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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Agir contre le climat de haines et de violences fascistes

Il ne se passe plus un jour sans que se produisent de nouvelles menaces ou de nouvelles agressions perpétrées par l’extrême droite contre des locaux syndicaux et associatifs, des librairies, des lieux culturels, des mosquées, des militant.es, des universitaires, des journalistes, des migrant-es… Il y a 5 jours, lors du meeting de Villepinte de l’un des trop nombreux candidats d’extrême droite aux élections présidentielles, plusieurs militant-es de SOS Racisme ont été violemment agressé-es par des nervis fascistes, dont certains étaient issus d’organisations d’extrême droite récemment dissoutes. De leur côté, des journalistes de Quotidien et de Médiapart ont été pris-es à partie et molesté-es, sous les huées du public. A l’extérieur, pendant ce temps là, les forces de police nassaient, brutalisaient et interpellaient les manifestant-es venu-es dénoncer cette provocation raciste en pleine Seine-saint-Denis et des journalistes ont été entravé-es dans l’exercice de leur mission d’informer. Ces agressions vont venir rejoindre celles que le site Rapports de force a déjà recensées et cartographiées.

Le procès en appel en mai-juin 2021 des assassins de notre camarade Clément Méric est venu nous rappeler que l’extrême droite tue. ​​L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec toutes les victimes de menaces et de violences fascistes. 
Le climat politique est lourd de menaces, car l’extrême droite et une bonne partie de la droite se déchaînent dans les meetings, les médias et les réseaux sociaux. Les vannes de leurs discours haineux, racistes et complotistes sont largement ouvertes.

Face aux offensives idéologiques mortifères de l’extrême droite, les digues cèdent une à une. Sa rhétorique haineuse pollue les médias et les réseaux sociaux. Le fait que ses fantasmes racistes, masculinistes, homophobes…, se propagent librement avec la complaisance des magnats des médias n’est pas sans conséquence dans la vie réelle. Cette libération de la haine vient s’incarner dans les violences commises par des sbires d’extrême droite qui se sentent maintenant légitimés par des candidat-es à la présidence de la République qui partagent et diffusent leurs détestations de toutes celles et ceux qui leur sont différent-es.

Car c’est bien au nom du pseudo « grand remplacement » et du suprémacisme blanc qu’ont été commis plusieurs attentats meurtriers : attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011 en Norvège, attentats islamophobes de Christchurch en Nouvelle Zélande en 2019, attentats racistes de Hesse en 2020 en Allemagne..

Ces dernières semaines, plusieurs projets d’attentats d’extrême droite en France ont été déjoués avant que leurs initiateurs ne passent à l’acte. Ce ne fut malheureusement pas le cas à la mosquée de Bayonne en octobre 2019. De fait le risque existe et prend de l’ampleur. Médiapart, après avoir enquêté sur les filières néonazies dans l’armée, enquête actualisée ces derniers jours, rien n’ayant été réglé, évoquait fin novembre cette menace terroriste d’extrême droite en France avec neuf enquêtes judiciaires en cours “sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen”. Le mercredi 8 décembre a été annoncée la découverte à Niort d’un “musée privé à la gloire du IIIe Reich”, avec de nombreuses armes et engins explosifs, appartenant à un ancien militaire retraité.

Le silence du gouvernement est assourdissant et sa responsabilité est indéniable.

Pire, plusieurs ministres préfèrent stigmatiser les soit-disant « islamo-gauchistes » (tout en continuant de vendre des armes à l’Arabie Saoudite), le soit-disant « wokisme », reprenant ainsi le lexique forgé par des idéologues d’extrême droite.
Les équipes militantes de Solidaires combattent concrètement au quotidien le fascisme et le racisme dans les luttes, que ce soit dans les entreprises, dans les administrations et dans la rue.

Face à l’extrême droite, ses discours de haine, ses violences, face aux politiques sécuritaires et autoritaires, face au racisme systémique, l’Union syndicale Solidaires travaille, avec d’autres forces syndicales, associatives, politiques, à construire et renforcer les mobilisations unitaires antifascistes et antiracistes.

Ainsi le 18 décembre, l’union syndicale Solidaires appellera aux manifestations unitaires qui auront lieu partout en France, dans un cadre unitaire de la campagne “Antiracisme et solidarité”.

