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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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L’extrême-droite de Le Pen à Zemmour est un danger pour l’école, pour les personnels, et pour les élèves ! – 8 pages de SUD éducation

Une progression alarmante de l’extrême droite

À l’approche des élections présidentielles, l’extrême droite est quasi omniprésente dans les médias : Zemmour et Le Pen imposent les termes du débat public.

D’une part, l’extrême droite impose sa vision du monde qui repose sur la peur et la haine de l’autre : les personnes immigrées, musulmanes, juives ou LGBTI… et l’exaltation d’une “nation française” entendue comme excluante.

D’autre part, la progression de l’extrême droite et la diffusion de ses idées réactionnaires dans la société encouragent l’action des groupes d’ultra-droite violents : depuis 2017, neuf attentats terroristes, dont trois depuis août 2021, ont été déjoués et leur menace est grandissante. Ces groupes violents appellent à s’en prendre à des lieux de culte (mosquées et synagogues), à des lieux qu’ils associent à l’immigration, ou à des lieux « de gauche », des personnalités politiques ou encore dernièrement des centres de vaccination.

20 ans après les manifestations anti-Le Pen, les candidat·es d’extrême droite se sont hissé·es en haut des sondages d’opinion. SUD éducation décrypte leur programme pour l’école.

L’école doit être un rempart social contre l’extrême droite

Du temps du FN de Jean-Marie Le Pen, le discours de l’extrême droite sur l’école se concentrait sur la défense d’une école privée largement confessionnelle. Depuis, avec la tentative de dédiabolisation engagée par Marine Le Pen, le Rassemblement national a essayé de s’implanter via le Collectif Racine dans l’Éducation nationale, heureusement sans succès. Le collectif Racine créé en 2013 a pour objectif de diffuser sa vision décliniste de l’école auprès des personnels. Pour ce collectif dont la plupart des membres soutiennent actuellement Zemmour, l’école est en “péril” du fait de l’esprit de mai 68 et des théories pédagogiques : c’est bien mal connaître les difficultés des personnels dans l’école actuelle !

L’Éducation nationale, c’est plus d’un million de personnels. Il est vital de ne pas fléchir face aux discours de l’extrême droite et de continuer à convaincre nos collègues que l’extrême droite consiste un danger colossal pour l’école, pour ses personnels et ses élèves mais aussi pour la démocratie sociale en général. Les programmes du RN et de Zemmour pour l’école poursuivent deux objectifs :

→ accentuer la ségrégation sociale en instaurant un service public d’éducation au rabais, ce qui a pour objectif d’organiser la fuite vers l’enseignement privé pour les élèves des classes supérieures,

→ instrumentaliser le service public d’éducation pour diffuser une idéologie réactionnaire.

L’extrême droite soutient la politique de Blanquer

Depuis l’investiture du ministre Blanquer, le Collectif Racine n’a rien écrit des politiques de casse du service public d’éducation orchestrées par celui-ci : rien sur les suppressions de postes, rien sur les réformes des lycées qui ont pourtant dégradé les conditions de travail des personnels, ni sur Parcours sup’ qui opère une sélection sociale inacceptable !

L’extrême droite de Le Pen à Zemmour est satisfaite de l’action du ministre Blanquer et se félicite :

- de la priorité au développement de l’école privée, largement confessionnel : la plus forte augmentation de budget pour la rentrée 2022 concerne l’enseignement privé et l’obligation de scolarisation à partir de 3 ans oblige l’État à financer le développement des écoles privées,

- des attaques contres la liberté pédagogique des enseignant·es afin d’uniformiser les pratiques,

- de l’aggravation de la sélection sociale et la mise en concurrence des élèves via les réformes des lycées et Parcours sup’,

- de la liquidation de l’éducation prioritaire via une baisse drastique de moyens pour les établissements qui accueillent les élèves les plus défavorisés,

- de l’absence de véritable politique de prévention et de lutte contre les discriminations,

- du dévoiement de la laïcité pour diffuser des idées islamophobes.

Zemmour et Le Pen veulent une école qui consacre les inégalités et les discriminations

Lorsque l’on observe les propositions du Rassemblement national ou de Zemmour pour l’école, on remarque qu’il n’y a pas de remise en cause de la politique actuelle de Blanquer. Bien au contraire, l’extrême droite propose des mesures encore plus rétrogrades, dangereuses et inégalitaires.

→ L’extrême droite ne parle pas des vraies difficultés de l’école

Dans son programme, le RN ne parle jamais des difficultés des personnels de l’Éducation nationale : du bâti délabré, des injonctions permanentes de la hiérarchie, du manque de moyens et de formations pour les personnels, du manque de personnels médico-sociaux et AESH…. Au contraire, l’école n’apparaît dans le programme du RN, que pour appuyer un discours xénophobe sur l’insécurité. Sur les 18 brochures programmatiques du RN, aucune ne concerne l’école ! Même constat chez Zemmour, pour qui le thème de l’école rime avec “théorie du genre”, “immigration”, “effondrement du niveau” mais jamais avec “manque de moyens”, “classes surchargées”, “organisation pathogène du travail”, “manque de reconnaissance pour les personnels” : cette instrumentalisation de l’école par l’extrême droite est insupportable.

