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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Précarité

Sans emploi mais pas sans salaire !

La guerre contre les chômeurs et les chômeuses s’est encore intensifiée sous la présidence Macron : elle s’est traduite concrètement par une nouvelle attaque de l’assurance chômage.

On en connaît les effets : réduction du nombre de bénéficiaires, diminution du montant et de la durée des prestations… On ignore en revanche largement l’histoire dans laquelle elle s’inscrit. Cette brochure cherche à combler ce manque, en revenant sur la construction et la généralisation de l’indemnisation du chômage en France, puis sur les attaques dont elle a été la cible.

D’abord pour comprendre la logique générale de toutes les réformes de ces dernières décennies : faire dépendre toujours plus fortement les droits aux chômages de l’emploi exercé avant. Mais ce retour historique rappelle aussi la logique originale de l’assurance-chômage, qui tend à attribuer aux chômeurs et aux chômeuses un droit à conserver son salaire hors de l’emploi. En rappelant cette voie, et en montrant comment les syndicats combattifs l’ont défendue avant d’intégrer partiellement la logique des réformes, ce texte vise à outiller leur lutte, et à nourrir la réflexion autour de nos revendications sur le versement des prestations, la gestion des régimes et leur financement.

Les militant⋅es contre la réforme de l’assurance chômage y trouveront de quoi défendre une vision cohérente et offensive d’un régime unifié du chômage, géré par les travailleurs et les travailleuses, et leur garantissant le maintien de leur salaire hors de l’emploi.

Pour parler de cette petite histoire de l’indemnisation du chômage, nous recevons dans l’émission de ce jour, Baptiste Panier, l’un des auteurs de cette brochure.

https://actualitedesluttes.info/emission/sans-emploi-mais-pas-sans-salaire

Solidaires 78 propose de faire une commande groupée de la brochure évoquée dans l’émission pour en faire une discussion collective. Contactez nous pour dire combien d’exemplaires vous souhaitez !

https://www.editionssyndicalistes.fr/2021/09/03/sans-emploi-mais-pas-sans-salaire-petite-histoire-de-lindemnisation-du-chomage/

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En grève ! Licenciements Précarité

ONNA SABLA (Conflans) : quand des intérimaires demandent leurs droits


Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis.
Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans.
Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine.
Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France
Ce reportage d’Actualité des luttes (sur FPP), propose une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim,et une analyse de l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’État

.https://actualitedesluttes.info/emission/bonna-sabla-quand-des-interimaires-demandent-leurs-droits-montreuil-le-logement-ont-en-parlent-quand

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Précarité

Syndicats et associations de chômeurs appellent les allocataires à témoigner

Cela pourrait s’apparenter à du harcèlement moral vis à vis des allocataires de l’assurance chômage. L’État met en effet de plus en plus la pression sur ceux-ci pour les contraindre à accepter des offres d’emploi des métiers dits en tension, le plus souvent des jobs précaires, sous payés et parfois complétement farfelues, comme l’a montré un étude réalisée par la CGT.

Les radiations injustifiées s’enchainent, lorsque les demandeurs d’emplois ne se plient pas aux injonctions qui leur sont faites, comme par exemple verser leur CV en ligne, quitte à ce que leurs données personnelles soient ensuite partagées par des officines privées dans le but d’alimenter des fichiers illégaux à des fins obscures.

Des syndicats et des associations de chômeurs ont donc uni leurs efforts afin de recueillir des témoignages et impliquer les personnes victimes de ces pratiques indignes qui flirtent en permanence avec la légalité, et poussent les allocataires à accepter n’importe quel travail à n’importe quelles conditions.

SUD Emploi a relayé sur sa page internet l’appel unitaire. C’est ICI, pour inciter les personnes qui le souhaitent à se manifester.

Le tract unitaire des syndicats et associations de chômeurs

Tract unitaire appel témoignages

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Les AESH grévistes du 78 à la radio

Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.

Texte extrait de l’annonce de l’émission de l’Actualité des luttes :

Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.

L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.

Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.

Bonne écoute  !

— –

Quelques informations sur cette émission :

En partant de la réalité des mobilisations et de leurs complexités, nous tentons de dégager des perspectives vers un monde débarrassé du racisme, du sexisme, et du profit. Nous avons choisi notre camps, celui de la lutte des classes, aux cotés des grévistes, des licenciés de Continental, de PSA ou d’ailleurs ; des précaires, des Collectifs vérité et justice, des prisonniers en lutte, des sans papiers, des mal logé-e-s ; des Zadistes et des paysans contre les projets inutiles et coûteux ; des féministes, des militant(e)s antifascistes ; qui luttent sur le territoire.

