Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis. Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans. Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine. Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France Ce reportage d’Actualité des luttes (sur FPP), propose une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim,et une analyse de l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’État
Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Buchelay, Orgeval… Graned distribution, vidéosurveillance, hôpital, grève, secteur associatif, logement…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Grève illimitée à compter du undi 13 décembre des brancardiers du bloc opératoire qui dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail avec une augmentation des tâches à faire sans effectif supplémentaire. Ils demandent également à pouvoir bénéficier de la prime de risque des urgences.
Expression unitaire en vue de la grève dans le secteur de l’animation les 14 et 15 décembre, dont plusieurs organisations de Solidaires (Sud Santé sociaux, Asso, SUD Culture, SUD CT)
Il ne peut nous échapper à nous militant·es syndicalistes, mais également à de nombreux collègues, et bien souvent, à de nombreux travailleurs·ses en général, que nombre de grand·es ou petit·es directeurs·rices, nombres d’élu·es, nous humilient (Attention pas toute·s !). C’est-à-dire, selon le Larousse : « 1.Sentiment de quelqu’un qui est humilié, atteint dans sa fierté, sa dignité. 2. Sentiment de honte qui résulte de telle cause. 3. Acte, situation qui humilie, blesse l’amour-propre.«
Au quotidien. Au détour d’une petite phrase, de grandes envolées, de petites décisions, de phrases sèches. Ces humiliateur·rices, le font parfois s’en sans rendre compte. Leur mépris est parfois aussi, total, viscéral, assumé. Ils humilient comme ils respirent. Nous en avons des exemples frappant en ce moment, par exemple à Angers avec la grève des MNS ou des anims. Dans les courriers, dans les propos tenus, tout est bon pour montrer leur suffisance, leur prétendu supériorité. « Il faut revenir à la raison » ; « il vous faut vous modérer » ; distribution de la parole et affirmation de leur propre prise de parole comme supérieure, menaces verbales et sous-entendus directs quand des agents précaires ou non, sont malades, chantage, mensonge en regardant les gens en face, refus du jour pour le lendemain de petites ou grandes choses qui sont invalidées du jour au lendemain… Dans d’autres collectivités, nous avons parfois des échos (suite à des demandes de conseils) en particulier sur les entretiens pros et des propos et mêmes ce qui pourraient être qualifiés d’insultes : « pleureuse » par exemple, de mémoire par un directeur de service d’une petite ville. On en est bien souvent là.
Ces humiliateur·rices ne comprennent rien à la vie réelle. Iels sont déconnecté·es du travail réel, c’est-à-dire du travail de terrain, et s’iels l’ont connu dans des temps plus ou moins lointains, ils et elles l’ont oublié. Déconnecté·es des douleurs infligés par le travail : dépression, fatigue, mal-être, boule au ventre, agressivité parfois -rarement- d’usager·ères mais qui laisse des traces, violence « managériale », course contre la montre permanente dans certains services, peur du CDD ou de la vacation non-renouvelée, manque de moyens qu’il faut pallier par habitude ou conscience, peur du passage en DSP (= délégation de service public), de la fin du mois difficile, maladies pros, etc. etc. etc. Ils et elles sont déconnecté·es et ne connaissent le monde qu’à travers des tableaux, des notes de services, des réunions de Comités de Directions en prenant un café et en faisant de petites blagues entre gens de bonne compagnie tout en « gagnant » des milliers d’euros. Mais elles et eux, c’est mérité… Vous n’êtes que jalouses·x si vous pensez le contraire minaudent-iels. Iels pratiquent le chantage à la moindre occasion. Voir ainsi en Guadeloupe : « on » veut bien vous parler si vous cessez vos blocages ; voir à Angers avec le Maire et l’élue RH : « on » veut bien vous parler si vous cessez votre grève ; voir le ministre de l’intérieur qui verse des larmes de crocodiles devant un naufrage et la mort de dizaine de migrants : mais qui gère le capitalisme, le système économique, ne fait rien contre les fraudes, maintien des dictatures ? Etc.
