Nombre de Porchevillois.es n’ont pas manqué de remarquer que les cours de récréation du groupe scolaire Mandela bénéficiaient d’illuminations à des horaires ne le nécessitant pas : en début de soirée (alors qu’il fait encore jour) jusqu’à la nuit bien avancée aux environs de 21h, mais également le matin tôt bien avant l’ouverture. Donc en dehors de toute présence humaine mise à part quelques oiseaux virevoltant !
Alors que même à Paris nos plus grands monuments s’éteignent et que notre célèbre Dame de fer quitte plus tôt sa parure scintillante pour revêtir une robe de chambre grisâtre on ne peut que s’interroger.
Certes il s’agît de l’école Mandela, illustre personnage dont la mémoire mérite d’être éclairée, lui qui a vécu tant d’années dans un sombre cachot. Mais compte tenu de ses convictions on peut penser avec certitude qu’il préférerait que cette électricité bénéficie à des familles dans le besoin. (la précarité énergétique touche 20 % des ménages soit 12 millions de personnes en France, combien à Porcheville ? )
Certes Porcheville doit tenir son rang, elle qui a bénéficié sur son territoire de 2 puissantes centrales électriques et de leurs retombées financières qui ont fait de notre ville une commune riche.
Mais le contexte actuel ne doit -il pas engager les collectivités à montrer l’exemple et à faire preuve de sobriété tant pour des raisons économiques qu’environnementales?
Pendant ce temps, les puissants projecteurs éclairent en partie le fameux «monticule », comme le surnomment de nombreux porchevillois, monticule fait de 26 500 m3 de déchets de terres excavées sur des chantiers en échange de 20 000 euros, montant fièrement brandi par les élus promoteurs du projet.
Ouf, une partie de cette somme pourra être utile au paiement des factures d’électricité.
Philippe Morice Porchevillois