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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Bulletin Solidarité Kanaky n° 18 – Janvier 2024


Au sommaire :

  • Le 17ème congrès de l’USTKE
  • FLNKS : « non à la remilitarisation de notre pays ! »
  • PALIKA : congrès du FLNKS, stratégie minière
  • Union calédonienne : à propos du corps électoral 
  • Les dépendantistes chassent le drapeau Kanak
  • Livre : 40 ans d’émancipation … pour mieux recoloniser ?

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Noël sous les bombes au Rojava

L’armée turque a lancé le 25 décembre, jour de Noël célébré par les chrétien·nes qui vivent encore au nord de la Syrie, de nouvelles attaques aériennes. Celles-ci ont eu lieu trois mois après sa dernière agression contre les zones sous contrôle de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie. A l’heure actuelle, on compte une dizaine de civil·es tué·es et plus de 21 infrastructures ont été touchées, majoritairement civiles : des fabriques de matériaux de construction, de plastique, des puits de pétrole, un hôpital pour les malades du cancer, un moulin, des silos de grain… Les seules infrastructures sécuritaires touchées ont été les checkpoints qui assurent la sécurité des villes contre les attaques des cellules dormantes de Daech. La stratégie de la Turquie est de l’ordre du nettoyage ethnique : affamer la population civile, lui couper l’électricité, l’approvisionnement en pétrole, afin de pousser à l’exil les habitant·es et tenter de les désolidariser de l’Administration autonome.

Le moment de ces attaques n’est pas dû au hasard. Le 23 décembre, dans les montagnes au nord de l’Irak, le PKK a mené une attaque victorieuse contre les troupes d’occupation turques. La Turquie se sert de ce prétexte pour punir la population civile du Rojava, qui pourtant n’a rien à voir là-dedans. Autre fait qui laisse songeur : les bombardements ont lieu alors que la Turquie vient de donner son accord à l’entrée de la Suède dans l’OTAN, alors qu’elle y faisait veto depuis des mois. Enfin, l’Administration autonome démocratique du Rojava a présenté mi-décembre son nouveau contrat social. Résultat d’un processus de consultation auprès de toutes les composantes de la société, il représente une étape importante dans la construction du projet de société de la région, fondé sur la démocratie directe, l’égalité femme-homme et un développement écologique.

A Gaza, Israël, allié des USA et des puissances occidentales, bombarde et tue les Palestinien·nes. Au Rojava c’est la Turquie, deuxième armée de l’OTAN et autre puissance coloniale qui s’acharne sur les Kurdes. Turquie comme Israël ont en commun d’agir avec l’assentiment des USA et de la plupart des pays occidentaux, et ont des relations commerciales, notamment en termes d’équipements militaires. Le soutien d’Erdogan à la Palestine n’est qu’une façade qui ne trompe plus personne. Les peuples palestiniens et kurdes partagent la douleur de subir un colonialisme hérité de la période du démantèlement de l’empire ottoman, à un moment où les puissances coloniales occidentales ont cherché à s’accaparer les ressources naturelles et les positions stratégiques au Moyen-Orient en divisant les peuples.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien à la lutte des peuples au nord de la Syrie. Les raids aériens turcs doivent être empêchés par la mise en place d’une no-fly zone. La France, qui vient de vendre 355 Airbus à la Turquie, doit cesser de soutenir politiquement et économiquement le régime criminel d’Erdogan. Plus généralement, l’Union syndicale Solidaires soutient le droit des peuples à l’auto-détermination contre le colonialisme occidental et ses bras armés au Moyen-Orient, l’OTAN et l’armée israélienne.

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Actu Solidaires 78 International

Palestine : mobilisations locales à venir…

Jeudi 4 janvier prochain tractage Campagne BDS au centre commercial Auchan/Espace, aux Mureaux de 16h à 17h30-18h.

