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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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International Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

« Get up, get down, Chicago is a unions’ town » (« Lève-toi, baisse-toi, Chicago est une ville de syndicats »)

Chroniques de la conférence de Labor Notes – J0

Une délégation de Solidaires avec Sud PTT, Sud Amazon & Sud Rail est arrivée à Chicago aux États-Unis pour participer à la conférence du Labor Note.

La conférence de Labor notes c’est quoi déjà ?

Le Labor notes est un réseau militant étasunien, « de base », qui partage des informations sur les luttes et les mobilisations sociales et organise des formations syndicales aux États-Unis. 

La législation est très restrictive pour le droit de grève, syndicale et du travail en général aux Etats-Unis et le syndicalisme est très faible. Mais depuis quelques années, il y a des luttes qui se construisent dans différents secteurs : travail précaire (Jobs for 15$), commerce, aéroport, automobile, éducation… Certaines ont permis la création de syndicats comme Amazon ou Starbucks. 

Les conférences de Labor notes précédentes avaient aussi mis en avant les luttes Black lives matter notamment.

Cette conférence sera marquée par ces avancées syndicales, mais aussi la commémoration de la fin de l’esclavage le 19 juin et les luttes antiracistes en lien avec le mouvement Black Live Matters mais aussi la menace sur le droit à l’IVG.

Plus plus de 5000 sont attendues, pendant 3 jours dans ce qui ressemble à un forum social centré sur le travail et le renouveau du syndicalisme américain.

La délégation participera à différents ateliers par secteurs (rail, éducation, logistique…) et par thèmes (solidarité internationale, antiracisme…)

Chronique de la conférence de Labor Notes – J1 : « Without our labor, their business would simply cease to exist »

« Sans notre travail, leur business arrêterait tout simplement d’exister »

Chris Smalls d’Amazon Labor Union, le 17 juin au meeting du Labor Notes.

Pendant cette première journée de la Conférence du Labor Notes, des dizaines d’ateliers sur les syndicats, la formation, l’éducation, le rail et la solidarité internationale se sont déroulé-es simultanément.
Elle a été clôturée dans une ambiance combative par un meeting qui réunissait les « stars » syndicales du pays : Stacy Davis Gates de la Chicago Teachers Union, Michelle Eisen de Starbucks Workers United, Sean O’Brien des Teamsters (routiers) et Chris Smalls d’Amazon Labor Union. Le meeting s’est terminé par une intervention du sénateur Bernie Sanders.

La délégation de Solidaires a participé et assisté à plusieurs rencontres.

Solidaires était invitée à intervenir sur le thème “Travailleurs et travailleuses en temps de pandémie: une perspective internationale”.

Stéphane pour Solidaires et Amaya pour Sud Amazon sont intervenu-es.Stéphane et Amaya

L’occasion de partager des situations, souvent très semblables, et des luttes, au Bangladesh, en Espagne et en France pendant la période. Même constat: la vie des travailleurs et des travailleuses ne vaut pas tripette pour les capitalistes, et les premier-es ont dû lutter et s’organiser pour se protéger eux/elles-mêmes.
La nécessité de renforcer les expériences et la solidarité internationale a été unanime. Solidaires a parlé du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes.

Rencontre avec des représentant-es de Hong-Kong,

avec lesquel-les Solidaires a des liens depuis de nombreuses années. Ils et elles ont expliqué la situation de la répression du mouvement social historique à Hong-Kong et de la nécessité de soutenir les syndicalistes qui sur place continuent de s’organiser pour défendre leurs libertés face à la dictature chinoise.

Rencontre historique de syndicalistes de l’éducation pour la création du Caucus Unicore, réseau des syndicats en lutte ces dernières années aux États-Unis.

Comme à Chicago (CTU), en Virginie Occidentale ou à Los Angeles, dans de nombreux États les profs s’organisent pour des salaires décents et un service public au service de toutes les populations.

Rencontre des cheminot-es :

La dernière grève nationale des cheminot-es américain-es date de 1991. Le gouvernement avait imposé l’arrêt de la grève dès le premier jour comme la loi le lui permet.

Un nouveau gouvernement plus progressiste que Trump et un changement démocratique d’un des grands syndicat du Transport ouvre la possibilité à un mouvement historique.
Les cheminot-es américain-es réuni-es au LaborNotes s’organisent pour préparer l’action et la meilleure stratégie pour agir malgré une division syndicale importante et une bureaucratie bien réelle.
C’est d’autant plus nécessaire que les patrons du rail ont profité du COVID pour dégrader comme jamais les conditions de travail. Des contacts sont noués avec les cheminot-es des autres pays comme l’Italie et bien sûr la France avec SUD-Rail/SOLIDAIRES pour construire la solidarité internationale notamment face à une multinationale du transport comme le Groupe SNCF qui a des filiales KEOLIS à Boston et Washington et agit comme les pires rapaces capitalistes.

une série d’ateliers :

sur les syndicats, les travailleurs/euses et le climat, un gros boulot au pays de la bagnole et de l’industrie débridée (l’essence était a 3,30 € les 4 l l année dernière et passée a 5,30 € en ce moment).

Plusieurs ateliers sont organisés sur la question du racisme aux États-Unis dans les syndicats, au travail et dans la société.

La prise en compte de ces questions après les mobilisations du Black Live Matters est importante. De nombreuses formations pour lutter contre le racisme ordinaire, le racisme institutionnel et le racisme systémique et permettre aux personnes qui le subissent de s’organiser et de lutter.

Le TUED (Trade Unions for Energy Democracy) était présent

avec leur revendication de maîtrise publique et contrôle démocratique de la production d’énergie. Un message pas toujours évident à faire passer dans les syndicats.

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