→ L’extrême droite instrumentalise le discours républicain pour diffuser ces idées inégalitaires

Le programme du RN diabolise les “banlieues” et crée un récit fantasmé de celles-ci. Le RN dit vouloir y rétablir “sans concession de l’ordre républicain” qui se décline dans son Plan Banlieue en trois mots : “discipline”, “sécurité” et “répression”. Au contraire, SUD éducation et l’ensemble des organisations progressistes revendiquent le rétablissement des services publics dans les quartiers populaires avec un financement à la hauteur des besoins afin de garantir l’accès de tou·tes aux droits constitutionnels : le droit à l’éducation, à la santé, au logement… Les services publics et les droits sociaux sont le fondement d’une société qui garantit l’égalité de traitement entre tou·tes.
La traduction dans le secteur de l’école de ce dévoiement du discours républicain s’incarne dans “l’action 19” du “Plan banlieue” du RN qui consiste à “Développer les internats d’excellence et y instaurer la priorité nationale”.

L’action du RN consiste donc à développer un dispositif dont les personnels sur le terrain ont déjà éprouvé l’inefficacité et les résultats décevants, en y ajoutant une mesure profondément raciste. Ici le RN montre son vrai visage : celui d’un parti qui discrimine les enfants et détruit le vivre-ensemble en imposant un régime d’inégalités en fonction de la nationalité. C’est l’extension d’un régime de préférence nationale aux élèves qui est proposée par le RN. Cette proposition va à l’encontre de notre projet d’une école ouverte à tou·tes !

L’urgence pour l’éducation prioritaire n’est pas de développer les dispositifs d’excellence mais bien d’élever la qualité du service public d’éducation qui est largement dégradé dans les quartiers populaires du fait du manque de moyens.

→ Nostalgie du retour à l’école de la IIIe République : inégalités et autoritarisme au programme

La prose de Le Pen et celle de Zemmour mettent au jour une vision autoritaire de l’école. La première mesure du RN pour l’école est d’instaurer un uniforme ou une blouse à l’école et au collège pour les élèves. A nouveau, le RN ne propose que des mesures “de vitrine”, passéistes et rétrogrades, qui ne permettront pas d’améliorer les conditions d’étude des élèves. Le retour à l’uniforme fait partie d’une vieille rengaine de l’extrême droite nostalgique de l’école de la IIIe République.

Or il faut rappeler que l’école de la IIIe République était une école profondément inégalitaire qui organisait une ségrégation et une hiérarchie sociale accrue. L’école de la IIIe République opérait une sélection forte puisque les enfants du peuple n’avaient pas accès aux mêmes écoles que les enfants des classes supérieures. C’était également une école des inégalités entre les filles et les garçons. Sans compter que cet école soutenait et diffusait le discours colonial de l’impérialisme français.

Le collectif Racine va plus loin dans la nostalgie de cette école du passé en proposant, comme Zemmour, la suppression du “collège unique” afin d’orienter vers la voie professionnelle les élèves dès la fin de la sixième pour commencer au plus tôt l’apprentissage.

Zemmour en appelle sur le site de son mouvement “Génération Z” à “une école sélective et méritocratique”. Son modèle est explicite : il faut, pour Zemmour, sélectionner les élites prioritairement parmi les enfants des élites. Pour lui, la sous-représentation des enfants d’ouvrier·es et d’employé·es dans l’enseignement supérieur et en particulier dans les filières les plus sélectives, s’explique par leur manque de “mérite”, contrairement aux enfants des classes les plus favorisées qui sont eux sur-représentés dans l’enseignement supérieur et en particulier dans les grandes écoles. Ainsi Zemmour tend à confond le mérite et la naissance. Au contraire, le rôle d’une démocratie sociale est de donner davantage à celles et ceux qui, par les conditions sociales dans lesquelles ils et elles vivent, ont moins de chances de poursuivre les études de leur choix.

La fin du collège unique incarne la politique ségrégative de l’extrême droite dont l’objectif est d’orienter le plus tôt possible les enfants des classes populaires vers un métier nécessitant peu de qualifications scolaires en brimant leur accès à une culture commune dispensée dans les enseignements généraux. Au contraire, la question pour SUD éducation est celle de rendre le service public d’éducation plus accessible aux élèves qui ont des difficultés scolaires et sociales plus importantes, et surtout pas de les exclure de l’école comme le propose l’extrême droite. La scolarité unique via “le collège unique” est un progrès social que le manque de moyens (les classes surchargées, l’absence de fléchage d’heures pour financer les options…) met en danger.

De même, selon les brochures du RN, le retour de l’uniforme permettrait d’imposer “l’unité nationale” dans “les quartiers”. Les personnels de l’Éducation nationale savent que le RN pose les mauvaises questions avec son obsession du nationalisme et qu’imposer un vêtement ne constitue pas une solution aux défaillances des missions régaliennes de l’État dans les quartiers populaires.