Jeudi 11 janvier réunion Palestine à 20h30 dans le local de l’UL CGT (sous espace Gérard Philipe) aux Mureaux

Dans le Mantois

Vendredi 5 janvier marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie

Mobilisation départementale

Vendredi 12 ou 19 janvier (date, lieu, horaire à confirmer)

N’hésitez pas à relayer le tract BDS et ces informations à vos contacts, ami.es, collègues, familles…

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Boycott-Désinvestissements – Santions (BDS) Que boycotter ?

Des distributions de tracts d’appel au boycott de produits israéliens sont organisées dans le département avec la participation de militant·es de Solidaires 78

ENTREPRISES ET PRODUITS OBJETS D’UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE DE BOYCOTT

Le code-barre commençant par 729 dont on a beaucoup parlé n’est plus vraiment un signe de provenance d’Israël. Par contre, suite à des vérifications minutieuses, les produits et entreprises suivantes sont l’objet de campagnes internationales BDS

Enseigne de grande distribution

Carrefour : Il y a des produits Carrefour dans des magasins des colonies israéliennes, en Palestine Occupée !

Le Groupe Carrefour, distributeur multinational basé en France, est impliqué dans les crimes de guerre commis par le régime israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien en raison d’accords de franchise signés avec deux sociétés israéliennes de grande distribution qui ont des magasins dans les colonies israéliennes illégales.

ALIMENTAIRE

Les fruits et légumes israéliens, avocats oranges, pamplemousses… qu’ils soient vendus en grande surface ou sur les marchés, sont souvent étiquetés « Israël » alors qu’ils viennent des colonies israéliennes en Palestine occupée.

Les dattes de l’entreprise israélienne Mehadrin, ainsi que les marques israéliennes Jaffa, Edom, Hadiklaim, Carmel, Jordan River, King Solomon, Top, Kedem

Eau en bouteilles et fontaines à eau. La société israélienne Eden Spring (« Château d’Eau » en France) exploite les sources d’eau du Golan occupé. Son usine d’embouteillage est située dans la colonie israélienne voisine de Katzrin.

Les gazéificateurs d’eau de la marque israélienne Sodastream. La campagne BDS a d’abord chassé l’entreprise d’une colonie israélienne à l’est de Jérusalem. Elle s’est réinstallée dans le Naqab (Néguev), territoire qui expulse des citoyen.ne.s bédouin.e.s palestinien.e.s. La campagne continue ! https://www.bdsfrance.org/sodastream-est-toujours-soumis-au-boycott/

Électronique, électroménager

Hewlett Packard (HP) : cette entreprise étasunienne d’informatique fournit des équipements aux prisons et à l’armée israélienne. https://www.bdsfrance.org/plus-de-100-syndicats-mouvements-et-associations-de-solidarite-exigent-linclusion-de-hpe-dans-la-base-de-donnees-de-lonu-sur-la-colonisation/

Dans certains pays, Siemens et Motorola sont également des cibles prioritaires pour le Comité National BDS Palestinien.

Nous demandons à ces entreprises de retirer leurs investissements d’Israël et nous y joignons une demande à nos collectivités locales de ne pas passer de contrat avec ces entreprises tant qu’elles restent complices avec la colonisation israélienne.

PHARMACIE

Le laboratoire TEVA, connu surtout pour ses médicaments génériques, est une entreprise nationale israélienne. Israël interdisant l’importation des médicaments de firmes concurrentes en Palestine, TEVA tire profit du marché captif palestinien. https://www.bdsfrance.org/reponse-de-la-campagne-teva-jen-veux-pas-aux-diffamations-portees-par-certains-syndicats-et-medias-medicaux/

SPORTS

Puma : Des joueurs de football professionnels israéliens portent des maillots siglés PUMA dans les colonies israéliennes en Palestine Occupée !

