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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation

Dans les Yvelines, l’institution se soucie-t-elle des conditions de travail et d’études ?

Communiqué de presse de SUD éducation 78 suite à son assemblée générale de février

Dans un contexte où les métiers de l’éducation n’attirent plus, notamment avec 692 postes non pourvus dans la seule académie de Versailles en juin 2024, les retours des collègues dans les Yvelines démontrent que rendre les métiers de nouveau attractifs, notamment en prenant soin des personnels, par des conditions de travail dignes, ce n’est pas une priorité institutionnelle…

Face à la pénurie de personnels remplaçants, une gestion chaotique et génératrice de souffrances au travail
Dans le 1er degré, la situation est particulièrement alarmante. Les zones de remplacements ont été étendues, conduisant certain·es collègues à faire 2 à 3h de route par jour pour effectuer leurs missions, avec des indemnités de déplacements qui ne sont pas systématiquement payées. Les pressions se multiplient sur les enseignant·es remplaçant·es, titulaires ou contractuel·les : changements de missions du jour au lendemain ; placements sur des postes spécifiques sans formation ; non prise en compte des difficultés de déplacement.
La désorganisation est totale, le manque de sens se fait ressentir et nombre de collègues remplaçant·es sont à leur tour placé·es en arrêt de travail, voire démissionnent, et sont… non remplacé·es !

Plus de maltraitance, moins d’AESH

Nous avions déjà communiqué sur la dégradation des conditions de travail des Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap dans les Yvelines.
https://sudeducation78.ouvaton.org/AESH-se-defendre-contre-la-degradation-des-conditions-de-travail-dans-le-78-et
Aujourd’hui, on ne peut que constater que les améliorations ne sont pas au rendez-vous !
La mutualisation à outrance reste de mise, créant une véritable souffrance éthique à ne pas pouvoir effectuer correctement son travail alors que beaucoup font de ces personnels la condition sine qua non de l’inclusion des élèves, leur faisant porter une trop lourde responsabilité. De plus, les rares réglementations statutaires ne sont pas respectées : en effet, on impose à certain·es AESH de rester seul·es avec les élèves, on leur refuse leurs heures de fractionnement, par exemple. Enfin, la précarité scandaleuse dans laquelle l’institution place les AESH conduit à des conditions de vie alarmante, notamment face à l’augmentation incessante des prix.
C’est à cause de ces conditions de travail inacceptables et de l’absence de statut que les démissions et non-renouvellements de contrat se multiplient dans les Yvelines, avec de très nombreux postes d’AESH non pourvus là encore.

Des hiérarchies défaillantes

Les hiérarchies ne sont pas en reste et sont également responsables des souffrances au travail des collègues.
Dans certains établissements, les directions ne prennent aucune décision et empêchent l’établissement de fonctionner. Dans d’autres, elles tentent d’intimider en menaçant de retrait de salaire celles et ceux qui participeraient à une heure d’information syndicale (pourtant de droit !). Dans certains lycées, ce sont les gestionnaires qui freinent la carrière des agent·es en ne respectant pas les délais des entretiens professionnels.
Les hiérarchies toxiques doivent être dénoncées et combattues, collectivement :
https://sudeducation78.ouvaton.org/Contre-les-hierarchies-toxiques-tu-n-es-pas-seul-e

Quel état de l’école dans le 78 ?

Inévitablement, cette gestion des personnels a des conséquences sur les conditions d’études des élèves. Certaines classes restent des semaines durant sans enseignant·es, ou alors un jour par semaine.
La scolarisation des élèves handicapé·es se fait dans des conditions indignes et génère de la maltraitance pour toustes, conduisant à un rejet dont les élèves et les familles sont victimes, alors qu’elles ne portent nullement la responsabilité des défaillances institutionnelles.

Quelles sont nos revendications ?

Face à ces carences de l’institution, SUD éducation 78 revendique :
 la création d’un véritable statut pour les AESH et les AED ;
 la revalorisation des salaires de tous les personnels de l’éducation ;
 un allègement des effectifs à tous les niveaux, pour permettre un accompagnement digne de toustes les élèves ;
 une réelle formation initiale et continue des personnels, sur temps de travail, notamment les contractuel·les : par le tutorat, avec un début en temps partiel afin d’avoir une formation en parallèle. Cela pour éviter la souffrance au travail, le burn out et les démissions ;
 le respect des statuts et des missions des Titulaires de remplacement dans le 1er degré.

À quand des réponses institutionnelles à la hauteur des enjeux de l’école,
pour les élèves comme pour les personnels ?
Pour SUD éducation 78, il n’y a rien à attendre de l’institution : ce n’est que dans la lutte collective que nous obtiendrons des avancées pour toutes et pour tous.

Pour cela, nous appelons les personnels à se mobiliser pour agir, en se réunissant en heures d’information syndicale, en Assemblée générale de bassin, et en construisant localement des revendications et des modes d’action à même d’engager le maximum de personnels.

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