Tous les 4 ans, la même échéance, celle des élections professionnelles dans l’éduc. Organisées, imposées par notre institution, selon ses règles, selon son calendrier, auxquels nous devons nous conformer… Difficile à entendre, pour une organisation syndicale autogestionnaire !
En réalité, personne, à SUD éducation, n’est totalement persuadé du bien-fondé des élections, surtout face à un gouvernement qui cherche à nous museler et à amoindrir le poids des instances représentatives issues de ces scrutins.
Pour autant, nous ne pouvons faire fi de la question des moyens syndicaux qui découlent directement de ces élections : l’accès à l’information directe concernant notre quotidien et nos conditions de travail. Des informations (DHG, créations et suppressions de postes) que nous souhaitons partager sans condition d’adhésion avec les premièr·es concerné·es afin qu’elles et ils puissent organiser la résistance et la lutte sur le terrain.
De même, les élections nous octroient la possibilité de déposer des réunions d’information syndicale au bénéfice de tou·tes, afin de libérer la parole et de prendre conscience des enjeux politiques à l’œuvre dans nos établissements, contre une institution qui cherche à fragmenter les collectifs de travail et à nous dresser les un·es contre les autres.
Enfin, c’est aussi du temps de décharge que les résultats aux élections permettent d’obtenir, du temps pour organiser des stages, des formations, mais aussi pour accompagner les collègues, adhérent·es ou non, lorsqu’elles ou ils éprouvent des difficultés, y compris face à leur hiérarchie.
Syndicat de lutte, syndicat démocratique, SUD éducation s’appuie sur l’auto-organisation des personnels. Être élu·e, c’est aussi s’attacher à « redescendre » des infos, souvent partagées uniquement entre « élites » pour « gérer » le bon petit personnel… Ainsi, nos élu·es participent au « grippage » des rouages de la domination, ils et elles ont besoin de notre soutien et leur nombre joue sur notre force.
Sud 78