L’entreprise allemande Puma est le principal sponsor de l’Association israélienne de football (IFA) qui affilie des clubs des colonies illégales. A ce titre, Puma est doublement complice : d’une part en parrainant une association qui est complice elle-même des violations israéliennes du droit international et des droits humains, d’autre part, en ayant pour titulaires de licence exclusifs en Israël, des entreprises qui ont des activités dans les colonies israéliennes illégales. https://www.bdsfrance.org/campagne-puma/

Décembre 2023 : Victoire ! PUMA a annoncé l’abandon du sponsoring de la Fédération israélienne de football !

L’entreprise ne renouvellera pas son contrat avec la Fédération israélienne de football (IFA). Le contrat de PUMA expirera en décembre 2024. L’IFA elle-même a déclaré qu’elle avait un nouveau sponsor, nous savons donc que PUMA n’est plus là. Jusqu’à l’expiration du contrat, PUMA reste complice et peut donc techniquement être boycotté.

BANQUES ET ASSURANCES

AXA place notre argent dans les banques israéliennes qui financent la colonisation !

La multinationale française d’assurances AXA investit dans trois banques israéliennes qui financent les colonies illégales d’Israël. Ces banques sont citées dans la base de données des Nations Unies sur les entreprises complices de l’entreprise illégale de colonisation israélienne.

EN VRAC

Les lingettes fabriquées en Israël, en vente entre autres chez Carrefour, Casino, Auchan, Leclerc

Les produits de beauté de la marque israélienne Ahava, en vente chez Sephora.

Les meubles de jardin et de salle de bain, les boites de rangement, les poubelles en plastique… des marques israéliennes ou internationales Keter, Allibert, Hovac, Curver, Stanley et Zag. Le Groupe Keter a son siège social et 2 usines dans la colonie industrielle de Barkan en Palestine Occupée.

Dans certains pays, il existe des cibles prioritaires telles que les entreprises automobiles Hyundai et Volvo.

Boycotter les entreprises qui profitent de la colonisation et de l’apartheid israélien ;
Forcer les entreprises à se Désinvestir des colonies ou de l’armée israéliennes ;
Demander aux États de Sanctionner l’État d’Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international.
! BOYCOTT, DÉSINVESTISSEMENT, SANCTIONS !

DÉSINVESTISSEMENT

C’est le deuxième volet de la campagne BDS. Il exige des entreprises de tous les pays qu’ils « retirent leurs billes » d’Israël. Ceci concerne toutes les formes de participation financière dans les entreprises israéliennes, et comme pour le boycott, en premier lieu si ces entreprises agissent directement dans la colonisation. On peut bien sûr les boycotter soi-même mais l’objectif est avant tout de faire pression sur les entreprises par des campagnes publiques. Là aussi, le choix des cibles est décidé après étude par le BNC palestinien.

Dans tous les cas, une recherche est effectuée par le Palestinian BDS National Committee (BNC) avec ses partenaires, comme Who Profits, pour évaluer l’impact d’un boycott, pour l’entreprise comme pour les boycotteurs. En effet, une campagne de boycott est plus efficace si elle converge avec d’autres luttes, et elle est moins efficace si elle n’a aucune chance de succès ou si les consommateurs n’ont pas d’alternative, comme par exemple avec les puces de l’entreprise Intel, pourtant complice de la colonisation israélienne. Ensuite, une lettre de menace de boycott est envoyée à l’entreprise pour lui donner une chance de se défendre et de désinvestir d’Israël. Enfin, en cas d’échec, le BNC lance une campagne internationale de boycott ou de désinvestissement contre cette entreprise.

Campagnes internationales prioritaires :

CAF est une entreprise espagnole de fabrication de trains et de tramways. Depuis 2019, cette entreprise participe à l’extension du tramway de Jérusalem qui relie la ville aux colonies de Jérusalem-Est illégalement occupée. Elle est donc dénoncée comme complice du crime de colonisation selon le traité de Rome et la Cour pénale internationale.

