent. (…]

Une médecin du travail, qui assistait à ce CSE, a souligné le nombre de consultations psychosociales en nette augmentation, notamment en septembre, avec des salariés en épuisement professionnel dans des secteurs en surcharge de travail. Le télétravail favorise cette situation : absence de coupure entre vie personnelle et professionnelle, absence de moments d’échanges informels permettant de réduire la pression, isolement…   

A lire ici : https://sudrenault.org/car22-moins-de-departs

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Énergie Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 41

Au sommaire : en grève dans l’énergie, l’automobile…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr
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Automobile

A la Une Visionnez le débat sur la nouvelle convention collective de la Métallurgie

Cette conférence s’est tenue mardi 25 octobre dans les locaux du syndicat SUD au Technocentre Renault à Guyancourt, et également en visioconférence.

Elle a permis de mieux comprendre les enjeux et les impacts de la nouvelle grille de classification qui va s’imposer aux salariés Renault dès janvier 2024.


 

0:00:00 Début
0:00:09 Présentation des intervenants
0:00:50 Introduction de Bernard Guillerey
0:08:30 Exposé d’Inès Meftah sur la classification des emplois
0:40:20 Question sur les éléments qui constituent le contrat de travail
0:43:45 Questions sur les conséquences en cas de refus de signer un avenant à son contrat de travail
0:52:39 Question sur la méthode de cotation des emplois
0:54:51 Question sur la cotation des emplois
0:57:07 Question sur les conséquences salariales en cas de changement d’emploi
1:01:23 Question sur la nouvelle grille salariale
1:01:47 Question sur les solutions pour éviter le système de notation ou en limiter ses effets
1:05:32 Question 1 sur le statut Cadre dans le nouveau système de classification
1:12:12 Question 2 sur le statut Cadre dans le nouveau système de classification
1:16:19 Question sur les interlocuteurs en cas de problème de cotation et le rôle des Ressources Humaines
1:22:24 Question sur la mobilité
1:25:00 Conclusion

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Automobile Ressources juridiques

Conférence/débat sur la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie

SUD poursuit son cycle de conférences avec un débat sur la nouvelle convention collective de la métallurgie mardi 25 octobre au Technocentre. Une date à réserver dès maintenant dans vos agendas !

SUD poursuit son cycle de conférences/débats au Technocentre. Après l’environnement et l’automobile, Mai 68 à Renault, les retraites ou les nouveaux modes de management en entreprise, nous débattrons de la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie et de ses impacts sur les salariés de Renault :

Mardi 25 octobre 2022 à 12hAvec Inès Meftah, juriste en Droit du travail et maître de conférences à l’Université de Strasbourg

Rendez-vous dans les locaux SUD (bât. Logistique Porte 1) ou en direct sur Teams.

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Une féministe révolutionnaire à l’usine

Ce samedi 1er octobre, Fabienne Lauret et Philippe Guillaume sont venu·es, à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, présenter le roman graphique Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’envers de Renault Flins(La Boite à bulles).

Une rencontre passionnante qui a débuté par un rappel des liens entre la librairie La Réserve (l’ancêtre de la Nouvelle réserve) et l’établissement en usine de militant·es révolutionnaires dans les années 70. Puis ce fut une présentation de la genèse de l’ouvrage, un projet qui a vu le jour ici, dans le Mantois.

Dans la continuité du livre de Fabienne, L’Envers de Flins, cette BD en est à la fois et une synthèse et un prolongement avec l’évocation de nouveaux aspects des engagements de notre camarade.

Un livre à se procurer d’urgence !




