Vendredi 17 mars se tenait aux Mureaux la 2e journée du stage Entrer dans les pédagogies Freinet à l’initiative de Sud éducation 78, de la CGT éducation 78 et de l’Icem-Pédagogie Freinet. Nous étions plus d’une trentaine de stagiaires pour un moment intense de réflexions, d’échanges et aussi de lutte (avec une intervention de l’Assemblée de mobilisation des Mureaux).
Voici le texte d’introduction de Sud éducation 78 :
Notre syndicat Sud éducation 78 est co-organisateur avec la CGT éducation 78 et l’ICEM de ce stage Entrer dans les pédagogies Freinet.
Sud éducation 78, membre de l’Union syndicale Solidaires (Sud rail, Sud santé, Sud industrie, Sud PTT, etc.) se définit comme un syndicat de classe, de lutte et autogestionnaire mais aussi anticapitaliste, antiraciste, féministe et écologiste.
Pour nous, les questions pédagogiques sont partie intégrante du champ syndical, tout comme le syndicalisme était indissociable des combats d’Élise et de Célestin Freinet et du mouvement qu’ils ont impulsé.
Le syndicat, c’est aussi, et peut-être avant tout, un lieu de formation, comme nous le prouvons aujourd’hui.
Nous espérons donc faire de cette 2e journée un moment de réflexions et de constructions collectives pour avancer vers l’école émancipatrice pour laquelle nous luttons, indissociable du projet d’une autre société.
Dans le contexte social actuel de luttes historiques pour le droit à la retraite, contre un monde marqué par le règne du profit, la négation de l’humain et l’autoritarisme, à l’échelle gouvernementale comme dans nos établissements, ce stage nous semble important et nous rappelle cet avertissement de Célestin Freinet :
« L’idéologie totalitaire joue sur ce complexe d’infériorité de la grande masse qui cherche un maître et un chef [ou une cheffe]. Nous disons, nous, l’enfant et l’homme [et la femme] sont capables d’organiser eux-mêmes leur vie et leur travail pour l’avantage maximum de tous ».
il ajoutait
« Dans les conjonctures présentes, s’obstiner à faire de la pédagogie pure serait une erreur et un crime. La défense de nos techniques, en France comme en Espagne, se fait sur deux fronts simultanément : sur le front pédagogique et scolaire certes, où nous devons plus que jamais être hardis et créateur parce que l’immédiat avenir nous y oblige, sur le front politique et social pour la défense vigoureuse des libertés démocratiques et prolétariennes. Mais il faut être sur les deux fronts à la fois. Nous ne comprendrions pas que des camarades fassent de la pédagogie nouvelle sans se soucier des parties décisives qui se jouent à la porte de l’école ; mais nous ne comprenons pas davantage les éducateurs [et éducatrices] qui se passionnent, activement ou plus souvent passivement, hélas ! pour l’action militante, et restent dans leur classe de paisibles conservateurs [et conservatrices], craignant la vie et l’élan, redoutant l’apparent désordre de la construction et de l’effort. »