Nous voulons faire de l’Actu des luttes un espace de paroles où les acteurs et actrices des luttes peuvent s’exprimer librement, informer sur leurs luttes, et leurs revendications. Face aux corporatismes, aux bureaucrates, aux spécialistes, aux replis sur soi, nous sommes particulièrement sensibles à toutes les volontés de convergences qui peuvent voir le jour dans les luttes car c’est d’elles que naissent les rapports de force significatifs.

Voir en ligne : L’émission de radio de l’Actualité des luttes, disponibles ici

P.-S.

Plus d’infos ici : https://actualitedesluttes.info/

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Les AESH grévistes du 78 à la radio lundi 8 novembre à 12h30 !


Lundi 8/11, de 12h30 à 13h30, sur Radio Fréquence Paris Plurielle (106.3 FM), l’émission l’Actualité des luttes diffusera un reportage réalisé auprès des AESH grévistes (Accompagnantes des élèves en situation de handicap) et de leurs soutiens, le jeudi 19 octobre 2021 à Mantes-la-Jolie.

L’émission pourra ensuite être retrouvée en ligne ici : https://actualitedesluttes.info/

Et, au delà de cette occasion locale, nous invitons à écouter cette riche émission de radio, qui donne, chose rare aujourd’hui, la parole aux acteurs des luttes.

Une présentation des objectifs de l’émission :

Notre collectif produit une émission de radio d’une heure de 12h30 à 13h30, du lundi au vendredi, sur Fréquence-Paris-Plurielle 106.3 fm. Nous sommes une émission du mouvement social dans toute sa diversité, en invitant les protagonistes qui sont à la base des luttes mais aussi les auteurs de livres, d’écrits critiques et d’expressions culturelles engagées.

En partant de la réalité des mobilisations et de leurs complexités, nous tentons de dégager des perspectives vers un monde débarrassé du racisme, du sexisme, et du profit. Nous avons choisi notre camps, celui de la lutte des classes, aux cotés des grévistes, des licenciés de Continental, de PSA ou d’ailleurs ; des précaires, des Collectifs vérité et justice, des prisonniers en lutte, des sans papiers, des mal logé-e-s ; des Zadistes et des paysans contre les projets inutiles et coûteux ; des féministes, des militant(e)s antifascistes ; qui luttent sur le territoire.
Dans les locaux en direct, par téléphone, en se déplaçant sur les occupations, lors des manifestations, dans les débats ou prises de parole publiques nous tendons le micro aux collectifs ou individus. Nous essayons, en fonction de nos forces et des possibilités, de parler des révolutions et résistances qui surgissent dans le monde, aussi bien au Chili, en Inde ou au Rojava… pour que vive l’internationalisme.

Nous voulons faire de l’Actu des luttes un espace de paroles où les acteurs et actrices des luttes peuvent s’exprimer librement, informer sur leurs luttes, et leurs revendications. Face aux corporatismes, aux bureaucrates, aux spécialistes, aux replis sur soi, nous sommes particulièrement sensibles à toutes les volontés de convergences qui peuvent voir le jour dans les luttes car c’est d’elles que naissent les rapports de force significatifs.

Pour rendre notre critique des médias institutionnels vivante nous avons décidé de construire nos propres outils d’informations. Autour de la pratique radiophonique, nous produisons collectivement un contenu social et politique tout en cherchant à fonctionner de manière la plus horizontale possible, indépendamment des bureaucraties politiques syndicales et associatives.
Journaux, fanzines, livres, radios, internet, tous les moyens sont bons pour faire circuler les idées et les initiatives, pour briser l’isolement et regrouper les forces et les intelligences.

    Si vous voulez participer à l’émission en intégrant l’équipe, ou enrichir son contenu en nous prévenant de vos initiatives ou en nous envoyant un enregistrement que vous avez réalisé.
    Venez nous rencontrer à notre réunion hebdomadaire le mardi à partir de 14h à la Cantine des Pyrénées 77 rue de mare 75020 et contactez-nous sur: contact@actualitedesluttes.info ou via le formulaire de notre site.