Et le pire dans tout ça, c’est qu’il y a toujours des collègues, des camarades de syndicats mêmes qui appellent au calme, au PRÉTENDU dialogue. PRÉTENDU, en gros, en gras, en italique, souligné, surligné. PRÉTENDU, car c’est quasi tout le temps un monologue des dirigeant·es, quel que soit le niveau hiérarchique. Ils daignent – dans leur grande bonté « managériale !- parfois nous écouter, par le voie de responsables et d’interlocutrice·eurs bien défini·es. Pour eux et elles, le dialogue est constructif quand les agent·es, les travailleurs et travailleuses de terrains du réels, susurrent avec docilité « oui oui mon bon maître« . On ne parle même pas de syndicats comme nous qui essayent d’amener les principaux collègues en grève au contact des élu·es, des décideurs… ça les choque parfois. Ils et elles préfèrent leur petits ghettos de gens bien assis, bien chauffés, pas stressés par les contingences quotidiennes du travail de terrain.
après Charles Péguy et Rosa Parks, 2 postes récupérés au lycée Nadar
De fortes mobilisations, soutenues par les préavis de grève et de rassemblement de SUD Éducation 91, avaient déjà permis d’obtenir récemment : – un poste pérennisé au collège Charles Péguy – un accord convenant aux deux parties au lycée Rosa Parks, avec obtention de la majorité des revendications.
Suite à ces victoires, la Région a pris au sérieux le préavis de grève posés par SUD Éducation 91 au lycée Nadar de Draveil : ce simple dépôt de préavis a suffi à obtenir les deux postes d’agent·es demandés !
SUD Éducation 91 se réjouit avec les personnels mobilisé·es de ces succès, et invite les collègues à suivre ces exemples partout où cela est utile.
Mardi 7/12 et après : Soutenons les grévistes sans- papiers du DPD de Coudray
Depuis lundi 15 novembre, 70 travailleurs sans-papiers de DPD, filiale de La Poste pour le colis sont en grève. Certains sont employés via la boîte d’intérim de Derichebourg, sous-traitant de DPD. Ils sont organisés dans le collectif de travailleurs sans-papiers de Vitry, et soutenus syndicalement par Solidaires 91 et et la fédération SUD PTT.
Ils occupent nuit et jour l’entrée du site DPD du Coudray-Montceaux en Essonne. Ils demandent à La Poste et Derichebourg la délivrance des CERFA et des documents d’entreprise nécessaires à la régularisation. Ils demandent leur régularisation à la préfecture.
Le groupe La Poste, à travers différentes filiales comme DPD ou Chronoposte et via des cascades de sous-traitance, emploie massivement des travailleurs sans papiers sur tout le territoire, au point d’en faire un business model.
Tous ces travailleurs sans papiers s’occupent de la salle besogne de La Poste qui se livre à une véritable maltraitance : journées de 12h, heures supplémentaires imposées, mise en compétition poussant à l’épuisement.
Pour les soutenir vous pouvez: Faire un don sur la caisse de soutien https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd Passer les voir sur le piquet (Croisement Chemin de Chevannes / rue du Bois de l’écu, Coudray-Montceaux) en leur apportant si possible des vêtements chauds ou de la nourriture qui se conserve (eau, pâtes, riz, conserves, gâteaux) Venir au rassemblement de soutien mardi 7/12 à 10h30 devant la poste de Corbeil (6 rue Feray)
La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les salarié.es du sanitaire, du social, du médico-social, de l’animation … : • A s’organiser en Assemblées Générales, • A la convergence de la lutte avec les secteurs de la Fonction Publique Hospitalière et de toutes et tous les salarié·es du secteur privé. • A ne plus taire nos colères !
Nos revendications portent sur :
• Un salaire net minimum à 1700€. • Pour une augmentation conséquente des rémunérations de 400 € net/mois pour toutes et tous dans le privé comme dans le public. • Contre l’individualisation de nos carrières, la course à la rentabilité. • Pour la rémunération de tous les étudiant-es et travailleurs-eu-ses en formation et l’augmentation des capacités de formations dans les secteurs du sanitaire, social, médico-social et de l’animation. • Une augmentation immédiate des salaires pour l’ensemble des personnels soignants, techniques, administratifs, de la santé, du social et médico-social de 400€ nets mensuels, soit l’équivalent de 80 points d’indice supplémentaires dans la FPH. • Une carrière avec évolution linéaire et sans barrage pour tous-tes les agent·es et salarié·es de la santé, du social et du médico-social dans le public comme dans le privé.