Néanmoins, les mesures autoritaires du RN ne concernent pas uniquement les élèves, mais également les personnels. L’une des mesures énoncées par le RN pour l’école concerne le lancement d’un “plan de contrôle des enseignements” afin que “les enfants aient bien accès à un enseignement conforme à nos valeurs”. Le RN prône une instrumentalisation de l’école au service de son idéologie. Les valeurs du RN ne sont pas celles de l’école ni de ses personnels. Il est à craindre des fortes restrictions contre la liberté pédagogique des enseignant·es si l’extrême droite arrivait au pouvoir.

Les attaques contre les personnels ne s’arrêtent pas là car Zemmour attribue la soi-disant et très controversée “baisse du niveau de l’école” aux méthodes pédagogiques des enseignant·es qui ne pratiquent pas selon lui suffisamment le “modèle d’antan”, c’est-à-dire “les méthodes traditionnelles d’acquisition des savoirs, le « par cœur », la leçon magistrale, l’autorité du maître.” : les enseignant·es sont pourtant les mieux placé·es pour évaluer les difficultés de leurs élèves et mettre en œuvre des méthodes pédagogiques adaptées, même si celles-ci ne plaisent pas au polémiste d’extrême droite.

SUD éducation s’oppose à cette conception rétrograde de l’enseignement et défend la diffusion des pédagogies émancipatrices.

→ L’extrême droite défend une conception nationaliste, sexiste et xénophobe de l’école

Pour l’extrême droite, de Zemmour à Le Pen, il faut mettre davantage en avant l’enseignement du français et de l’histoire, considéré comme “des fondamentaux”. Cette obsession montre bien la méconnaissance du secteur de l’éducation par l’extrême droite, ainsi que sa volonté d’instrumentaliser l’école au service de son idéologie. Par ailleurs, on peut facilement déduire que cette proposition s’applique prioritairement aux élèves issus des classes populaires qui étudient au sein de l’école public, les élèves issus des classes supérieurs auront eux toujours accès à une formation plus complète et plus riche grâce à toutes les officines privées de cours particuliers, de cours du soir ainsi qu’au sein de l’école privée.

Le programme du RN au sujet du contenu des enseignements s’attache principalement à renforcer le volume horaire des cours d’histoire et de français dans une visée exclusivement nationaliste : il s’agit de “mettre en place un Roman national qui redonne des repères historiques, identitaires et culturels uniques à tous les petits Français” selon les mots du RN. On voit bien à quel point l’enseignement est instrumentalisé par l’extrême droite. Pour l’extrême droite, l’exaltation de la nation, c’est avant tout l’exclusion et la domination pour tou·tes celles et ceux qui n’entrent pas dans ce “roman national” homogène et unique. Au contraire, à l’école, on apprend aussi le vivre-ensemble et la tolérance. Le RN œuvre pour rendre invisibles les différences et uniformiser la population autour du fantasme de la nation française.
C’est pourquoi le RN propose deux mesures visant à discriminer les populations qu’il ne juge pas conformes à son idéologie nationaliste.

D’abord, le RN revendique la suppression des enseignement des langue et de culture d’origine (ELCO) : cette mesure est une mesure purement xénophobe qui a pour but de discriminer les personnes immigrées en les contraignant à couper les liens linguistiques qu’elles pouvaient conserver avec leur pays d’origine.

De plus, le RN vise spécifiquement les élèves de confession musulmane en revendiquant l’interdiction des repas de substitution dans les cantines. Pourtant les repas de substitution ne dérogent pas aux exigences de neutralité du service public. Le Conseil d’État a rendu une décision en ce sens le 11 Décembre 2020 en indiquant que : « la laïcité n’est ni le reniement ni le cantonnement des religions. Elle est la condition du respect des choix personnels dans une société ouverte où histoire et patrimoine ont été souvent forgés par les grandes traditions spirituelles ou religieuses.
La laïcité de l’État implique donc une neutralité des services publics à l’égard de toutes les croyances ou pratiques religieuses ». Avec sa proposition d’interdiction des repas de substitution, le RN continue de dévoyer l’idée de laïcité à des fins islamophobes et antisémites.

Sur le site de Génération Z, on peut lire un résumé très explicite du programme de Zemmour pour l’école puisqu’il est écrit qu’“Éric Zemmour estime que l’idéologie progressiste occupe une place trop importante dans les programmes scolaires de l’enseignement secondaire”, c’est pourquoi Zemmour défend un programme composé des pires régressions sociales pour l’école : il dénonce la place des femmes dans les programmes d’histoire et de tous les enseignements qui permettraient de lutter contre les discriminations et de sensibiliser les élèves aux enjeux de la crise climatique.

En octobre 2021, suite à la sortie de la circulaire concernant l’accueil des élèves trans en milieu scolaire, il disait vouloir interdire leur interdire l’accès à l’école : Zemmour défend le règne de l’intolérance et de la maltraitance.
Zemmour se fait ainsi la voix des groupes d’ultradroite, des suprémacistes blancs, des antisémites mais aussi des militant·es de la Manif pour tous qui le soutiennent activement.

Les personnels de l’Éducation doivent être un rempart contre l’extrême droite

L’extrême droite instrumentalise le discours républicain et la laïcité afin de véhiculer des idées contraires aux valeurs démocratiques de la République. Chacune des propositions du RN ou de Zemmour sur l’école a une visée raciste, islamophobe, nationaliste, autoritaire ou rétrograde.

