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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Antihiérarchie antimilitarisme Éducation

Service militaire volontaire : pour SUD éducation, la militarisation de la jeunesse, c’est toujours non !

Emmanuel Macron accentue et accélère la logique belliciste dans laquelle il s’enferme. Annoncé depuis de longs mois, le rétablissement du service militaire, sur la base du volontariat, est désormais devenu concret lors de la visite, à Varces, du Président venu s’exprimer auprès de la 27e Brigade d’infanterie de montagne. La forme qu’il prendra, les mesures qu’il comprend, son plan de déploiement et son coût ont été dévoilés : estimé à 2 milliards d’euros pour 2026, ce dispositif devrait enrôler, à partir du prochain été, 3000 volontaires, âgé·es entre 18 et 19 ans avec un objectif de 10 000 conscrit·es pour 2030 et 50 000 pour 2035. Les volontaires seront notamment recruté·es lors de la journée de défense et de sécurité, transformée en « journée de mobilisation ».

Ce service militaire, quoique volontaire, s’inscrit dans une volonté affichée de militarisation de la jeunesse. Il prolonge le plan de « réarmement » que ne cessent de déployer Macron et ses gouvernements successifs et qui se manifeste dans des choix budgétaires, des mesures au service de l’armée et de la défense, une rhétorique martiale. Ce service militaire vient appuyer et valider le scandaleux discours « va t’en guerre » du chef d’état major des armées devant le congrès des maires de France : il illustre la pression mise par le militaire pour un enrôlement de la jeunesse, la préparation des esprits pour « accepter de perdre ses enfants ».

Ce service militaire vient prendre la suite du service national universel, mesure phare des quinquennats de Macron à laquelle il a dû renoncer faute d’adhésion de la jeunesse à ce dispositif onéreux, largement décrié et combattu. À travers ce service militaire, le Président bafoue les revendications portées par la jeunesse, les organisations syndicales, les collectifs mobilisés contre le SNU. Il renie également des décennies de lutte pour la suspension de l’ancien service militaire obtenue en 1997.  SUD éducation s’oppose à cette mesure qui franchit un cap dans la militarisation de la jeunesse et la combattra avec la même détermination que nous avons combattu le SNU.

Ce service militaire s’accompagne de toute une série de dispositions qui engagent l’Éducation nationale et renforcent les relations déjà très étroites entre l’école et l’armée. Ainsi, les classes défense, dispositif qui permet de nouer des partenariats entre des établissements scolaires et les forces de défense et de sécurité, verront leur durée étendue de un à trois ans. Les établissements scolaires devront, par ailleurs, organiser la participation des élèves à au moins une journée commémorative par an. Enfin, les élèves de seconde devront être incité·es à faire leur stage de fin d’année dans l’armée.

SUD éducation dénonce ces dispositifs qui vont à l’encontre du projet d’école émancipatrice que nous portons. Nous refusons que les missions de l’école soient dévoyées pour en faire un espace d’enrôlement et d’embrigadement de la jeunesse. Le service militaire annoncé par Macron et les mesures qui l’accompagnent traduisent une dangereuse mainmise de l’armée sur la jeunesse, instrumentalisant l’école au service de cet objectif, captant des moyens qui font défaut à un service public d’éducation en souffrance, incapable d’accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des élèves. Ce projet ne répond en rien aux besoins et préoccupations d’une jeunesse dont la santé mentale s’est largement dégradée comme le révèlent les enquêtes de Santé publique France. Elle  manifeste son inquiétude pour l’avenir de la planète et se heurte à une sévère répression dès lors qu’elle s’engage pour la justice sociale et climatique.

SUD éducation appelle à construire la résistance à ce service militaire, nouvelle démonstration du mépris du gouvernement envers la jeunesse. SUD éducation invite les personnels de l’éducation nationale à refuser toute participation aux dispositifs mis en place pour faire pénétrer l’armée dans les écoles et à se mobiliser contre la militarisation de la jeunesse et de la société.

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Antihiérarchie antimilitarisme

Service militaire volontaire : non à l’embrigadement de la jeunesse !

Après le fiasco du Service national universel, Emmanuel Macron récidive en proposant un Service militaire volontaire de 10 mois à deux milliards d’euros pour des jeunes de 18 et 19 ans, femmes et hommes, sélectionné∙es pour suivre une formation militaire sur le territoire national, et mobilisables ensuite en cas de “crise majeure”. Pour l’Union syndicale Solidaires, les politiques qui doivent être mises en place pour la jeunesse sont à l’opposé de leur exploitation par les armées. Les jeunes ont d’autres attentes, besoins et aspirations, à commencer par l’accès à des revenus décents, à des emplois et des services publics de qualité notamment dans la santé, et à une formation émancipatrice et gratuite.