Les agents territoriaux de Mantes La Jolie sont en grève depuis le 8 novembre et cela pour une durée illimitée ! Ils perdent chaque jour leur salaire, pour défendre leurs acquis, leur droit, pour la considération de la pénibilité de leur travail ….. Aidons les ! C’est des agents qui chaque jour s’occupent de vos enfants tant bien que mal ! Soutenons les ! Il n’y a pas de petits montants, uniquement de bonnes intentions ! Partagez au maximum ! Pour qu’ils puissent être entendu et reprendre leur travail dans de bonnes conditions Merci pour eux ! Merci à tous ! 🙏🙏🙏
Depuis le jeudi 18 novembre, les agent.es de la ville de Mantes-la-Jolie (nos collègues ATSEM et animateur.rices du périscolaire, mais aussi les coordinateur.rices des écoles, les bibliothécaires…) sont en grève contre l’injustice de la revalorisation en trompe-l’œil de leurs salaires et une refonte de leur temps de travail.
Commençons par le temps de travail. La mairie entend faire appliquer la loi du 6 août 2019 (dérogatoire jusqu’au 1er janvier 2022) qui vise à uniformiser, au nom de la « justice » et de l’« équité », le temps de travail des agent.es de la fonction publique territoriale en les faisant passer toutes et tous à 1607h annualisées.
Cette réforme oublie évidemment de tenir compte de la pénibilité du travail de ces agent.es.
Rappelons qu’un.e ATSEM participe activement auprès de l’enseignant.e à l’accueil des élèves et à la mise en place des différents ateliers tout au long de la journée, assure le service de cantine et gère le temps de sieste. A cela s’ajoutent la gestion de l’hygiène des enfants et le nettoyage de la classe le soir et pendant les périodes de vacances scolaires. Il serait donc « juste » et « équitable » qu’elles ou ils travaillent plus ?
Pour les agent.es du périscolaire, la situation ne semble pas meilleure. Des horaires fractionnés sur une journée, des changements réguliers de lieux de travail sans réelle concertation avec les agent.es, des locaux souvent inadaptés à la gestion d’enfants en grand groupe (salle des maîtres, salle informatique,…), absence de matériel,… A cela s’ajoute un flou artistique sur leurs missions (étude surveillé, devoirs dirigés, garderie?) qui permet évidemment le flou sur leurs salaires.
Justement, parlons salaires. La municipalité souhaite acter la déclinaison locale du Régime indemnitaire des fonctionnaires de l’État (RIFSEEP), et la prime qui en résulte n’est pas la même pour tout le monde :
les salaires des agents territoriaux vont bénéficier de la spectaculaire augmentation de 80 à 120 euros bruts mensuel
les hauts cadres auront quant à eux 3000 euros !
Nous parlions de « justice » ? D’« équité » ?
Rappelons enfin que de nombreuses communes (Vitry-sur-Seine, Fontenay-sous-Bois, Paris,…) refusent d’appliquer cette loi au nom de la libre administration des collectivités locales. Ces conseils municipaux se préparent déjà à répondre aux attaques de l’État au tribunal administratif, en rappelant que le passage aux 1607h remettraient en cause des congés qui ont été négociés dans un cadre légal.
Face à cette précarisation des agent.es territoriales, ce déni de la pénibilité de leurs conditions de travail, cette attaque de l’État contre la démocratie locale, ils et elles expriment leur colère tous les midis devant la mairie de Mantes-la-Jolie. Soyons nombreuses et nombreux pour les soutenir, et généralisons la grève dans les autres communes du département qui subissent les mêmes injustices.
Au sommaire : Guyancourt, Trappes, Mantes-la-Jolie, grèves et mobilisation dans la fonction publique territoriale, le secteur Social et la logistique.
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Guyancourt : mobilisation au foyer pour adultes et jeunes handicapés