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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation

Fermeture de classe : une véritable saignée doublée d’une casse sociale Au moins 160 fermetures de classes sur l’ensemble du département des Yvelines !

Les institutions justifient ces fermetures par la baisse démographique. En effet, le MEN annonce 2100 élèves en moins dans les écoles yvelinoises et pourtant l’application ONDE (la base élèves du 1er degré) signale une différence de seulement 500 élèves.
Cette baisse démographique ne peut-elle pas être mise à profit pour améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves ?
Ne peut-on pas abaisser les effectifs des classes si chargées actuellement que cela rend le métier de plus en plus rebutant et décourageant ?

D’ailleurs, les difficultés de remplacements montrent à quel point le système éducatif manque d’enseignant·es. Malgré tous les signes d’alerte mettant en évidence un système éducatif chaotique, les institutions annoncent que les mesures de plafonnements à 24 (GS/CP/CE1) ne seront plus une priorité, ce qui aura des conséquences importantes sur les apprentissages des élèves.
Cette annonce prouve encore une fois que les priorités sont comptables, éloignées de la volonté d’améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves.
Ces fermetures ne sont-elles pas un moyen de contourner le renoncement de la suppression des 4000 postes au niveau national ?

L’injustice est encore plus grande puisque les fermetures touchent particulièrement des écoles situées dans des communes concentrant d’importantes difficultés socio-économiques dont les IPS sont peu favorables. Mantes la Jolie et Trappes sont les communes les plus impactées avec 7 fermetures de classes chacune et un solde négatif.
Les diminutions de moyens par la suppression de classes ne sont-elles pas une façon de récupérer les moyens mis en place pour les dédoublements ?
En supprimant les classes dans les écoles avec des dispositifs de dédoublement, la surcharge des autres niveaux devient inévitable.
Malgré les conclusions de l’OCDE mettant en évidence un écart de score important entre les élèves les plus favorisé·es et les moins favorisé·es, les institutions continuent de rogner le peu de moyens qui reste chez les plus défavorisé.es.
La carte scolaire yvelinoise révèle également que les communes de profil socio-économique très favorable ne subissent pas ou très peu de fermetures avec un solde nul voire positif.
En définitive, nous ne pouvons que constater une répartition inégalitaire qui ne prend en compte ni les difficultés socio-économiques et scolaires des élèves, ni l’aggravation des conditions de travail des enseignant·es.
Les coupes et baisses de moyens dans l’éducation se concentrent donc sur les communes qui abritent les difficultés sociales et scolaires les plus importantes, et épargnent les communes les plus favorisées. Il est temps de prendre en considération les difficultés et de sortir de cette logique administrative et comptable.

Nous dénonçons avec force ce démantèlement de l’éducation publique ainsi que les attaques portées à l’éducation prioritaire et appelons les personnels à se réunir en AG locales, en réunions d’information syndicale, pour construire des actions de résistance et de lutte contre les fermetures de classe et la dégradation des conditions de travail et d’études.

SUD éducation 78 revendique :
–  Des moyens à la hauteur des besoins des élèves, notamment les plus fragilisé-es
–  Des effectifs cohérents permettant d’assurer un enseignement de qualité, avec un maximum de 20 élèves par classe
–  Le respect des dispositifs de dédoublements et des critères REP /REP+

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