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La lettre d’info VISA (Vigilance initiative syndicale antifasciste)

Samedi 5 décembre : manifestation à Paris contre Zemmour !
Dimanche 5 décembre 2021, Éric Zemmour tiendra un meeting au Zénith, porte de La Villette, à Paris. Une grand‐messe fasciste présentée comme une étape déterminante dans la campagne politique de ce nouveau candidat d’extrême droite (certes encore non déclaré) à l’élection présidentielle de 2022. Depuis des mois, Éric Zemmour déballe ses discours de haine en boucle, partout. Sa parole raciste, islamophobe, misogyne, ultralibérale, sa réhabilitation des pires figures de notre histoire récente se répandent, avec la complicité aveugle ou assumée de celles et ceux qui ne cessent de lui tendre le micro ou de lui offrir des tribunes. A côté […] afficher en ligne.
Communiqué Sud-Rail : agression fasciste contre des militants Sud-Rail
Lundi 22 novembre,, deux militants de SUD-Rail étaient tranquillement attablés en terrasse à Paris, quand ils ont été pris violemment à partie, parce que l’un d’eux portait simplement un sweet-shirt antifasciste, par un groupe de 7 fascistes : insultes, coups, lunettes cassées, menaces de mort. Les deux adhérents de notre organisation syndicale ont pu se réfugier à l’intérieur du bar mais, en plus du choc psychologique, les conséquences auraient pu être bien plus graves car le groupe de fascistes souhaitait encore en découdre, à 7 contre 2. La fédération des syndicats SUD-Rail exprime sa solidarité avec les deux militants SUD-Rail […] afficher en ligne.
Communiqué intersyndical : Personnels de l’éducation, nous devons rester toutes et tous uni⋅es contre l’extrême droite !
En 2017, lors de la dernière élection présidentielle, moins de 5% des enseignant·es et des personnels de l’éducation ont voté pour Marine Le Pen. Le monde de l’éducation a jusqu’alors résisté à la percée de l’extrême-droite de ces dernières décennies. Depuis 2017, les médias montent en épingle des enseignant·es engagé·es auprès de Marine Le Pen ou aujourd’hui d’Éric Zemmour. Or on constate qu’il s’agit, et heureusement, d’un phénomène très marginal. Comment l’expliquer ? En tant que syndicalistes nous avons une connaissance privilégiée de l’institution et de ses personnels. Nous sommes convaincu·es que cette résistance aux idées d’extrême-droite est bel et […] afficher en ligne.
Communiqué CGT : stop au traitement inhumain des migrant.es !
La CGT dénonce le traitement raciste, inhumain et dégradant des migrant.e.s à la frontière entre l’Union Européenne et le Bélarus Une crise humanitaire d’envergure est en train de se déployer à la frontière entre le Bélarus et l’Union européenne. Des milliers de migrants irakiens et syriens, parmi lesquels des familles avec enfants, cherchent à rejoindre l’Europe et se retrouvent piégés par le froid et la faim face à des barbelés à lame de rasoirs fournis par le Danemark. Acheminés par avion via Minsk, avec la complicité des autorités biélorusses qui ont gelé cet été des accords de réadmissions avec l’Union […] afficher en ligne.
Fiche analyse Sud éducation : l’extrême-droite est un danger pour l’école
À l’approche des élections présidentielles, l’extrême droite est quasi omniprésente dans les médias : Zemmour et Le Pen imposent les termes du débat public. D’une part, l’extrême droite impose sa vision du monde qui repose sur la peur et la haine de l’autre : les personnes immigrées, musulmanes, juives ou LGBTI… et l’exaltation d’une “nation française” entendue comme excluante. D’autre part, la progression de l’extrême droite et la diffusion de ses idées réactionnaires dans la société encouragent l’action des groupes d’ultra-droite violents : depuis 2017, neuf attentats terroristes, dont trois depuis août 2021, ont été déjoués et leur menace est grandissante. Ces […] afficher en ligne.
Article de La Horde : Nemesis rate son coup de com’ à la manif #NousToutes
Gros succès pour la manif contre les violences faites aux femmes : un cortège dense, animée, jeune de plusieurs dizaines de milliers de personnes, a fait passer le message qui allait bien au-delà de la simple dénonciation, pour pointer du doigt le système patriarcal que l’extrême droite défend par tous les moyens. Pas étonnant donc que le collectif Nemesis, un groupe raciste au féminin, ait tenté, avec ses alliés masculins de l’Action française et de la Cocarde étudiante, de gâcher la fête : mais l’opération a viré au fiasco, grâce à la réactivité de manifestantes déters. Lire la suite afficher en ligne.
 Communiqué Solidaires étudiant.es : Le faux-discours de l’extrême-droite contre la précarité étudiante
Alors que la précarité étudiante n’en finit pas d’augmenter, avec 1 étudiant-e sur 2 qui travaille sur son temps d’études, et l’extrême croissance des distributions alimentaires, on peut apercevoir une montée des groupes et actions de l’extrême droite dans l’enseignement supérieur. Les mots d’ordre médiatiques inspirés par des théories d’extrême droite sont repris dans le discours de certain-e-s candidat-e-s sur (presque) l’ensemble du spectre politique y compris par le gouvernement. Sur ce terreau fertile de banalisation du racisme, de la misogynie et du mépris de classe, des groupes d’extrême-droite connaissent un regain d’activité en surfant sur les thèmes identitaires et […] afficher en ligne.
VISA 34 : Faits et méfaits de l’extrême-droite dans le 34 – octobre 2021
1er octobre. Article de la Pieuvre du Midi « Un jour, il va bien falloir que la vérité éclate et qu’une fois pour toute, on dise au service archéologique municipal que les 2600 ans d’âge de Béziers ne sont qu’une légende urbaine. » L’idée n’avait pas été reprise par la municipalité Couderc avant que celle de Ménard n’y adhère. « Et cela n’est repris sérieusement par aucun universitaire, pas un article n’est consacré au sujet dans les revues spécialisées. Mais bon, la mairie, s’appuyant sur les découvertes “très modestes” de son service, le revendique, et le Journal du Biterrois (JDB) le relaie, les […] afficher en ligne.
9 Novembre: rassemblement en mémoire de la Nuit de Cristal nazie et contre l’extrême-droite
En pleine vague de propagande antisémite et d’extrême-droite, Memorial 98, organise pour la huitième année consécutive, avec ses partenaires, un rassemblement en mémoire des victimes de la « Nuit de Cristal », pogrom d’État commis par les nazis le 9 novembre 1938, contre les Juifs d’Allemagne, d’Autriche et des Sudètes et vous invite à y participer.    Retrouvons nous le 9 Novembre à 18 H 30 devant le gymnase Japy (2 rue Japy 75011, métro Voltaire ou Charonne) Afin de rendre hommage aux victimes de la Nuit de Cristal nazie et de tous les génocides et d’affirmer notre détermination à combattre l’extrême-droite et toutes les idéologies de haine Le gymnase Japy est […] afficher en ligne.
Communiqué unitaire : rassemblement de soutien à Léo, militant de la CGT Educ’action 31
Mardi 23 novembre, Léo, professeur des écoles et militant à la CGT Educ’Action31, passera en procès à Toulouse, à la suite d’une plainte émise par le Rassemblement National. Il est poursuivi pour des « violences » qui auraient été commises lors d’une distribution de tracts du RN en février 2020, sur un marché populaire de Toulouse, dans le cadre de la campagne municipale. Ce jour-là, plusieurs citoyen.ne.s ont exprimé leur refus des idées racistes,sexistes et homophobes en scandant des slogans anti-fascistes. Léo était de ceux et celles là. Alors que ce sont les militant.e.s du RN qui se sont montré.e.s agressif.ve.s, menaçant […] afficher en ligne.
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antifascisme