Les personnels de l’Éducation nationale œuvrent chaque jour à construire une école émancipatrice pour les élèves mais aussi à construire la société de demain en sensibilisant les élèves à la lutte contre les discriminations, aux enjeux environnementaux mais aussi aux idéaux de justice sociale. Ces aspirations des personnels sont incompatibles avec le discours de l’extrême droite, qu’il soit celui de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour ou d’autres colporteurs de haine.

SUD éducation porte cette démarche dans un cadre unitaire, notamment à travers la publication récente d’une tribune dans le quotidien Libération appelant les personnels à faire front contre l’extrême droite et ses idées.
Les personnels subissent depuis 5 ans l’action désastreuse d’un ministre autoritaire et ultra-libéral. L’extrême droite au pouvoir ne remettra pas en cause la politique de Blanquer : elle ne fera que l’accentuer en réprimant, en discriminant davantage jusqu’à mettre en danger la démocratie elle-même.

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Dossier : agir syndicalement contre l’extrême-droite

13/04/2022 L’escroquerie sociale de Marine Le Pen

13/04/2022 Des visuels et des affichettes ,pour le 16 avril et au-delà

12/04/2022 Communiqué VISA : Pas une voix pour Le Pen !

10/04/2022 Plus que jamais : pas une voix pour l’extrême droite !

27/02/2022 L’extrême droite est l’ennemie des femmes

06/04/2022 Déclaration du Comité national de l’Union syndicale Solidaires 6 avril 2022

24/03/2022 L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail

09/03/2022 Bulletin n° 10

21/02/2022 L’extrême-droite de Le Pen à Zemmour est un danger pour l’école, pour les personnels, et pour les élèves ! – 8 pages de SUD éducation

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antifascisme

Plus que jamais : pas une voix pour l’extrême droite !

Les résultats issus de ce premier tour confirment ce que nous redoutions : la montée de l’extrême-droite que l’Union syndicale Solidaires combat historiquement. Rappelons-le autant qu’il le faudra : l’extrême droite est fondamentalement à l’opposé de nos valeurs d‘égalité, de justices et de libertés. L’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs, particulièrement s’agissant des droits des femmes, des étranger-es, des LGBTQI+. Nous n’oublions pas que le renforcement électoral et militant de l’extrême-droite est lié aux politiques antisociales menées par les gouvernements successifs. Les gouvernements Macron au service des plus riches n’ont fait qu’augmenter le désespoir et la pauvreté. Les politiques liberticides enferment la société dans une spirale sécuritaire. Elles ont été un tremplin pour l’extrême-droite.

Nous réaffirmons que le RN n’est pas un parti comme les autres. Emprunt d’une idéologie nationaliste, sexiste, raciste, le choix de l’extrême droite est un danger grave. Il ne fera qu’empirer la crise sociale et la crise écologique, générer et attiser la haine, le racisme et la violence, désigner les étranger-es et les immigré-es comme boucs émissaires.

Il n’y a aucune réponse pour améliorer nos vies chez le RN qui travestit son programme néolibéral par un affichage social (en particulier sur les retraites) mais c’est un piège grossier et dangereux !

Oui, notre colère contre ce système d’exploitation et de domination est forte et légitime, mais jamais Marine Le Pen ne sera une solution : elle fait partie du système et du problème, elle le renforce même.

Nous vivons un moment de bascule. Notre syndicalisme, ancré dans les luttes pour la défense des droits et l’amélioration du quotidien, porte un projet de transformation sociale, écologiste, féministe, antiraciste, internationaliste et antifasciste, partagé en grande partie par d’autres. Il est primordial de renforcer les alliances et les actions unitaires et de s’adresser à l’ensemble des salarié-es et de la population. L’Union syndicale Solidaires agira dans ce sens dans les jours qui viennent et participera aux mobilisations, en particulier autour du samedi 16 avril.

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L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail

Communiqué intersyndical CGT-FSU-Solidaires.

Depuis janvier 2014, la CGT, la FSU et Solidaires ont lancé une campagne de longue haleine intitulée « Uni·e·s contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques », dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme », signé en mars 2011.


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L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail

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antifascisme Défense de nos libertés Luttes migrant·es Pourquoi des prisons ?

Contre le racisme et les violences policières et pénitentiaires

Les moyens actuellement mis en œuvre pour accueillir celles et ceux qui fuient l’horreur de la guerre en Ukraine démontrent chaque jour que les arguments jusqu’alors utilisés contre l’accueil inconditionnel étaient faux économiquement. Ces arguments ne servaient qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales.

A l’occasion des journées internationales contre le racisme (21 mars) et contre les violences policières (15 mars) la Campagne Antiracisme et Solidarité et le Réseau d’Entraide Vérité et Justice organisent ensemble une grande manifestation nationale contre le racisme et les violences policières et pénitentiaires le 19 mars à 14h place du Châtelet.