En France, nous visons également les deux entreprises françaises complices, Alstom et Egis Rail impliquées dans la construction et l’exploitation du tramway de Jérusalem.

Les entreprises de travaux publics telles que CATERPILLAR (bulldozers blindés utilisés pour raser les maisons en Palestine et lors de manœuvres militaires), Chevron, JCB et CEMEX dont les carrières de calcaire rongent le territoire palestinien occupé pour construire les colonies israéliennes illégales.

SIEMENS est le maître d’œuvre du projet #EuroAsiaInterconnector, câble électrique sous-marin qui relierait l’Europe à Israël, y compris les colonies israéliennes en Palestine Occupée

SANCTIONS

Les sanctions relèvent de mesures gouvernementales ou institutionnelles.
Il est bien évident que de nombreuses sanctions aboutissent à des boycotts ou des désinvestissements. Par exemple, proscrire les produits des colonies ou décréter un embargo sur les armes sont des formes de boycott. Et une rupture de relations diplomatiques est en général assortie de boycotts et de désinvestissements.

AGIR DANS LA DURÉE

Ces campagnes n’ont d’impact que si elles se poursuivent dans la durée. Il est inutile d’organiser une action, puis de changer de cible le mois suivant. Il faut viser la même cible pendant des mois, voire des années, avant d’en voir les progrès, des effets concrets, et de pouvoir envisager une victoire, c’est à dire la fin de vente d’un produit ciblé par une boutique ou la fin d’un partenariat avec une entreprise ciblée.

CONCLUSION

Il y a beaucoup de bonnes raisons de ne pas acheter de Coca Cola, McDonald’s, Nestlé, Levi’s ou Intel, en particulier parce que ces entreprises opèrent et payent des impôts en Israël, mais sans une campagne active pour leur expliquer pourquoi vous le faites, cela n’aidera en rien la vie quotidienne des Palestiniens. D’ailleurs, les Palestiniens du BNC ne nous ont pas encore demandé de boycotter ces entreprises.

Un jour peut-être, quand nous serons plus nombreux, nous nous attaquerons à ces entreprises aussi, et pas seulement en arrêtant d’acheter leurs produits, mais en lançant d’autres campagnes de dénonciation de la collaboration de ces entreprises à l’apartheid israélien. En attendant, par souci d’efficacité, concentrons-nous sur les campagnes décrites ci-dessus.

Pour résumer, la campagne de boycott appelle à ne plus acheter de produits ou de ne plus collaborer avec des entreprises (ou des institutions) israéliennes en général, alors que la campagne de désinvestissement appelle à interpeller fortement les structures qui coopèrent avec le régime israélien afin qu’elles cessent toute collaboration.

SITES WEB :

http://www.bdsfrance.org/

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Actu Solidaires 78 International

Vendredi 5 janvier 2024, Palestine : marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie

Le Mantois se mobilise face aux massacres de masse à Gaza


A l’initiative de l’association de solidarité inter-peuples et en coordination avecplusieurs autres organisations associatives, syndicales et politiques du Mantois, deux nouveaux événements sont organisés pour exiger la fin des massacres perpétrés par
Israël à Gaza, provoquant la mort de près de 30 000 Palestiniens dont près de 10 000 enfants.


Alors que des organisations non gouvernementales alertent du processus génocidaire en cours, le premier ministre B. Netanyahu persiste à soumettre la population Gazaouie à des bombardements d’une intensité et d’une violence inouïes.
A l’heure où le mutisme et l’accoutumance à l’inacceptable semblent s’installer, les citoyens du Mantois sont invités à venir nombreux prendre part à deux moments de commémoration et de revendication :


Le vendredi 29 décembre à 18H30, sur le parvis de la mairie de Mantes-la-Jolie qui accueillera une veillée commémorative donnant lieu à des actions symboliques en hommage aux enfants de Gaza, victimes innocentes de bombardements aveugles et continus.