Nouvelle brochure S’ARMER CONTRE L’EXTRÊME-DROITE Un argumentaire syndical antifasciste

Face aux risques

  • de ruissellement accru des idées fascistes dans le débat politique,
  • de focalisation médiatique sur les thèmes chers à l’extrême-droite,
  • d’une nouvelle progression de Le Pen aux élections,
  • d’une banalisation des discours de Zemmour,
    les militant.es de Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes ont réalisé un argumentaire syndical antifasciste sous la forme d’une brochure de 140 pages au prix de 3 €.

Disponible fin janvier 2022, vous pouvez d’ores et déjà en réserver des exemplaires par mel à : assovisabis@gmail.com

Armer les militant.es contre les impostures de l’extrême-droite est une absolue nécessité à l’approche des élections présidentielles de 2022, même si le combat contre le fascisme est quotidien et permanent.
Armer les militant.es, c’est leur livrer des analyses et des outils pour qu’ils et elles puissent ensuite parler avec leurs mots aux salarié.es qui s’apprêtent à se tromper de colère en votant pour l’extrême-droite.
Armer les militant.es, c’est ce que propose l’association VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) avec ce petit livre qui met en lumière l’ADN fasciste des Le Pen et Zemmour, de leurs entourages et de leurs soutiens (antivax et complotistes notamment).