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Collectivités territoriales Éducation Hôtellerie-Restauration Précarité Restauration

Sodexo : enquête au cœur du capitalisme français

L’auteur de La gloutonne – l’entreprise qui vous restaure et vous dévore (Le Seuil) voyage dans le capitalisme le plus pur, la Sodexo qui vise à intervenir dans la vie d’environ un milliard d’êtres humains. Cantines (comme toutes celles des collèges du département des Yvelines, Ndlr), Ephad, restaus d’entreprise, Lido, Tour de France, stades, Superbowl, prisons, et encore sa méconnue filiale sur les terrains de guerre: les Sodexo Defense Services…

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Éducation En grève ! Précarité

19 oct. journée de grève des AESH : un succès local et national !

À l’occasion d’une journée nationale de grève, se tenait mardi 19 octobre le 3e rassemblement local appelé par le collectif d’AESH du 78 (Accompagnants d’élèves en situation de handicap, essentiellement des accompagnantes), avec le soutien du syndicat Sud éducation 78.


Plus d’une cinquantaine de personnes, rassemblées devant la mairie de Mantes-la-Jolie, AESH et soutiens (notamment des enseignants grévistes et des parents d’élèves), dans une ambiance joyeuse et déterminée. Les personnes qui ont échangé avec les AESH, dont beaucoup avaient entendu parler de leurs revendications en cette journée de mobilisation nationale, ont fait part de leur compré­hen­sion et de leur solidarité.

Les AESH dénoncent le mépris salarial et professionnel dont elles sont l’objet : sous-effectifs et flexibilité de déplacement, grande précarité du statut, temps partiel imposé et salaire de misère (entre 700 et 800 €p mensuels ; en deçà du seuil de pauvreté).


La grève demande l’abandon des PIAL, le nouveau système de gestion des AESH mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, qui permet de les envoyer dans des établissements scolaires sans connaître les élèves ni l’équipe éducative.
À la place de leur contrat précaire, les AESH demandent leur titularisation sous un statut d’éducateur scolaire spécialisé avec un service hebdomadaire de 24 heures te 11 heures annexes, aligné sur celui des professeures des écoles
Cette journée, un succès à l’échelle de la France – 80 rassemblements dans le pays –, a mis à mal la volonté du ministère de rendre invisibles ces travailleurs de travailleurs de l’ombre, petites mains de l’école inclusive, qui sont sorties des salles de classes dans lesquelles ont les avaient cantonnées.
Les AESH nous ont montré une fois encore que le collectif rend fort, c’est pour cela que nous vous invitons à rejoindre leur collectif, le samedi 27 novembre à 10 heures au local syndical situé au 19, rue de la Vaucouleurs, à Mantes-la-Ville.

Sud éducation 78
Contact presse : 06 71 48 60 88

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Grève et rassemblement des Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH), mairie de MLJ, mardi 19/10 à 11h !

Après le succès des mobilisations précédentes à l’échelle nationale, une nouvelle journée de grève pour s’opposer aux PIAL et demander un véritable statut de la fonction publique pour les AESH est organisée partout en France le mardi 19 octobre.

Toutes les informations sur la grève et la carte des mobilisations en France sont visibles ici : https://www.sudeducation.org/aesh-greve-19-octobre-2021/

Localement, pour cette journée de grève, le collectif d’AESH du 78 appelle à un rassemblement à 11h devant l’hôtel de ville de Mantes-la-Jolie.

AESH, travailleurs de l’éducation, et soutiens, pour défendre les AESH en première ligne de l’école inclusive et gagner de nouveaux droits, soyons nombreuses et nombreux pour faire entendre notre voix et notre colère !

Les tracts du collectif AESH du 78 sont disponibles ici :

Voir en ligne : https://www.sudeducation.org/aesh-g…

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Pourquoi des prisons ? Précarité Répression

Non à la construction de nouvelles prisons, à Magnanville comme partout ailleurs !

L’Union syndicale Solidaires Yvelines a appris via la presse le projet porté par l’État de construire une maison d’arrêt de 700 places à Magnanville, proche du lycée Senghor. Notre Union s’oppose vivement à ce projet et demande son abandon immédiat pour diverses raisons :

1) Cette construction ne résoudra pas le problème de la surpopulation carcérale et des conditions de détention

En plus du centre de détention de mineurs de Porcheville, Magnanville deviendrait la quatrième prison des Yvelines avec la maison d’arrêt de Bois d’Arcy (900 détenus), la maison d’arrêt pour femmes de Versailles (150 détenues) et la maison centrale de Poissy (180 détenus).