Le vendredi 5 janvier 2024, pour participer à une marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie.

L’occasion d’appeler massivement à ce que l’année 2024 soit définitivement expurgée des affres de la barbarie subie par les
populations civiles de Gaza.


Signatures :
Association de Solidarité Inter-Peuples, AFPS78,Parti de Gauche, Parti Ouvrier Indépendant, Solidaires 78, LFI-Mantois Insoumis, Génération S, Europe Ecologie les Verts, Ligue des Droits de l’Homme, Parti Socialiste, Fédération des Yvelines du Parti Communiste Français, ATTAC 78 nord, Union locale CGT de la région mantaise, Fffrac (Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère !), FSU78.

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Actu Solidaires 78 International

Vendredi 29 déc., 18H30, parvis de la mairie de Mantes-la-Jolie, veillée en hommage aux enfants de Gaza, victimes innocentes de bombardements aveugles

Le Mantois se mobilise face aux massacres de masse à Gaza


A l’initiative de l’association de solidarité inter-peuples et en coordination avecplusieurs autres organisations associatives, syndicales et politiques du Mantois, deux nouveaux événements sont organisés pour exiger la fin des massacres perpétrés par
Israël à Gaza, provoquant la mort de près de 30 000 Palestiniens dont près de 10 000 enfants.


Alors que des organisations non gouvernementales alertent du processus génocidaire en cours, le premier ministre B. Netanyahu persiste à soumettre la population Gazaouie à des bombardements d’une intensité et d’une violence inouïes.
A l’heure où le mutisme et l’accoutumance à l’inacceptable semblent s’installer, les citoyens du Mantois sont invités à venir nombreux prendre part à deux moments de commémoration et de revendication :


Le vendredi 29 décembre à 18H30, sur le parvis de la mairie de Mantes-la-Jolie qui accueillera une veillée commémorative donnant lieu à des actions symboliques en hommage aux enfants de Gaza, victimes innocentes de bombardements aveugles et continus.


Le vendredi 5 janvier 2024, pour participer à une marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie.

L’occasion d’appeler massivement à ce que l’année 2024 soit définitivement expurgée des affres de la barbarie subie par les
populations civiles de Gaza.


Signatures :
Association de Solidarité Inter-Peuples, AFPS78,Parti de Gauche, Parti Ouvrier Indépendant, Solidaires 78, LFI-Mantois Insoumis, Génération S, Europe Ecologie les Verts, Ligue des Droits de l’Homme, Parti Socialiste, Fédération des Yvelines du Parti Communiste Français, ATTAC 78 nord, Union locale CGT de la région mantaise, Fffrac (Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère !), FSU78.

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antifascisme International Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Réseau syndical international de solidarité et de luttes – Soutien aux travailleurs, travailleuses d’Argentine et à leurs organisations !

Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent la tentative du gouvernement argentin de criminalisation de la protestation sociale exprimée dans le nouveau Protocole pour le maintien de l’ordre public en cas de coupure de routes et d’autoroutes (Résolution Nº 943/2023, datée du 14 décembre 2023).

Le gouvernement argentin vient d’annoncer diverses mesures économiques répondant aux ordres du Fonds monétaire international : ces décisions politiques entraînent des conséquences tragiques pour le peuple, pour les travailleurs et travailleuses de ce pays. Le mouvement syndical, et des organisations sociales, organisent déjà la riposte populaire à ces graves attaques.

C’est dans ce contexte que le gouvernement veut restreindre le droit démocratique de manifestation. Il le fait au mépris même de la Constitution du pays. Le texte du gouvernement assimile les manifestations publiques à des délits. Il autorise ainsi les forces de sécurité à réprimer toute protestation, à mener des activités de renseignement sur les organisations sociales, à saisir des véhicules et à punir des personnes et des associations pour l’exercice d’un droit fondamental.