Le service militaire volontaire est une version remilitarisée du SNU, pour répondre aux nouvelles menaces, russe notamment. Il s’inscrit dans la politique de réarmement voulue par Macron, avec des conséquences économiques et sociales désastreuses à l’heure où chaque dépense est comptée dans l’élaboration du budget 2026. L’utilité de cette dépense de deux milliards est hautement discutable dans la mesure où peu de jeunes seront formé∙es, affecté∙es à des tâches subalternes, et où le dispositif mobilisera du personnel d’active dans des tâches d’encadrement. C’est une main-d’œuvre bon marché pour les casernes et l’opération Sentinelle que Macron souhaite en réalité !

Le président de la République et le gouvernement prétendent aussi agir pour favoriser l’engagement des jeunes et la cohésion sociale. Mais les jeunes n’ont pas besoin d’être mis∙es au pas pour que la société se porte mieux. Ils aspirent seulement à devenir adultes dans une société moins inégalitaire et plus juste. La politique économique menée a aggravé les situations de grande précarité pour la jeunesse, et Santé publique France alerte continuellement sur l’état de la santé mentale dans cette classe d’âge.

Pas d’économies sur la jeunesse !

Le gouvernement prône l’engagement des jeunes mais réprime toutes les mobilisations lycéennes et étudiantes.

Le gouvernement dépense 2 milliards pour enrôler quelques milliers de jeunes. L’Union syndicale Solidaires revendique au contraire l’extension du RSA aux 18-25 ans, l’abrogation de Parcoursup et un plan d’ampleur pour créer des places dans l’enseignement supérieur public.

Paris, le 2 décembre 2025

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Antihiérarchie Conditions de travail Éducation

Contre les hiérarchies toxiques, tu n’es pas seul·e !

Reconnaître

• Tu es convoqué·e par ta hiérarchie sans en connaître le motif ?
• Tes projets sont régulièrement refusés ?
• Ton travail et tes interventions sont discréditées ?
• Ta hiérarchie te confie des tâches, pour te les retirer quelques jours après et les confier à d’autres, sans raison ?
• Tu n’es pas soutenu·e face aux parents d’élèves ?
• Ta hiérarchie te menace d’un rapport ? D’une inspec-tion ?
• Ta hiérarchie retient des informations importantes ou tient des discours différents selon ses interlocuteurs ?
• Tu ressens des pressions et des attaques sur ta liberté pédagogique (comme des projets imposés) ?
• Tu t’es fait·e alpaguer par ta hiérarchie dans une salle, dans un couloir, au CDI, alors que tu étais seul·e ?
• Ta hiérarchie te fait des remarques désobligeantes devant les élèves ou les familles ?
• Cela va jusqu’au harcèlement moral ou sexuel ?
• Bref, tu te sens dépassé·e ? Humilié·e ?

Rien de cela n’est normal et il existe des moyens de se défendre, collectivement, contre ces directions toxiques !

Agir

• Demander systématiquement, par écrit, à être accompagné·e aux convocations hiérarchiques, par une collègue, syndiqué·e ou non syndiqué·e. Ne pas s’y rendre en cas de refus. Un·e professeur·e peut accompagner un·e AED et vice versa.
L’accompagnement n’est cependant pas possible aux entretiens de carrière ou d’évaluation professionnelle.
• Si un entretien a priori ordinaire se transforme en entretien disciplinaire, ne pas hésiter à y mettre fin en disant qu’il faudra convenir d’un autre rdv, avec accompagnement syndical.
• Demander systématiquement des traces écrites des entretiens, des refus, des reproches, des ordres. Sinon, rédiger soi-même un compte-rendu et l’envoyer suite à l’entretien.
• Se renseigner sur ses droits auprès de camarades syndiqué·es ou grâce aux ressources disponibles en ligne.
• Libérer la parole entre collègues lors d’Heures mensuelles d’informations (2nd degré) ou de Réunion d’informations syndicale (1er degré).
• Prendre la parole collectivement lors de conseils des maîtres·ses, conseils de cycle, conseils d’administration ou conseils pédagogiques.
• Remplir une fiche SST (Santé et sécurité au travail) présente dans tous les établissements ou en ligne, en veillant à insister sur les causes organisationnelles du problème pour ne pas tomber dans le piège du « c’est juste un problème relationnel ». La fiche peut être remplie de manière anonyme.
• Dans le cas d’un arrêt de travail consécutif à ces événements, demander sa requalification en accident de service : parce que sortir d’un bureau en pleurs, c’est un accident de service !

* Nous rappelons que les directrices et directeurs d’école ne sont pas et ne doivent pas agir en supérieur·es hiérarchiques !

Pour toutes ces démarches n’hésitez pas à nous contacter

sudeducation78@ouvaton.org
07 52 08 85 03 (Trappes – Versailles)
06 71 48 60 88 (Mantes – Thoiry)
06 01 77 93 49 (Les Mureaux – St Germain)
07 44 44 82 61 (Les agent-es)

Le tract à télécharger en pdf

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