Extrait de la préface de Ludivine Bantigny

Revue de presse…

Une belle BD sociale avec Une féministe révolutionnaire à l’atelier : L’envers de Renault Flins aux éditions La Boîte à Bulles, sortie le 14 septembre 2022

Par Stanislas Claude – 3 septembre 2022

L’auteur Philippe Guillaume raconte avec Fabienne Lauret une histoire d’hommes et de femmes au coeur de la France industrielle. La jeune Fabienne a débuté en 1972 son travail à l’usine Renault de Flins, haut lieu du syndicalisme et des luttes pour protéger les droits des ouvriers. La lutte a aussi concerné les droits des travailleurs immigrés et des femmes alors que les élections ne donnaient jamais les forces de gauche en tête des élections, jusqu’en 1981 et l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Le trait et les bulles sont hyper dynamiques pour raconter l’histoire de la lutte des ouvriers au XXe siècle, une passionnante histoire.

La lutte des classes par le menu

L’envie de défendre ses camarades a très tôt animé Fabienne Lauret. Les 144 pages de la BD livrent un récit vibrant d’une vie passée à défendre les camarades et à se confronter à toutes les luttes du quotidien. Face aux tentatives de déstabilisations du partenariat, aux réflexes souvent machistes des ouvriers et aux difficultés de la vie, la syndicaliste CFDT fait face, apportant son soutien à ceux qui en ont besoin. L’histoire est vibrante d’implication, jamais démentie malgré les coups du sort personnels et la dureté des journées de travail dans les usines. Les dessins d‘Elena Vieillard sont à mi-chemin entre la BD belge et le manga, donnant une énergie considérable aux récits et aux dialogues.

Les 144 pages se lisent sans effort, pour une plongée sans fard dans le quotidien de la classe ouvrière tout le long du XXe siècle. Un très beau moment de lecture.

Synopsis:

Comme d’autres « établis » – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny. »

Auteur: Philippe Guillaume & Fabienne Lauret (scénario), Elena Vieillard (dessin), Ludivine Bantigny (préface)

Editeur: La Boite à Bulles

Nombre de pages / Prix: 144 pages / 19 euros


Une féministe révolutionnaire à l’atelier  : l’envers de Renault Flins

Alors autant vous le dire tout de suite, vous n’êtes pas prêts. Non vous n’êtes pas prêts à lire ce titre à moins d’avoir vécu comme l’auteure. Cette plongée dans le monde ouvrier, dans le milieu syndical révolutionnaire et dans l’atmosphère de la lutte féministe des années 70… c’est d’une violence morale voir physique…. assez dingue.

Ce titre bibliographie de Fabienne Lauret qui va volontairement se faire embaucher dans l’usine Renault Flins pour défendre la cause des ouvriers est dépoussiérant. Car oui on a tous vu aux actus les grèves de ces entreprises, on a tous entendu la revendication des acquis sociaux obtenus au bout des jours, mois, années de grêves mais non, on ne se rend pas bien compte de ce que ça veut dire derrière.
Grêve générale.

Derrière cela il y a donc Fabienne et tant d’autres personnes qui ont patiemment expliqué, pris parti, pris en pleine tête (aussi) qu’un autre monde était possible. On découvre les magouilles des patrons mais aussi et surtout des syndicats entre eux et entre partis. Effarant. On découvre les cadances infernales, les taux de rendements, les accidents de travail, tout un univers ouvrier qui est peu connu et encore moins reconnu.

On salut le dessin en noir en blanc très simple, et il le fallait vu le nombre d’infos qu’on doit digérer. Le rouge vient reveiller tout cela, le rouge symbole de la lutte. On se perd parfois un petit peu dans les prénoms des collègues syndicalistes et dans les dates des grèves, mais l’important n’est pas là.
Tu es toute seule Fabienne.

Enfin Fabienne a défendu les causes feministes, autant dire que dans un milieu d’hommes ça n’a pas été chose simple. Sans oublier l’accès à la culture, qui est percu comme un luxe. Bref, je n’étais pas prête pour cette plongée en eaux sombres et on ressort forcement un peu changé.

https://bd.krinein.com/bd-boite-a-bulles-feministe-revolutionnaire-atelier-envers-renault-flins/

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Automobile Industrie

Non, les salariés de Renault ne toucheront pas une prime de 1000 €

La direction de Renault et certains syndicats laissent croire ce matin que les salariés de Renault vont toucher une prime de 1000 €. C’est faux. Ce qui ne figure pas dans les meures envisagée par Renault par contre, c’est une hausse des salaires à la mesure de l’inflation.

