Le lycée Rostand est toujours mobilisé contre la baisse de ses moyens pour la rentrée prochaine. Il s’est coordonné avec d’autres établissements du département, également en lutte (E. Galois à Sartrouville et R. Cassin à Chanteloup), avec qui une initiative a été décidée :
rassemblement devant le Rectorat de Versailles mercredi 24/03 à 14 h
La pétition de soutien, qui en est à près de 650 signatures, est toujours d’actualité : https://www.change.org/p/rectorat-de-versailles-rendez-nous-notre-poste-de-cpe-et-notre-1-2-poste-d-infirmière-lpo-j-rostand-78200-5028d8ad-d494-43cf-9153-f250854e1feb
Mercredi dernier, une délégation (composée de 2 représentantes des parents, 2 enseignants, 1 CPE et une infirmière) a été reçue par la DASEN 78 adjointe en charge du bassin et le DASEN 78 adjoint. Je fais un bilan de cette audience ci-après.
Nos autorités ne nous accordent aucune attention réelle de toute façon, ils ont leurs chiffres à faire…
On a eu beau leur parler des réalités humaines de terrain, notamment en crise sanitaire, du besoin d’encadrement qui reste notre seul atout spécifique, et de la nécessité d’être soutenus par nos autorités dans nos missions éducatives et sociales pour réduire les inégalités, ils appliquent les demandes d’au-dessus et rabâchent une rhétorique présentant en termes positifs des mesures qui affaiblissent notre établissement, pourtant déjà fragilisé. Ils doivent rendre 3 postes de CPE à d’autres départements de l’académie moins dotés, et pour eux, les descriptions de réalités de terrain sont des « discours politiques » car ce ne sont pas des « données chiffrées objectives » comme celles qu’ils utilisent pour mener leur « redéploiement » au nom de « l’équité ».
Nos collègues expérimentés dont les postes sautent doivent bien mesurer qu’ils ne sont pas « licenciés », et qu’au contraire, cela peut être pour eux l’occasion de s’épanouir dans de nouvelles phases de carrière intéressantes L’expérience de terrain et le travail fait pour l’établissement n’y changent rien.
Aucune nouvelle réaction particulière au fait que notre collègue CPE était toujours en grève de la faim après 12 jours, au-delà de l’empathie formulée lors d’un échange téléphonique personnel quelques jours avant, et l’assurance que les services médicaux de l’Académie sont à disposition en cas de besoin…
En conclusion, ils parlent de « dialogue », mais c’est comme la politique éducative – on peut échanger, mais ce que nous disons du terrain ne sert à rien, et c’est toujours le niveau hiérarchique au-dessus qui a raison à la fin.
Sources : personnels mobilisés du Lycée Rostand