Pour la démocratie, seule garantie du droit d’expression et d’action des citoyens
Le 2 décembre 2020, le gouvernement a publié en catimini, trois décrets autorisant l’organisation d’un fichage généralisé de la population, depuis l’état de santé jusqu’à la situation financière ou familiale, en passant par les opinions politiques, religieuses ou syndicales. Il n’y a aucune restriction.
Tout le monde est potentiellement concerné
!A cela s’ajoutent deux projets de loi, actuellement en cours d’examen: la loi dite de «Sécurité globale» et la loi dite «contre le séparatisme». Cette dernière, annoncée le 2 octobre aux Mureaux par le Président de la République, en stigmatisant une population, aujourd’hui les musulmans ou supposés tels, cherche à diviser la société, faire diversion et imposer les atteintes aux droits de tous.
Ces projets bouleversent l’équilibre des grandes lois de liberté mises en place à la fin du 19ème et au début du 20ème: sur la liberté de la presse, les libertés communales, l’instruction gratuite et obligatoire, la liberté syndicale, la liberté d’association … et la liberté de conscience, dont la liberté religieuse, par la loi de 1905 de séparation des églises et de l’État.
La situation sanitaire que nous vivons est complexe, anxiogène et facteur d’injustice. Elle mérite des mesures exceptionnelles en faveur du système de soin et non l’état d’urgence restrictif des libertés individuelles et collectives. Non seulement, le gouvernement s’est montré dépassé dès le début par la crise sanitaire mais il refuse de tirer le bilan et les leçons de ses actions. Il en porte pourtant la responsabilité et il a contribué à la gravité de la situation actuelle.Il a multiplié les actes de répression: contre le mouvement des gilets jaunes, les syndicalistes, le smanifestants, les jeunes scolarisés mobilisés pour leur avenir contre Parcours Sup, les soignants demandant des moyens, dès avant l’épidémie et après les confinements.Sans oublier les acteurs et salariés du monde culturel, de la restauration, les étudiants, les enseignants, … qui sont laissés pour compte…
De nombreuses catégories sociales sont considérées par le gouvernement comme des empêcheurs d’accumuler les richesses et des forces hostiles alors que chacune exprime ses besoins et contribue à la vie de la société. C’est pour cela qu’il y a urgence.
Nous assistons à une dérive grave, dangereuse, liberticide et autoritaire que nous ne pouvons ni ignorer, ni tolérer. Les associations soussignées décident d’alerter et de mobiliser la population, d’agir ensemble pour l’arrêt de ces dérives et d’interpeller les autorités et les élus.
Nous rappelons les manifestations prévues à Paris (sous réserve: se renseigner avant):
•mardi 16 mars à 16 h, jour de l’arrivée de la proposition de loi « Sécurité globale » en séance, devant le Sénat, square Francis Poulenc
•samedi 20 mars à 14 h, lors des marches des collectifs de familles et victimes de violences policières, de la place Edmond-Rostand vers Bastille.