A l’issue de la réunion de négociation d’hier jeudi 22 septembre, la principale proposition de la direction de Renault concerne une prime de partage de la valeur de 500 euros. Les salariés qui viennent travailler en voiture ou en transport en commun pourraient en plus toucher une prime de transport de 100 €.

Quant aux autres mesures, elles sont aléatoires [1]. Les salariés ne seraient pas prélevés de cotisation mutuelle pendant 3 mois, mais à condition d’être affilié à la mutuelle de l’entreprise et pas à celle de son conjoint par exemple. La cotisation minimum de la mutuelle choisie par Renault est de 26,14 € par mois, ce qui ferait 78,42 € d’économie en tout, et pas 315 € comme annoncé. On est donc loin des 1000 € annoncés pour la majorité des salariés de Renault.

Ce qui ne figure pas dans les meures envisagée par Renault, c’est par contre une hausse des salaires à la mesure de l’inflation.

A la différence des primes, une hausse de salaire est durable. Et elle alimente les caisses de la Sécurité Sociale grâce aux cotisations sociales. Cela permettrait d’éviter une nouvelle dégradation de nos conditions de départ en retraite comme l’envisage de nouveau le gouvernement.

Le décrochage entre nos salaires et l’inflation signifie une baisse de nos salaires réels.

La direction de Renault se félicite de ses résultats financiers du 1er semestre 2022. Elle a relevé ses objectifs financiers pour l’année 2022. Elle doit aussi relever ses objectifs salariaux.

Ce qu’il faut, c’est une augmentation générale des salaires d’au moins 300 € par mois pour tous les salariés, ouvriers, techniciens et cadres.

SUD Renault appellent les salariés à participer le plus nombreux possible aux appels à la grève à aux manifestations du jeudi 29 septembre pour l’augmentation de nos salaires et la défense de nos retraites.

Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 23 septembre 2022

Notes

[1] Mesures envisagées :

  • « Prime de partage de la valeur » de 500 € versée en octobre pour les CDI, CDD et intérimaires (ancienneté minimum 1 mois, hors DA)
  • Prime de transport de 100 € versée en novembre pour les CDI, CDD et intérimaires (hors DA) sauf pour les salariés qui ont un véhicule de fonction nominatif
  • Cotisation complémentaire santé entreprise du salarié prise en charge à 100% en octobre, novembre et décembre
  • Monétisation de 3 jours de CTI maximum avec une majoration de 25% jusqu’en décembre (possibilité de monétiser 1 jour de CTE ou CTC)
  • Déblocage anticipé du PEG possible jusqu’en décembre
  • Ouverture des NAO 2023 en décembre 2022
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Automobile En grève ! Industrie Précarité

Face à la hausse des prix, il faut augmenter les salair€s

Entre aout 2021 et 2022, les prix ont augmenté de 6,5% en France selon l’INSEE. C’est loin d’être le cas des salaires à Renault… sauf pour certains dirigeants. L’heure est à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires afin de préserver notre pouvoir d’achat.

L’INSEE prévoit en aout une augmentation des prix de 5,8 % en glissement annuel (+22,2 % pour l’énergie). Quant à l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne, il augmente de 6,5 %.

À comparer avec le résultat des NAO 2022 à Renault :

  • 20 € d’augmentation mensuelle pour les APR (1,2%)
  • Suppression des Augmentations Générales de Salaire (AGS) pour les ETAM
  • Un budget de 1,9% pour les ETAM : 1,5% pour les Augmentation Individuelle (AI), 0,2% pour l’ancienneté, 0,2% pour les primes individuelles.
  • Un budget de 1,9% pour les Augmentations Individuelles des Cadres (la direction n’a fourni aucune donnée concernant les primes individuelles des Cadres).