  • La Campagne Antiracisme et Solidarité rassemble plus de 390 organisations unies dans leur opposition au racisme (https://antiracisme-solidarite.org/). On retrouve dans ces organisations l’ensemble des composantes de la société déterminées à lutter contre le racisme : des organisations politiques, syndicales, sportives, culturelles etc. . Cette campagne de solidarité contre le racisme illustre et visibilise le foisonnement d’initiatives locales et donne aussi les moyens d’initiatives nationales telles que le 18 décembre pour la journée internationale des migrant.e.s avec plus de 50 manifestations en France pour lancer l’appel “D’où que l’on vienne, où que l’on soit né.e, notre pays s’appelle Solidarité” et du 19 mars prochain inscrit dans le cadre d’une mobilisation internationale https://worldagainstracism.org/
  • Le Réseau d’Entraide Vérité et Justice, est un ensemble de collectifs d’ici et là-bas et de différentes régions. Des collectifs de familles de victimes tuées par la police, la gendarmerie et la prison, des personnes mutilées et blessées par la police, des familles qui ont perdu un proche suite à des disparitions forcées, des collectifs antifascistes, antiracistes et contre les violations des droits humains.

⇒ Billet de la Marche des Solidarités à diffuser : 19 mars le Grand Soulèvement

“Ils et elles prétendent parler en notre nom. Mais ça parle mal de nous. Et ça dégouline de haine et de racisme. Il ne s’agit pas seulement de discours car ça tue aux frontières et dans nos quartiers, ça mutile. Jusqu’où ? Non ! Pas en notre nom ! Arrêtons cette machine de mort. Tout ça n’a rien à voir avec nos besoins, notre réalité, nos désirs.”

⇒ Appel de la campagne : D’où que l’on vienne, où que l’on soit né.e, notre pays s’appelle Solidarité https://antiracisme-solidarite.org

⇒ Rejoignez les 369 organisations locales et nationales qui ont signé l’appel  : https://appel.antiracisme-solidarite.org

⇒ Relayez la campagne sur vos réseaux sociaux

Montrez que « notre pays s’appelle solidarité

Annoncez les événements que vous organisez sur l’agenda : https://appel.antiracisme-solidarite.org/declaration-evenement.php

Utilisez le logo de la campagne https://antiracisme-solidarite.org/nos-visuels/

Recouvrez les murs : utilisez les visuels de la campagne pour « occuper » les murs de vos quartiers.

Financez la campagne

⇒ depuis le site internet : https://antiracisme-solidarite.org/faire-un-don/

⇒ par chèque, à l’ordre de Attac France, en mentionnant au dos “solidarité antiracisme” ; les chèques sont à envoyer à Attac France / 21 ter, rue Voltaire – 75011 Paris

⇒ par virement, en indiquant “solidarité antiracisme” dans l’objet du virement. Bénéficiaire : « Attac France » / Banque : Crédit coopératif Paris Nation / 252, Boulevard Voltaire / 75011 Paris. IBAN : FR76 4255 9100 0008 0134 9343 353 / BIC : CCOPFRPPXXX

Construisez la manifestation nationale du 19 mars


⇒ Affiches disponibles en région parisienne à :

Solidaires Paris, 31 rue de la Grange aux Belles, Métro Colonel Fabien (Paris 10)
UL CGT 18, 42 rue de Clignancourt, Métro Château-rouge (Paris 18)
Fasti, 58 rue des Amandiers, Métro Père Lachaise (Paris 20)
Librairie La Brèche, 27 rue Taine, Métro Daumesnil (Paris 12)
AERI, 57 rue Etienne Marcel, Métro Croix de Chavaux (Montreuil)

Pour les autres régions, contactez une organisation signataire ou envoyez mail à la Campagne pour organiser des envois !

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Ripostes syndicales contre l’extrême droite – Mars 2022 #10

Sommaire

  • P2. L’extrême droite, un danger pour l’école
  • P6. Journée contre la banalisation de l’extrême droite dans les médias
  • P8. Nouveau tract de l’Union syndicale Solidaires contre l’extrême droite
  • P10. Bibliothèque

Edito

SOLIDAIRES DÉRANGE L’EXTREME DROITE : CONTINUONS !

Dans le dernier numéro de ce bulletin nous faisions le constat que le monde syndical et plus particulièrement notre syndicalisme était pris pour cible par l’extrême droite avec notamment la dégradation des locaux de la Grange aux Belles, mais également dans d’autres villes, ainsi que des locaux CGT. C’est malheureusement encore le cas en ce début d’année.

Concrètement il s’agit à la fois d’agressions verbales et/ou physiques, de dégradation de locaux, et d’attaques idéologiques dans les “médias” d’extrême droite qui s’en prennent à notre activité syndicale et jettent en pâture les noms de nos camarades dans des articles calomnieux ou des fichages nauséabonds.

La Commission Ripostes syndicales face à l’extrême droite tient à assurer les camarades agressé·es ou calomnié·es de son soutien indéfectible.

Par ailleurs, le site Rapports de force a établi une cartographie des nombreuses violences commises par l’extrême droite en 2021 :https://rapportsdeforce.fr/boite-a-outils/carte-2021-un-an-de-violences-de-lextreme-droite-010712334

Cette rage manifeste de l’extrême droite contre notre activité syndicale et le mouvement social est la preuve, s’il en fallait, que nos combats dérangent leurs ambitions. En quelque sorte ces agressions nous renforcent à continuer et à amplifier la lutte antifasciste.

