A l’appel de l’intersyndicale, les AESH du Mantois ont manifesté jeudi 3 juin pour dénoncer la précarité de l’école inclusive du ministre de l’Éducation nationale Blanquer. C’est la troisième journée de mobilisation depuis le début de l’année scolaire.
Tout d’abord c’est quoi ces sigles encore ??? Accompagnante d’Enfants en Situation d’Handicap.
Ce sont les petites mains de l’Éducation nationale. Elles sont en majorité des femmes dans la profession, payées pour 24 heures environs 800 euros (rémunération en dessous du seuil de pauvreté), des conditions de travail qui se dégradent depuis la mise en place du PIAL (Pôle Inclusif pour l’Accompagnement Localisés), très peu de considération car pas un vrai statut et de vrais formations, nous avons des enfants avec des handicaps différents, il faudrait une formation continue et nous n’avons rien pour les AESH du second degré et les filières professionnels…
En gros, une AESH, c’est une personne qui accompagne les enfants ayant différents troubles cognitives ou physiques dans leur scolarité pour des “miettes de pains” et on doit remercier les différents gouvernements de nous faire travailler dans de si mauvaises conditions et d’avoir un irrespect total pour notre professionnalisme, voir du mépris …
Jeudi 3 juin, avec les camarades du collectif AESH du 78 nous avions organisé un rassemblement devant la mairie de Mantes-la-Jolie de 11h à 16h, pour dénoncer nos conditions de travail, nous avions choisit ce lieu car nous savions qu’il y a la permanence du député LR, le bureau du maire LR de Mantes la Jolie, c’est un lieu ou il y a beaucoup de passage, un moyen de visibiliser notre combat au niveaux local.
Nous étions une trentaine: des accompagnantes (AESH), des enseignant(e)s, des parents et des sympathisant(e)s, nous avions improvisé un orchestre, avec des cuillères en bois et casseroles ce qui a sûrement maintenu le soleil sur le Mantois, avec des slogans tels que “AESH en colères on en a marre de notre misère ! on en a marre d’être précaire, nous aussi on veut vivre de notre salaire…” ou alors “le PIAL on en veut pas on veut des vrais moyennes pour nos élèves en situation d’handicap”.
Nous avons distribué des tracts (nous remercions les commerçants de Mantes la Jolie de nous avoir fait des photos copies gratuitement et nous déplorons le comportement des écoles élémentaires Curry et Lumière de nous avoir refusé ce service). C’est ça aussi la solidarité de notre ministère qui ne veut ni nous voir ni nous entendre ! Ce qui génère une vraie souffrance au travail, c’est pour cela que beaucoup de collègues AESH démissionnent.
Sans nous c’est l’école inclusive qui disparait, avez vous réellement prit la teneur de cette réalité : les enseignant·es ne peuvent plus enseigner, les parents ne peuvent travailler, les enfants ne peuvent pas être scolarisés et Blanquer peut aller se rhabiller avec ses promesses électorales…