Pourtant la direction se félicite des résultats financiers de Renault du 1er semestre 2022 :

  • « Amélioration significative de la profitabilité : 4,7 % de marge opérationnelle »
  • « Forte génération de free cash-flow : 956 millions d’euros »
  • « Renforcement de la structure financière : dette nette réduite de 1,2 milliard d’€ à -426 millions d’€ »
  • « Résultat net des activités poursuivies à 657 millions d’€, en hausse de 458 millions d’€ »

Il y a donc de quoi augmenter les salaires de tous : APR, ETAM et Cadres. La preuve avec la rémunération des cadres dirigeants de Renault :

  • En 2021, Luca De Meo a perçu 4,7 millions d’euros en 2021, soit +26% par rapport à 2020.
  • En mai 2022, l’Assemblée des actionnaires de Renault a approuvé, sur proposition du conseil d’administration, une révision des critères d’attribution des actions gratuites de De Meo pour qu’il n’en perde pas la totalité à cause de la crise liée au Covid.
  • En fait, toute une partie des cadres de Renault touche des actions gratuites. Ils se répartissent en 3 groupes : le groupe des 27 membres du Comité de direction Corporate, le groupe des cadres dirigeants et le groupe des « cadres supérieurs et des cadres à fort potentiel ». Soit entre 1000 et 2000 bénéficiaires d’actions gratuites selon les années.
  • En 2021, 2 015 Cadres de Renault ont ainsi touché 1 529 996 actions gratuites, soit 759 actions en moyenne par personne. Et plus on est haut dans la hiérarchie, plus c’est le jackpot. Les 10 plus hauts salaires ont touché en moyenne 16 000 actions gratuites chacun. Le reste des salariés devrait avoir cette année à 6 actions gratuites. L’« abondance » ne concerne pas tout le monde…
Télécharger le tract SUD du 6 septembre 2022

SUD demande la réouverture de négociations sur les salaires et appelle les salariés à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires, dès la rentrée de septembre.

Nous n’aurons que ce que nous irons chercher

Oui, il faut augmenter les salaires au moins au niveau de l’inflation, pour ne pas perdre de pouvoir d’achat ni voir notre niveau de vie régresser. À la différence des primes ou de l’Intéressement, une hausse de salaire est en plus durable dans le temps et alimente les caisses de la Sécurité Sociale grâce aux cotisations sociales.
Cela permettrait d’éviter de nouvelles dégradations de nos retraites (conditions de départ, niveau des pensions) ou de la prise en charge de nos dépenses de santé.

Les cotisations sociales (qu’elles soient dites « patronales » ou « salariales ») sont bien une partie de notre salaire. Le gouvernement et le patronat parlent de « charge », comme ils parlent de notre salaire comme d’un « coût du travail ».

Dans cette logique, le Parlement vient d’adopter le 16 août 2022 une « loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ». Celle-ci ne comprend ni hausse du SMIC, ni incitation à augmenter les salaires dans le Privé, mais une prime de « partage de la valeur » qui peut se monter jusqu’à 6000 euros exonérés de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu.

Une bonne prime, ce serait toujours ça de pris. Mais elle n’est pas obligatoire et dépend du bon vouloir des employeurs… Autant dire qu’il va falloir de fortes mobilisations pour faire bouger la direction, que ce soit sur une prime ou sur les salaires !

SUD Renault va contacter les autres syndicats de l’établissement pour proposer des actions communes.

D’ores et déjà, l’union syndicale Solidaires, qui regroupe les syndicats SUD, et la CGT appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle et nationale jeudi 29 septembre pour les salaires et les retraites. Cette initiative a été rejointe par de nombreuses organisations syndicales et politiques : l’Alternative, ATTAC, CGT, Confédération paysanne, Convergence services publics, Copernic, EELV, FSU, Génération.s, LFI-NUPES, MAN, NPA, OXFAM, Union syndicale Solidaires, PCF, PS, UNEF…
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