Avec 250 000 participant∙es, le 10 septembre a été un succès. Il a montré la détermination très forte pour obtenir un budget de justice sociale, fiscale et environnementale. Et maintenant, soyons encore plus nombreux et nombreuses dans l’action le 18 septembre !
Des blocages partout…
Des blocages ont eu lieu dans de nombreuses localités : 100 lycées bloqués, plusieurs universités (à Montpellier, Rennes, Grenoble, Lyon…), des blocages de supermarchés (Carrefour), de centres commerciaux, d’axes routiers, de péages, de ronds-points, de dépôts de bus ou de trams, d’entrepôts logistiques, d’une direction de la SNCF (34), d’une usine d’armement en soutien à la Palestine (13). Les personnes mobilisées se sont retrouvées pour des pique-niques et des cantines, dans des « villages des indigné∙es ».
… notamment par la grève !
Notre premier outil, c’est la grève ! Faire grève, c’est bloquer son lieu de travail, comme dans la culture qui est en lutte depuis le budget 2025 et ses coupes dramatiques pour le secteur ou contre la mainmise de Bolloré. Le 10 de nombreux sites étaient fermés ou fortement impactés : le Louvre, l’Orangerie, le musée Moreau, l’Inha, le Trianon, Versailles, Orsay, le Grand Palais, la BNF Richelieu occupée, la Basilique de Saint-Denis, l’Opéra Bastille, l’Opéra Garnier, le Conservatoire national de Paris. Des salarié∙es étaient en grève dans de nombreuses salles de spectacles vivant et à Radio France. Une cinquantaine de librairies étaient fermées. Plusieurs groupes de l’édition, grands (Hachette, Bayard, Madrigall, Mediaparticipation) ou petits, ont eu des grévistes. Le pavillon Villette (Paris) a été occupé par 400 personnes en fin de journée.
Il y a eu près de 30% de grévistes à la SNCF, 34,7% chez Mvélo+ (dans l’Isère), 6,8% dans la fonction publique hospitalière (20% au CH Le Mas Careiron à Uzès !), 6,49% dans l’Education nationale (mais 10% dans les vies scolaires), 6% à La Poste, 4,77% à l’INRAE (recherche), 4,20% dans la fonction publique territoriale. Des salarié∙es d’Amazon étaient également en grève.
Dans plusieurs secteurs, des Assemblées Générales organisent la grève, comme les travailleurs et travailleuses de la culture ou encore de l’informatique d’Île-de-France qui se réunissent à la Bourse du travail de Paris par centaines.
Des manifestations fournies
Les manifestations, notamment syndicales ou intersyndicales, ont été un succès parce qu’elles ont permis à toutes et tous de se réunir après les blocages. La participation a été très forte à Montpellier (30 000 personnes), Grenoble (30 000), Toulouse (25 000), Lille (20 000), Bordeaux (15 000), Rennes (15 000), Marseille (15 000), Strasbourg (10 000), Caen (10 000), Lyon (8 000), Dijon (5 000), Nantes (5 000), Amiens (4 000), Perpignan (3 000), Mulhouse (2 500), Le Havre (2 000), Alès (2 000) ou Uzès (2 000).
Des manifestations ont pris des formes variées dans les villes de plus petite taille, comme à Saint-Denis, où elle n’était pas prévue (500 personnes), ou une manif sauvage à Carcassonne (300). 600 à Blois, 500 à Fécamp, 300 à Abbeville, 300 à Vendôme, 300 à Aurillac, 200 à Romorantin, 200 à Aubervilliers, 150 à Bar-le-Duc…
Leur seule réponse : la répression !
L’ampleur du dispositif policier déployé révèle les craintes d’un exécutif qui se sait illégitime et qui ne connaît que l’entrave aux libertés d’expression et de manifestation. De nombreuses interpellations ont eu lieu. Des manifestant∙es ont été blessé∙es, dont une camarade de SUD Collectivités territoriales à Rennes et un camarade de Solidaires-Etudiant∙es à Tours.
Et maintenant le 18 septembre !
Les appels à la grève pour le jeudi 18 septembre commencent à se multiplier.
Retrouvez tous les appels et préavis de grève
Le préavis de grève fonction publique
Interfédérale cheminote CGT-UNSA-SUD Rail-CFDT
Intersyndicale de la branche P2ST
Vademecum : comment faire grève ?
Faire grève c’est ne pas aller travailler une heure, deux heures, une journée… En cas de grève nationale, ce sont les syndicats qui couvrent les salarié-e-s et agent-e-s en grève.
Dans le privé, un appel à la grève national suffit à vous couvrir. Le Jour J, vous n’allez pas au travail.
Dans le public, des préavis de grève sont déposés auprès des ministères pour couvrir les agent-e-s. Dans certains métiers, il faut vous déclarer en avance (comme les professeurs des écoles ou les animateurs des mairies.)