En cette période électorale où les théories d’extrême droite gangrènent le débat public il est important de renforcer notre autodéfense. Laissons le virilisme matamore à nos adversaires : notre force, c’est notre solidarité et notre capacité à construire une protection collective et à amplifier des mobilisations unitaires antifascistes.

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Ripostes syndicales contre l’extrême droite – Mars 2022 #10

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Vigilance syndicale contre les extrêmes droites

Les articles parus sur VISA en février 2022.
Nouvelle brochure de VISA : s’armer contre l’extrême droite – un argumentaire syndical antifasciste !
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Campagne intersyndicale contre l’extrême droite dans l’éducation
Le monde de l’éducation a jusqu’alors majoritairement résisté à la percée de l’extrême-droite de ces dernières décennies. En cette année d’élection présidentielle, nous avons toujours un rôle à jouer : toutes et tous ensemble, faisons front contre l’extrême-droite, ses intentions et ses idées, dans nos lieux de travail comme dans le débat public! Nos valeurs, en tant que professionnel·les de l’éducation, sont à l’opposé de l’extrême-droite. En effet, nous sommes : POUR l’héritage des Lumières, la raison, les valeurs républicaines, la laïcité CONTRE l’obscurantisme, l’exaltation des préjugés et des divisions. POUR la tolérance et le vivre-ensemble CONTRE le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme et toutes les discriminations POUR une école de […] afficher en ligne.
10ème Congrès de la FSU : résolution contre l’extrême-droite
La FSU tenait son 10ème congrès à Metz. À cette occasion, VISA fût invité pour tenir une table de presse. Très bien accueilli par les congressistes, nous avons échangé sur beaucoup de thèmes, notamment en cette période d’élection présidentielle, où nombre de candidats-es font fi de la misère sociale et font leur chou gras sur ce terreau et l’immigration. Le sujet sur l’extrême droite a été au cœur de certains débats, et les secrétaires généraux de la CGT, SOLIDAIRES et FSU, ont tenu à se rendre à notre table de presse, à l’occasion de la sortie de notre nouvelle brochure “S’armer […] afficher en ligne.
Bulletin international de la CGT : L’EXTRÊME DROITE DANS LE MONDE, LA MONTÉE DE TOUS LES PÉRILS
Une mouvance? Une idéologie? Un parti organisé? L’extrême droite est à la fois diffuse, protéiforme et tend à se normaliser, ce qui la rend extrêmement dangereuse. Nous avons conçu et imaginé ce numéro non pas tant pour dresser un panorama des partis, des tendances qui se réclament de cette idéologie, ou plutôt de ces « idéologies », mais plutôt pour proposer une analyse fine des formes qu’elle revêt dans un monde en proie à un retour sans précédent des tendances nationalistes, racistes et homophobes. L’extrême droite n’est pas un phénomène politique et social nouveau, elle est le fruit d’une tradition qui s’abreuve […] afficher en ligne.
Appel unitaire STOP BOLLORE
Presse écrite, radios, chaînes de télévision, maisons d’édition de livres, agences de communication, jeux vidéo, instituts de sondage, salles de spectacle… en quelques années, Vincent Bolloré a constitué un empire médiatique tentaculaire au service de ses ambitions idéologiques réactionnaires. Rien que dans le monde de l’édition, il possèdera bientôt plus de 70% des livres scolaires, la moitié des livres de poche, une centaine de maisons d’édition, avec un quasi-monopole sur la distribution des livres. Cette concentration de médias est sans précédent dans notre histoire. Elle renverse les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté […] afficher en ligne.
Communiqué Solidaires Deux-Sèvres contre l’extrême droite
En ces temps où les idées nauséabondes d’extrême droite se propagent dans les esprits, jusque dans ceux de certain·es militant·es syndicaux, l’Union départementale SUD-Solidaires 79 réaffirme son engagement antiraciste et antifasciste. L’extrême droite et ses représentants que sont les partis fascistes ont toujours été les ennemis des travailleuses et des travailleurs. Quand d’aucun déclare qu’ « il faut rassembler les patrons et les salariés dans un intérêt commun » et prône les récompenses au mérite, SUD-Solidaires préfère la Solidarité, l’Unité et la Démocratie. SUD-Solidaires 79 a choisi son camp, celui des travailleuses et des travailleurs, celui des femmes, celui des […] afficher en ligne.
Poitiers : manifestation unitaire contre l’extrême-droite
Depuis de nombreuses années désormais, les différentes déclinaisons de l’extrême droite ne cessent de progresser tant nationalement que localement, profitant ainsi d’une période de crise sociale, économique et sanitaire et de relais médiatiques et politiques accrus pour promouvoir leur modèle archaïque. Cette progression, tant sur les plateaux télé que dans nos rues, s’illustre par la multiplication de propos et affichages racistes, discriminants, homophobes, voire validistes, tombant fréquemment sous le coup de la loi, mais aussi de diverses violences tant matérielles (dégradations des locaux du Planning Familial ou du Parti communiste Français en 2021) que physiques se traduisant par des intimidations et violences […] afficher en ligne.
Initiative intersyndicale en Indre-et-Loire le 24 février contre l’extrême droite
Combattre les idées d’extrême-droite dans le monde du travail Depuis maintenant de nombreux mois, nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les discours de haine, du rejet de l’autre, du bouc émissaire exploitant les peurs sont de plus en plus repris et admis. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire, les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Les politiques menées […] afficher en ligne.
Intervention du SNAC FSU au congrès de la FSU : No Pasaran !
Depuis 30 ans, en France, comme ailleurs malheureusement, les idées de l’extrême droite contaminent peu à peu le débat politique et culturel, profitants des comorbidités sociales engendrées par les crises du capitalisme. Cette tendance se renforce dangereusement avec cette campagne présidentielle, qui voit la multiplication des candidats à droite de la droite, et la diffusion de leurs propos réactionnaires, identitaires, misogynes et racistes bien au-delà de leur cercles habituels, jusque dans les médias et les partis politiques soi-disant modérés. Le SNAC, membre fondateur de VISA, dénonce depuis des années cette idéologie qui ne vise qu’à exclure, diviser et casser les conquis sociaux. Pour […] afficher en ligne.
