Solidaires 78 s’associe à la défense des services publics, en défendant à la fois leurs salariés et leurs usagers.
Les services publics sont en quelque sorte du salaire redistribué, notamment pour les plus précaires. C’est le parachute de ceux qui n’ont rien. Il ne s’agit pas que la Poste, mais aussi des écoles, de l’hôpital, du rail, des télécoms… même si leur démantèlement est bien avancé.
Il faut rappeler que la logique du service public est de remplir un service, une mission, et pas rechercher un profit, même si la propagande s’évertue à nous marteler le contraire. Cette idée recule, et on cherche à faire croire que les services publics coûtent cher, alors qu’en réalité cela n’est pas un problème.
Force est de constater que les services publics reculent, à l’hôpital les lits ferment, dans les écoles les classes ferment, dans le rail des lignes ferment, et partout les tarifs augmentent : forfait urgences à l’hôpital, + 10 euros du pass Navigo en janvier, etc.
Alors, pour défendre le service public, même si nous nous félicitons d’être là aujourd’hui, pourquoi ne sommes nous pas plus nombreux ? On peut avancer plusieurs hypothèses :
– les service publics ont muté vers plus de numérique, et sont rendus de fait moins accessibles, moins palpables par beaucoup d’usagers. À la Poste, le recul du courrier papier se fait sentir, et les livraisons de colis par d’autres entreprises ou canaux sont nombreux.
– le bureau de Poste de Gassicourt est davantage utilisé par des personnes âgées du quartier, et malheureusement, ces personnes se mobilisent peu, alors que ce sont les plus concernées. Les jeunes à qui on peut en parler ne se sentent pas très concernés.
– parfois, les services publics se retournent contre les usagers et les travailleurs, ressemblant à des sévices publics. On a connu la vague de suicides à France Télécom, les tarifs exorbitants du rail freinent les déplacements des moins fortunés, à l’école le tri social fait des ravages… Il devient parfois difficile de s’identifier aux services publics…
C’est pourquoi nous nous battons non seulement pour le maintien et l’extension des services publics, mais aussi pour leur appropriation par les usagers, pour l’avenir de leur quartier. Nous voulons nous approprier notre territoire, grâce aux services publics, sous la direction de ceux qui en bénéficient et de ceux qui les font tourner.