Mieux les connaître pour mieux les combattre sera plus facile après avoir lu ces 140 pages qui décortiquent les fourberies et les mystifications de l’extrême-droite sur le terrain économique et social, sur les droits des femmes ou encore sur l’écologie.
Le focus sur les votes de leurs élu.es et l’analyse de leurs visuels de campagne sont également très utiles pour les démasquer.
Et parce que l’extrême-droite n’a pas de frontières, ses faits et méfaits dans plusieurs pays proches ou lointains illustrent aussi concrètement les dangers qu’elle représente.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Idées, débats, cultures

Face à la menace fasciste…

Une quarantaine de personnes sont venues échanger et débattre avec Ludivine Bantigny, à l’invitation de l’union syndicale Solidaires 78 et de la librairie la Nouvelle Réserve ce mercredi 24 novembre.

Des débats passionnés sur une question qui, il y a quelques mois encore, semblait purement “historique” : la possibilité du fascisme…

En rappelant ce qui constitue le fondement même de cette idéologie, l’historienne Ludivine Bantigny a mis en lumière ce qui se joue aujourd’hui, entre ruptures et continuités des stratégies de conquête du pouvoir par l’extrême droite.

Dans une région qui a vu s’installer pour la première fois en Île-de-France un maire Front national (à Mantes-la-Ville), la question des résistances a bien entendu été à l’ordre du jour.

Loin d’être une réponse au capitalisme et à sa version autoritaire qu’est le néo-libéralisme, le fascisme est bien, hier comme aujourd’hui, une “option” pour la classe dirigeante et le grand patronat.

C’est donc en continuant la lutte contre ce système économique inique que nous devons mener le combat contre la peste brune, en multipliant les luttes sociales, en développant nos propres médias pour faire face à la bataille culturelle menée par l’extrême droite, en retrouvant les chemins du collectif… Cette soirée est un premier pas qui en appelle d’autres.

C’est pourquoi Solidaires 78 convie chacun et chacune à poursuivre le débat sur la lutte antfascisme ce mardi 30 novembre lors de son accueil syndical qui se tiendra exceptionnellement au local de Sud Rail, 14, rue des 2 gares à Mantes-la-Jolie de 17 h à 19 h.


Quelques lectures évoquées lors de cette soirée

Ludivine Bantigny et Ugo Palheta, Face à la menace fasciste, textuel.

Ugo Palheta, La possibilité du fascisme, La Découverte

Daniel Guérin, Fascisme et grand capital, Libertalia

Eric Vuillard, L’ordre du jour, Actes Sud

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antifascisme Vidéo

[Vidéo] L’extrême-droite, ennemie des travailleuses et des travailleurs

L’extrême droite, ennemie des travailleuses et des travailleurs from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.

L’extrême droite gagne du terrain.
Notre syndicalisme est un rempart face aux idées de haine et d’exclusion.
Pour contrer l’extrême-droite, il existe des outils. Comme le collectif : Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA) dont l’Union Syndicale Solidaires fait partie.
Mais c’est aussi par la mobilisation du mouvement social, dans la rue, dans nos entreprises, dans nos écoles etc.. que nous pourrons parer cette idéologie nauséabonde et antisociale qui reste l’ennemie des travailleuses et des travailleurs.

— 
Solidaires national – 2021 – durée 2mn

Vidéo réalisée dans le cadre des émissions “Expression directe” diffusée sur les chaînes du service public : diffusion le26/10/21 sur France 2 vers 13h50 et le 29/10/2021 sur France 5 vers 22h30 et le 30/10/2021 sur France 3 vers 17h00 .

Canal Marches / Solidaires


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antifascisme Éducation

Une école du réseau néo-colonialiste Espérance banlieues à Poissy

La presse locale a relayé l’annonce de l’ouverture d’une école du réseau Espérance banlieues à Poissy.

Ces écoles hors contrat participent d’une offensive néo-colonialiste, soutenue par des nostalgiques de l’OAS avec l’appui de personnalités proches des courants les plus intégristes de l’église catholique (Opus Dei, Fraternité Saint Pie X, etc.).