Déclaration intersyndicale 93 : Zemmour le fasciste hors de nos territoires !
La mobilisation citoyenne syndicale et politique a chassé Zemmour de Montreuil. Alors que ce candidat d’une idéologie qui tue et sème la haine, souhaitait se mettre en scène au cœur d’une ville de la Seine Saint Denis, il a été contraint de se replier dans l’enceinte d’un vaste plateau technique. Loin du souffle populaire de notre territoire, dans une zone sans habitant-es, ce fasciste va pouvoir vomir ses obsessions identitaires, racistes, islamophobes et sexistes. Le secret gardé jusqu’au dernier moment sur son lieu de repli témoigne de sa fébrilité. Nous recevons cette peur de la colère de nos villes, de ses salarié-es, […] afficher en ligne.
Communiqué de la CGT Métallurgie BFC : Nous ne laisserons pas Zemmour récupérer la situation de l’usine VBT
Un proche de la campagne du candidat Zemmour a tenté d’approcher les représentants syndicaux de l’usine VBT pour une visite de ce dernier sur le site de Montbard. Usine VBT qui est mis en vente par le groupe Vallourec et à ce jour n’a pas encore de repreneur. La région CGT Métallurgie BFC fera tout ce qui est possible pour que ce candidat ne récupère pas la situation de VBT. Les salarié-es n’ont rien à attendre de ce personnage qui veut détruire notre système social, nos droits et garanties collectives au profit d’une société ultra libérale (financeur de sa campagne électorale). Ce candidat condamné à de multiples reprises pour incitation à la […] afficher en ligne.
Communiqué intersyndical Calvados contre la dégradation de la Maison des Syndicats à Caen par l’extrême droite
Le week-end des 12 et 13 février, la porte d’entrée de la Maison des syndicats de Caen (Calvados) a été dégradée. Les organisations syndicales, CGT, CFDT, FSU, Solidaires, CFE-CGC, ont réagi par le biais d’un communiqué, le mardi 15 février 2022. afficher en ligne.
VISA 34 : Bulletin n°5, spécial extrême-droite et Occitanie
Ce bulletin n°5 fait un zoom spécial sur les 4 villes gérées par l’extrême droite en Occitanie : Béziers, Beaucaire, Perpignan et Moissac. Plusieurs militants syndicalistes et associatifs ont accepté de dresser un tableau de cette gestion qui, d’une ville à l’autre, porte bien la même marque de fabrique libérale autoritaire et le sceau d’un combat idéologique décrit par l’historien Richard Vassakos en préambule. Bulletin à télécharger en PDF ci dessous. afficher en ligne.
Médias et extrême-droite : journée débats le samedi 12 février – VISA et ACRIMED
   Après une entrée avec la fanfare invisible à 13h, la journée s’articulera autour de trois tables rondes (programme ci-dessous), suivies d’échanges avec le public. Un espace sera dédié aux tables de presse de collectifs, syndicats, médias indépendants et maisons d’édition. Evénement sur le site d’Acrimed Evénement sur le Facebook d’Acrimed   SAMEDI 12 FEVRIER 13h – Fanfare invisible 14h – Médias d’extrême droite, extrême droite dans les médias Les usages des médias par les dirigeants du FN Cartographie de la fachosphère, La Horde La gauche, les médias & l’extrême droite dans les années 1930, Dominique Pinsolle 15h30 – 30 ans de banalisation médiatique de l’extrême droite Les médias face à la menace fasciste, Ugo […] afficher en ligne.
Mobilisation intersyndicale en Côte d’Or contre l’extrême droite
Pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites, encore et toujours. L’intersyndicale et inter associations de Côte-d’Or appellent à manifester contre la venue d’Éric Zemmour en Côte d’Or. Il n’est pas un candidat comme les autres. Condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale, il attise les peurs, la haine et le rejet de l’autre, en diffusant des idées délirantes et fausses sur les migrant-es et la criminalité. Il divise la société sur des bases ethniques, religieuses, identitaires. Il a tenu à maintes reprises des propos sexistes et clairement misogynes, des propos hostiles aux militant-es antiracistes et […] afficher en ligne.
Tract VISA 29 contre le Rassemblement National
QUAND UN QUARTIER VA MAL, LE FASCISME SE PENCHE À SON CHEVET, ET CE N’EST PAS POUR PRENDRE DE SES NOUVELLES… Comme à son habitude, l’extrême droite surfe sur un fait divers et en profite pour ressortir sa vieille soupe sécuritaire et xénophobe. Les incidents qui se sont déroulés dans le quartier de Pontanézen ont attisé les appétits électoralistes de Marine Le Pen. Telle un vautour, c’est quelques jours après qu’elle annonce sa visite opportuniste à Brest. Cette course à la surenchère sécuritaire n’a que trop duré. La misère sociale ne disparait pas comme par magie, à coup d’usage de la […] afficher en ligne.
Solidaires-Météo ne transige pas avec l’extrême droite
La campagne présidentielle en cours est très largement polluée par les thématiques d’extrême droite portées par certain·es candidat·es avec la complicité des médias mainstream. Ce climat nauséabond est entretenu pour empêcher l’évocation des vrais problèmes et détourner la colère sociale vers des boucs émissaires fabriqués de toute pièce. La banalisation des idées d’extrême droite fait malheureusement son office et elles diffusent dans toutes les strates de la société, y compris dans certains milieux militants (de gauche) où on ne les attendrait pas. Solidaires-Météo n’a jamais été confronté à cette situation, mais notre syndicat anticipe le risque. Le Conseil National de Solidaires-Météo a voté […] afficher en ligne.
Communiqué Solidaires Informatique : contre le fascisme, riposte syndicale !
L’extrême-droite tente de s’imposer partout dans la société, et l’informatique n’est pas épargnée. En juin 2021, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour dinaît avec Stanislas et Godefroy de Bentzmann, respectivement codirecteurs de la SSII Devoteam et président du syndicat patronal Syntec Numérique. Ce dîner, organisé par le neveu et fils Theobald de Bentzmann et son associé Julien Madar, dirigeants de la start-up Chefing, réunissait également d’autres grands noms des affaires : Henri de Castries (ex-patron de AXA), Bruno Delpit (administrateur chez Safran) notamment. Plus largement, les récents articles parus dans Mediapart ont montré qu’une part du patronat soutenait le candidat raciste, sexiste, LGBTI-phobe […] afficher en ligne.
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antifascisme Secteur informatique

