L’extrême-droite tente de s’imposer partout dans la société, et l’informatique n’est pas épargnée.
En juin 2021, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour dinaît avec Stanislas et Godefroy de Bentzmann, respectivement codirecteurs de la SSII Devoteam et président du syndicat patronal Syntec Numérique. Ce dîner, organisé par le neveu et fils Theobald de Bentzmann et son associé Julien Madar, dirigeants de la start-up Chefing, réunissait également d’autres grands noms des affaires : Henri de Castries (ex-patron de AXA), Bruno Delpit (administrateur chez Safran) notamment.
Plus largement, les récents articles parus dans Mediapart ont montré qu’une part du patronat soutenait le candidat raciste, sexiste, LGBTI-phobe multirécidiviste : Pierre-Édouard Stérin, Charles Beigbeder, Julien Madar (proche des Bentzmann), Charles Gave, Charlotte Bolloré, etc.
Cet appétit du patronat pour l’extrême-droite n’est pas une nouveauté ; il y a plusieurs années, le candidat, alors condamné pour provocation à la haine raciale, était invité à l’université d’été du MEDEF. Le patronat français aurait-il besoin de ces discours haineux pour diriger ses entreprises ?
La proximité entre l’extrême-droite et le capital ne date pas d’hier : les capitalistes ont souvent fait le choix du fascisme dans l’histoire. « Hitler plutôt que le Front Populaire », disait François de Wendel, président du comité des forges (ancêtre de l’UIMM, la fédération patronale de la métallurgie), grand patron et grand-oncle du baron Seillère, ancien dirigeant du MEDEF.
La bourgeoisie semble trouver à la fois dans le fascisme un marché en expansion plein d’opportunités financières et un moyen d’étouffer toutes revendications de justice et d’égalité sociale.
L’informatique n’est pas épargnée par la montée du fascisme ; la présence du président du Syntec Numérique le montre bien. Au cours des dernières années, nous avons pu constater l’implantation progressive de la haine dans le secteur du numérique dans l’indifférence des directions d’entreprises : que ce soit avec la ferme à trolls racistes présents sur le site jeuxvideo.com, l’utilisation d’algorithmes par Cambridge Analytica pour promouvoir l’élection d’un candidat réactionnaire, ou l’activité grandissante des fascistes sur les réseaux sociaux.
Il n’y a rien à attendre du patronat et de la bourgeoisie dans la lutte antifasciste.
Notre lutte pour l’émancipation passe par une riposte populaire massive et organisée.
Dans les entreprises, cette organisation, c’est le syndicat.
Solidaires Informatique est antifasciste :
nous nous tiendrons toujours aux côtés de celles et ceux qui subissent et combattent le racisme, le fascisme et contre toutes les oppressions.
Contre le fascisme et la misère
la lutte sociale est nécessaire