Pour mieux connaître ce réseau, voir les dossiers de Questions de classe(s).

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antifascisme

La lettre d’info de VISA (Vigilance initiative antifasciste)

Les articles parus sur VISA en septembre 2021.
Communiqué intersyndicale 43 : contre la présence de l’ultra-droite antisémite dans nos rues du Puy-en-Velay
Les organisations syndicales de Haute-Loire, C.G.T Educ’action 43, F.S.U 43 et SUD Education 43 entendent, par ce présent communiqué, alerter la population de notre département et les autorités républicaines compétentes sur la recrudescence des expressions antisémites dans l’espace public. Depuis plusieurs semaines, une poignée de militants et militantes de l’ultra- droite instrumentalisent les manifestations des samedis « contre le Pass sanitaire » pour afficher impunément des pancartes aux messages haineux. La présence médiatisée, au cœur des cortèges, de slogans tels que « Je suis Cassandre », « Contre la manipula-Sion » ou de l’affiche « En marche vers le chaos mondial » (relayée à l’origine par Alain Soral et reprenant tous les […] afficher en ligne.
Communiqué intersyndical : Contre le fichage de syndicalistes par l’extrême-droite !
Plus de vingt syndicalistes ont été, avec des universitaires, des artistes, des journalistes, des avocat·es, mais aussi des militant·es issu·es d’associations, de partis politiques, fiché·es par un site d’extrême-droite pour leur prise de position contre le racisme. Suite à la diffusion de cette information, la CNIL s’est autosaisie et a ouvert une enquête. Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités des auteurs·trices de cette liste et des propriétaires du site. Les organisations signataires condamnent ces pratiques de la nébuleuse d’extrême droite, qui nous rappellent des méthodes utilisées aux heures les plus sombres de notre histoire. Elles expriment une […] afficher en ligne.
Soirée/débat : Uni.es contre l’extrême droite – le 23 septembre à Nancy
Engagée le 29 janvier 2014, la campagne unitaire « Uni-e-s contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques » a permis, tout en lançant l’observatoire national intersyndical des municipalités tenues par l’extrême droite, d’organiser des journées d’étude dans les départements avec nos militants respectifs sur le contenu du danger que représente l’extrême droite. Depuis mai 2015, des temps forts dans des villes gérées par des équipes municipales d’extrême droite, ont rassemblé plusieurs centaines de salariés, retraités, privés d’emploi, étudiants dans l’Hérault, en Moselle, dans le Vaucluse et le Pas de Calais ou bien encore sur Lyon. Nos ateliers portant sur les « municipalités d’extrême droite employeur », […] afficher en ligne.
Rassemblement à l’appel du RAAR : dimanche 19 septembre à Paris contre l’antisémitisme et tous les racismes !
Face à la vague de propagande et d’actes antisémites, le RAAR organise un rassemblement public de protestation et de mobilisation le 19 septembre à Paris, sur la base de l’appel ci-dessous. Nous appelons toutes celles et ceux qui rejettent l’antisémitisme et toutes les formes de racisme à se rassembler avec le RAAR et les organisations soutenant cette démarche : Place Baudoyer devant la Mairie du 4e, au même métro Hôtel de Ville, à 16H Alerte ! Rassemblons nous tout-es contre l’antisémitisme et le racisme ! La pandémie du Covid a déjà donné lieu à une déferlante antisémite et complotiste. Dès avril 2020, Soral avait […] afficher en ligne.
Communiqué unitaire Grenoble : l’extrême-droite toujours aussi violente !
Lors de la manifestation du samedi 04 septembre 2021 à Grenoble, l’extrême droite a attaqué le cortège du mouvement social grenoblois, plusieurs camarades ont été blessés. L’extrême droite reste, malgré tous ses simulacres de dédiabolisation, toujours aussi violente. Ce cortège de manifestant.e.s entendait clairement poser des revendications sociales et antigouvernementales, entre autre : la levée des brevets, des mesures sociales et en faveur des services publics. L’extrême droite les a attaqués pour arracher l’une de leur banderole sur la levée des brevets sur les vaccins. Derrière une fausse solidarité avec les manifestant.e.s, les néo-fascistes tentent de se construire dans le […] afficher en ligne.
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antifascisme Revue de presse

Le complot complotiste

paru dans CQFD n°202 (octobre 2021), rubrique Le dossier, par l’équipe de CQFD, illustré par Jeremy Boulard Le Fur