Cela ne constitue pas seulement une violation de l’État de droit, mais signifie également que le ministre de la sécurité se voit attribuer de facto le pouvoir public suprême. Il s’agit en fait d’une déclaration d’une sorte d’état de siège sans aucune des conditions prévues par la Constitution nationale. Rappelons que le président, la vice-président et des ministres du nouveau gouvernement ont publiquement nié les crimes de la dictature militaire qui a sévit en Argentine de 1976 à 1983 (assassinats, torture et arrestations en masse, suppression des libertés publiques, etc.)

Face à cette situation, le mouvement syndical argentin organise la résistance des travailleurs et des travailleuses. Des rencontres unitaires entre les différentes organisations syndicales ont lieu, des initiatives unitaires sont prises, dans les entreprises et à l’échelle nationale : grèves, rassemblements, manifestations, etc. Les organisations membres du Réseau syndical international solidarité et de luttes soutiennent les travailleurs et les travailleuses d’Argentine et leurs organisations syndicales dans leur lutte, qui est aussi la nôtre !

  • Stop aux mesures économiques barbares : le peuple argentin ne doit pas payer les fastes de la minorité capitaliste qui détruit la planète.
  • Stop aux décisions liberticides du gouvernement argentin !
  • Stop à la négation des crimes de la dictature militaire !

Soutien aux travailleurs, travailleuses d’Argentine et à leurs organisations ! | laboursolidarity.org

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Vérité et justice pour SAKINE, FIDAN et LEYLA, ainsi qu’EMINE KARA, MIR PERWER et ABDULRAHMAN KIZIL

Tou·te·s dans la rue les samedis 23 décembre 2023 et 6 janvier 2024 gare du Nord à Paris, 11h

Il y a un an, le 23 décembre 2022, une fusillade visait la communauté kurde dans le 10e arrondissement de Paris faisant 3 morts et 4 blessés. Mir Perwer et Abdulrahman Kizil étaient des réfugiés politiques, Emine Kara une responsable internationale du mouvement kurde, responsable du Mouvement des femmes kurdes en France.

Presque 10 ans auparavant, le 9 janvier 2013, étaient assassinées Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez en plein coeur de Paris par un agent aux liens avérés avec les services secrets turcs.

Ainsi, après 10 ans de déni de justice pour les familles de Sakine, Fidan et Leyla, 10 ans d’impunité pour les commanditaires de l’assassin, alors qu’elle préparait la commémoration de ce terrible drame, la communauté kurde se trouvait à nouveau frappée.

Et à nouveau, lors de ce 2e assassinat, la justice n’a pas souhaité aller plus loin dans l’enquête sur les motivations de l’assassin et ses éventuels liens avec des services secrets étrangers.

En effet, suite à l’assassinat du 7 janvier 2013, malgré plusieurs documents révélant les liens de l’assassin avec le MIT, la France n’a toujours pas levé le secret défense concernant cette affaire.

Nos camarades kurdes demandent la levée de ce secret défense ainsi que des investigations claires et transparentes, qui aillent au bout des choses et permettent de démontrer la vérité sur ces assassinats politiques.

Pour que justice soit faite il faut également, à l’instar de la cour de cassation belge en février 2020, que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes, afin que celui-ci soit reconnu internationalement comme un interlocuteur indispensable à une solution politique pour les kurdes, et que la Turquie ne puisse plus pourchasser les militant·es à l’étranger.

En octobre 2023, Erdogan bombarde une nouvelle fois les infrastructures énergétiques, et par là des civils, dans le Nord et l’Est de la Syrie (le Rojava), tentant toujours de détruire une expérience démocratique et multi culturelle. À l’Est, les kurdes et tou·tes celleux qui s’opposent au régime iranien subissent une terrible répression.

L’union syndicale Solidaires appelle donc à rejoindre les manifestations des 23 décembre 2023 et 7 janvier 2024 pour la justice et la vérité, pour le soutien à nos camarades kurdes.


20231221

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