La construction de la maison d’arrêt de Magnanville s’inscrit dans un schéma national de « création nette de 15 000 places de prison supplémentaires en France à l’horizon 2027 et permettra notamment d’offrir de meilleures conditions de travail au personnel pénitentiaire et de fermer certains établissements qui ne sont plus adaptés. Il vise à résorber la surpopulation dans les maisons d’arrêts et à poursuivre l’objectif de l’encellulement individuel à 80%1. »

Cet argument est faux ! Déjà en 1991, l’ouverture de la prison de Villepinte dans le 93 visait à limiter la surpopulation carcérale. 5 ans plus tard, elle était occupée à 116 % (et aujourd’hui 1 000 personnes pour 600 places). Depuis 30 ans, le nombre de détenus en France a presque doublé pour atteindre 70 000, avec un taux d’occupation en moyenne de 142% en maisons d’arrêt et quartiers de maisons d’arrêt2. L’État ne tient pas ses engagements, car le principe d’une cellule individuelle, s’il est préconisé depuis 1875 et a été consacré par la loi de novembre 2009, n’est toujours pas appliqué. Comme le disait régulièrement Adeline Hazan, ancienne contrôleuse générale des lieux de privation de liberté : « La construction de places nouvelles n’est pas une réponse à la surpopulation carcérale » car « plus on crée de places plus on les remplit ».

Cette concentration de détenus et l’abandon auquel l’État se livre sont les causes des conditions de (sur)vie indignes dans les prisons françaises, régulièrement ciblées par les associations de défense des droits humains. Récemment, la prison de Seysses a été mise sur le devant de la scène par Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté. Elle raconte : « trois hommes entassés dans une cellule de 4,28 m², des toilettes bouchées, une violence infernale. » L’un des détenus a même contracté la leptospirose, « c’est la maladie de la pisse de rat3 ». On est bien loin de l’image idyllique de conditions de détention luxueuses parfois véhiculées, avec télévision et salle de sport.

Refuser la construction de nouvelles prisons, c’est donc d’abord refuser qu’une partie de la population puisse être privée d’humanité par le traitement qui leur est imposé.

2) Cette construction s’inscrit dans un modèle de société étouffant et inadapté aux enjeux actuels

Cette construction devrait avoir lieu à deux pas du lycée Léopold Sédar Senghor. Quelle ironie quand on sait que cet homme, défenseur de la liberté, a lui même été mis en prison pendant la seconde guerre mondiale par les nazis…

Michel Lebouc, maire de Magnanville, a évoqué la création de 700 emplois directs en lien avec la construction. Nous aimerions avoir un décompte précis de cette estimation, car nous sommes dubitatifs sur cette potentialité ! Et d’ailleurs, quels sont les emplois associés à une prison, qui donneront un exemple de futur métier aux lycéens ? Surveillant de prison ? Membre des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ÉRIS), des compagnies ultra-violentes destinées à dresser par la force les détenus récalcitrants aux conditions indignes dans lesquelles ils sont placés ? Alors qu’on supprime 17 postes d’enseignants à la rentrée 2021 dans les Yvelines, qu’il manque 89 équivalents temps plein à l’hôpital de Meulan – Les Mureaux, que Renault supprime 2 000 postes dans l’ingénierie dont de nombreux sur le site de Guyancourt, on se vante des emplois associés à une prison ? N’y a-t-il pas un choix à faire, et à imposer par la population pour que les emplois créées correspondent réellement aux besoins de la population ?

Enfin, la prison, qui serait construite sur des champs, contribuerait à bétonner encore plus de terres agricoles, alors que la surface agricole en France a déjà régressé de presque 20 % depuis 1950 et que le nombre de paysans s’effondre… Bel exemple et sûrement beaucoup d’emplois pour les élèves du lycée agricole Sully, situé à… Magnanville.

Refuser la construction de nouvelles prisons, c’est aussi défendre un modèle de société où les choix sociaux correspondent aux besoins de la population et de la nécessaire défense de nos conditions naturelles de vie et d’alimentation.