Illustration de Jérémy Boulard Le Fur

« Complot partout, révolution nulle part ». Ainsi avions-nous titré notre numéro 127, daté de décembre 2014. Dans l’article principal du dossier, intitulé « On nous cache tout », un constat était tiré : « Les phénomènes conspirationnistes posent la nécessité d’établir un cordon sanitaire avec ceux qui occultent les rapports de domination réels en cherchant à nous encombrer l’esprit de chimères, de confusions et de débris idéologiques. » Sept ans plus tard, en pleine « crise Covid », cette « nécessité » nous semble d’autant plus criante, tant la confusion semble parfois déborder sur les luttes sociales. Pour la contrer, il y a urgence à décortiquer le moment.

Dans ce grand flou, chaque mot est à saisir avec des pincettes. Quand faut-il parler de « complotisme » ? L’histoire est bourrée de complots bien réels, issus parfois même de pouvoirs étatiques, à l’instar des pseudo-preuves fabriquées par l’administration Bush pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003. Moins spectaculaire et moins médiatique, mais plus constante, est l’action des industriels pour dissimuler la toxicité des produits qu’ils commercialisent, quitte à contaminer la population – ouvriers du BTP ou de l’agriculture en première ligne – en les exposant par exemple à l’amiante (interdite en 1997 alors que ces effets nocifs étaient connus depuis des décennies) ou aux pesticides encore autorisés aujourd’hui.

Dénoncer ces mécaniques mensongères est a priori chose louable. Et la qualification systématique de « complotisme » pour désigner toute pensée critique est une ficelle largement utilisée par ceux qui auraient à y perdre. Une fois cela posé, on ne peut pas non plus nier l’existence et la propagation rapide des modes de pensée complotistes. Mais là encore, pas facile de s’y retrouver car le terme peut renvoyer aux commentaires de quelques allumés sur les réseaux sociaux comme à l’existence de véritables instrumentalisations collectives – souvent portées par l’extrême droite. ***

Le moment Covid est à cet égard particulièrement édifiant. Nombre de critiques portées par les anti-vax, anti-masques, pro-Raoult, etc., se fondent sur des éléments peu contestables : dénonciation de la dérive liberticide que représente le passe sanitaire, mise en cause des géants de l’industrie pharmaceutique, critique des innombrables plantages et bobards du gouvernement français dans le traitement de la crise… De même que le fait de prendre avec précaution le discours des grands médias, chercher à porter un regard critique sur la situation, paraît plutôt frappé au coin du bon sens. La base même. Pourtant quelque chose échappe, se faufile dans les cortèges et sur les réseaux sociaux, laissant derrière lui des effluves d’amalgame et de récupération. Et les tenants d’un ordre social inchangé et macroniste de se frotter les mains, instrumentalisant le désarroi : quels crétins, ces complotistes qui descendent dans la rue ! Comme l’exprimait récemment le chanteur des magnifiques Sleaford Mods : « Je comprends que les gens soient préoccupés par les risques [d’un effet de ricochet du vaccin sur leur santé], mais je suis plus choqué par les personnes qui pensent que tout cela fait partie d’une grande conspiration organisée par un organisme maléfique qui nous contrôle tous. Cela n’a aucun sens. »

Les théories complotistes n’ont peut-être pas grand sens si l’on décortique leurs préceptes mais, trop souvent, elles marchent. Et une brochette d’illuminés ou de manipulateurs causent à l’occasion énormément de dégâts. Il suffit de voir le succès du « documentaire » Hold-up de Pierre Barnérias, grossière mixture de thèses fumeuses sur le vaccin contre le Covid, pour comprendre qu’on n’a pas le cul sorti des ronces. Et que nous ne sommes pas à l’abri de moments politiques désastreux façon Trump et Bolsonaro aux États-Unis et au Brésil, enfers réactionnaires nés de la « post-vérité » triomphante et de la diffusion tous azimuts de fake news moisies. ***

Difficile de ne pas être stupéfié par les franges les plus extrémistes ou les plus délirantes de ce bourbier politique et fantasmagorique, à l’image du mouvement QAnon aux États-Unis. L’écrivain italien Roberto Bui, membre du collectif Wu Ming, vient d’y consacrer un bouquin épatant dont nous parlons longuement en ouverture de ce dossier [lire pp. II, III & IV]. Mais, plutôt que de vilipender ou de psychiatriser ceux qui, dans tous les camps et dans des contextes très variés, basculent dans un complotisme ou un autre, mieux vaut tenter de saisir les mécanismes par lesquels la critique sociale se voit confisquée – au bénéfice d’élucubrations fourre-tout et d’envolées extravagantes, qui atterrissent bien souvent en terre d’extrême droite. D’une certaine manière, ceux que les petits épiciers du complot du type Pierre Barnérias ou Louis Fouché enrôlent, ce sont autant de personnes potentiellement arrachées à la lutte anticapitaliste (au sens large du terme), ce qu’un tour d’horizon des manifs actuelles contre le passe sanitaire démontre en partie [p. VI].

