Enfermé dans une logique infernale, la direction d’Orange continue à externaliser ses activités en faisant appel à une sous-traitance pléthorique. Pour les dirigeants d’Orange, tout est bon pour réduire les coûts et présenter un bilan apparemment avantageux à ses actionnaires. c’est cette logique qui les conduit à diminuer la masse salariale, y compris si la sous-traitance leur coûte plus chère. Car dans le bilan comptable, la baisse de la masse salariale est un élément déterminant pour faire grimper le cour des actions en bourse, même si sur le long terme, cette stratégie est suicidaire.
Ainsi, un énième plan de départs anticipés en retraite a été proposé aux salariés, et même si son contenu est loin de satisfaire celles et ceux qui peuvent y prétendre, beaucoup se sont saisi de cette opportunité pour mettre un terme à la souffrance au travail endurée depuis des années.
Les autres, celles et ceux qui doivent rester, l’avenir est beaucoup moins rose, d’autant qu’avec le départ des anciens, des savoir et des connaissances ont disparus, sans que la transmission ne soit assurée. Pour le privé au contraire, ce sont des nouveaux marchés en perspective, mais avec du personnel pas toujours formé et le plus souvent peu expérimenté.
Malheureusement, sur le terrain, la qualité du travail s’en ressent, et ce, d’autant plus que les sous-traitants sous-traitent eux-mêmes en cascade à d’autres sous-traitants et parfois jusqu’au rang 3, et parfois plus.
Deux tracts de SUD PTT illustrent parfaitement cette situation, la désillusion et le désarroi des personnels d’Orange.
le premier Orange, le grand désarroi, à lire ICI
et le second, Sous-traitance, un naufrage organisé, à lire LA.
Dans cette situation de tension permanente, le syndicat SUD PTT continue d’organiser la résistance contre un système qui engendre une perte de sens pour les agents, partagés entre espoir et résignation.