Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Éducation Luttes contre la Lgtbqia+ - phobie

Collectif contre les LGBTIphobies : déclaration intersyndicale sur l’EVARS au CSE

Ce communiqué a été publié le 09/10/2025

Déclaration intersyndicale et associative du Collectif Éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire

Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,

Notre intersyndicale et associative souhaite alerter une nouvelle fois sur le décalage préoccupant entre les engagements validés ici même fin janvier 2025 et affichés par le ministère dans le cadre des programmes EVAR·S et les moyens réellement mis en œuvre pour garantir son application effective dans les établissements.

Si nous saluons l’existence de ce programme, il demeure largement insuffisant dans sa mise en œuvre. Le manque de moyens humains et de formation empêchent une véritable appropriation par les équipes éducatives et rendent les ambitions affichées inatteignables. Or, sans déploiement concret, les LGBTIphobies continuent de peser lourdement sur la vie et le parcours des élèves.

Nous attirons plus particulièrement votre attention sur une contradiction majeure :

D’un côté, les programmes EVAR·S reconnaissent explicitement la légitimité et l’importance des interventions en milieu scolaire par des associations agréées, expertes dans la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité.i

De l’autre, la foire aux questions ministérielleii ainsi que certaines circulairesiii ou réponses administratives interdisent ces interventions en école primaire, privant ainsi les enfants d’un accompagnement précoce pourtant essentiel.

Cette incohérence fragilise le travail des équipes pédagogiques, menace les associations investies et envoie un signal négatif : celui d’un engagement de façade, où les textes promettent mais où les pratiques bloquent.

Cette incohérence questionne également la légitimité accordée par notre ministère au CSE.

Nous demandons donc :

1. La levée claire de l’interdiction faite aux associations agréées d’intervenir en primaire, et une communication en cohérence auprès des parents, des écoles et des enseignant·es.

2. Des instructions précises, unifiées et cohérentes données aux rectorats et directions académiques pour garantir l’application du programme EVARS sur l’ensemble du territoire.

3. Les moyens humains et financiers nécessaires pour former les personnels et soutenir les interventions associatives.

4. L’assurance par le ministère de respecter les décisions prises en CSE, fruits de négociations entre les partenaires.

L’école et l’université doivent être des espaces sûrs, inclusifs et protecteurs. Cela suppose de la clarté, de la cohérence et surtout des actes concrets.

Nous appelons le ministère à prendre ses responsabilités et à transformer enfin les intentions en réalités. 

Please follow and like us:
RSS
Follow by Email