3) La prison est un mode de gestion des populations précaires et marginalisées et pas l’exercice d’une justice impartiale

En prison, on ne trouve pas les personnes poursuivies pour avoir détourné des millions d’euros d’argent public, abusé de leur pouvoir de ministre ou d’élu, ou maquillé des comptes municipaux. Sarkozy n’y ira probablement pas, Balkany n’y est pas resté bien longtemps et Bédier n’a été condamné qu’à du sursis, et l’incarcération de Bernard Tapie ne l’a pas empêché de continuer les affaires. Par contre, on peut faire de la prison ferme pour des tags, pour avoir volé de la nourriture ou pour des délits mineurs. Et, souvent, on se retrouve en prison en attendant un procès (détention provisoire), même pour des faits mineurs. C’est le cas pour un tiers des personnes incarcérées. Si on ajoute les Centres de Rétention Administrative (CRA), qui enferment les sans-papiers (qui vivent et travaillent de façon invisible sur les postes les plus ingrats et mal payés de notre société, et pourront être renvoyés dans un pays en guerre ou en crise), on voit bien à quelle catégorie de la population s’adresse l’immense majorité des places en prisons : les pauvres, les exclus, les marginaux, dont les situations relèvent parfois bien plus de la santé.

La prison est donc davantage un moyen d’exclure et d’isoler ceux qui n’ont trouvé pour autre solution pour s’en sortir que la délinquance (vols, trafics, deal, contrefaçon…) qu’une punition réparatrice pour réintégrer pleinement les condamnés à la société. À côté des marchés illégaux de la contrefaçon et du cannabis, des marchés parfaitement légaux existent, et sont menés par les États eux-mêmes : les armes pour faire la guerre, les sous-marins. Personne n’ira en prison pour avoir vendu des engins de mort à des dictatures !

La prison, donc, en plus d’être le signe d’une justice à géométrie variable, est une marque d’impuissance de la société à ne pas corriger les défauts qui produisent l’exclusion : la pauvreté, le chômage, l’isolement. Et, à mesure que la précarité de la population progresse, on construit davantage de prisons, toujours aussi surpeuplées… Si les conditions de vie étaient différentes, combien ne se retrouveraient pas en prison ?

Refuser la construction de nouvelles prisons, c’est refuser de répondre à l’exclusion par l’exclusion et ainsi de masquer les véritables enjeux que sont les inégalités sociales grandissantes.

Ce que nous défendons

Ainsi, nous demandons l’arrêt du projet de maison d’arrêt à Magnanville, et l’arrêt de toutes les constructions de prisons en France. Nous nous sommes battus, avec les sans-papiers notamment lors de leur marche nationale en 2020 pour demander la fermeture des CRA (notamment celui de Plaisir), et nous continuons à le demander.

Nous pensons qu’il est urgent d’éradiquer les causes sociales du système qui produit la prison : il faut augmenter les salaires, revaloriser l’allocation chômage et les retraites, créer les postes nécessaires dans la santé et l’éducation.

Nous sommes favorable à une refonte complète du système judiciaire, qui ne saurait exister sans une refonte du système économique, car les deux sont intimement liés.

Une société qui a besoin de prisons est une société malade !

Refusons la logique de l’exclusion et de la régression sociale !

Nous appelons toutes les personnes qui refusent la construction de cette prison

à nous contacter pour réfléchir ensemble aux moyens d’actions contre ce projet,

et pour une société plus juste.

1 http://www.presse.justice.gouv.fr/communiques-de-presse-10095/construction-dun-centre-penitentiaire-a-magnanville-34112.html

2 Chiffre de 2017 : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/expliquez-nous/expliquez-nous-la-surpopulation-carcerale-en-france_2545599.html

3 https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/prison-de-seysses-comment-peut-laisser-vivre-les-gens-dans-un-trou-a-rat-1633417148

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Précarité Ressources juridiques

Bulletin N° 1 “Protection sociale et précarité “

L’Édito
Ce bulletin contient des analyses, des informations, des propositions sur la protection sociale et la précarité. Cela inclut entre autres la Sécurité sociale et ses différentes branches (retraites, maladie, accident du travail, famille…), l’assurance chômage, le RSA. Il est publié par la commission protection sociale et le groupe de travail chômage et précarité dans le but de former et d’informer les adhérent.e.s de Solidaires sur ces thématiques, ce qui est un préliminaire essentiel pour s’opposer aux démantèlement des institutions de protection sociale que nous imposent les capitalistes et les gouvernements qui les servent.

Loin d’être un document technique, ce bulletin se veut un lieu d’exposition des contre propositions de Solidaires pour une autre société alternative au capitalisme.Il est diffusé à toutes les structures (syndicats, fédérations, Solidaires locaux) et à toute personne qui le demande en écrivant à contact@solidaires.org.

Documents à télécharger

Bulletin N° 1 “Protection sociale et précarité

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