Lors du CSE extraordinaire du lundi 28 novembre, les élus ont posé de nombreuses questions sur le découpage entre Power et Ampere qui sont restées sans réponse. La direction reconnait que le projet n’est pas abouti, mais il faut quand-même foncer…
Ampere, Power, Re-group… : un projet « pas abouti »
Lors du CSE extraordinaire du lundi 28 novembre, les élus ont posé de nombreuses questions, notamment sur le démantèlement de l’Ingénierie et des Fonctions Supports qui concernent notre établissement :
- Quelles sont les responsabilités/tâches qui disparaissent ou diminuent dans l’organisation cible ?
- Quels sont les postes supprimés, les volumes d’activité en jeu, analyse des transferts de charge ?
- Description des principales étapes du transfert de compétences et des dossiers en cours ?
- Quelles nouvelles compétences et dispositifs de formation à ces nouveaux postes sont prévus ?
- Est-il envisagé des cas de mobilité et quel est leur plan d’accompagnement ?
- Quels sont les postes maintenus et créés ? Quelles estimations d’évolution de la charge de travail ?
- Quels acquis sociaux sont maintenus, disparaissent ou évoluent ?
- Quelles sont les effectifs et les structures organisationnelles de Power et de Re-Group ? etc.…
Vous pouvez consultez la liste des questions SUD sur notre site
Beaucoup de questions sont restées sans réponse. La direction a reconnu que ce projet n’était « pas abouti ». Par exemple, les discussions sont en cours sur le transfert des contrats actuels de sous-traitance entre Power, Ampere ou Horse. Des salariés pourront être ni Power, ni Ampere mais « Re-Group », mais la direction ne sait dire ni qui ni combien… Plus on creuse, plus la future organisation se révèle complexe.
Ce que nous avons appris lors de ce CSE :
- Power ne serait pas une entité juridique, mais aurait une « consolidation financière » dont les termes ne nous sont pas connus. Power aurait donc des objectifs financiers indépendants en concurrence avec ceux d’Ampere ou de Horse. Cette consolidation pourrait être un pas vers un statut juridique indépendant.
- Le transfert des salariés vers Ampere sas et Ampere Sofware & Systems aurait lieu en septembre 2023, sans la signature d’un avenant mais par transfert automatique (application de l’article L1224-1 du code du travail). Les salariés recevraient juste un courrier pour le leur annoncer.
- Les sièges sociaux d’Ampere seraient en France, mais pas forcément celui de la holding Ampere ListCo qui chapeautera les 4 sociétés Ampere (Ampere sas, Software & Systems et Cléon, Renault Electricity).
- L’accord MTT (Horaire Variable) est toujours en vigueur sur l’établissement. Mais quid à Ampere ?
- La direction n’envisage pas de CAR23, ni de renouveler pour l’instant les DA en 2023.
Un nouveau CSE aura lieu vendredi 2 décembre. Les élus devront voter pour ou contre « la création et les impacts d’une entité dédiée à l’électrique et au software »… sans connaitre l’étendue de ses impacts !
Pour avoir plus d’information sur les impacts de ce projet pour les salariés de l’établissement, SUD a proposé au vote des élus CSE une expertise.
Seuls 4 élus SUD, 3 élus SM-TE et 1 CGT ont voté POUR. L’élu FO s’est abstenu. Les 24 élus CFE/CGC et CFDT ont voté CONTRE en expliquant que l’expertise SECAFI faite en central suffisait et qu’un complément d’expertise en local n’apporterait rien de plus. Alors pourquoi avons-nous encore toutes ces questions ?
La direction veut mettre en œuvre son projet de démantèlement de l’établissement (et de Renault, en commençant par la vente de Horse) à marche forcée. Que ce soit sur le fond de ce projet ou sur la façon de le déployer, cela n’est pas acceptable. Les salariés ont leur mot à dire.