Solidaires Informatique : contre le fascisme, riposte syndicale

L’extrême-droite tente de s’imposer partout dans la société, et l’informatique n’est pas épargnée.

En juin 2021, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour dinaît avec Stanislas et Godefroy de Bentzmann, respectivement codirecteurs de la SSII Devoteam et président du syndicat patronal Syntec Numérique. Ce dîner, organisé par le neveu et fils Theobald de Bentzmann et son associé Julien Madar, dirigeants de la start-up Chefing, réunissait également d’autres grands noms des affaires : Henri de Castries (ex-patron de AXA), Bruno Delpit (administrateur chez Safran) notamment.
Plus largement, les récents articles parus dans Mediapart ont montré qu’une part du patronat soutenait le candidat raciste, sexiste, LGBTI-phobe multirécidiviste : Pierre-Édouard Stérin, Charles Beigbeder, Julien Madar (proche des Bentzmann), Charles Gave, Charlotte Bolloré, etc.
Cet appétit du patronat pour l’extrême-droite n’est pas une nouveauté ; il y a plusieurs années, le candidat, alors condamné pour provocation à la haine raciale, était invité à l’université d’été du MEDEF. Le patronat français aurait-il besoin de ces discours haineux pour diriger ses entreprises ?

La proximité entre l’extrême-droite et le capital ne date pas d’hier : les capitalistes ont souvent fait le choix du fascisme dans l’histoire. « Hitler plutôt que le Front Populaire », disait François de Wendel, président du comité des forges (ancêtre de l’UIMM, la fédération patronale de la métallurgie), grand patron et grand-oncle du baron Seillère, ancien dirigeant du MEDEF.
La bourgeoisie semble trouver à la fois dans le fascisme un marché en expansion plein d’opportunités financières et un moyen d’étouffer toutes revendications de justice et d’égalité sociale.

L’informatique n’est pas épargnée par la montée du fascisme ; la présence du président du Syntec Numérique le montre bien. Au cours des dernières années, nous avons pu constater l’implantation progressive de la haine dans le secteur du numérique dans l’indifférence des directions d’entreprises : que ce soit avec la ferme à trolls racistes présents sur le site jeuxvideo.com, l’utilisation d’algorithmes par Cambridge Analytica pour promouvoir l’élection d’un candidat réactionnaire, ou l’activité grandissante des fascistes sur les réseaux sociaux.

Il n’y a rien à attendre du patronat et de la bourgeoisie dans la lutte antifasciste.
Notre lutte pour l’émancipation passe par une riposte populaire massive et organisée.
Dans les entreprises, cette organisation, c’est le syndicat.

Solidaires Informatique est antifasciste :
nous nous tiendrons toujours aux côtés de celles et ceux qui subissent et combattent le racisme, le fascisme et contre toutes les oppressions.

Contre le fascisme et la misère
la lutte sociale est nécessaire

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