La première partie de l’année 2023 a été marquée par la mobilisation contre la réforme des retraites, historique par sa durée et son ampleur, puis par la révolte populaire après le meutre de Nahel.
Alors que le gouvernement fait le choix de poursuivre une politique de régression sociale et d’austérité tout en niant le caractère systémique des violences policières et le racisme d’État, il faut poursuivre et amplifier nos mobilisations.
Ce n’est pas à nous de payer !
Alors que les cadeaux au patronat se multiplient, avec 150 à 200 milliards d’euros/an d’aides aux entreprises, le gouvernement joue à nouveau la petite musique de l’austérité et veut imposer des économies à la population tout en faisant croire qu’il va imposer aux grandes enseignes de la distribution des baisses de prix. Ne se cachant même plus (“nous menons une politique pro-business” a redit la première ministre fin août) il cède face aux puissants pour ensuite présenter l’addition aux travailleurs et aux travailleuses, en lâchant quelques miettes comme pour les infirmier·es.
Augmentez les salaires !
Dans un contexte de forte inflation et alors que le coût de la vie, et notamment de l’alimentation mais également du logement et de l’énergie, ne fait qu’augmenter (+13% en un an), il y a au contraire urgence à un meilleur partage des richesses ! Solidaires réclame l’augmentation immédiate du SMIC, +400 euros par mois pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur l’inflation et l’ouverture immédiate de négociations dans les branches et dans la fonction publique.
Pour un autre projet de société, pour l’égalité
Le projet de loi de finance (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) vont entrer en discussion au parlement : il y a urgence à faire d’autres choix de société : plutôt que des milliards pour les entreprises du CAC 40 qui font des profits record et détruisent la planète, il faut renforcer les services publics, notamment l’hôpital et l’éducation et engager la nécessaire transition écologique.
En nous mobilisant par millions, nous avons pris conscience de notre force. Partout de nouvelles et nouveaux salarié·es se syndiquent.
Par ailleurs, il faut que cesse l’instrumentalisation par ce gouvernement des peurs et haines, fond de commerce de l’extrême droite ! Ce ne sont pas les stigmatisations de populations et notamment les plus précaires qui vont contribuer à la justice sociale. L’on ne peut plus nier la réalité de l’absence de services publics, moyens, et le fait que les quartiers populaires, comme les zones rurales, soient les premières victimes de la casse des services publics, des solidarités comme l’assurance chômage.
Solidaires appelle à poursuivre cette dynamique d’organisation, à se réunir sur les lieux de travail, à construire des mobilisations, notamment avec des dizaines d’organisations politiques, associatives et syndicales, à participer au Tour de France pour la Santé.
Pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales, démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale, climatique, féministe et les libertés publiques, reprenons la rue samedi 23 septembre, organisons des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire. Et le 13 octobre à l’appel de toute l’intersyndicale mobilisons nous pour les salaires et l’égalité et contre l’austérité.