Pour répandre leurs vues, les entrepreneurs du complot ont à leur disposition une boîte à outils qui a historiquement fait ses preuves. Faux documents comme les fameux Protocoles des sages de Sion, fabriqués de toutes pièces par la police secrète tsariste afin d’encourager l’antisémitisme en Russie [p. IX]. Invention d’une hydre « internationaliste » après la Commune, à laquelle est attribuée une importance stratégique qui dépasse largement le cadre de la véracité historique [p. VIII]. Il n’en reste pas moins qu’avec l’irruption d’Internet et des réseaux sociaux, des détritus qui, jusqu’au 11 septembre 2001, relevaient plutôt de la vaguelette, ont évolué en raz-de-marée pandémique. « Les années 2010 ont été celles de l’appropriation du logiciel conspirationniste par le citoyen lambda », écrit ainsi l’historienne Marie Peltier dans L’Ère du complotisme – La Maladie d’une société fracturée [1]. Pas un hasard si ce seuil qualitatif est franchi au moment même où le débat penche toujours plus à droite : c’est ainsi qu’un vulgaire fantasme complotiste comme le « Grand remplacement » est aujourd’hui en passe de devenir une grille de lecture légitime [p. VII].

Cette « appropriation » fait de plus en plus de dégâts, jusque dans les rangs anticapitalistes. Il n’y a qu’à voir la rappeuse Keny Arkana, camarade marseillaise de toutes les luttes, s’afficher au côté de Salim Laïbi, ancien compagnon de route des dangereux rouges-bruns Soral et Dieudonné : le tableau est noir. Mais c’est la même Keny Arkana qu’on voyait, il y a quelques semaines, huer le rassemblement des pro-Raoult et pro-Philippot, devant l’IHU de Marseille, l’institut hospitalo-universitaire dont Raoult est le taulier, en hurlant : « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos ! » Complexe. ***

Tout ça n’est pas très encourageant et il est vrai qu’on se sent généralement un peu désarmés devant un copain ou une copine soudain convaincu.e que personne n’a jamais marché sur la Lune. C’est qu’une séduction puissante est à l’œuvre, les théories complotistes amalgamant des éléments de la culture pop, infusant aussi bien le rap mainstream que les bas-fonds de Facebook. « Face aux succès d’audience de la légende noire des Illuminati colportée sur le Net, il y a urgence à déconstruire la force de séduction de son storytelling », estimait Yves Pagès dans La Revue du crieur [2]. Vaste entreprise, généralisable à des territoires toujours plus étendus.

Désarmer le complotisme et les « réalités alternatives », c’est en tout cas le chantier immense auquel travaillent par exemple les écrivains du collectif Wu Ming depuis une trentaine d’années, en s’efforçant de comprendre ses origines, ses mécanismes collectifs et individuels, et sa fonction sociale. Le boulot, de notre côté, c’est d’abord de continuer à lutter dans nos colonnes et dans nos rues, en nous accrochant bien fort à la critique à ras de terre, au réel concret, afin de ne pas dévaler la pente savonneuse des interprétations illuminées. ■


- Ce texte est l’intro du dossier “La grande choucroute complotiste” du numéro 202 de CQFD, en kiosque du 1er octobre au 5 novembre 2021. Son sommaire peut se dévorer ici.

  • Ce numéro est disponible chez près de 3 000 marchands de journaux partout en France. Pour retrouver les points de vente près de chez vous, cliquez ici.
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Notes

[1] Et non pas L’Air du complotisme, comme nous l’avons écrit dans la version papier, maousse coquille. Les Petits Matins, 2021.

[2] « Le pseudo-complot Illuminati – L’étrange destin d’une conspiration imaginaire (1797-2015) », La Revue du crieur, n°1, 2015.

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